COLLIN DU BOCAGE — Record mondial pour l’artiste François-Joseph Navez La diseuse de bonne aventure vendue 541.000€
VENDREDI 17 NOVEMBRE 2023Hôtel Drouot, 17 novembre 2023 : « J’ai terminé un tableau, qui j’en suis sûr, fera de l’effet dans votre exposition. C’est une diseuse de bonne aventure d’une expression et d’un ton extraordinaires » écrit François Joseph Navez à son ami Auguste-Donat De Hemptinne en 1821, au sujet de cette composition. Le marché, aujourd’hui, lui aura donné raison puisque le tableau a été disputé jusqu’à 540.960€ battant ainsi le record mondial pour l’artiste, lors de la vente organisée par Collin du Bocage à l’Hôtel Drouot
Si le thème de la chiromancienne tel que traité par Caravage, à la fin du XVIe siècle, fait référence, Navez le transpose ici avec pittoresque et romantisme dans la campagne romaine du XIXe, alors infestée de bandits.
À cette époque, ce sujet est traité par tous les jeunes peintres venus à Rome parfaire leurs études, cependant ceux-ci s’inspirent de personnages contemporains. La diseuse de bonne aventure, « d’un âge vénérable, à la peau tannée par le soleil, aux traits durs et rocailleux », serait ainsi la mère de la jeune Maria Grazia Boni, placée en haut à droite, un des modèles romains les plus connus. Avec cette composition, Navez souhaite donner à la scène de genre une dimension au-delà de l’anecdote. Il cherche, à travers ce sujet populaire, à atteindre une sorte d’intemporalité, en suivant les préceptes de David.
La campagne romaine est alors infestée de bandits et, c’est parmi eux que les peintres aiment choisir leurs sujets car ils représentent l’esprit romantique, « l’homme libre face à une société figée ». En 1819, les brigands de Sonnino sont enfermés dans la prison du Château Saint Ange. C’est ainsi que des voyageurs tels que Stendhal, les visitent et que les peintres peuvent à leur aise les prendre pour modèle.
L’artiste qui se félicite de voir son œuvre couverte d’éloges, l’offrira au peintre De Hemptinne en remerciement de la grande exposition que cet ami lui organise à Bruxelles.
Si le thème de la chiromancienne tel que traité par Caravage, à la fin du XVIe siècle, fait référence, Navez le transpose ici avec pittoresque et romantisme dans la campagne romaine du XIXe, alors infestée de bandits.
À cette époque, ce sujet est traité par tous les jeunes peintres venus à Rome parfaire leurs études, cependant ceux-ci s’inspirent de personnages contemporains. La diseuse de bonne aventure, « d’un âge vénérable, à la peau tannée par le soleil, aux traits durs et rocailleux », serait ainsi la mère de la jeune Maria Grazia Boni, placée en haut à droite, un des modèles romains les plus connus. Avec cette composition, Navez souhaite donner à la scène de genre une dimension au-delà de l’anecdote. Il cherche, à travers ce sujet populaire, à atteindre une sorte d’intemporalité, en suivant les préceptes de David.
La campagne romaine est alors infestée de bandits et, c’est parmi eux que les peintres aiment choisir leurs sujets car ils représentent l’esprit romantique, « l’homme libre face à une société figée ». En 1819, les brigands de Sonnino sont enfermés dans la prison du Château Saint Ange. C’est ainsi que des voyageurs tels que Stendhal, les visitent et que les peintres peuvent à leur aise les prendre pour modèle.
L’artiste qui se félicite de voir son œuvre couverte d’éloges, l’offrira au peintre De Hemptinne en remerciement de la grande exposition que cet ami lui organise à Bruxelles.
 |
| François Joseph NAVEZ (1787 – 1869) Scène de brigands avec la diseuse de bonne aventure Sur sa toile d’origine 104 x 128 cm Signé, localisé et daté au milieu à gauche F. I. NAVEZ / ROME. 1821 Adjugé 540.000 € |
