Stéphane MALLARME. L'Après-midi d'un faune. Eglogue. Paris, Alphonse Derenne, 18…
Description

Stéphane MALLARME.

L'Après-midi d'un faune. Eglogue. Paris, Alphonse Derenne, 1876. Plaquette in-4 montée sur onglets: maroquin bordeaux, dos à nerfs orné de caissons de filets à froid, pièce de titre de maroquin vert, triple filet à froid encadrant les plats avec armes dorées au centre, coupes filetées or, dentelle intérieure, couverture conservée (reliure du XXe siècle). Édition originale tirée à 195 exemplaires: un des 175 sur vergé de Hollande Van Gelder (nº 104). Exemplaire de premier état avec l'étiquette de prix conforme à la description d'Antoine Coron (Mallarmé et ses éditeurs: les deux éditions du Corbeau et les deux états de L'Après-midi d'un faune in Bulletin du Bibliophile, 2018, pp. 321-343). Fameuse illustration par Édouard Manet. Elle comprend un frontispice représentant le Faune, tiré sur Chine volant et rehaussé de rose, un en-tête, un culde- lampe et un ex-libris tiré sur Chine, également rehaussé de lavis. Édouard Manet étala lui-même la nuance de lavis rose sur chacune des épreuves. Il écrivit dans une lettre à Stéphane Mallarmé en 1875: "Il faut absolument arrêter les frais de coloriage, ce serait épouvantable. Je me charge de le faire moi-même. Il me faut une journée." Entrepris dès 1865, refusé en 1875 par le Parnasse contemporain, ce poème capital de Mallarmé fut publié l'année suivante par Alphonse Derenne. "Sac à bonbons, mais de rêve", devait écrire l'auteur à propos de cette plaquette insolite si subtilement ordonnée: un des chefs-d'oeuvre du symbolisme dont Huysmans devait faire une des lectures favorites du héros de À Rebours: "Des Esseintes éprouvait de captieuses délices à palper cette minuscule plaquette, dont la couverture en feutre du Japon, aussi blanche qu'un lait caillé, était fermée par deux cordons de soie, l'un rose de Chine et l'autre noir." Exemplaire aux armes non identifiées (un lion hissant couronné). La reliure a été exécutée au XXe siècle par un artisan habile dans le goût des reliures de 1880. (Bibliothèque nationale, En français dans le texte, 1990, n° 302.)

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Stéphane MALLARME.

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