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FIGURE ANTHROPOZOOMORPHE D’AUTEL, ATTIOL (A-TSHOL), BAGA SITEMU OU MANDORI…
Description

FIGURE ANTHROPOZOOMORPHE D’AUTEL, ATTIOL (A-TSHOL), BAGA SITEMU OU MANDORI, GUINÉE-BISSAU, GUINÉE Époque présumée : Seconde moitié du XIXe siècle Bois dur à patine brun foncé noir en partie suintante, clous de tapissier, pointes de métal, accidents d’usage H. 48,9 cm - L. 77,5 cm Provenance : - Collection Patricia Withofs, Londres - Collection privée, New York Bibliographie : - Frederik Lamp, Art of the Baga, The Museum for Africa, Art, Prestel, 1996. - David Berliner, Mémoires religieuses Baga, Musée Barbier-Mueller, Genève, 2012 Comme dans les régions lagunaires de Côte d'Ivoire avec l'arrivée du ‘prophète' William Wade Harris en 1914 ou l'introduction du culte du Massa en pays Senufo dans les années 1950, le pays Baga a connu sa révolution culturelle et religieuse avec l'arrivée de l'islam au milieu des années 1950. Les cérémonies ont été abandonnées et les reliques attachées à celles-ci ont donc pris moins d'importance. Cet environnement ‘favorable' explique en partie les collectes fructueuses réalisées dans cette décennie par de grands marchands collectionneurs tels Hélène Kamer et Maurice Nicaud. Ces Tshol étaient déjà connus à la fin du XIXe siècle (celui du Musée de l'Homme en 1883), d'autres, en très petit nombre, sont arrivés entre les deux guerres (celui du Museum d'Histoire Naturelle de Toulouse acquis en 1937, issu de la mission H. Labouret) mais ceux-ci ne le furent des amateurs, qu'à la fin des années 1950. Cet esprit protecteur a-Tshol a plusieurs fonctions, il est capable de détecter les mauvais génies de brousse, les crimes, de soigner, comme de participer aux cérémonies d'initiation des jeunes. C'est l'objet le plus respecté du clan. Il est caché dans la maison sacrée du clan ou des ancêtres, posé sur une plateforme car il ne doit jamais être en contact avec le sol. Il est sous la garde d'un féticheur/guérisseur. Celui-ci est constitué d'une tête humaine ajourée, avec une crête sommitale et un chignon, prolongée d'un long bec d'oiseau ou crocodile sur un cou fin reposant sur une large base cylindrique ajourée. Cette pièce est constituée de deux parties monoxyle : d'un côté, la tête avec le bec et le cou et de l'autre la base. Des clous de tapissier rythment et ornent l'objet. Comme d'autres Tshol, celui-ci devait posséder dans les parties découpées de la tête, des cornes animales remplies de substance magique. La patine très profonde et incrustée en surface était nourrie de jus de noix de kola et d'huile de palme, du sang d'un coq blanc et de vin de palme. Cet a-Tshol est esthétiquement l'un des témoignages les plus remarquables de ce culte très ancien.

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FIGURE ANTHROPOZOOMORPHE D’AUTEL, ATTIOL (A-TSHOL), BAGA SITEMU OU MANDORI, GUINÉE-BISSAU, GUINÉE Époque présumée : Seconde moitié du XIXe siècle Bois dur à patine brun foncé noir en partie suintante, clous de tapissier, pointes de métal, accidents d’usage H. 48,9 cm - L. 77,5 cm Provenance : - Collection Patricia Withofs, Londres - Collection privée, New York Bibliographie : - Frederik Lamp, Art of the Baga, The Museum for Africa, Art, Prestel, 1996. - David Berliner, Mémoires religieuses Baga, Musée Barbier-Mueller, Genève, 2012 Comme dans les régions lagunaires de Côte d'Ivoire avec l'arrivée du ‘prophète' William Wade Harris en 1914 ou l'introduction du culte du Massa en pays Senufo dans les années 1950, le pays Baga a connu sa révolution culturelle et religieuse avec l'arrivée de l'islam au milieu des années 1950. Les cérémonies ont été abandonnées et les reliques attachées à celles-ci ont donc pris moins d'importance. Cet environnement ‘favorable' explique en partie les collectes fructueuses réalisées dans cette décennie par de grands marchands collectionneurs tels Hélène Kamer et Maurice Nicaud. Ces Tshol étaient déjà connus à la fin du XIXe siècle (celui du Musée de l'Homme en 1883), d'autres, en très petit nombre, sont arrivés entre les deux guerres (celui du Museum d'Histoire Naturelle de Toulouse acquis en 1937, issu de la mission H. Labouret) mais ceux-ci ne le furent des amateurs, qu'à la fin des années 1950. Cet esprit protecteur a-Tshol a plusieurs fonctions, il est capable de détecter les mauvais génies de brousse, les crimes, de soigner, comme de participer aux cérémonies d'initiation des jeunes. C'est l'objet le plus respecté du clan. Il est caché dans la maison sacrée du clan ou des ancêtres, posé sur une plateforme car il ne doit jamais être en contact avec le sol. Il est sous la garde d'un féticheur/guérisseur. Celui-ci est constitué d'une tête humaine ajourée, avec une crête sommitale et un chignon, prolongée d'un long bec d'oiseau ou crocodile sur un cou fin reposant sur une large base cylindrique ajourée. Cette pièce est constituée de deux parties monoxyle : d'un côté, la tête avec le bec et le cou et de l'autre la base. Des clous de tapissier rythment et ornent l'objet. Comme d'autres Tshol, celui-ci devait posséder dans les parties découpées de la tête, des cornes animales remplies de substance magique. La patine très profonde et incrustée en surface était nourrie de jus de noix de kola et d'huile de palme, du sang d'un coq blanc et de vin de palme. Cet a-Tshol est esthétiquement l'un des témoignages les plus remarquables de ce culte très ancien.

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