Null COUPLE BAOULE, Côte d’Ivoire

Bois à patine brun foncé noir, pigments, méta…
Description

COUPLE BAOULE, Côte d’Ivoire Bois à patine brun foncé noir, pigments, métal, accidents. H. 55 cm et 58,5 cm Rare couple de statues Baoule figurées assises sur des sièges traditionnels. Les mains de l’effigie féminine reposent sur ses genoux, un bracelet ornant son poignet gauche. Sa poitrine lourde suggère une maternité plurielle. La sculpture masculine encadre de ses deux mains l’ombilic décrit comme une courte projection. Les visages hiératiques de l’une et de l’autre se dessinent en lignes fines, presque pincées : plis palpébraux en sobres saillies, lèvres délicates. Des chéloïdes essaiment graphiquement sur les bustes, aux visages et aux cous. Les coiffures en hautes coques sont décrites avec raffinement, un tressage latéral suivant la ligne ourlée des oreilles. A la racine de la chevelure et au-dessus des fronts, un court crochet métallique. Profondément incrusté et marque d’un usage ancien, un lustre sombre imprègne l’une et l’autre sculpture. Les couples de statues représentent selon Susan Vogel (cf. L’art Baoule, p. 236) le couple idéal, à la fois sur le plan moral et physique : les muscles saillants traduisent l’endurance au travail notamment, le soin accordé à la coiffure et aux scarifications un désir esthétique. Ces objets servaient par paire lors de rites divinatoires exercés par le féticheur. Ici, la séparation caractéristique entre l’épaule et le biceps, par une ligne se prolongeant dans nos exemplaires pour dessiner les omoplates, permet d’identifier un atelier actif en Côte d’Ivoire à partir des années 1920, et ce jusque dans les années 1950. Le traitement de cette ligne haut sur l’épaule serait, selon Susan Vogel, caractéristique des productions les plus anciennes (In For Spirits and Kings - African Art from the Tishman Collection, p. 74). De même, les sièges sur lesquels les effigies sont décrites, sont d’un type archaïque. L’espace entre l’assise et les figures permettait par ailleurs d’adjoindre un pagne en tissu, remplacé dans les productions plus tardives par une représentation sculptée (Ibid, p. 75). De belle facture, identifié comme appartenant à un corpus entré dans des collections américaines et européennes dès le début du XXe siècle, cet ensemble est en tout point remarquable. Cf. For Spirits and Kings - African Art from the Tishman Collection, p. 74, fig. une sculpture féminine du même atelier.

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COUPLE BAOULE, Côte d’Ivoire Bois à patine brun foncé noir, pigments, métal, accidents. H. 55 cm et 58,5 cm Rare couple de statues Baoule figurées assises sur des sièges traditionnels. Les mains de l’effigie féminine reposent sur ses genoux, un bracelet ornant son poignet gauche. Sa poitrine lourde suggère une maternité plurielle. La sculpture masculine encadre de ses deux mains l’ombilic décrit comme une courte projection. Les visages hiératiques de l’une et de l’autre se dessinent en lignes fines, presque pincées : plis palpébraux en sobres saillies, lèvres délicates. Des chéloïdes essaiment graphiquement sur les bustes, aux visages et aux cous. Les coiffures en hautes coques sont décrites avec raffinement, un tressage latéral suivant la ligne ourlée des oreilles. A la racine de la chevelure et au-dessus des fronts, un court crochet métallique. Profondément incrusté et marque d’un usage ancien, un lustre sombre imprègne l’une et l’autre sculpture. Les couples de statues représentent selon Susan Vogel (cf. L’art Baoule, p. 236) le couple idéal, à la fois sur le plan moral et physique : les muscles saillants traduisent l’endurance au travail notamment, le soin accordé à la coiffure et aux scarifications un désir esthétique. Ces objets servaient par paire lors de rites divinatoires exercés par le féticheur. Ici, la séparation caractéristique entre l’épaule et le biceps, par une ligne se prolongeant dans nos exemplaires pour dessiner les omoplates, permet d’identifier un atelier actif en Côte d’Ivoire à partir des années 1920, et ce jusque dans les années 1950. Le traitement de cette ligne haut sur l’épaule serait, selon Susan Vogel, caractéristique des productions les plus anciennes (In For Spirits and Kings - African Art from the Tishman Collection, p. 74). De même, les sièges sur lesquels les effigies sont décrites, sont d’un type archaïque. L’espace entre l’assise et les figures permettait par ailleurs d’adjoindre un pagne en tissu, remplacé dans les productions plus tardives par une représentation sculptée (Ibid, p. 75). De belle facture, identifié comme appartenant à un corpus entré dans des collections américaines et européennes dès le début du XXe siècle, cet ensemble est en tout point remarquable. Cf. For Spirits and Kings - African Art from the Tishman Collection, p. 74, fig. une sculpture féminine du même atelier.

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