PONGE Francis (1889-1988) 7 L.A.S. « Fr. Ponge » ou « Francis Ponge », 1929-1943…
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PONGE Francis (1889-1988)

7 L.A.S. « Fr. Ponge » ou « Francis Ponge », 1929-1943, à Pascal PIA ; 9 pages formats divers, enveloppes et adresses (fente à une lettre). Belle correspondance littéraire et amicale. Samedi [19.X.1929]. Il a très envie de le voir bientôt, « quoique je vous aie peut-être dégoûté l'autre jour, ou paru idiot. J'espère que si MALRAUX est très occupé ou s'il ne désire pas me rencontrer, chose que je comprendrais très bien [...] cela ne nous empêchera pas de nous voir »... Décembre 1929, rendez-vous à la Nationale... [30.XII.1929]. Il a lu l'article d'Emmanuel BERL dans les Nouvelles Littéraires : « c'est une ordure, un tissu grotesque d'âneries sans nom : je savais bien que je ne me trompais pas au sujet de ce type. J'espère que pour Malraux et vous lorsque vous aurez lu ce torchon il sera jugé aussi sans retour »... Mercredi [8.I.1930]. Il est allé voir une pièce soviétique, La Rouille : « c'est un mélodrame à thèse (genre : «le baiser mortel», pièce prophylactique) mais l'atmosphère est très bien (comités, poètes, nepmen, jeunes-communistes etc.), les bourgeois des fauteuils d'orchestre y étouffent un peu, ce qui ne m'a pas paru désagréable »............ Samedi soir [Bourg-en-Bresse 30.I.1943]. Lettre cryptée de la Résistance : « À la fin d'une longue lettre reçue hier qu'il m'a écrite au sujet du Parti-Pris et du Mythe, A.C. [Albert CAMUS] me proposait de le rencontrer à St Étienne où il descendra » ; Ponge s'y rendra et s'arrêtera à Lyon pour voir Pia. « Un mot de Jean [PAULHAN] aujourd'hui qui me dit entre autres qu'il a été content de voir C. à son passage, - et qui donne sur l'oncle André (c'est l'oncle Édouard sans doute qu'il veut dire) les détails suivants : «Bonnes nouvelles de l'oncle André. C'est l'hôtel d'à côté qui a été démoli. Pas le sien» »... 4 février 1943. Il a passé une bonne journée avec CAMUS, « vraiment sympathique ». On lui a refusé son laissez-passer ; il a trouvé une petite maison à Coligny (Ain)... Il va aller passer quelques jours avec Camus, « couchant au Chambon et mangeant au Panelier », et il propose à Pia de se joindre à eux. « Ici, tout va bien. Nos champs sont déjà étoilés de pâquerettes, et les troupes sont fraîches, qu'on commence à entraîner aux marches d'été, la vareuse déboutonnée »... Puis sur ses poèmes : « Enfin, profitant de ce que nonobstant pas encore les contingences, et sans abandonner tout à fait la Lessiveuse, l'Eucalyptus ou l'Araignée, je me suis attelé à l'Homme (parfaitement) - sur lequel il reste peut-être quelques petites choses à dire (les plus simples et les plus flagrantes naturellement, comme l'atrophie progressive de ses doigts de pied par exemple, ou sa désaffection à l'égard des notions de péché, de rachat ou de damnation) »... On joint un télégramme (1943) ; une carte postale a.s. d'Odette Ponge (et signée par Francis) de New York (déc. 1966), un carton d'invitation, et un tract imprimé : Mais pour qui donc se prennent ces gens-là ? (1974).

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