PICCARD Auguste (1884-1962) physicien suisse. MANUSCRIT autographe signé en tête…
Description

PICCARD Auguste (1884-1962) physicien suisse.

MANUSCRIT autographe signé en tête « par le Professeur Piccard », Un beau projet ; 5 pages in-4. Sur l'exploration océanographique et son bathyscaphe. Article avec ratures et corrections, destiné au Flambeau. « L'exploration des bas fonds océaniques est un vieux problème scientifique ». Piccard expose les améliorations qu'il compte apporter à la « bathysphère » du professeur BEEBE, qui a pu, dans sa sphère d'acier, descendre à 900 m. Piccard souligne les dangers de l'entreprise et le courage de Beebe. Mais il voudrait améliorer cette technique, afin « d'augmenter les possibilités d'observation et d'éviter les dangers », ce qui est tout à fait réalisable. « En somme la bathysphère de Beebe est tout à fait analogue à la cabine d'un ballon atmosphérique : une sphère maintenant dans son intérieur une atmosphère telle que les hommes sont habitués à la respirer sur terre. La cabine stratosphérique doit résister à l'éclatement provoqué par une dépression extérieure [...] la cabine sous-marine doit résister à l'écrasement par une pression extérieure qui peut être des centaines de fois plus grande ». Il rappelle les avantages du ballon libre sur le ballon captif. « Pourquoi alors ne pas franchir aussi dans l'eau le fossé qui distingue le ballon libre du ballon captif ». Il a pu exécuter de nombreuses recherches grâce au Fonds national belge de la recherche scientifique, et il décrit l'appareil qu'il a conçu : « la cabine est constituée d'une sphère d'acier, diamètre intérieur de 2, 19 m (comme les cabines stratosphériques belges), épaisseur des parois 7,5 cm. Comme la cabine est plus lourde que l'eau, elle est portée par un réservoir contenant, non pas du gaz, mais un hydrocarbure plus léger que l'eau. Pour descendre on charge l'hydrostat de lest. Il doit descendre en 1 heure à 4000 m. Arrivé à la profondeur désirée, le pilote donne du lest, tout comme en ballon libre. Il s'équilibre ; il peut se recharger en laissant entrer de l'eau dans la cabine ; il peut s'équilibrer tout près du fond de la mer au moyen d'un cable qui traîne, comme le guide-rope de l'aéronaute. S'il y a trop peu de courant dans l'eau pour déplacer l'appareil, on pourra au moyen de deux petits groupes électriques motopropulseurs imprégner une vitesse propre au sous-marin qui sera de 10 cm à la seconde (360 m. à l'heure). C'est juste ce qu'il faut pour bien examiner de visu toute la faune qui grouille et qui rampe par terre. Les deux fenêtres, épaisses de 15 cm, ont du côté intérieur un diamètre libre de 10 m., du côté extérieur elles s'évasent à 40 cm de diamètre. C'est dire que la vue sera étendue. De puissants phares placés à l'extérieur éclaireront ce qu'aucun oeil humain n'avait jamais vu. Une caméra enregistrera à raison de 10 vues à la seconde tous les mouvements des habitants de ces parages. Quand on voudra remonter, on donnera du lest, et en une heure ou deux on aura regagné la surface de la mer »... Etc. Si L'article est accompagné par 2 plans à l'encre représentant l'appareil et la cabine en coupe, avec légendes manuscrites.

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PICCARD Auguste (1884-1962) physicien suisse.

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