Null Attribué à Stanislas Leszczynski, roi de Pologne (Lwów, 1677- Lunéville, 17…
Description

Attribué à Stanislas Leszczynski, roi de Pologne (Lwów, 1677- Lunéville, 1766) Portrait du roi Suède Charles XII (Karl XII) (1682 - 1718) Miniature sur vélin, début du XVIIIe siècle Ovale : 7,3 x 5,5 cm Manuscrit ancien au verso (fig. 1) : « Portrait / du Roy de Suède / Carle XII très re -/semblent (sic) / peint / par le roy Stanislas/ de Pologne à Deux Pont l’anné (sic) / 1717 » et d’une autre main : « et donnée par lui au comte de Bethune/ son Chambellan ». Sur un carton (3 de cœurs) suspendu au revers, manuscrit ancien (fig. 2) : « Passé à Mde/ de Salis / de la succession / de Mde de Bethune / sa mère / en 1809 ». Cadre rectangulaire en laiton moulé doré du XIXe siècle. Provenance : Viendrait de la collection de Louis Marie Victor de Béthune (1670-1744), comte de Selles, maréchal de camp (1734), grand-chambellan à Lunéville de Stanislas Leszczynski, roi de Pologne ; puis de son fils Joachim Casimir Léon de Béthune (1724-1769) ; coll. de sa veuve Mme de Béthune, née Antoinette Crozat de Thiers (1731-1809) ; sa fille Louise-Charlotte de Béthune, épouse de Tatius Rodolphe Gilbert de Salis (1752-1820) ; peut-être collection de son fils unique né en premières noces René de la Tour du Pin (1779-1832). Coll. particulière. Stanislas Leszczynski, roi mécène, fut dès l’enfance attiré par le dessin et la peinture. Les rares ouvrages datés que l’on conserve de lui s’échelonnent tout au long de sa vie mais ceux qui ont survécu correspondent surtout à sa période lorraine. « Stanislas pratiqua aussi la miniature, notamment en compagnie de son médecin et ami Casten Rönnow » (1700-1787) comme l’indique le catalogue de l’exposition de Nancy de 2004-2005 qui a porté à 23 le nombre total de ses œuvres répertoriées (surtout des pastels et très peu de miniatures). Beaucoup ne sont connues que par des mentions, Stanislas aimant à distribuer ses ouvrages à son entourage. Cette miniature est à situer très tôt dans sa production, bien avant l’enseignement qu’il reçut de Jean Girardet à Nancy et la compagnie de Casten Rönnow en Lorraine. Selon la mention manuscrite au verso, elle aurait été peinte en 1717 par le roi Stanislas lors de son exil dans la principauté des Deux-Ponts, qui était alors dans l’orbite de la Suède. Stanislas s’y trouvait effectivement en 1717 ; quant à son ami et protecteur Charles XII, il avait alors fort à faire pour rétablir son pouvoir. La miniature, qui le montre ici à mi-corps en veste bleue et gilet dévoilant sa cuirasse témoigne de la fidélité que Stanislas lui portait dans l’adversité. Elle est à rapprocher du Portrait équestre de Charles XII, miniature plus grande (26,5 x 29 cm) peinte en mars 1712 en Suède par le roi Stanislas et admirativement légendée par lui alors que Charles XII venait d’être vaincu à Poltava et était prisonnier des Turcs en Moldavie : « justice Sagesse fermeté grandeur d’âme et valeur ferait (sic) mieux ce Portrait que l’art et ma couleur » (Stockholm, musée national de Drottningholm). Voltaire lui-même fut fasciné par ce monarque-guerrier qui porta la Suède-Finlande à son plus haut degré de puissance avant de la précipiter dans le chaos. Il publia en 1731 une Histoire du roi de Suède Charles XII, de nombreuses fois rééditée et améliorée jusqu’en 1768, moyen pour le philosophe de s’interroger sur la finalité de la fonction royale, et témoin d’une évolution culturelle produisant un autre rapport du roi à la guerre au début du siècle des Lumières. Stanislas, lui, mit son pinceau au service d’une reconnaissance indéfectible à celui qui le protégea dans les temps difficiles. Bibliographie : Jan Ostrowski, in Le pays lorrain, 1972, p. 189-193 ; « Stanislas un roi de Pologne en Lorraine », Musée lorrain Nancy 17 décembre 2004 - 21 mars 2005, notamment fig. 8.

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Attribué à Stanislas Leszczynski, roi de Pologne (Lwów, 1677- Lunéville, 1766) Portrait du roi Suède Charles XII (Karl XII) (1682 - 1718) Miniature sur vélin, début du XVIIIe siècle Ovale : 7,3 x 5,5 cm Manuscrit ancien au verso (fig. 1) : « Portrait / du Roy de Suède / Carle XII très re -/semblent (sic) / peint / par le roy Stanislas/ de Pologne à Deux Pont l’anné (sic) / 1717 » et d’une autre main : « et donnée par lui au comte de Bethune/ son Chambellan ». Sur un carton (3 de cœurs) suspendu au revers, manuscrit ancien (fig. 2) : « Passé à Mde/ de Salis / de la succession / de Mde de Bethune / sa mère / en 1809 ». Cadre rectangulaire en laiton moulé doré du XIXe siècle. Provenance : Viendrait de la collection de Louis Marie Victor de Béthune (1670-1744), comte de Selles, maréchal de camp (1734), grand-chambellan à Lunéville de Stanislas Leszczynski, roi de Pologne ; puis de son fils Joachim Casimir Léon de Béthune (1724-1769) ; coll. de sa veuve Mme de Béthune, née Antoinette Crozat de Thiers (1731-1809) ; sa fille Louise-Charlotte de Béthune, épouse de Tatius Rodolphe Gilbert de Salis (1752-1820) ; peut-être collection de son fils unique né en premières noces René de la Tour du Pin (1779-1832). Coll. particulière. Stanislas Leszczynski, roi mécène, fut dès l’enfance attiré par le dessin et la peinture. Les rares ouvrages datés que l’on conserve de lui s’échelonnent tout au long de sa vie mais ceux qui ont survécu correspondent surtout à sa période lorraine. « Stanislas pratiqua aussi la miniature, notamment en compagnie de son médecin et ami Casten Rönnow » (1700-1787) comme l’indique le catalogue de l’exposition de Nancy de 2004-2005 qui a porté à 23 le nombre total de ses œuvres répertoriées (surtout des pastels et très peu de miniatures). Beaucoup ne sont connues que par des mentions, Stanislas aimant à distribuer ses ouvrages à son entourage. Cette miniature est à situer très tôt dans sa production, bien avant l’enseignement qu’il reçut de Jean Girardet à Nancy et la compagnie de Casten Rönnow en Lorraine. Selon la mention manuscrite au verso, elle aurait été peinte en 1717 par le roi Stanislas lors de son exil dans la principauté des Deux-Ponts, qui était alors dans l’orbite de la Suède. Stanislas s’y trouvait effectivement en 1717 ; quant à son ami et protecteur Charles XII, il avait alors fort à faire pour rétablir son pouvoir. La miniature, qui le montre ici à mi-corps en veste bleue et gilet dévoilant sa cuirasse témoigne de la fidélité que Stanislas lui portait dans l’adversité. Elle est à rapprocher du Portrait équestre de Charles XII, miniature plus grande (26,5 x 29 cm) peinte en mars 1712 en Suède par le roi Stanislas et admirativement légendée par lui alors que Charles XII venait d’être vaincu à Poltava et était prisonnier des Turcs en Moldavie : « justice Sagesse fermeté grandeur d’âme et valeur ferait (sic) mieux ce Portrait que l’art et ma couleur » (Stockholm, musée national de Drottningholm). Voltaire lui-même fut fasciné par ce monarque-guerrier qui porta la Suède-Finlande à son plus haut degré de puissance avant de la précipiter dans le chaos. Il publia en 1731 une Histoire du roi de Suède Charles XII, de nombreuses fois rééditée et améliorée jusqu’en 1768, moyen pour le philosophe de s’interroger sur la finalité de la fonction royale, et témoin d’une évolution culturelle produisant un autre rapport du roi à la guerre au début du siècle des Lumières. Stanislas, lui, mit son pinceau au service d’une reconnaissance indéfectible à celui qui le protégea dans les temps difficiles. Bibliographie : Jan Ostrowski, in Le pays lorrain, 1972, p. 189-193 ; « Stanislas un roi de Pologne en Lorraine », Musée lorrain Nancy 17 décembre 2004 - 21 mars 2005, notamment fig. 8.

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