Evénement Prix Drouot

lundi 22 septembre 2008
DROUOT, la maison de vente aux enchères parisienne, a créé l’an dernier le premier prix littéraire DROUOT. Musée éphémère célèbre pour les centaines de milliers d’œuvres d’art et objets de collection qui y sont dispersés chaque année sous le marteau des commissaires-priseurs, DROUOT récompense chaque année une œuvre de fiction – roman, récit ou recueil de nouvelles – dont la narration fait référence à l’univers de l’art.

L’an dernier, le 24 septembre 2007, le premier Prix Drouot avait été décerné à ANTOINE LAURAIN pour le livre Ailleurs si j’y suis aux éditions Le Passage. Le prix lui a été remis au nom du jury par Madame Hélène Arnault.
D’un montant de 7 500 €, le prix DROUOT est offert par Drouot Holding. Il est décerné chaque année par un jury prestigieux réuni autour de Georges Delettrez, président de Drouot Holding, et de Philippe Colin-Olivier, romancier et cofondateur du prix Drouot, rassemblant des personnalités passionnées d’art et de littérature :

-    Madame Hélène Arnault, pianiste ;
-    Madame Valérie Wertheimer, présidente d’Action Innocence ;
-    Madame Betty Lagardère, collectionneuse ;
-    la princesse Diane de France, romancière ;
-    Madame Agnès Deray, membre du  CSA ;
-    Patrick de Carolis, président de France-Télévision ;
-    Paul Wermus, journaliste et chroniqueur de télévision;
-    Paul Amar, journaliste ;
-    Jean-Paul Guerlain, collectionneur ;
-    Jean-Bernard Hebey, chroniqueur de télévision et collectionneur ;
-    Eric Neuhoff, journaliste et romancier ;
-    François Cérésa, journaliste et romancier.

Le 2e Prix Drouot sera remis à l’hôtel Drouot le lundi 22 septembre à partir de 19 heures, lors d’une réception en présence du lauréat, des membres du jury, de la presse et de nombreux invités du monde des arts.


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Les 7 ouvrages sélectionnés pour le deuxième prix littéraire Drouot sont :

- L’incroyable histoire de Mademoiselle Paradis, de Michèle Halberstadt Editions Albin Michel
- Les draps du peintre, de Maryline Desbiolles - Editions du Seuil
- Sator, l’énigme du carré magique, de Alain Le Nineze - Editions Actes Sud
- Cadence rompue, de Catherine Lechener-Reydellet - Editions Atlantica Séguier
- Courbet l’insoumis, d’Annabelle Cayrol et Josyane Chevalley - Editions Jacob-Duvernet
- Danse macabre au Moulin Rouge, de Renée Bonneau - Nouveau Monde Editions
- Dans la rue de Balthus, de Jacques Biolley - Editions Biro éditeur


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POURQUOI LE PRIX DROUOT ?
Interview de Georges Delettrez et de Philippe Colin-Olivier, cofondateurs du Prix Drouot

Comment est né le Prix Drouot, dont voilà la deuxième édition ?
Ph C-O : c’est un roman d’Hélène Bonafous-Murat, « Morsures » qui en a suscité l’idée : l’écrivain, qui est aussi expert en estampes, y décrit, avec finesse, l’atmosphère pittoresque de l’Hôtel des Ventes. En le lisant, j’ai réalisé qu’il n’existait aucun prix littéraire ayant trait au monde de l’art. J’ai pensé aussitôt à contacter le président de l’Hôtel Drouot, lieu mythique.

Maître Delettrez a été facilement convaincu par le projet ?
Ph C-O. Je dois dire que j’ai été impressionné par l’aptitude de Georges Delettrez à prendre des décisions. Je m’attendais à une réserve courtoise et cette phrase « il faut que j’y réfléchisse » qu’on entend trop souvent et qui vous ferme en douceur, mais définitivement, les portes. Or, Georges m’a écouté, il a hoché la tête et m’a simplement  dit « banco ! ».  
G D : J’ai toute suite vu le prestige que l’Hôtel Drouot trouverait à se rapprocher de la littérature. On oublie que l’Hôtel parisien est la plus ancienne maison de ventes du monde. Il y a donc une immense part romanesque dans ce lieu. Pensez que 6000 visiteurs, 6000 passionnés, s’y pressent chaque jour ! Que de coups de foudre ! Que de découvertes y ont été faites ! Il est le théâtre de toutes les émotions. Alexandre Dumas, Sacha Guitry, Emile Zola ne se sont-ils pas inspirés de ce climat particulier, de cette effervescence ? Sans parler des collections d’écrivains dispersées à Drouot.

A quoi pensez-vous ?
G D : tant de choses s’y sont passées ! La vente des Frères Goncourt, par exemple, qui, en 1897, dura huit jours. Les 4000 lots de la collection du poète surréaliste André Breton vendue récemment. On pourrait citer aussi le manuscrit autographe du « Voyage au bout de la nuit » de Céline que la BNF a préempté dans nos salles. Ou encore l’exemplaire d’« Une Saison en enfer » de Rimbaud qui avait appartenu à Verlaine. Pour le moins émouvant, non ?

Sur quel critère, sélectionnez-vous les livres en lice pour le Prix ?
G D : Nous récompensons une œuvre de fiction, un roman ou un recueil de nouvelles, dont le récit a trait au monde de l’art, qu’il s’agisse de peinture, de musique, d’architecture …

Mais vous excluez les livres d’art ?
G D : Il existe des prix qui récompensent ce qu’on appelle les « beaux livres », notamment le Prix du livre d’art SNA, décerné par le Syndicat National des Antiquaires, et le Mai du livre d’art créé par des éditeurs.  
Ph C-O : Etant moi-même romancier, je suis attaché aux textes faisant appel à l’imaginaire. Quant à Georges Delettrez, il se plaît à lire, chaque année, de nombreux romans.

D’autres critères ?
Ph C-O : Oui, l’ouvrage doit avoir été écrit en langue française. Nous n’acceptons pas les traductions. « Da Vinci Code » n’aurait pu être récompensé chez nous !
G D : Ajoutons que l’auteur doit être vivant car c’est à lui personnellement que nous offrons le Prix (de 7.500 €) et non à l’éditeur.

Comment avez-vous choisi les membres du jury ?
G D : Nous avons voulu associer à la fois des personnalités fidèles à l’Hôtel Drouot, collectionneurs ou amateurs, des écrivains et des critiques littéraires. C’est Madame Hélène Arnault, l’an dernier, qui a remis le Prix au nom du jury. On sait son goût pour la musique et les arts en général.

Comment s’opère le choix des livres ?
G D : Un premier choix est fait par les deux fondateurs du Prix, Philippe et moi ; les ouvrages présélectionnés (7 ou 8 environ) sont ensuite adressés aux différents membres du jury, qui disposent de l’été pour les lire. Nous nous réunissons, début septembre, au cours d’un déjeuner à la « Cave Drouot » pour en débattre.

L’année dernière, vous avez récompensé Antoine Laurain pour « Ailleurs si j’y suis »*. Avait-il fait l’unanimité ?
Ph C-O : Il n’est pas facile de trouver une majorité. Nous avions reçu plusieurs bons textes, d’auteurs disposant d’un lectorat solide, tels Jacques-Pierre Amette, Adrien Goetz, Pierre-Jean Rémy… Certains avaient un faible pour le roman d’Harry Bellet, un journaliste qui connaît les arcanes du marché de l’art  (mais il s’agissait du deuxième tome d’une trilogie), d’autres défendaient « Le Collectionneur ». Chacun a bataillé en faveur de son favori. Or, Antoine Laurain, jeune romancier, a une écriture qui charme. De plus, son histoire reposait sur un portrait du XVIIIe siècle acquis à Drouot…  
G D : j’ai trouvé réjouissant qu’un auteur qui n’était pas encore très connu ait été couronné. L’intérêt du Prix se justifie là pleinement

Quels sont les ouvrages retenus pour le deuxième Prix ?
G D : Il est encore un peu tôt pour le dire. Nous aurons la totalité des ouvrages d’ici la fin du mois de juin. Le nom du lauréat sera annoncé à l’Hôtel Drouot le 22 septembre. Suspense…  



* Aux éditons Le Passage


INFORMATIONS A DROUOT PRESSE : 01 48 00 20 42 / 20 23 / 20 50

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