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[SUISSE]. [VALAIS]. [RAROGNE (Raron)].

Feuillet extrait d'un livre de con…
Description

[SUISSE]. [VALAIS]. [RAROGNE (Raron)]. Feuillet extrait d'un livre de confrérie ou de dévotion lié à l'Église Saint-Romain de Rarogne En latin, feuillet de parchemin avec enluminure et texte manuscrit au dos en lettres gothiques Suisse, Rarogne (Valais), texte daté 15 août 1526. Représentation d'un saint nimbé et tonsuré avec un couteau comme symbole (saint Barthélémy ?), d'un style proche des artistes valaisans du XVIe siècle. Dimensions : 475 x 328 mm. Pliure au milieu du feuillet, feuillet ayant peut-être servi de couverture pour un registre. Inscriptions rajoutées au verso, écriture cursive (XVIIe s. ?) notes liturgiques avec renvois à des pages d'un manuscrit, d'un livre ? Fort grande et intéressante miniature figurant un saint en pied, les armoiries de la ville de Rarogne (ville viticole) et un texte au dos citant des notables de la cité valaisanne. Ce grand format atypique n'est pas sans rappeler les fresques qui ornent les églises du Valais et la peinture dans le diocèse de Sion. Située sur la rive droite de la vallée du Rhône, la ville de Rarogne (en allemand « Raron ») est reconnaissable de loin grâce à un ensemble de bâtiments formant château fort et se dressant sur la crête rocheuse qui tombe à pic vers le village. La ville de Rarogne connut en 1494 une crue du torrent nommé Bietsh qui ensevelit partiellement le village et surtout l'église sise à l'époque en bas du village.  En 1508, le village n'ayant plus de lieu de culte, Schiner, évêque de Sion, fait construire une église - cette fois en hauteur - sur les ruines de l'ancien château médiéval (voir W. Ruppen, « Die Kirche St. Roman auf der Burg » dans Raron, Burg und Kirche, Bâle 1972). Les travaux sont confiés de 1510 à 1517 à l'architecte Ulrich Ruffiner. Le peintre valaisan Hans Rinischer (mort vers 1530) reçut la commande d'une grande fresque du « Jugement dernier », achevée vers 1518 et donc quelques années seulement avant l'inscription au dos du présent feuillet. On connaît de Hans Rinischer un certain nombre de fresques pour d'autres églises du Valais : citons par exemple les fresques de l'église Notre-Dame des Marais (Sierre) ou encore un portrait en pied de saint Théodule (circa 1525, signature de l'artiste, Zürich, Musée national suisse, LM 11646) (sur les artistes du Valais au XVIe s., voir F. Elsig, « La peinture dans le diocèse de Sion (1430-1530) », in Zeitschrift für schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte (2000), 57, pp. 131-140). Illustration Au recto, un portrait en pied d'un saint tonsuré et nimbé, tenant un symbole, sans doute celui de son martyre. Le couteau est le symbole du martyre d'un certain nombre de saints (citons d'après L. Réau, Iconographie de l'art chrétien, tome III : Barthélémy, Lucius de Coire (apôtre des Grisons), Jacques l'Intercis, Herculan de Pérouse). Pour l'heure, nous retenons saint Barthélémy, écorché vivant et que l'on représente le plus souvent avec un couteau à la main. Il n'est pas fait référence à saint Barthélémy dans le texte au dos du feuillet, mais cette image pouvait correspondre à un texte placé en regard et maintenant disparu. Le saint est ici figuré en robe monastique, avec une collerette bleue au cou. Il présente de son autre main des armoiries que l'on peut blasonner ainsi : « De gueules au cep de vigne arraché, tigé d'or et feuillé de sinople et fruité de deux grappes ». Ces armoiries sont celles de la ville de Rarogne et donc il semble que le saint figuré ait fait l'objet d'un culte local dans la ville ou dans l'église Saint-Romain qui disposait peut-être d'une chapelle en l'honneur du saint. La vigne et le vin occupent un rôle central dans le Valais. Texte Au verso figure le texte suivant inscrit à l'encre en caractères gothiques : Suasii vigilantissimi [...] domini Petri Herten atque commissione prudentium virorum Stephani Maxen notarie Arnoldi Kalbermatter edilium impensisque totius communitatis ecclesie et partim noviter compositum est presens opus deo opitulante ad usum Sedunensem per me Joannem Kelber presbiterum [...] vespre anno virginalis partus millesimo quingentesimo vigesimo sexto [1526] die vero duodecima mensis augusti. Parmi les noms cités dans le texte transcrit, on relève quelques personnages publics ou ecclésiastiques tels Peter Herten, présent dans les archives et dit « chanoine de Sion ». Egalement cité : Stephan Maxen (1479/80-1534), issu de l'importante famille Maxen, fut bailli de Rarogne : il exerçait la profession de notaire à Rarogne, et fut un fidèle partisan du cardinal Matthieu Schiner. Autre personnage cité : Arnold de Kalbermatten (ou Kalbermatter) (né vers 1450/1460-1537), grand bailli de Rarogne en 1512, neveu du grand bailli Nicolas de Kalbermatten. On peut voir dans l'église de Rarogne, sur le mur nord, une fresque datant de 1512 : quatre sai

[SUISSE]. [VALAIS]. [RAROGNE (Raron)]. Feuillet extrait d'un livre de confrérie ou de dévotion lié à l'Église Saint-Romain de Rarogne En latin, feuillet de parchemin avec enluminure et texte manuscrit au dos en lettres gothiques Suisse, Rarogne (Valais), texte daté 15 août 1526. Représentation d'un saint nimbé et tonsuré avec un couteau comme symbole (saint Barthélémy ?), d'un style proche des artistes valaisans du XVIe siècle. Dimensions : 475 x 328 mm. Pliure au milieu du feuillet, feuillet ayant peut-être servi de couverture pour un registre. Inscriptions rajoutées au verso, écriture cursive (XVIIe s. ?) notes liturgiques avec renvois à des pages d'un manuscrit, d'un livre ? Fort grande et intéressante miniature figurant un saint en pied, les armoiries de la ville de Rarogne (ville viticole) et un texte au dos citant des notables de la cité valaisanne. Ce grand format atypique n'est pas sans rappeler les fresques qui ornent les églises du Valais et la peinture dans le diocèse de Sion. Située sur la rive droite de la vallée du Rhône, la ville de Rarogne (en allemand « Raron ») est reconnaissable de loin grâce à un ensemble de bâtiments formant château fort et se dressant sur la crête rocheuse qui tombe à pic vers le village. La ville de Rarogne connut en 1494 une crue du torrent nommé Bietsh qui ensevelit partiellement le village et surtout l'église sise à l'époque en bas du village.  En 1508, le village n'ayant plus de lieu de culte, Schiner, évêque de Sion, fait construire une église - cette fois en hauteur - sur les ruines de l'ancien château médiéval (voir W. Ruppen, « Die Kirche St. Roman auf der Burg » dans Raron, Burg und Kirche, Bâle 1972). Les travaux sont confiés de 1510 à 1517 à l'architecte Ulrich Ruffiner. Le peintre valaisan Hans Rinischer (mort vers 1530) reçut la commande d'une grande fresque du « Jugement dernier », achevée vers 1518 et donc quelques années seulement avant l'inscription au dos du présent feuillet. On connaît de Hans Rinischer un certain nombre de fresques pour d'autres églises du Valais : citons par exemple les fresques de l'église Notre-Dame des Marais (Sierre) ou encore un portrait en pied de saint Théodule (circa 1525, signature de l'artiste, Zürich, Musée national suisse, LM 11646) (sur les artistes du Valais au XVIe s., voir F. Elsig, « La peinture dans le diocèse de Sion (1430-1530) », in Zeitschrift für schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte (2000), 57, pp. 131-140). Illustration Au recto, un portrait en pied d'un saint tonsuré et nimbé, tenant un symbole, sans doute celui de son martyre. Le couteau est le symbole du martyre d'un certain nombre de saints (citons d'après L. Réau, Iconographie de l'art chrétien, tome III : Barthélémy, Lucius de Coire (apôtre des Grisons), Jacques l'Intercis, Herculan de Pérouse). Pour l'heure, nous retenons saint Barthélémy, écorché vivant et que l'on représente le plus souvent avec un couteau à la main. Il n'est pas fait référence à saint Barthélémy dans le texte au dos du feuillet, mais cette image pouvait correspondre à un texte placé en regard et maintenant disparu. Le saint est ici figuré en robe monastique, avec une collerette bleue au cou. Il présente de son autre main des armoiries que l'on peut blasonner ainsi : « De gueules au cep de vigne arraché, tigé d'or et feuillé de sinople et fruité de deux grappes ». Ces armoiries sont celles de la ville de Rarogne et donc il semble que le saint figuré ait fait l'objet d'un culte local dans la ville ou dans l'église Saint-Romain qui disposait peut-être d'une chapelle en l'honneur du saint. La vigne et le vin occupent un rôle central dans le Valais. Texte Au verso figure le texte suivant inscrit à l'encre en caractères gothiques : Suasii vigilantissimi [...] domini Petri Herten atque commissione prudentium virorum Stephani Maxen notarie Arnoldi Kalbermatter edilium impensisque totius communitatis ecclesie et partim noviter compositum est presens opus deo opitulante ad usum Sedunensem per me Joannem Kelber presbiterum [...] vespre anno virginalis partus millesimo quingentesimo vigesimo sexto [1526] die vero duodecima mensis augusti. Parmi les noms cités dans le texte transcrit, on relève quelques personnages publics ou ecclésiastiques tels Peter Herten, présent dans les archives et dit « chanoine de Sion ». Egalement cité : Stephan Maxen (1479/80-1534), issu de l'importante famille Maxen, fut bailli de Rarogne : il exerçait la profession de notaire à Rarogne, et fut un fidèle partisan du cardinal Matthieu Schiner. Autre personnage cité : Arnold de Kalbermatten (ou Kalbermatter) (né vers 1450/1460-1537), grand bailli de Rarogne en 1512, neveu du grand bailli Nicolas de Kalbermatten. On peut voir dans l'église de Rarogne, sur le mur nord, une fresque datant de 1512 : quatre sai

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