Null STENDHAL (Henri Beyle, dit) [Grenoble, 1783 - Paris, 1842], écrivain frança…
Description

STENDHAL (Henri Beyle, dit) [Grenoble, 1783 - Paris, 1842], écrivain français. Pièce autographe. Civitavecchia le 27 décembre 1831; 1 page grand in-4° (31,7 x 21,2 cm). Stendhal vient d'être nommé à Civitavecchia, seul port des États Pontificaux, « trou abominable » de sept mille cinq cents habitants, dont mille forçats. Là, il est terrassé par l'ennui et la bêtise : aucun salon, aucun ami, aucune jolie femme, aucune discussion intellectuelle. « Le gouvernement de S.S. ne paye pas les pensions. L'esprit des provinces a entièrement changé depuis le mois de mars dernier alors il y eut un mouvement tout à fait dans le sens du gouvernement. A Rome, on jette des pierres la nuit, aux piétons qui n'osent plus sortir le soir qu'en chapeau rond. Le 24 décembre à 9 heures du soir, les cardinaux n'ont pas osé se rendre au Vatican. Le peuple que l'on redoute en ce moment, est le même qui au moi de mars dernier, avait le projet d'assassiner les français. Les gens légers envient le sort de Bologne qui, disent ils, sera Autrichienne. »

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STENDHAL (Henri Beyle, dit) [Grenoble, 1783 - Paris, 1842], écrivain français. Pièce autographe. Civitavecchia le 27 décembre 1831; 1 page grand in-4° (31,7 x 21,2 cm). Stendhal vient d'être nommé à Civitavecchia, seul port des États Pontificaux, « trou abominable » de sept mille cinq cents habitants, dont mille forçats. Là, il est terrassé par l'ennui et la bêtise : aucun salon, aucun ami, aucune jolie femme, aucune discussion intellectuelle. « Le gouvernement de S.S. ne paye pas les pensions. L'esprit des provinces a entièrement changé depuis le mois de mars dernier alors il y eut un mouvement tout à fait dans le sens du gouvernement. A Rome, on jette des pierres la nuit, aux piétons qui n'osent plus sortir le soir qu'en chapeau rond. Le 24 décembre à 9 heures du soir, les cardinaux n'ont pas osé se rendre au Vatican. Le peuple que l'on redoute en ce moment, est le même qui au moi de mars dernier, avait le projet d'assassiner les français. Les gens légers envient le sort de Bologne qui, disent ils, sera Autrichienne. »

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