Null Pion d'échecs “à l'éléphant” en ivoire marin sculpté en ronde-bosse et mono…
Description

Pion d'échecs “à l'éléphant” en ivoire marin sculpté en ronde-bosse et monochromé rouge. Il représente un éléphant portant un palanquin sur lequel est assis un dignitaire, les jambes repliées et les bras appuyés sur les accotoirs de son trône; sa tête porte un casque orné de protubérances avec arête médiane; de part et d'autre de l'éléphant, un cavalier, à la coiffe ornée de plumes, saisit son épée; sur la tête de l'éléphant se tient un cornac muni d'un crochet; au dos, un personnage, vraisemblablement un ennemi vaincu, est attaché au dossier du palanquin, les bras et les jambes écartés; le pachyderme, aux petites oreilles, soulève de sa trompe un cheval mort à la tête renversée au sol. Terrasse ovale ornée d'une raie perlée. Inde, XII/XIVe siècle Hauteur: 11,8 cm - Largeur: 6,8 cm - Profondeur: 7,6 cm - Poids: 482 g (petits accidents et manques dont la partie supérieure du cornac) Un rapport d'analyse par la méthode du carbone 14 réalisée par le Laboratoire CIRAM en date du 15 septembre 2021 sera remis à l'acquéreur (n°0721-OA-473Z). Il conclut à une datation de l'ivoire entre 1127 - 1394 avec une probabilité de 95,4 % de confiance. Il apporte également une précision importante sur l'ivoire: “les valeurs des?13C et?15N indique[nt] que le matériau provient d'un organisme marin, dont le régime alimentaire est situé entre les malacophages, se nourrissant de mollusques, et les ichtyophages, se nourrissant de poissons.” Ouvrages consultés: H. et S. Wichmann, Schach - Ursprung und Wandlung der Spielfigur in zwölf Jarhunderten, Munich, 1960; Exposition New York 1985/86, India - Art and Culture 1300 - 1900, cat. 72, S. C. Welch, 126-127; Exposition Paris 1990, Pièces d'échecs, Bibliothèque nationale - Cabinet des Médailles, Exposition Paris 1991, Le trésor de Saint-Denis, Musée du Louvre, cat. D. Gaborit-Chopin; Exposition Rheydt 1994, Mit Glück und Verstand, Museum Schloss, cat. H 1C; Exposition Aix-la-Chapelle 2003, Ex oriente - Isaak und der Weisse Elefant, Rathaus, Dom et Domschatzkammer, cat.832; S. Makariou, “Le jeu d'échecs, une pratique de l'aristocratie entre islam et chrétienté des XIe-XIIIe siècles” dans Les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa, XXXVI, 2005, p 127-140; Exposition Paris 2012/13, Art du jeu - Jeu dans l'art de Babylone à l'occident médiéval, Musée de Cluny - musée national du Moyen Age, cat. Un autre pion à l'éléphant monochromé rouge, appartenant à une collection privée allemande, visiblement réalisé dans le même atelier, a été publié dans le catalogue de l'exposition au Musée du Château de Rheydt (fig.a et b). Haut de 16,2 cm, il montre une base avec des fissures concentriques similaires. Cet éléphant semble renverser un cavalier ennemi et, à la place de chevaux, sont figurés d'autres éléphants montés par des soldats. Les auteurs situent l'origine de ce pion en Inde et n'avancent pas de datation précise tout en la qualifiant de “probablement médiévale”. Ce second éléphant rouge donne la preuve intéressante de l'existence d'un atelier fournisseur de ce type de pièce d'échecs. Ce qui n'est pas le fait du célèbre pion dit Eléphant de Charlemagne conservé au Cabinet des Médailles appartenant aux collections de la Bibliothèque nationale de France et provenant du trésor de Saint-Denis (H.15,5 cm, D.8,9 cm), toujours considéré comme unique (fig.c à f). La composition générale est cependant très proche de celle de ces deux pions. Des différences sont néanmoins à souligner comme l'absence de toute trace d'ancienne polychromie, une facture plus raffinée et une iconographique particulièrement riche. Mais de nombreuses similitudes semblent toutefois rattacher ces pièces entre elles et l'on peut penser, sinon à un même atelier, du moins à plusieurs ateliers appartenant à une sphère géographique commune et travaillant sur plusieurs décennies. L'esprit qui anime cette incarnation d'un potentat accompagné de ses soldats est en effet le même, celui d'affirmer une volonté de puissance. Si certains ont vu des scènes d'acrobatie dans la gestuelle de plusieurs des Arts de l'Islam, il faut voir sans aucun doute la représentation d'un éléphant de guerre en action, arrachant un cavalier ennemi de sa monture dans celui dit de Charlemagne, les renversant sur celui appartenant à une collection privée ou, comme ici, soulevant un cheval mort. Les hommes attachés dans la même position en X, bras et jambes écartés, que l'on observe sur chacun des éléphants, symbolisent sans conteste l'ennemi vaincu. Des éléments décoratifs comme les perles du harnachement et celles bordant la terrasse, au nombre de deux rangs sur celui de Saint-Denis, appuient encore la parenté de ces sculptures. Enfin, des détails dans l'anatomie de l'animal, ses paupières saillantes, ses petites oreilles aux bords échancrés, ses pattes soulignées par des lignes en pointillé ainsi que celle des chevaux, aux crinières et aux jambes postérieures semblables, attestent l'évidence d'une origine et d'une époq

Pion d'échecs “à l'éléphant” en ivoire marin sculpté en ronde-bosse et monochromé rouge. Il représente un éléphant portant un palanquin sur lequel est assis un dignitaire, les jambes repliées et les bras appuyés sur les accotoirs de son trône; sa tête porte un casque orné de protubérances avec arête médiane; de part et d'autre de l'éléphant, un cavalier, à la coiffe ornée de plumes, saisit son épée; sur la tête de l'éléphant se tient un cornac muni d'un crochet; au dos, un personnage, vraisemblablement un ennemi vaincu, est attaché au dossier du palanquin, les bras et les jambes écartés; le pachyderme, aux petites oreilles, soulève de sa trompe un cheval mort à la tête renversée au sol. Terrasse ovale ornée d'une raie perlée. Inde, XII/XIVe siècle Hauteur: 11,8 cm - Largeur: 6,8 cm - Profondeur: 7,6 cm - Poids: 482 g (petits accidents et manques dont la partie supérieure du cornac) Un rapport d'analyse par la méthode du carbone 14 réalisée par le Laboratoire CIRAM en date du 15 septembre 2021 sera remis à l'acquéreur (n°0721-OA-473Z). Il conclut à une datation de l'ivoire entre 1127 - 1394 avec une probabilité de 95,4 % de confiance. Il apporte également une précision importante sur l'ivoire: “les valeurs des?13C et?15N indique[nt] que le matériau provient d'un organisme marin, dont le régime alimentaire est situé entre les malacophages, se nourrissant de mollusques, et les ichtyophages, se nourrissant de poissons.” Ouvrages consultés: H. et S. Wichmann, Schach - Ursprung und Wandlung der Spielfigur in zwölf Jarhunderten, Munich, 1960; Exposition New York 1985/86, India - Art and Culture 1300 - 1900, cat. 72, S. C. Welch, 126-127; Exposition Paris 1990, Pièces d'échecs, Bibliothèque nationale - Cabinet des Médailles, Exposition Paris 1991, Le trésor de Saint-Denis, Musée du Louvre, cat. D. Gaborit-Chopin; Exposition Rheydt 1994, Mit Glück und Verstand, Museum Schloss, cat. H 1C; Exposition Aix-la-Chapelle 2003, Ex oriente - Isaak und der Weisse Elefant, Rathaus, Dom et Domschatzkammer, cat.832; S. Makariou, “Le jeu d'échecs, une pratique de l'aristocratie entre islam et chrétienté des XIe-XIIIe siècles” dans Les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa, XXXVI, 2005, p 127-140; Exposition Paris 2012/13, Art du jeu - Jeu dans l'art de Babylone à l'occident médiéval, Musée de Cluny - musée national du Moyen Age, cat. Un autre pion à l'éléphant monochromé rouge, appartenant à une collection privée allemande, visiblement réalisé dans le même atelier, a été publié dans le catalogue de l'exposition au Musée du Château de Rheydt (fig.a et b). Haut de 16,2 cm, il montre une base avec des fissures concentriques similaires. Cet éléphant semble renverser un cavalier ennemi et, à la place de chevaux, sont figurés d'autres éléphants montés par des soldats. Les auteurs situent l'origine de ce pion en Inde et n'avancent pas de datation précise tout en la qualifiant de “probablement médiévale”. Ce second éléphant rouge donne la preuve intéressante de l'existence d'un atelier fournisseur de ce type de pièce d'échecs. Ce qui n'est pas le fait du célèbre pion dit Eléphant de Charlemagne conservé au Cabinet des Médailles appartenant aux collections de la Bibliothèque nationale de France et provenant du trésor de Saint-Denis (H.15,5 cm, D.8,9 cm), toujours considéré comme unique (fig.c à f). La composition générale est cependant très proche de celle de ces deux pions. Des différences sont néanmoins à souligner comme l'absence de toute trace d'ancienne polychromie, une facture plus raffinée et une iconographique particulièrement riche. Mais de nombreuses similitudes semblent toutefois rattacher ces pièces entre elles et l'on peut penser, sinon à un même atelier, du moins à plusieurs ateliers appartenant à une sphère géographique commune et travaillant sur plusieurs décennies. L'esprit qui anime cette incarnation d'un potentat accompagné de ses soldats est en effet le même, celui d'affirmer une volonté de puissance. Si certains ont vu des scènes d'acrobatie dans la gestuelle de plusieurs des Arts de l'Islam, il faut voir sans aucun doute la représentation d'un éléphant de guerre en action, arrachant un cavalier ennemi de sa monture dans celui dit de Charlemagne, les renversant sur celui appartenant à une collection privée ou, comme ici, soulevant un cheval mort. Les hommes attachés dans la même position en X, bras et jambes écartés, que l'on observe sur chacun des éléphants, symbolisent sans conteste l'ennemi vaincu. Des éléments décoratifs comme les perles du harnachement et celles bordant la terrasse, au nombre de deux rangs sur celui de Saint-Denis, appuient encore la parenté de ces sculptures. Enfin, des détails dans l'anatomie de l'animal, ses paupières saillantes, ses petites oreilles aux bords échancrés, ses pattes soulignées par des lignes en pointillé ainsi que celle des chevaux, aux crinières et aux jambes postérieures semblables, attestent l'évidence d'une origine et d'une époq

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