ÉTOILE DU TYPE «SULTANABAD» Rare carreau de revêtement en forme d'étoile à huit branches. Pâtes siliceuse engobée, décor moulé et peint en réserve aux émaux bleu sous glaçure légèrement bleutée. Motifs de fleurs et feuillages. Filets sur le bord. Iran, XIVe siècle D. 21 cm (Chocs, égrenures) OEUVRES EN RAPPORT Le Metropolitan Museum of Art de New-York conserve deux exemples de carreaux du XIVe siècle avec des motifs très proches (Inv. 28.89.10 et 20.120.25) ainsi que le Musée Ariana de la ville de Genève (Inv. AR 12750). BIBLIOGRAPHIE COMPARATIVE - Anne-Claire Schumacher ; Terres d'Islam, Les collections de céramique moyen-orientale du musée Ariana à Genève ; 2014 ; p. 110-111. Au XVe siècle, afin de compléter l'approvisionnement en porcelaines très prisées en provenance de Chine, les sultans ottomans ont décidé d'établir un centre local de création d'objets fins pour la cour. Ce centre était situé à Iznik (ancienne Nicée), qui avait une longue histoire en tant que centre de production de céramiques. Au début, les objets ottomans fabriqués à Iznik suivaient de près les exemples chinois, avec une palette de couleurs bleu et blanc et des motifs chinois. Plus tard, les potiers ont commencé à utiliser une plus grande variété de couleurs, ainsi que des motifs d'origine ottomane, notamment des tulipes, des oeillets et un type de feuille aux bords dentelés dit «saz». Les carreaux produits à Iznik ont également été utilisés pour décorer d'importants bâtiments de la capitale, Istanbul. La stature internationale d'Iznik en tant que centre de céramique s'est développée grâce au patronage des sultans ottomans. Plus tard, les produits d'Iznik devinrent plus commerciaux avec l'introduction d'articles destinés à un usage domestique quotidien. Même si ce type de céramique est devenu plus accessible, il était toujours traité avec révérence : au lieu d'être utilisées sur la table, les pièces d'Iznik étaient exposées dans des armoires encastrées spéciales que l'on trouve dans la plupart des maisons de la classe supérieure.