Null DEUX BUSTES formant pendant
D'HOMMES D'ÉTAT ROMAINS BUSTE DE CICÉRON Italie…
Description

DEUX BUSTES formant pendant D'HOMMES D'ÉTAT ROMAINS BUSTE DE CICÉRON Italie, fin du XVIIe siècle Marbre blanc ; piédouche en bois peint à l'imitation du marbre H. 81 cm, L. 60 cm, P. 24 cm et Entourage de François GIRARDON (Troyes, 1628 - Paris, 1715) BUSTE DE GÉNÉRAL ROMAIN France, fin du XVIIe siècle Marbre blanc ; piédouche en marbre rouge H. 84 cm, L. 62 cm, P. 23 cm Ces deux bustes formant pendant représentent deux illustres romains, le plus fameux des orateurs et un général ayant probablement dirigé les campagnes d'Afrique. Le buste en marbre blanc, drapé dans une lourde toge gansée de fines franges, présente un visage connu. Le visage d'un important orateur romain dont le buste se trouve aux Offices et que la tradition a longtemps identifié avec Cicéron (fig. 1). Cette tête redécouverte dans la première moitié du XVIIe siècle à Rome, lors de la construction de l'église Saint-Ignace, fut d'abord offerte au Cardinal Ludovico Ludovisi qui la donna ensuite au Cardinal Léopold de Médicis. En 1695, le Prince Johann Andreas I de Liechtenstein en acquis une copie en bronze réalisée par le sculpteur des Médicis (fig. 2). Dans l'Europe du XVIIe siècle, Marcus Tullius Cicero (106-43 avant notre ère) incarnait un modèle d'honnête homme, celui qui maîtrisait le genre de la conversation. Son De Officiis devait servir à la rédaction des traités de civilité tandis que son portrait sculpté en marbre ornerait les demeures aristocratiques. A l'instar du buste de l'ancienne collection du duc d'Aumale (fig. 3) ou du nôtre exécuté d'après la tête antique actuellement conservée aux Offices à Florence (fig. 1). L'autre buste, également en marbre, représente un chef de l'armée romaine, un Général ou un Empereur. Sa cuirasse est timbrée d'un éléphant en médaillon dans une couronne de laurier enrubannée qui évoque les monnaies antiques mais qui pourrait aussi suggérer des victoires en Afrique. La tunique qui s'échappe du col, le drapé plissé et frangé, agrafé au pectoral, la chaîne de médaillons ajourés flottant en écharpe sont empruntés au buste d'Alexandre de François Girardon (fig. 4). Le sculpteur avait complété la tête en porphyre dont l'avait gratifié Mademoiselle Aguillon pour le tombeau du Cardinal de Richelieu. Les accessoires du costume furent réalisés en bronze doré. Le buste d'Alexandre, exposé à l'Académie en 1699 et acheté par le Roi en 1738, appartenait à la collection personnelle de l'artiste. Il avait aménagé une galerie au fond de son atelier au Louvre qu'il faisait visiter et qu'il fit dessiner par son élève sculpteur René Charpentier puis graver par Nicolas Chevallier. La Gallerie de Girardon imprimée à Paris en 1709 s'ouvrait sur cette figure d'Alexandre (fig. 5). Il était connu du tout Paris mais seul un ciseau habile, familier de l'OEuvre et de la manière du maître aurait pu s'approprier avec une telle intelligence ces détails du costume qui font le génie de notre buste. Nos deux remarquables bustes auraient eu leur place, ensemble, dans la collection d'un grand amateur d'art dans l'Europe du XVIIe siècle comme en témoignent la Galerie de Girardon ou les anciennes collections royales.

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DEUX BUSTES formant pendant D'HOMMES D'ÉTAT ROMAINS BUSTE DE CICÉRON Italie, fin du XVIIe siècle Marbre blanc ; piédouche en bois peint à l'imitation du marbre H. 81 cm, L. 60 cm, P. 24 cm et Entourage de François GIRARDON (Troyes, 1628 - Paris, 1715) BUSTE DE GÉNÉRAL ROMAIN France, fin du XVIIe siècle Marbre blanc ; piédouche en marbre rouge H. 84 cm, L. 62 cm, P. 23 cm Ces deux bustes formant pendant représentent deux illustres romains, le plus fameux des orateurs et un général ayant probablement dirigé les campagnes d'Afrique. Le buste en marbre blanc, drapé dans une lourde toge gansée de fines franges, présente un visage connu. Le visage d'un important orateur romain dont le buste se trouve aux Offices et que la tradition a longtemps identifié avec Cicéron (fig. 1). Cette tête redécouverte dans la première moitié du XVIIe siècle à Rome, lors de la construction de l'église Saint-Ignace, fut d'abord offerte au Cardinal Ludovico Ludovisi qui la donna ensuite au Cardinal Léopold de Médicis. En 1695, le Prince Johann Andreas I de Liechtenstein en acquis une copie en bronze réalisée par le sculpteur des Médicis (fig. 2). Dans l'Europe du XVIIe siècle, Marcus Tullius Cicero (106-43 avant notre ère) incarnait un modèle d'honnête homme, celui qui maîtrisait le genre de la conversation. Son De Officiis devait servir à la rédaction des traités de civilité tandis que son portrait sculpté en marbre ornerait les demeures aristocratiques. A l'instar du buste de l'ancienne collection du duc d'Aumale (fig. 3) ou du nôtre exécuté d'après la tête antique actuellement conservée aux Offices à Florence (fig. 1). L'autre buste, également en marbre, représente un chef de l'armée romaine, un Général ou un Empereur. Sa cuirasse est timbrée d'un éléphant en médaillon dans une couronne de laurier enrubannée qui évoque les monnaies antiques mais qui pourrait aussi suggérer des victoires en Afrique. La tunique qui s'échappe du col, le drapé plissé et frangé, agrafé au pectoral, la chaîne de médaillons ajourés flottant en écharpe sont empruntés au buste d'Alexandre de François Girardon (fig. 4). Le sculpteur avait complété la tête en porphyre dont l'avait gratifié Mademoiselle Aguillon pour le tombeau du Cardinal de Richelieu. Les accessoires du costume furent réalisés en bronze doré. Le buste d'Alexandre, exposé à l'Académie en 1699 et acheté par le Roi en 1738, appartenait à la collection personnelle de l'artiste. Il avait aménagé une galerie au fond de son atelier au Louvre qu'il faisait visiter et qu'il fit dessiner par son élève sculpteur René Charpentier puis graver par Nicolas Chevallier. La Gallerie de Girardon imprimée à Paris en 1709 s'ouvrait sur cette figure d'Alexandre (fig. 5). Il était connu du tout Paris mais seul un ciseau habile, familier de l'OEuvre et de la manière du maître aurait pu s'approprier avec une telle intelligence ces détails du costume qui font le génie de notre buste. Nos deux remarquables bustes auraient eu leur place, ensemble, dans la collection d'un grand amateur d'art dans l'Europe du XVIIe siècle comme en témoignent la Galerie de Girardon ou les anciennes collections royales.

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