OGER-BLANCHET — Vente prestige et trésors des XVIIe et XVIIIe siècle

venerdì 20 ottobre 2023
Le vendredi 20 octobre, la maison de ventes Oger-Blanchet proposera une vente prestige à l’Hôtel Drouot avec la mise à l’encan de la collection de Monsieur D., d’un hôtel particulier du quartier des Champs-Élysées et de l’ancienne collection du Marquis d’Aoust ; regroupant un fabuleux ensemble de tableaux anciens, mobilier et objets d’art des XVIIe et XVIIIe siècle.

Plus de 80 lots fascinants seront présentés, parmi lesquels quelques-uns attireront l'attention des collectionneurs les plus exigeants. Ces derniers auront la possibilité de découvrir des œuvres de Jan Brueghel l'ancien (1568-1625), Jean-Baptiste Greuze (1725-1805), Anne Vallayer-Coster (1744-1818), Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842) et Francisco De Goya (1746-1828).
 
L’étoile de cette vente est un panneau en chêne de Jan Brueghel l'ancien connu sous le nom de « Jan Brueghel de Velours », représentant Loth et ses filles, daté de 1609 et estimé entre 300 000 et 400 000 €. Fils de Pieter Brueghel l’Ancien et frère de Pieter Brueghel le Jeune, Jan poursuit la noble tradition familiale en empruntant la voie artistique. Il s’établit à Anvers après un passage en Italie entre 1590 et 1596 et en 1609 – année de notre panneau – il est désigné peintre de cour de l’archiduc Albert et de l’Infante Isabelle d’Autriche. Jan Brueghel est renommé pour ses compositions florales, mais a également réalisé des toiles aux sujets bibliques, allégoriques ou mythologiques comme en témoigne notre panneau avec ce sujet extrait de l’Ancien Testament.

Après la destruction de Sodome et Gomorrhe, Loth et ses filles se réfugient dans une grotte de montagne. Croyant être les seuls survivants de l’humanité, les filles enivrent leur père et s’unissent à lui dans l’espoir de préserver leur lignée. Dans cette scène, Brueghel s’éloigne de son habituelle prédilection pour les paysages bucoliques ou les scènes florales et se concentre sur le drame humain. Les figures sont placées au premier plan sur la gauche afin de laisser visible le paysage et surtout l’incendie qui illumine le ciel. La palette sombre contrastée par les nuances d’orange et de rouge amplifie le sentiment de désespoir et d’solement ressenti par les personnages. Plus encore qu’un sujet biblique, Jan Brueghel représente ici une scène d’incendie où il peut librement laisser s’exprimer ses talents paysagiste dans un décor que les flammes viennent éclairer.

Le thème de l’incendie est aussi très présent dans sa production de manière générale. En effet, il traite cette thématique dans La Tentation de saint Antoine datée vers 1594 et conservée au musée de Kassel ; puis vers 1595 dans L’incendie de Pentapolis, conservé à la Pinacothèque Ambrosienne de Milan ; Énée fuyant Troie incendiée en portant son père Anchise, conservé à l’Alte Pinakothek de Munich, et également dans Loth et ses filles devant l’incendie de Sodome, aussi conservé à Munich. Comme dans notre tableau, ces œuvres mettent en scène des personnages secondaires, relégués au second plan pour permettre au spectateur d’appréhender pleinement le paysage ravagé par les flammes. Il est intéressant de noter que l'artiste a rarement choisi d'utiliser un format circulaire. Nous avons connaissance de quatre de ses tableaux adoptant cette forme, tous créés aux alentours de 1594-1596, et explorant le thème des quatre saisons.
 
Jan BRUEGHEL L'ANCIEN (1568-1625)
Loth et ses filles
Panneau de chêne, parqueté, de forme ronde.
H.20 cm — L. 21,5 cm
Signé et daté en bas au centre BRVEGHEL / 1609.

Estimation : 300 000 — 400 000 €
 

Le catalogue présentera plusieurs tableaux exceptionnels du XVIIIe siècle, dont cette scène de Rêverie de Jean-Baptiste Greuze, bénéficiant d'une provenance prestigieuse. La toile a autrefois figuré dans les collections privées des cercles de la haute noblesse, comme la collection de la duchesse de Penthièvre et du comte Daupias, avant de rejoindre la collection de Monsieur D. L'œuvre de Jean-Baptiste Greuze est marquée par une glorification des sentiments vertueux et une affinité particulière pour la représentation de jeunes filles. D'un réalisme saisissant, ces tableaux sont emprunts de douceur et mélancolie à laquelle se mêle une moralité implicite. Rêverie apparaît comme une des œuvres emblématiques de Jean-Baptiste Greuze, mettant en scène une jeune fille dans un profond moment d’introspection. 

 
 
Jean-Baptiste GREUZE (1725-1805)
Rêverie
Toile
H. 61,5 cm — L. 52 cm 

Estimation : 200 000 € — 300 000 €
 

Elisabeth Vigée le Brun fait également partie des artistes mis en lumière au cours de cette vente, avec une toile ovale arborant un portrait de la jeune princesse française Sophie d’Artois, fille de Charles X et Marie-Thérèse de Savoie. L'identification du modèle a été établie grâce à la liste des portraits dressés par Elisabeth Vigée Le Brun, dans laquelle figure le nom de Mademoiselle d’Artois pour l'année 1777. 
Devenue peintre officielle de la reine l’année suivante, elle réalise le premier portrait de la Reine Marie-Antoinette d’après nature : Marie-Antoinette en grand habit de cour. Tout au long de sa carrière, l’artiste dévoile un talent particulier pour capturer l’innocence, la joie enfantine et l'amour maternel, multipliant les représentations d’enfants en compagnie de leur mère. Ses représentations marquent donc un changement significatif dans la manière de dépeindre les enfants, autrefois perçus comme des adultes miniatures.
 
 
Elisabeth VIGÉE LE BRUN (1755 - 1842)
Portrait de Sophie d'Artois assise
Toile ovale
H. 65 cm — L. 53,5 cm
Signé et daté à droite Mme Lebrun / 77

Estimation : 100 000 — 150 000 €
 

Anne Vallayer-Coster, surnommée la « célèbre peintre de fleurs », a marqué l'histoire de la peinture au XVIIIe siècle en tant qu'artiste majeure des natures mortes. À l'âge de seulement 26 ans, Vallayer-Coster a été admise à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, un exploit extraordinaire pour une femme à cette époque. Son talent a attiré l'attention de la cour royale, en particulier celle de la reine Marie Antoinette, qui est devenue sa mécène et une admiratrice passionnée de son travail. Ses œuvres étaient renommées pour leur minutie, leur vivacité et leur réalisme saisissant. Parmi ses sujets de prédilection, les compositions florales occupaient une place particulière. Dans ces œuvres, Vallayer-Coster a capturé la beauté de deux compositions florales de façon distinctes. La première présente un bouquet de fleurs comprenant des boules de neige et une rose, disposé dans un vase en porcelaine bleu à bordure dorée. La seconde œuvre met en avant un bouquet composé de roses, agencé dans un vase de verre rond, posé sur un entablement en pierre identique à celui du premier tableau. Ces pendants peuvent être rapprochés d'une autre paire associant également un vase bleu à un vase en verre provenant de la collection Denise Boas

 
 
Anne VALLAYER-COSTER (1744 - 1818)
Fleurs dans un vase bleu
Fleurs dans un vase de cristal
Paire de toiles ovales 
H. 49 cm — L. 40 cm
Signées et datées en bas à droite Mlle Vallayer / 1776
Estampillés A. LEVERD.

Estimation : 200 000 — 300 000 €
 

Les collectionneurs auront le plaisir de découvrir une sélection de mobilier lors de cette vente, dont une commode en acajou d’époque Consulat, attribuée à Adam Weisweiler (1744-1820), ébéniste de renom ayant été reçu maître en 1778. Estimée entre 40 000 et 60 000 €, elle a été commandée pour une chambre de l’hôtel d’Elbeuf, résidence de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, homme d’état français et Ministre de la Justice et Archichancelier de l’Empire.
 
 
Attribuée à Adam Weisweiler
Commode en acajou et placage d'acajou ondé
de forme rectangulaire, elle ouvre par six tiroirs sur quatre rangs
Adam Weisweiler, ébéniste reçu maître en 1778
Époque consulat
Plateau de marbre portor
H. 98 cm - L. 155 cm - P. 62,5 cm

Estimation : 40 000 — 60 000 €
 

La vente se clôturera avec une partie de service en porcelaine de Sèvres estimé entre 40 000 et 60 000 €. Le service fût acquis en novembre 1804 par Marie Julie Feray, fille de Christophe-Philippe Oberkampf, fondateur de la manufacture royale de toiles imprimées et créateur de la célèbre toile de Jouy.
 
Partie de service en porcelaine dure à décor polychrome
 dans un médaillon à fond lilas encadré de palmettes
Comprend cinquante-six assiettes à dessert, deux glacières, quatre compotiers ronds, quatre compotiers ovales, deux jattes Hébé, deux sucriers ovales, deux confituriers.
Marques des peintres M et Hirel de Choisy.
Époque Consulat et Empire

Estimation : 40 000 — 60 000 €



 
Vente aux enchères - Hôtel Drouot - salle 5-6
Vendredi 20 octobre 2023 à 14h30

Expositions publiques - Hôtel Drouot - Salle 5-6
Mercredi 18 octobre 2023 de 11h à 18h
Jeudi 19 octobre 2023 de 11h à 20h
Vendredi 20 octobre 2023 de 11h à 12h
 

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Oger - Blanchet

Importants tableaux anciens, mobilier et objets des XVIIe et XVIIIe

Vendita : venerdì 20 ottobre 2023
Salle 5-6 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, Francia
Casa d'aste
Oger - Blanchet
Tel.. 01 42 46 96 95