Null VIVIEN Renée (Pauline Tarn, dite) [Londres, 1877 - Paris, 1909], femme de l…
Description

VIVIEN Renée (Pauline Tarn, dite) [Londres, 1877 - Paris, 1909], femme de lettres anglaise d'expression française. Ensemble de 10 lettres autographes signées, adressées à Kérimé : [1906] ; 5 pages 1/2 in-8°. « Me voici pour quelques jours à Marseille. Je suis allée voir l'Exposition Coloniale afin de me donner l'illusion des terres charmantes que je ne verrai point. Ah ! si chère, que de fois je t'ai passionnément possédée, en des songes ardents ! Que j'adore tes beaux yeux reconnaissants d'après ! À travers mes tristesses, rayonne la certitude merveilleuse de te revoir de te reprendre. Dans un mois je serai auprès de toi : ton amant très épris te reviendra, avide de tes baisers. J'attends avec l'impatience fébrile des amoureux une lettre de toi. Écris bientôt, bientôt... ». [1906] ; 6 pages in-8°. « Ma maîtresse mille fois adorée, ta lettre me consterne. Je suis triste jusqu'à l'âme lorsque je songe que j'ai, bien involontairement , ajouté une inquiétude de plus ) tes multiples tourments. Je n'ai pas remarqué le personnage ridicule dont tu me parles. Et tant de désoeuvrés stupidement curieux dévisagent avec insolence les voyageuses jeunes et solitaires. Je suis accoutumée à l'imbécile indiscrétion de ces regards lorsque je passe absorbée dans mes souvenirs ... de toi ... ou dans mes songes. Je ne suis attentive que pour toi, vivant que pour toi ... Pour en revenir à ce conte absurde, sache, ma bien-Aimée désolée et charmante. » [1906] ; 4 pages in-8°. « Je suis heureuse, malgré la lourde laideur des rues, malgré l'atmosphère pesante de cette ville que je n'aime pas. Je suis heureuse, parce que ce séjour à Londres est la première étape de mon heureux voyage vers toi. Je pense à toi ma Maîtresse brune et lointaine, avec tant de passion, avec tant de ferveur ! Ton image est ma douce lumière, ton souvenir est ma merveilleuse joie. [] La sombre magnificence de tes yeux éclaire mes songes. Et la voluptueuse douceur de tes bras m'enveloppe et m'étreint ... Ma Maîtresse charmante, je suis épris follement de ta grâce brune et langoureuse. Je suis amoureux comme jamais je ne le fus encore, aux heures les plus ardentes de mes premières amours. Tu es l'amante la plus belle et la plus désirable que j'aie possédée. » [1906] ; 7 pages in- 8°. « Quelle douceur lointaine me vient de toi ! Ta lettre est un parfum en la relisant je sens toute la volupté d'hier m'envahir et, de nouveau, par ma pensée ardente, je te possède. Ah ! si belle, ah ! si chère, tu me fais exquisement souffrir. Car je te désire et je te regrette ... Et ton visage m'apparaît involontairement à l'égal d'un songe. Je t'aime... Pourtant combien je souffre de t'aimer. Tu ne m'appartiens pas toute entière, et j'en agonise. Mais ... il faut se soumettre au destin, je le sais. Je te veux, ma Douceur passionnée, je te veux avec ferveur, avec folie ... Le souvenir de ta chair m'épuise et m'enchante ... Je ne puis oublier la saveur de tes lèvres... Depuis mon retour, je ne m'appartiens plus ... Je suis lasse, distraite, détachée de tout, (moi dont le coeur est entre tes mains lointaines !) » [1906] ; 4 pages in-8°. « Ma Douceur brune, chaque heurt du navire me rapproche de ce que j'aime. [] J'ai comme une appréhension de ce bonheur trop grand, trop fort, trop lumineux. J'ai peur. C'est en tout mon être une défaillance d'extase terrifiée. Mon coeur bat à grands coups dans ma poitrine. J'ai parfois le vertige en songeant à tes lèvres.... Bientôt ma Bien-Aimée lointaine, mon rêve fiévreux deviendra une réalité, et quelle réalité ! L'Amour est en moi comme une flamme harmonieuse, comme un parfum doré. L'Amour habite en moi avec toutes ses douces épouvantes et ses doutes adorables. » [1906] ; 3 pages in-8°. « Ma très Belle, ma Douce, ma Charmante, Je suis ici toujours ! et attendant avec une impatience fébrile le jour qui m'amènera enfin, enfin ! Vers toi ! ah ! La désolante, la terrible lenteur de ces heures qui nous séparent. [] Depuis mon arrivée, je n'ai reçu aucune nouvelle de toi ... Une anxiété folle m'enfièvre et m'oppresse chaque matin, et le lourd désappointement est toujours le même : "Elle ne m'a pas écrit ! Il n'y a pas de lettre ! Et un sanglot se prolonge dans mon coeur ! » [1906] ; 6 pages in-8°. « Ma très Douce, je vais vers l'inconnu ... très triste, comportant l'inguérissable souvenir de toi. [] Je vais partir hâtivement de Jérusalem. J'ai pris un bateau au Caire .... et me voici, voguant en toute hâte. [] Écoute mon amour, ce que je vais te dire est très grave ... pour nous deux .... Je t'aime ... Je ne sais pas encore si tu m'aimes autant que je t'aime, moi ... avec toutes mes pensées, avec toutes mes fibres, avec tous frissons de ma chair et tous les tressaillement de mon âme ... Je t'aime et je te veux ... Pourquoi ne pas venir à moi ? » [septembre 1906] ; 6 pages in-8°. « Mon adorée, mon Adorée, que d'espace entre nous ! que de cham

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VIVIEN Renée (Pauline Tarn, dite) [Londres, 1877 - Paris, 1909], femme de lettres anglaise d'expression française. Ensemble de 10 lettres autographes signées, adressées à Kérimé : [1906] ; 5 pages 1/2 in-8°. « Me voici pour quelques jours à Marseille. Je suis allée voir l'Exposition Coloniale afin de me donner l'illusion des terres charmantes que je ne verrai point. Ah ! si chère, que de fois je t'ai passionnément possédée, en des songes ardents ! Que j'adore tes beaux yeux reconnaissants d'après ! À travers mes tristesses, rayonne la certitude merveilleuse de te revoir de te reprendre. Dans un mois je serai auprès de toi : ton amant très épris te reviendra, avide de tes baisers. J'attends avec l'impatience fébrile des amoureux une lettre de toi. Écris bientôt, bientôt... ». [1906] ; 6 pages in-8°. « Ma maîtresse mille fois adorée, ta lettre me consterne. Je suis triste jusqu'à l'âme lorsque je songe que j'ai, bien involontairement , ajouté une inquiétude de plus ) tes multiples tourments. Je n'ai pas remarqué le personnage ridicule dont tu me parles. Et tant de désoeuvrés stupidement curieux dévisagent avec insolence les voyageuses jeunes et solitaires. Je suis accoutumée à l'imbécile indiscrétion de ces regards lorsque je passe absorbée dans mes souvenirs ... de toi ... ou dans mes songes. Je ne suis attentive que pour toi, vivant que pour toi ... Pour en revenir à ce conte absurde, sache, ma bien-Aimée désolée et charmante. » [1906] ; 4 pages in-8°. « Je suis heureuse, malgré la lourde laideur des rues, malgré l'atmosphère pesante de cette ville que je n'aime pas. Je suis heureuse, parce que ce séjour à Londres est la première étape de mon heureux voyage vers toi. Je pense à toi ma Maîtresse brune et lointaine, avec tant de passion, avec tant de ferveur ! Ton image est ma douce lumière, ton souvenir est ma merveilleuse joie. [] La sombre magnificence de tes yeux éclaire mes songes. Et la voluptueuse douceur de tes bras m'enveloppe et m'étreint ... Ma Maîtresse charmante, je suis épris follement de ta grâce brune et langoureuse. Je suis amoureux comme jamais je ne le fus encore, aux heures les plus ardentes de mes premières amours. Tu es l'amante la plus belle et la plus désirable que j'aie possédée. » [1906] ; 7 pages in- 8°. « Quelle douceur lointaine me vient de toi ! Ta lettre est un parfum en la relisant je sens toute la volupté d'hier m'envahir et, de nouveau, par ma pensée ardente, je te possède. Ah ! si belle, ah ! si chère, tu me fais exquisement souffrir. Car je te désire et je te regrette ... Et ton visage m'apparaît involontairement à l'égal d'un songe. Je t'aime... Pourtant combien je souffre de t'aimer. Tu ne m'appartiens pas toute entière, et j'en agonise. Mais ... il faut se soumettre au destin, je le sais. Je te veux, ma Douceur passionnée, je te veux avec ferveur, avec folie ... Le souvenir de ta chair m'épuise et m'enchante ... Je ne puis oublier la saveur de tes lèvres... Depuis mon retour, je ne m'appartiens plus ... Je suis lasse, distraite, détachée de tout, (moi dont le coeur est entre tes mains lointaines !) » [1906] ; 4 pages in-8°. « Ma Douceur brune, chaque heurt du navire me rapproche de ce que j'aime. [] J'ai comme une appréhension de ce bonheur trop grand, trop fort, trop lumineux. J'ai peur. C'est en tout mon être une défaillance d'extase terrifiée. Mon coeur bat à grands coups dans ma poitrine. J'ai parfois le vertige en songeant à tes lèvres.... Bientôt ma Bien-Aimée lointaine, mon rêve fiévreux deviendra une réalité, et quelle réalité ! L'Amour est en moi comme une flamme harmonieuse, comme un parfum doré. L'Amour habite en moi avec toutes ses douces épouvantes et ses doutes adorables. » [1906] ; 3 pages in-8°. « Ma très Belle, ma Douce, ma Charmante, Je suis ici toujours ! et attendant avec une impatience fébrile le jour qui m'amènera enfin, enfin ! Vers toi ! ah ! La désolante, la terrible lenteur de ces heures qui nous séparent. [] Depuis mon arrivée, je n'ai reçu aucune nouvelle de toi ... Une anxiété folle m'enfièvre et m'oppresse chaque matin, et le lourd désappointement est toujours le même : "Elle ne m'a pas écrit ! Il n'y a pas de lettre ! Et un sanglot se prolonge dans mon coeur ! » [1906] ; 6 pages in-8°. « Ma très Douce, je vais vers l'inconnu ... très triste, comportant l'inguérissable souvenir de toi. [] Je vais partir hâtivement de Jérusalem. J'ai pris un bateau au Caire .... et me voici, voguant en toute hâte. [] Écoute mon amour, ce que je vais te dire est très grave ... pour nous deux .... Je t'aime ... Je ne sais pas encore si tu m'aimes autant que je t'aime, moi ... avec toutes mes pensées, avec toutes mes fibres, avec tous frissons de ma chair et tous les tressaillement de mon âme ... Je t'aime et je te veux ... Pourquoi ne pas venir à moi ? » [septembre 1906] ; 6 pages in-8°. « Mon adorée, mon Adorée, que d'espace entre nous ! que de cham

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