JUNG Carl Gustav (1875-1961) psychiatre suisse. 5 L.S. « C.G. Jung », Küsnacht-Z…
Description

JUNG Carl Gustav (1875-1961) psychiatre suisse.

5 L.S. « C.G. Jung », Küsnacht-Zürich 1959-1960, à Hugh BURNETT ; 4 pages et demie in-4 et 1 page oblong in-8 dactyl. à son en-tête, une enveloppe (trous de classeur) ; en anglais. Intéressante correspondance sur ses émissions radiophoniques à la BBC. Elle est adressée à Hugh BURNETT, producteur de l'émission Face to Face sur la BBC, où Jung expliquait ses idées au grand public. 17 avril 1959. Jung convient d'un rendez-vous avec Burnett et John Freeman. 16 novembre 1959, il exprime sa satisfaction à constater le succès remporté par l'émission mais s'avoue peu enthousiaste à l'idée d'y participer à nouveau, éprouvant une certaine réticence à l'idée de se faire encore de la publicité aussi rapidement. Il n'est ni politicien ni vedette de cinéma. La réponse à la popularité, c'est la modestie. Il ne veut pas imposer de nouveau sa présence aux téléspectateurs. Ils pourraient bien se lasser de lui et il s'attirerait leur hostilité... L'impact que peut avoir sur lui l'agitation inhabituelle d'une telle représentation l'effraie quelque peu ; et il est âgé... 5 décembre 1959. Il précise sa pensée lorsqu'il a parlé dans l'émission de la “connaissance” de Dieu. Il sait qu'il s'agit d'une conception peu conventionnelle, et il comprend tout à fait que l'on puisse se demander s'il est chrétien. Il se considère pourtant chrétien, puisque sa pensée se fonde entièrement sur des concepts chrétiens. Il tente seulement d'échapper aux contradictions internes du christianisme, en adoptant une attitude plus modeste, qui prenne en considération les vastes ténèbres qui règnent dans l'âme humaine. La religion chrétienne a prouvé sa vitalité à travers une évolution permanente, à l'instar du bouddhisme. L'époque actuelle requiert de toute évidence de nouvelles opinions à cet égard car, en matière d'expérience religieuse, on ne peut pas continuer à penser comme dans l'Antiquité ou au Moyen Âge... Il remercie pour les photos : c'est un enrichissement personnel que de découvrir des preuves indéniables de la stupidité de l'expression du visage... 30 juin 1960, il se lance dans une longue explication sur les raisons pour lesquelles il ne souhaite pas être interviewé une seconde fois par un soi-disant professionnel ; il se méfie quelque peu de ses confrères, après de trop nombreuses expériences fâcheuses impliquant notamment des malentendus et des préjudices inutiles, comme : les archétypes sont des idées métaphysiques, ils sont mystiques, n'existent pas ; Jung est philosophe, il a un complexe d'Électre envers Freud et ainsi de suite... Il évite autant que possible les interviews avec ceux de ses confrères qui recherchent des informations de base. Il évite également les gens qui affichent une attitude antagonique dès le départ, qui ne souhaitent écouter que leurs propres idées et non les siennes... Il est las de parler avec des gens qui ne connaissent même pas le b.a.-ba de la psychologie... Puis il raconte l'épouvantable expérience de son interview par un professeur américain... 5 août 1960. Il revient sur son grand âge (85 ans) et son état de santé ; il est temps de prendre des vacances, et de passer le relais à la jeune génération... On joint : la copie carbone de sa lettre du 5 décembre, destinée à un autre correspondant sur le même sujet, et une déclaration publique dactyl. préparée à partir de celle-ci, intitulée Statement from Professor Jung ; plus 2 L.S. de sa secrétaire Aniela JAFFÉ (1960-1961) ; une longue l.a.s. de Ruth BAILEY (10 janvier 1960) au sujet des réactions de Jung au film ; une l.s. de William McGuire de Princeton University Press au sujet d'un projet d'édition de ces entretiens (27.IV.1979) ; et une double dactyl. de réponse de Burnett (11.VII.1961) ; le faire-part de décès de Jung. ; on trouve également, joint aux lettres précédentes,

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JUNG Carl Gustav (1875-1961) psychiatre suisse.

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