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La Pendulerie

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75008 Paris, France
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P279 - Furet - Coteau - Broche - Rare pendule de cheminée dite « aux vestales » en bronze très finement ciselé et doré à l’or mat et marbre blanc statuaire dit « de Carrare » Cadran signé "Furet à Paris" par l'horloger Jean-Baptiste-André Furet Le cadran émaillé par à Joseph Coteau (1740-1812) La caisse en marbre blanc attribuée aux frères Broche Paris, époque Louis XVI, vers 1785. Hauteur 44cm ; largeur 40cm ; profondeur 12cm. Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Furet à Paris » et « Coteau », indique les heures et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes par deux aiguilles en cuivre repercé et doré. Le mouvement, à sonnerie des heures et des demi-heures et balancier à masque solaire, est renfermé dans une superbe caisse entièrement sculptée dans un bloc de marbre blanc statuaire dit « de Carrare » agrémentée de bronze très finement ciselé et doré à l’or mat. L’amortissement est orné de Cupidon guerrier debout sur des nuées, portant un casque, tenant une lance et s’appuyant sur son bouclier, son carquois est posé à ses pieds. De part et d’autre, sont deux figures féminines représentant des vestales, l’une, couronnée de roses, semble retenir le jeune dieu par une aile, l’autre tient un branchage fleuri dans sa main droite. L’ensemble repose sur une base quadrangulaire dont les côtés arrondis sont à réserves ornées de courses de branches de laurier et la façade à panneau en léger relief à décor de putti musiciens dans des nuées. Enfin, six pieds évasés moulurés supportent l’horloge. La composition particulièrement originale et unique de cette rare pendule, ainsi que la qualité exceptionnelle du traitement sculptural de l’œuvre, en font l’une des pendules sculptées en marbre parmi les plus élaborées et les plus abouties de son époque. Travaillée dans un seul et même bloc de marbre de Carrare, sélectionné avec rigueur par le sculpteur pour sa perfection, le groupe et la terrasse ne forment qu’un seul et même élément, représentant un véritable tour de force et démontrant ainsi la parfaite maîtrise technique de l’artiste. En l’occurrence, des artistes, car nous attribuons cette œuvre, marquée d’élégance et de raffinement, à deux frères, Joseph (vers 1740-1807) et Jean-Baptiste-Ignace Broche (1741-1794), célèbres sculpteurs parisiens qui travaillèrent quelques années à la Manufacture de Sèvres sous la direction d’Etienne-Maurice Falconet (1716-1791), l’une des principales figures du Néoclassicisme du deuxième tiers du XVIIIe siècle. Jean-Baptiste-André Furet (vers 1720-1807) L’un des plus importants horlogers parisiens du règne de Louis XVI, il signait « Furet à Paris ». Fils et petit-fils d’horlogers, il accède à la maîtrise le 18 novembre 1746 en tant que fils de maître et installe son atelier rue Saint-Honoré. Il s’associe dans un premier temps avec son père, puis reprend le fonds de commerce paternel et rencontre une grande notoriété auprès des amateurs parisiens d’horlogerie de luxe lui permettant notamment de recevoir le titre d’Horloger Ordinaire du Roi pour sa Bibliothèque. A l’instar des plus importants horlogers parisiens de son époque, Furet collabore avec les meilleurs artisans de son temps, en travaillant avec les fondeurs Thomire, Vion et Blavet, l’émailleur Coteau et les frères Broche pour la sculpture. Joseph Coteau (1740-1801) est le plus célèbre émailleur de son temps et collabora avec la plupart des grands horlogers parisiens de l’époque. Il devint maître peintre-émailleur de l’Académie de Saint Luc en 1766 ; puis il vint s’installer à Paris quelques années plus tard. A partir de 1772, jusqu’à la fin de sa vie, il est installé rue Poupée. Coteau laissa notamment son nom à une technique précieuse d’émaux en relief qu’il mit au point avec Parpette destinée au décor de certaines pièces de porcelaine de Sèvres et qu’il utilisa par la suite pour le décor des cadrans des pendules les plus précieuses ; décorés de ce décor si caractéristique, mentionnons notamment : une écuelle couverte et son plateau qui appartiennent aux collections du Musée national de la Céramique à Sèvres ; ainsi qu’une paire de vases dits « cannelés à guirlandes » conservée au Musée du Louvre à Paris ; et une aiguière et sa cuvette dites « de la toilette de la comtesse du Nord » exposées au Palais de Pavlovsk à Saint-Pétersbourg. Enfin, soulignons, qu’une pendule lyre de l’horloger Courieult en porcelaine bleue de Sèvres, le cadran signé « Coteau » et daté « 1785 », est conservée au Musée national du château de Versailles ; elle semble correspondre à l’exemplaire inventorié en 1787 dans les appartements de Louis XVI au château de Versailles. REF: P279 Venez voir cette pièce dans notre galerie La Pendulerie (Rive Droite) située au 134 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. NB: Toutes les dorures présentes sur nos objets sont leur dorures d'origine, c'est-à-dire une dorure au mercure, aussi appelée "ormolu". Nous nettoyons chaque partie en bronze doré dans notre atelier de façon à respecter la qualité de la dorure originale.

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P307 - Dubuisson - Rare pendule de cheminée en bronze très finement ciselé et doré « Le baiser donné » Cadran émaillé par Etienne Gobin, dit Dubuisson D’après un modèle de Jean-Antoine Houdon Paris, époque Louis XVI, vers 1785. Hauteur 46cm ; largeur 26cm ; profondeur 15cm. Le cadran circulaire émaillé, signé « Dubuisson », indique les heures et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes par deux aiguilles en bronze repercé et doré, ainsi que le quantième par une aiguille en acier ; il s’inscrit dans une caisse néoclassique entièrement réalisée en bronze très finement ciselé et doré. La lunette est flanquée d’écoinçons feuillagés ; le mouvement est renfermé dans une borne « à l’antique » contre laquelle sont adossées deux superbes sirènes dont les mains supportent un entablement, à frises d’enfilages de perles, oves et feuilles stylisées, sur lequel est posé un groupe représentant « Le baiser donné » supporté par un piédouche, agrémenté de quatre colombes et flanqué de deux trépieds tripodes enflammés à cannelures torsadées et mufles de lion retenant des chaînettes dans leurs gueules. L’ensemble repose sur une plinthe, ceinturée d’enfilages de perles et d’une frise de larges feuilles stylisées, portée par une base quadrangulaire à côtés arrondis décorée de courses de feuillages entrelacées et supportée par six pieds toupies également finement ciselés. Ce rare modèle de pendules est répertorié dans certains documents anciens du XVIIIe siècle ; ainsi une pendule correspondant probablement au modèle que nous proposons était décrite dans la vente aux enchères de la collection Monsieur Tricot en 1793 : « N°211. Une pendule sonnant les heures et demie-heures et à quantième, par Bourret ; elle est placée dans un socle carré et élevé, surmontée d’une riche corniche à oves et feuilles, soutenue par deux naïades, formant caryatides, se terminant en queue de poisson avec base à feuilles d’eau, à panneaux renfoncés et ornements d’entrelacs, dans un socle de marbre blanc, élevé sur boules ; le haut de la pendule représente le baiser de Marc-Antoine et de Cléopâtre, exécuté par Houdon, élevé sur fût de colonne, enrichi de quatre colombes, et sur les deux côtés, de deux cassolettes. Ce morceau, d’une exécution soignée est supérieurement doré au mat ; le tout sous une cage de verre bombé. Hauteur 17 pouces, largeur 10 pouces ». De nos jours, parmi les rares autres pendules de même modèle répertoriées, mentionnons notamment : un premier exemplaire, le cadran signé « Robin à Paris » et reposant sur une base en marbre rouge griotte, qui se trouvait anciennement dans la collection Fabius Frères (illustré dans Tardy, La pendule française, 2ème partie : Du Louis XVI à nos jours, Paris, 1975, p.255) ; un deuxième, le cadran signé « Bourret à Paris », est reproduit dans Giacomo et Aurélie Wannenes, Les plus belles pendules françaises, de Louis XIV à l’Empire, Editions Polistampa, Florence, 2013, p.245 ; un troisième, également signé Bourret, a fait partie de la collection de la Galerie Jean Gismondi à Paris (paru dans J-D. Augarde, Les ouvriers du Temps, Genève, 1996, p.286, fig.219) ; enfin, citons particulièrement une dernière pendule de ce type qui a la particularité de présenter des figures de sirènes en bronze patiné « à l’antique » et qui appartient aux collections d’horlogerie du Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Dubuisson (1731 - 1815) Étienne Gobin, dit Dubuisson, est l’un des meilleurs émailleurs parisiens de la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème. Vers le milieu des années 1750 il travaille à la manufacture de Sèvres, établissant par la suite son propre atelier. Il est mentionné dans les années 1790 dans la rue de la Huchette et vers 1812, dans la rue de la Calandre. Spécialisé dans les boîtes de montres et cadrans émaillées, il est réputé pour son habileté exceptionnelle et la représentation de détails. REF: P307 Pièce visible également sur notre site Internet (avec photos de haute qualité) et dans notre galerie La Pendulerie (Vendôme) située au 19 rue de la Paix, 75002 Paris. NB: Toutes les dorures présentes sur nos objets (pendules, luminaire, mobilier et objets d'art) sont leur dorures d'origine, c'est-à-dire une dorure au mercure, aussi appelée "ormolu". Nous nettoyons chaque partie en bronze doré dans notre atelier de façon à respecter la qualité de la dorure originale.

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P101 - Importante pendule de cheminée en bronze ciselé et doré et marbre blanc statuaire Paris, fin de l’époque Louis XVI, vers 1785-1790. Hauteur 53,5cm ; largeur 50cm ; profondeur 13,5cm Le cadran circulaire émaillé indique les heures en chiffres arabes et les minutes par tranches de quinze par deux aiguilles repercées en bronze doré et marque les quantièmes sur la bordure extérieure par une aiguille en acier bleui; il s’inscrit dans une boite circulaire richement décorée de motifs en bronze très finement ciselé et doré. L’amortissement est orné d’une figure féminine allégorique drapée « à l’antique » tenant une couronne de feuilles de chêne dans sa main droite et une palme dans l’autre main, ainsi qu’une corne d’abondance, à fût souligné de fines cannelures, d’où s’échappe un bouquet de fleurs et de fruits ; sous le cadran, est une draperie tombante à franges derrière laquelle se trouve le balancier à masque solaire ; sur les côtés de la caisse sont des doubles têtes d’aigle tenant des guirlandes fleuries et feuillagées dans leurs becs qui se terminent par des motifs recourbés qui reposent sur des brancards posés sur les épaules de deux putti ailés, légèrement drapés, chevauchant des chiens dressés sur les pattes arrières et reposant leurs pattes avants sur des sphères en marbre blanc posées sur des tertres stylisés et enserrées dans des guirlandes de feuilles de chêne agrémentées de glands. Le tout repose sur une base quadrangulaire à côtés arrondis en marbre blanc statuaire soulignée d’une frise à rang de perles et décorée, sur les côtés, de guirlandes tombantes à franges attachées à des clous, et en façade, de deux mascarons masculins dans des médaillons se détachant sur des fonds quadrillés et d’une frise centrale à décor d’enfants ailés dans des nuées. L’ensemble est supporté par six pieds ouvragés à triple frise moletée. La composition originale de cette pendule s’inspire plus ou moins directement d’un modèle dit « à la bacchante » sur lequel les brancards sont supportés par des putti assis sur des bouquetins qui connut un immense succès dans les dernières années du règne de Louis XVI ; un exemplaire de ce type est illustré dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Band I, Munich, 1986, p.280, fig.4.13.1. Ce modèle fut décliné avec certaines variantes, notamment sur un exemplaire, sur lequel la bacchante est remplacée par une figure d’Athéna cuirassée et casquée, qui appartient aux collections royales espagnoles (reproduit dans J. Ramon Colon de Carvajal, Catalogo de Relojes del Patrimonio nacional, Madrid, 1987, p.65, catalogue n°48) ; ainsi que sur la pendule que nous proposons qui a la particularité de s’inspirer directement d’un dessin préparatoire qui est conservé à la Bibliothèque Nationale à Paris, Cabinet des Estampes, Le 30, Folio 53 (voir E. Niehüser, Die französische Bronzeuhr, Eine Typologie der figürlichen Darstellungen, Munich, 1997, p.207, fig.193). Enfin, relevons particulièrement la rareté de ce modèle, puisqu’à notre connaissance une seule autre pendule de dessin identique est répertoriée, mais sur laquelle l’une des deux têtes en bronze du socle a été remplacée par une rosace dans les premières années du XXe siècle ; achetée 1800 francs par le Garde-Meuble de la Couronne, elle était censée provenir de la chambre à coucher du prince Eugène au château de Malmaison. Entrée en magasin en juin 1864, elle fut immédiatement envoyée à Malmaison pour décorer le boudoir de l’Impératrice Eugénie dans cette résidence impériale ; par la suite, elle fut attribuée au Musée du Louvre et au château de Compiègne et appartient de nos jours aux collections du Musée national de Malmaison (parue dans le catalogue de l’exposition La mesure du Temps dans les collections du musée de Malmaison, mai 1991-septembre 1991, RMN, Paris, p.7, catalogue n°2). REF: P101 Pièce visible également sur notre site Internet (avec photos de haute qualité) et dans notre galerie La Pendulerie (Rive Droite) située au 134 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. NB: Toutes les dorures présentes sur nos objets (pendules, luminaire, mobilier et objets d'art) sont leur dorures d'origine, c'est-à-dire une dorure au mercure, aussi appelée "ormolu". Nous nettoyons chaque partie en bronze doré dans notre atelier de façon à respecter la qualité de la dorure originale.

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P215 - Pendule de cheminée en marbre blanc et bronze doré « Le temple de Diane » Paris, époque Louis XVI, vers 1785 Hauteur 61 cm ; diamètre de la base 26,5 cm En forme de temple antique circulaire dit en rotonde, cette pendule est composée d’une partie supérieure comprenant un mouvement apparent inscrit dans un dôme ajouré à montants en marbre blanc à cannelures foncées de motifs d’asperges en bronze doré surmonté d’un globe dans lequel sont deux cadrans émaillés et tournants indiquant les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes ; à l’amortissement, un amour ailé tient une flèche dans la main gauche et un arc dans la main droite. Sous le dôme, l’entablement présente une frise à motifs alternés de triglyphes et de réserves à couronnes de fleurs et de feuillages ; l’ensemble est supporté par cinq colonnes cannelées de marbre blanc à chapiteaux d’ordre dorique et à bases quadrangulaires à tores de laurier et fleurs de tournesol en bronze ciselé et doré au milieu desquelles est disposée une statuette en bronze doré de Diane chasseresse accompagnée de son fidèle lévrier. L’ensemble repose sur une base circulaire à degrés en marbre blanc statuaire. Cette pendule présente une composition architecturée particulièrement élaborée plus ou moins directement inspirée des temples antiques grecs et romains maintes fois reproduits ou imaginés par des peintres de talent tel Hubert Robert tout au long de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Mais surtout son dessin semble puiser son inspiration dans le modèle du célèbre Temple de l’Amour érigé en 1777-1778 par l’architecte Richard Mique pour Marie-Antoinette dans ses jardins du Petit Trianon dans le parc du château de Versailles (voir notamment une gravure de Michon d’après une peinture de Pierre Courvoisier illustrée dans D. Ledoux-Lebard, Versailles, Le Petit Trianon, Les Editions de l’Amateur, Paris, 1989, p. 31). Les pendules de modèle identique ou réalisées dans le même esprit sont excessivement rares, citons notamment un exemplaire signé Furet de modèle différent mais qui reprend une composition similaire et qui appartient aux collections royales espagnoles (illustré dans J. Ramon Colon de Carvajal, Catalogo de Relojes del Patrimonio Nacional, Madrid, 1987, p. 90, catalogue n° 73) ; enfin, mentionnons particulièrement deux modèles identiques à la pendule que nous présentons : le premier, le mouvement signé Festeau à Paris, est reproduit dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXe siècle, Paris, 1997, p. 292, fig. B ; le second, dont le dôme est entièrement en bronze doré, porte la signature de l’horloger Gavelle et est conservé dans les collections royales britanniques (voir C. Jagger, Royal Clocks, The British Monarchy and its Timekeepers 1300-1900, Londres, 1983, p. 150). - REF: P215 Pièce visible également sur notre site Internet (avec photos de haute qualité) et dans notre galerie La Pendulerie (Rive Droite) située au 134 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. NB: Toutes les dorures présentes sur nos objets (pendules, luminaire, mobilier et objets d'art) sont leur dorures d'origine, c'est-à-dire une dorure au mercure, aussi appelée "ormolu". Nous nettoyons chaque partie en bronze doré dans notre atelier de façon à respecter la qualité de la dorure originale.

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P225 - Couturier Jne - Rare pendule de cheminée en bronze très finement ciselé, patiné et doré à l’or mat ou à l’or bruni « La rencontre de Cérès et des hommes » Cadran signé par l’horloger Couturier Jne Paris, époque Empire, vers 1805-1810. Hauteur 47cm ; largeur 34,5cm ; profondeur 13,5cm. Le cadran circulaire émaillé blanc, signé « Couturier Jne/rue du Caire n°6 à Paris », indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes par deux aguilles en acier poli-bleui dites « Breguet » ; il est renfermé dans une caisse architecturée entièrement réalisée en bronze très finement ciselé, patiné « à l’antique » et doré à l’or mat ou à l’or bruni. Le mouvement, sonnant les heures et les demi-heures, s’inscrit dans une borne oblongue, ceinturée d’une frise en doucine à palmettes stylisée, à décor en applique de deux figures drapées en regard tenant des serpes ou des gerbes de blé, à leurs pieds sont des attributs de l’Agriculture ; sur les côtés sont des athéniennes fumantes à têtes et sabots caprins. L’amortissement est orné d’une scène mythologique représentant un garçonnet nu se riant d’une femme assise sur un fauteuil gondole à pieds arrières sabres et portant une tasse à ses lèvres ; elle est vêtue d’une robe en drapés et coiffée d’un chignon retenu par un ruban et agrémenté d’épis de blé ; devant elle, se trouve un guéridon tripode en jarrets à sabots caprins et mufles léonins orné de drapés à franges et supportant une aiguière et deux tasses à piédouches évasés. L’ensemble repose sur une base quadrangulaire rythmée de deux coqs affrontés encadrant un médaillon octogonal figurant une scène d’intérieur à personnages se détachant sur un fond strié dont le thème est relatif au groupe sommital. Enfin, quatre forts pieds en pattes de lion émergeant de bouquets feuillagés supportent l’horloge. La composition particulièrement élaborée de la pendule que nous proposons, ainsi que sa thématique rarement représentée dans l’horlogerie parisienne et, enfin, la qualité exceptionnelle de sa dorure et de sa ciselure, nous permettent de la faire figurer parmi les modèles à représentations mythologiques parmi les plus aboutis de la période du Premier Empire. Son iconographie fait référence à la déesse Cérès, qui, cherchant partout sa fille Proserpine enlevée par Pluton, dut s’arrêter chez les hommes pour se désaltérer. Ce passage nous est raconté par Ovide dans ses célèbres « Métamorphoses » : « Cependant, la mère de Proserpine, alarmée du sort de sa fille, la cherchait vainement sur toutes les terres, sur toutes les mers. Épuisée de fatigue, elle souffrait de la soif et aucune source n’avait humectée ses lèvres, lorsqu’elle aperçoit par hasard une cabane couverte de chaume ; elle frappe à son humble porte ; une vieille femme en sort qui, à la vue de la déesse demandant de l’eau, lui offre un doux breuvage, qu’elle avait saupoudré avec de l’orge grillée. Tandis que la déesse boit ce qui lui est offert, un enfant, à l’air dur et insolent, s’est arrêté devant elle ; il se met à rire et l’appelle goulue. Offensée, elle lui lance ce qui restait de breuvage. Son visage s’imprègne de taches ; ses bras font place à des pattes ; une queue s’ajoute à ses membres transformés ; sa taille est inférieure à celle d’un petit lézard ». (Métamorphose, Livre V, extraits des vers 435-459) Couturier Jne Etait un horloger actif dans les deux premières décennies du XIXe siècle, qui travaillait rue du Caire n°6 à Paris. - REF: P225 Pièce visible également sur notre site Internet (avec photos de haute qualité) et dans notre galerie La Pendulerie (Rive Droite) située au 134 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. NB: Toutes les dorures présentes sur nos objets (pendules, luminaire, mobilier et objets d'art) sont leur dorures d'origine, c'est-à-dire une dorure au mercure, aussi appelée "ormolu". Nous nettoyons chaque partie en bronze doré dans notre atelier de façon à respecter la qualité de la dorure originale.

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P062 - Deverberie - Pendule de cheminée en bronze doré « A la lanterne magique » Caisse attribuée à Jean-Simon Deverberie (1764-1824) Paris, époque Empire, vers 1800 Hauteur 46 cm, largeur 24 cm, profondeur 13 cm. Une très belle pendule de cheminée en bronze doré allant huit jours, dont le cadran en émail est signé « à Paris » et est à chiffres romains et arabes, les aiguilles en bronze doré. Le mouvement, à échappement à ancre et suspension à fil de soie, sonne les heures et les demies, avec roue de compte extérieur. La lunette est ornée de perles dorées et de rosettes d’émail bleu ; la boîte, représentant une lanterne magique, est surmontée par une torche enflammée percée de cœurs et d’étoiles. La lentille du pendule est en forme de papillon. La boîte est chargée sur le dos d’un Amour ailé aux yeux d’émail qui tient un arc et un carquois rempli de flèches. La plinthe, de forme ovale, repose sur des pieds en forme de pattes d’aigles et comporte une frise de putti ailés jouant autour d’une urne. Une pendule dont la boîte est très similaire, avec un Amour en bronze patiné, est illustrée dans Pierre Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Age au XXe Siècle, 1997, p. 447, pl. D. Une pendule quasi identique, en bronze doré, dont le cadran est signé « Pinart à L’Orient », est illustrée dans Elke Niehüser, Die Französische Bronzeuhr, Eine Typologie der Figürlichen Darstellungen, 1997 : vue de détail sur la couverture ; p. 129, pl. 210 et p. 230, pl. 658. Le catalogue non daté du Musée François Duesberg illustre une pendule dont la boîte est presque identique à la p. 38. Les pendules « à la lanterne » représentant un Amour qui transporte une lanterne sur son dos sont probablement inspirées par les nombreuses estampes, dessins et statuettes représentant des montreurs de lanterne itinérants qui circulaient au XIXème siècle. Les spectacles de lanterne magique, très populaires à partir de la fin du XVIIIème siècle, comprenaient des vues de toutes sortes : comiques, historiques, ou encore topographiques. Les spectacles de lanterne magique ont pris fin lorsque des lanternes magiques à prix abordables furent vendues pour usage domestique. L’invention de la lanterne magique, vers le milieu du XVIIème siècle, est probablement due à Christiaan Huygens (1629 - 1695). C’était un projecteur primitif formé d’une boîte en fer surmontée d’une cheminée et pourvue d’un emplacement pour une chandelle ou lampe à huile. Les vues, placées devant la lentille et éclairées par une source de lumière, furent projetées sur un mur ou sur un drap tendu. Dans la pendule présente, Cupidon désigne du doigt le cadran, ce qui suggère une interprétation intéressante : peut-être veut-il dire que, comme les images créées par la lanterne magique, le temps – oui même l’amour – ne sont qu’illusion. Les cœurs percés ornant le haut de la lanterne et la torche enflammée font également référence à l’amour. Jean-Simon Deverberie (1764 - 1824) Jean-Simon Deverberie figure parmi les plus importants bronziers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et des deux premières décennies du siècle suivant. Marié avec Marie-Louise Veron, il semble que cet artisan se soit quasi exclusivement spécialisé dans un premier temps dans la création de pendules, de flambeaux et de candélabres, ornés de figures exotiques, particulièrement de personnages africains ; en effet, il déposa vers 1800 de nombreux dessins préparatoires de pendules dites « au nègre », notamment les modèles dits « l’Afrique », « l’Amérique » et « Indien et Indienne enlacés » (les dessins sont conservés de nos jours au Cabinet des Estampes à la Bibliothèque nationale à Paris). Il installa son atelier successivement rue Barbette à partir de 1800, rue du Temple vers 1804, enfin, rue des Fossés du Temple entre 1812 et 1820. - REF: P062 Pièce visible également sur notre site Internet (avec photos de haute qualité) et dans notre galerie La Pendulerie (Vendôme) située au 19 rue de la Paix, 75002 Paris. NB: Toutes les dorures présentes sur nos objets (pendules, luminaire, mobilier et objets d'art) sont leur dorures d'origine, c'est-à-dire une dorure au mercure, aussi appelée "ormolu". Nous nettoyons chaque partie en bronze doré dans notre atelier de façon à respecter la qualité de la dorure originale.

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P206 - Deverberie - Rare pendule de cheminée en bronze ciselé, patiné et doré « La promenade en boguet » ou « Le retour de la plantation » Attribuée à Jean-Simon Deverberie (1764 - 1824) Paris, époque Directoire, vers 1795-1800. Hauteur 34cm ; largeur 45cm ; profondeur 12cm. Bibliographie : Yves Gay et André Lemaire, « Les pendules au char », in Bulletin de l’Association nationale des collectionneurs et amateurs d’horlogerie ancienne, printemps 1993, n°66, p.29. Le cadran annulaire émaillé indique les heures en chiffres romains et les graduations des minutes par deux aiguilles en acier bleui ; il est inscrit dans la roue d’une voiture légère du type boguet qui dévoile le mouvement de type squelette et dans laquelle est assise une jeune femme en bronze finement ciselé et doré, habillée à la mode de l’époque et les cheveux relevés en chignon, qui tient dans ses mains les rênes attachés au mord d’un cheval fougueux, solidement harnaché, en bronze patiné « à l’antique ». A l’arrière de la figure féminine, juché sur le marchepied arrière, se tient un jeune négrillon, coiffé d’un panache de plumes, les yeux émaillés et vêtu d’un pagne, qui apporte une touche exotique, voire tropicale, à la composition. L’ensemble repose sur une base quadrangulaire à légère doucine en bronze doré ornée de motifs stylisés en bas-reliefs à décor de feuillages, rinceaux et palmettes, et sur quatre pieds soulignés de frises feuillagées. A la fin du XVIIIe siècle, sous l’impulsion des écrits philosophiques de Jean-Jacques Rousseau qui exaltait les vertus morales du retour à la Nature à travers le mythe du « bon sauvage », l’engouement pour l’exotisme fut tout particulièrement mis à la mode par la littérature contemporaine. Ainsi, le prodigieux succès littéraire de « Paul et Virginie » de Bernardin de Saint-Pierre en 1788, héritier lointain du fameux « Robinson Crusoé » de Daniel Defoe, le roman « Les Incas » de Marmontel paru en pleine guerre de l’indépendance américaine, ainsi qu’« Atala » de Chateaubriand publiée en 1801, vont profondément bouleverser l’approche européenne des autres civilisations et même faire plonger la culture du vieux continent dans une forte nostalgie romantique liée à la quête d’un Eden païen régénéré par le christianisme. Comme souvent dans les arts décoratifs français, ce bouleversement aura sa manifestation dans certaines créations artistiques, essentiellement horlogères ou liées au luminaire. C’est dans ce contexte que fut créée la pendule que nous présentons dont le modèle fut développé par le bronzier Jean-Simon Deverberie dans les toutes dernières années du XVIIIe siècle et présente la particularité de faire le lien entre deux types de pendules particulièrement prisés par les grands amateurs d’horlogerie de l’époque : les pendules dites « au nègre » et les pendules dites « au char ». Parmi les rares modèles similaires répertoriés, la plupart plus tardifs, mentionnons notamment : un premier exemplaire qui est reproduit dans Tardy, La pendule française, Du Louis XVI à nos jours, Paris, 1975, p.377 ; un deuxième est exposé au musée François Duesberg à Mons (voir Musée François Duesberg, Arts décoratifs 1775-1825, Bruxelles, 2004, p.54) ; enfin, citons particulièrement une troisième pendule de ce type qui fait partie de la célèbre collection des princes de Hesse au château de Fasanerie à Fulda (illustrée dans le catalogue de l’exposition Gehäuse der Zeit, 2002, p.93). Jean-Simon Deverberie (1764-1824) Figure parmi les plus importants bronziers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et des deux premières décennies du siècle suivant. Marié avec Marie-Louise Veron, il semble qu’il se soit quasi exclusivement spécialisé dans la création de pendules, de flambeaux et de candélabres, ornés de figures exotiques, particulièrement de personnages africains ; il déposa de nombreux modèles de pendules dites « au nègre », notamment les modèles dits « l’Afrique », « l’Amérique » et « Indien et Indienne enlacés » (les dessins sont conservés au Cabinet des Estampes à la Bibliothèque nationale à Paris). Il installa son atelier successivement rue Barbette en 1800, rue du Temple en 1804, enfin rue des Fossés du Temple entre 1812 et 1820. - REF: P206 Pièce visible également sur notre site Internet (avec photos de haute qualité) et dans notre galerie La Pendulerie (Rive Droite) située au 134 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. NB: Toutes les dorures présentes sur nos objets (pendules, luminaire, mobilier et objets d'art) sont leur dorures d'origine, c'est-à-dire une dorure au mercure, aussi appelée "ormolu". Nous nettoyons chaque partie en bronze doré dans notre atelier de façon à respecter la qualité de la dorure originale.

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P055 - Importante pendule de cheminée aux trophées guerriers en bronze ciselé et doré et porphyre de Suède Suède, premier tiers du XIXe siècle, vers 1815-1820 Hauteur 56 cm ; base 17,5 cm x 17,5 cm Le cadran en bronze est souligné d’une frise de feuilles stylisées et indique les heures en chiffres arabes et les graduations des minutes par deux aiguilles en acier. Il est inscrit dans une colonne tronquée en porphyre de Suède mouluré supportée par une base carrée taillée dans le même bloc. Le cadran est entouré de motifs en bronze doré travaillés en relief représentant une guirlande tombante de feuilles de chêne et glands enrubannée et deux massues d’Hercule. La colonne est surmontée d’un superbe trophée militaire orné de deux branches de feuilles d’olivier et composé de deux boucliers à motifs de feuillages, palmettes, rosette et foudre ailé, d’une poutre de siège à tête de bélier, d’un carquois rempli d’empennages de flèche, d’un fléau d’armes, d’une hache et d’une longue tunique guerrière sommée d’un casque à panache de plumes. - REF: P055 Pièce visible également sur notre site Internet (avec photos de haute qualité) et dans notre galerie La Pendulerie (Rive Droite) située au 134 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. NB: Toutes les dorures présentes sur nos objets (pendules, luminaire, mobilier et objets d'art) sont leur dorures d'origine, c'est-à-dire une dorure au mercure, aussi appelée "ormolu". Nous nettoyons chaque partie en bronze doré dans notre atelier de façon à respecter la qualité de la dorure originale.

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