Null VIVIEN Renée (Pauline Tarn, dite) [Londres, 1877 - Paris, 1909], femme de l…
Description

VIVIEN Renée (Pauline Tarn, dite) [Londres, 1877 - Paris, 1909], femme de lettres anglaise d'expression française. Ensemble de 10 lettres signées, adressées à Kérimé : Constantinople, [8 août 1905] ; 6 pages 1/2 in-8°. « Je ne cesse de songer à l'éblouissante vision que tu es, je ne cesse de te revoir en esprit telle que tu m'es apparue hier, si belle et si pâle princesse malade, fée trop fragile, enfant adorablement frêle. Je revois la langueur cernée de tes chers yeux , et toute ta chère lassitude de tristesse dont je sens la cause très méchante. Mais tu vas te soigner, te guérir, n'est-ce pas, afin de m'apparaître dans toute la splendeur de ta santé retrouvée. Ah ! l'adorable chose que tu es [] Tu m'as apporté une si grande joie à mon réveil, une joie si immense qu'elle a éclaté en moi comme un nouveau soleil, dans une force intense de rayons. [] Jamais je ne pourrai te dire toute l'émotion profonde qui me vient de ta beauté. Jamais je ne pourrai te dire, te balbutier combien je t'aime ! » On joint une carte de visite : « Des fleurs d'au revoir et de souvenir. » [1905] ; 2 pages in-8°. « Mon amour très charmant, je t'écris ce petit mot avec la plus grande difficulté pardonne son incohérence. [] Nous revenons à Constantinople un peu plus tard (dans huit ou dix jours) et alors je viendrai te voir. Pour moment impossible. On ne me lâche pas. Je ne puis te dire quelle détresse et quel désespoir m'accablent d'être aussi près de toi dans la chère ville de nos souvenirs. Je meurs de tristesse impuissante. » [1905] ; 3 pages 1/2 in-8°. « Ma rose parfaite, quelle suavité dans cette dernière lettre qui me fut remise au moment du départ ! et quelle douceur dans sa tristesse. Ma pensée t'a enveloppée depuis notre adieu. Elle est autour de toi comme un vêtement qui réchauffe, comme une caresse qui protège. Sens-la et crois en sa réalité. [] Je crois avoir, pendant ces quelques jours, écouté le chant des sirènes. Et je m'en retourne éblouie de toi, ivre de toi, ma maîtresse. [] Ne sois pas triste ne pleure pas j'aime tant tes yeux ! Aime les autant que je les aime. Sois soucieuse de tes yeux, comme tu le serais de gemmes uniques, chéris-les comme tu le ferais de fleurs sombres au pétales de velours noir. Aime-les ne pleure pas. » [1905] ; 3 pages in-8°. « Parmi ces paysages de neige funèbre où m'emporte ce grand roulement du train, je pense à ta beauté lointaine. Ah ma chère poésie ! que de tristesse, et que de regrets ! [] Ta lettre est en mon coeur, avec une fleur rouge que tu m'as donnée le dernier soir. Sois tranquille dans la ferme assurance de mon amour. Tu vois que je n'oublie pas. [] Chère musique, doux clair de lune, persiste en moi comme une belle chose éternelle. » [1905] ; 4 pages in-8°. « Ce soir je me souviens et je pleure, Kérimé ... Et je t'évoque, ma rose brune, si belle sous tes voiles... si désirable avec ta bouche offerte et tes yeux pleins de ténèbres et d'étoiles. Je ne suis qu'une douleur errante sans toi... sans toi ... et Cependant tu m'as dit : au revoir ... Je pars demain pour Florence, en passant par Cologne et Bâle... Il me semble que, dans les lieux où il y aura du soleil, je serai moins terriblement loin de toi... » 7 septembre 1905 ; 4 pages in-8°.« Donne-moi des nouvelles, ma Lointaine, je t'en supplie. Songe que je suis affollée (sic) et désespérée de ton silence... Un mot, rien qu'un mot, pour me rassurer ! Il me semble que j'ai vieilli de plusieurs siècles depuis que je t'ai quittée... [] Je suis folle d'amour et de désir... Je t'en supplie, laisse-moi revenir vers toi ou viens vers moi... plus tard ... pour toujours. » Venise, [1905] ; 3 pages in-8°, en-tête Hôtel Royal Danieli. « Voici la seconde étape, et chaque jour me rapproche de toi. Le 18, je m'embarque enfin de Naples : Je serai à Smyrne le 21 [] Lorsque je pense à la splendeur de cet instant proche, il me semble que j'ai de féeriques jardins dans l'âme. [] Est-il vrai, est-il possible qu'après tant de mois douloureux, je te serrerai enfin dans mes bras avides ? » 1905 ; 3 pages 1/2 in-8°, en-tête Grand Hôtel Florence. « Ta lettre m'a fait pleurer, pleurer, pleurer mon cher et cruel amour. Tu doutes de moi ? Tu ne crois plus en ma tendresse éternellement brûlante ! Et cela, parce que cédant involontairement à la vieille habitude de notre correspondance si longue déjà j'ai employé pour commencer le vous des anciens jours ! c'était un inconscient, involontaire, stupide, vers le passé, voilà tout. [] Je ne veux pas que tu ailles à l'hôtel si tu viens à Paris. Je veux que tu viennes chez moi. [] Dis que tu viendras chez moi, mon amour. Il n'y aura que toi et moi dans mon appartement. » [1905] ; 4 pages in-8°. « Je suis toute meurtrie, toute brisée d'une terrible scène qui vient d'avoir lieu entre Eva et moi. Elle m'a menacée de me tuer d'abord et de se tuer ensuite. Ensuite des larmes, des larmes et t

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VIVIEN Renée (Pauline Tarn, dite) [Londres, 1877 - Paris, 1909], femme de lettres anglaise d'expression française. Ensemble de 10 lettres signées, adressées à Kérimé : Constantinople, [8 août 1905] ; 6 pages 1/2 in-8°. « Je ne cesse de songer à l'éblouissante vision que tu es, je ne cesse de te revoir en esprit telle que tu m'es apparue hier, si belle et si pâle princesse malade, fée trop fragile, enfant adorablement frêle. Je revois la langueur cernée de tes chers yeux , et toute ta chère lassitude de tristesse dont je sens la cause très méchante. Mais tu vas te soigner, te guérir, n'est-ce pas, afin de m'apparaître dans toute la splendeur de ta santé retrouvée. Ah ! l'adorable chose que tu es [] Tu m'as apporté une si grande joie à mon réveil, une joie si immense qu'elle a éclaté en moi comme un nouveau soleil, dans une force intense de rayons. [] Jamais je ne pourrai te dire toute l'émotion profonde qui me vient de ta beauté. Jamais je ne pourrai te dire, te balbutier combien je t'aime ! » On joint une carte de visite : « Des fleurs d'au revoir et de souvenir. » [1905] ; 2 pages in-8°. « Mon amour très charmant, je t'écris ce petit mot avec la plus grande difficulté pardonne son incohérence. [] Nous revenons à Constantinople un peu plus tard (dans huit ou dix jours) et alors je viendrai te voir. Pour moment impossible. On ne me lâche pas. Je ne puis te dire quelle détresse et quel désespoir m'accablent d'être aussi près de toi dans la chère ville de nos souvenirs. Je meurs de tristesse impuissante. » [1905] ; 3 pages 1/2 in-8°. « Ma rose parfaite, quelle suavité dans cette dernière lettre qui me fut remise au moment du départ ! et quelle douceur dans sa tristesse. Ma pensée t'a enveloppée depuis notre adieu. Elle est autour de toi comme un vêtement qui réchauffe, comme une caresse qui protège. Sens-la et crois en sa réalité. [] Je crois avoir, pendant ces quelques jours, écouté le chant des sirènes. Et je m'en retourne éblouie de toi, ivre de toi, ma maîtresse. [] Ne sois pas triste ne pleure pas j'aime tant tes yeux ! Aime les autant que je les aime. Sois soucieuse de tes yeux, comme tu le serais de gemmes uniques, chéris-les comme tu le ferais de fleurs sombres au pétales de velours noir. Aime-les ne pleure pas. » [1905] ; 3 pages in-8°. « Parmi ces paysages de neige funèbre où m'emporte ce grand roulement du train, je pense à ta beauté lointaine. Ah ma chère poésie ! que de tristesse, et que de regrets ! [] Ta lettre est en mon coeur, avec une fleur rouge que tu m'as donnée le dernier soir. Sois tranquille dans la ferme assurance de mon amour. Tu vois que je n'oublie pas. [] Chère musique, doux clair de lune, persiste en moi comme une belle chose éternelle. » [1905] ; 4 pages in-8°. « Ce soir je me souviens et je pleure, Kérimé ... Et je t'évoque, ma rose brune, si belle sous tes voiles... si désirable avec ta bouche offerte et tes yeux pleins de ténèbres et d'étoiles. Je ne suis qu'une douleur errante sans toi... sans toi ... et Cependant tu m'as dit : au revoir ... Je pars demain pour Florence, en passant par Cologne et Bâle... Il me semble que, dans les lieux où il y aura du soleil, je serai moins terriblement loin de toi... » 7 septembre 1905 ; 4 pages in-8°.« Donne-moi des nouvelles, ma Lointaine, je t'en supplie. Songe que je suis affollée (sic) et désespérée de ton silence... Un mot, rien qu'un mot, pour me rassurer ! Il me semble que j'ai vieilli de plusieurs siècles depuis que je t'ai quittée... [] Je suis folle d'amour et de désir... Je t'en supplie, laisse-moi revenir vers toi ou viens vers moi... plus tard ... pour toujours. » Venise, [1905] ; 3 pages in-8°, en-tête Hôtel Royal Danieli. « Voici la seconde étape, et chaque jour me rapproche de toi. Le 18, je m'embarque enfin de Naples : Je serai à Smyrne le 21 [] Lorsque je pense à la splendeur de cet instant proche, il me semble que j'ai de féeriques jardins dans l'âme. [] Est-il vrai, est-il possible qu'après tant de mois douloureux, je te serrerai enfin dans mes bras avides ? » 1905 ; 3 pages 1/2 in-8°, en-tête Grand Hôtel Florence. « Ta lettre m'a fait pleurer, pleurer, pleurer mon cher et cruel amour. Tu doutes de moi ? Tu ne crois plus en ma tendresse éternellement brûlante ! Et cela, parce que cédant involontairement à la vieille habitude de notre correspondance si longue déjà j'ai employé pour commencer le vous des anciens jours ! c'était un inconscient, involontaire, stupide, vers le passé, voilà tout. [] Je ne veux pas que tu ailles à l'hôtel si tu viens à Paris. Je veux que tu viennes chez moi. [] Dis que tu viendras chez moi, mon amour. Il n'y aura que toi et moi dans mon appartement. » [1905] ; 4 pages in-8°. « Je suis toute meurtrie, toute brisée d'une terrible scène qui vient d'avoir lieu entre Eva et moi. Elle m'a menacée de me tuer d'abord et de se tuer ensuite. Ensuite des larmes, des larmes et t

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