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Frans van der MIJN (MYN) (Düsseldorf, 1719 - Londres, 1783)




Jeune berg…
Description

Frans van der MIJN (MYN) (Düsseldorf, 1719 - Londres, 1783) Jeune bergère au chapeau rouge, circa 1755 Huile sur cuivre ovale. Au revers, incisé, 228 cg. 13,4 x 11 cm (ovale) 23,5 x 16,5 cm (avec cadre) Cadre du XIXe siècle en bronze ciselé et doré, surmonté de deux angelots tenant les armes d'Espagne (écarté : 1 et 4 de Castille, 2 et 3 de Léon, enté en pointe de Grenade, sur-le-tout d'Anjou). Sur le pourtour, une inscription : Souvenir d'Escurial. Fils de Heroman van der Mijn, Frans comme son père eut une carrière partagée entre Londres et les Pays-Bas. Portraitiste de la haute société aussi bien à Amsterdam qu'à Londres, tout le monde saluait la ressemblance de ses modèles, la beauté des ses drapés et l'excellence des ses figures de fantaisies. C'est à cette dernière catégorie qu'appartient notre cuivre que l'on peut situer au début des années 1760. Avec son petit nez pointu, sa bouche vermeille et ses grands yeux, la jeune femme est une figure de pastorale d'une fête galante. La ressemblance est frappante avec les portraits féminins idéalisés en grisaille (huiles et pastels) qui constituaient l'une des spécialités de Frans van der Mijn à son retour en Angleterre. Mêmes habits élégants garnis de rubans, traits délicats, nez légèrement retroussés, joues pleines, grands yeux scrutateurs, les plis qui marquent les longs cous des jeunes femmes que l'artiste aime dépeindre de profil, comme si elles se retournaient pour apercevoir le spectateur du coin de l'oeil, modestes et coquettes à la fois. Dans notre cuivre dont les dimensions réduites autorisaient les compositions les plus audacieuses, la demoiselle regarde par-dessus son épaule sans que cette contorsion ne trouble le parfait de sa figure. Son chapeau aux larges bords plonge dans l'ombre une partie de son visage comme quelques peintures de Nicolas Lancret, la rendant autant mystérieuse qu'elle est charmante. Il y surtout ici ce jeu de lumière, subtil et savant qui avive toujours les figures de pure fantaisie de Van der Mijn, les rendant presque plus vivants que ses modèles auxquels la bienséance impose le maintien le plus strict. Blancs et vifs, les rayons de soleil illuminent d'un trait clair le bord du chapeau, précisent l'arête du nez, réchauffent l'ombre sur le visage, s'étalent sur la joue, se glissent au fond des iris bruns et s'éparpillent sur les soieries et les mousselines en petites touches claires et rapides. Cette oeuvre est un amusement, un agrément, une petite folie d'un portraitiste renommé. Alexandra Zvereva

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Frans van der MIJN (MYN) (Düsseldorf, 1719 - Londres, 1783) Jeune bergère au chapeau rouge, circa 1755 Huile sur cuivre ovale. Au revers, incisé, 228 cg. 13,4 x 11 cm (ovale) 23,5 x 16,5 cm (avec cadre) Cadre du XIXe siècle en bronze ciselé et doré, surmonté de deux angelots tenant les armes d'Espagne (écarté : 1 et 4 de Castille, 2 et 3 de Léon, enté en pointe de Grenade, sur-le-tout d'Anjou). Sur le pourtour, une inscription : Souvenir d'Escurial. Fils de Heroman van der Mijn, Frans comme son père eut une carrière partagée entre Londres et les Pays-Bas. Portraitiste de la haute société aussi bien à Amsterdam qu'à Londres, tout le monde saluait la ressemblance de ses modèles, la beauté des ses drapés et l'excellence des ses figures de fantaisies. C'est à cette dernière catégorie qu'appartient notre cuivre que l'on peut situer au début des années 1760. Avec son petit nez pointu, sa bouche vermeille et ses grands yeux, la jeune femme est une figure de pastorale d'une fête galante. La ressemblance est frappante avec les portraits féminins idéalisés en grisaille (huiles et pastels) qui constituaient l'une des spécialités de Frans van der Mijn à son retour en Angleterre. Mêmes habits élégants garnis de rubans, traits délicats, nez légèrement retroussés, joues pleines, grands yeux scrutateurs, les plis qui marquent les longs cous des jeunes femmes que l'artiste aime dépeindre de profil, comme si elles se retournaient pour apercevoir le spectateur du coin de l'oeil, modestes et coquettes à la fois. Dans notre cuivre dont les dimensions réduites autorisaient les compositions les plus audacieuses, la demoiselle regarde par-dessus son épaule sans que cette contorsion ne trouble le parfait de sa figure. Son chapeau aux larges bords plonge dans l'ombre une partie de son visage comme quelques peintures de Nicolas Lancret, la rendant autant mystérieuse qu'elle est charmante. Il y surtout ici ce jeu de lumière, subtil et savant qui avive toujours les figures de pure fantaisie de Van der Mijn, les rendant presque plus vivants que ses modèles auxquels la bienséance impose le maintien le plus strict. Blancs et vifs, les rayons de soleil illuminent d'un trait clair le bord du chapeau, précisent l'arête du nez, réchauffent l'ombre sur le visage, s'étalent sur la joue, se glissent au fond des iris bruns et s'éparpillent sur les soieries et les mousselines en petites touches claires et rapides. Cette oeuvre est un amusement, un agrément, une petite folie d'un portraitiste renommé. Alexandra Zvereva

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