DROUOT

Tobogan Antiques

Tobogan Antiques - - Email

75008 PARIS, France
Information Conditions de vente
Galerie
115 résultats

- Gustave-Frédéric Quignon - Table-Console par G.-F. Quignon France Circa 1890 Signée « Quignon Meubles d’art » Haut. : 103 cm ; Long. : 160 cm ; Prof. : 66,5 cm Belle table-console néo-classique en bois doré richement sculpté, décorée sur la ceinture d’une frise de postes et d’un rang de perles, soulignée de guirlandes de fleurs enrubannées suspendues à un arc en façade. Elle repose sur deux pieds antérieurs cannelés entourés de feuilles de lauriers et deux pieds postérieurs à enroulements feuillagés, réunis par une entretoise décorée d’une frise de postes et surmontée d’une urne couverte à l’antique ornée d’une guirlande de lauriers, le tout finissant par quatre pieds boule à décor de feuilles d’eau. L’ensemble est surmonté d’un marbre à veines grises sur fond blanc mouluré à décrochement central. Biographie : Gustave-Frédéric Quignon, né en 1843, travaille avec son père Napoléon Quignon, boulevard Richard-Lenoir. Il prend sa succession en 1874 et étend l’éventail des fabrications de la maison avec d’autres sièges et meubles, mais aussi de la sculpture. Comme son père, il produit des meubles finement sculptés et dorés de style Louis XV et Louis XVI, mais aussi quelques meubles Néo-Renaissance. Il devient fournisseur du Mobilier National. Il expose à l’Exposition Universelle de 1878, où il obtient une médaille d’or. Il est membre du jury à l’Exposition Universelle de 1889. La même année, il transfère l’entreprise au 39 rue de Saint-Sabin, où il exerce jusqu’à la fin du siècle. Il participe en 1891 à l’Exposition Française de Moscou aux côtés de H. Dasson et P. Sormani, et en 1893 aux rapports sur l’Exposition Internationale de Chicago. Il obtient le Grand Prix pour l’ensemble de ses envois à l’Exposition Universelle de 1900.

22 000 EUR

- Henri-Auguste Fourdinois - Chambre à Coucher 8 pièces France Circa 1889 Acajou, Sycomore, Laiton, Bronze doré, Onyx Lit présenté à l’exposition universelle de paris en 1889 Exceptionnelle chambre à coucher de style Louis XVI en acajou sculpté et plaqué de sycomore, à filets de laiton en encadrement, enrichi d’une belle ornementation en bronze doré. L’ensemble compte une armoire à glaces ouvrant à trois portes. Les portes latérales surmontant deux tiroirs et flanquées de colonnes sculptées, sont munies de miroirs intérieurs et ouvrent sur des tiroirs à l’anglaise. La partie centrale en ressaut est ornée d’une paire de putti candélabres en bronze doré, et surmontée d’une corniche sculptée à modillons. La coiffeuse assortie, à montants à colonnes sculptées et cannelées, ouvre à quatre rangées de tiroirs aux poignées ciselées. Un plateau en onyx supporte un large fronton à trois miroirs orné de colonnes cannelées, frise de postes, pilastres engagés et chapiteaux corinthiens, et chutes de guirlandes de fleurs sculptées. Le lit sculpté, orné de panneaux de tissus octogonaux, est accompagné de deux chevets, l’un circulaire et l’autre carré à entretoise sculptée et plateau d’onyx. L’ensemble est complété par une table à dessus onyx et deux chaises à dossier ajouré et sculpté. Cette chambre à coucher est certainement présentée par la maison Fourdinois à l’Exposition universelle de 1889 à Paris. - Un lit. Haut. : 140 cm ; Larg. : 178 (ext.) / 161 (int.) cm ; Long. : 215 (ext.) / 198 (int.) cm - Une coiffeuse. Haut. : 197 / 100 (au plateau) cm ; Larg. : 138 cm ; Prof. : 62 cm - Une armoire. Haut. : 250 cm ; Larg. : 227 cm ; Prof. : 60 cm - Un chevet quadrangulaire. Haut. : 83 cm ; Larg. : 47 cm ; Prof. : 46 cm - Un chevet ovale. Haut. : 82 cm ; Larg. : 37 cm ; Prof. : 35 cm - Une table. Haut. : 75 cm ; Larg. 100 cm ; Prof. 60 cm. - Deux chaises. Biographie : La Maison Fourdinois est fondée en 1835 par Alexandre-Georges Fourdinois (1799-1871) et se développe dans le contexte des premières expositions universelles. A cette époque, la maison produit déjà des pièces Néo-Renaissance, telle qu’un buffet ayant obtenu la Grande Médaille à l’Exposition Universelle de Londres en 1851. Le fils, Henri-Auguste Fourdinois, (1830-1907), devient associé vers 1860 et reprendra la maison en 1867. Ses qualités de dessinateur sont remarquées à l’Exposition Universelle de Londres en 1862, où le jury lui décerne deux médailles « d’Excellence de Composition et d’Exécution ». Fourdinois diversifie alors ses activités, ajoutant la tapisserie à l’ébénisterie et à la menuiserie, exécutant des « ameublements complets et riches ». Henri-Auguste porte l’entreprise Fourdinois à son plus haut sommet à l’Exposition Universelle de Paris en 1867, où il remporte le Grand Prix pour l’ensemble de son stand. Outre les commandes qu’il réalise pour les appartements impériaux à Compiègne et Fontainebleau, il produit également des meubles de grande qualité pour la haute bourgeoisie parisienne. La période 1862-1880 marque véritablement l’apogée de la maison Fourdinois, qui demeure pour de nombreux ébénistes, qu’ils soient français, anglais ou américains, l’exemple à suivre, voire à détrôner.

42 000 EUR

- Paul Sormani - Cabinet néo-Renaissance par P. Sormani et E. Lièvre Signé deux fois sur la serrure P. SORMANI 10, r Charlot Paris France Circa 1870 Haut. : 187 cm ; Larg. : 116 cm ; Prof. : 54,5 cm Rare cabinet de style néo-Renaissance en acajou, buis sculpté et marbre Portor, orné de bronzes ciselés et dorés. La partie haute, surmontée d’une frise de postes et de cabochons en marbre, est composée d’une porte centrale décorée d’un panneau sculpté représentant la naissance de Vénus, encadrée par deux paires de colonnes baguées et cannelés à chapiteau corinthien en bronze doré découvrant deux portes à ouverture secrète. Deux tiroirs à prise en forme de tête de lion et un tiroir central orné d’entrelacs en bronze doré complètent la partie haute de ce cabinet. En partie basse, deux tiroirs en ceinture à moulures de losanges surmontent deux portes à décor de médaillons en bronze ciselé représentant les profils du roi Charles VII de France et de sa maîtresse Agnès Sorel, encadrés d’écoinçons à fond de rinceaux découpés. Trois montants sculptés détachés surmontés de feuillages en bronze doré scandent les panneaux. L’ensemble repose sur cinq pieds boule. Oeuvre en relation : L’attribution du dessin à Edouard Lièvre est faite en comparaison avec plusieurs pièces de style Renaissance de la vente de ses biens suite à son décès Succession de Feu Edouard Lièvre, Paris, Hôtel Drouot, 21-24 Mars 1887. Biographie : Paul Sormani, né en Italie en 1817, mort en 1877. D’abord spécialisé dans la fabrication de nécessaires et de petits meubles de fantaisie, il installe en 1854 ses ateliers au n°114 rue du Temple à Paris. La maison Sormani connaît rapidement un grand succès et devient très appréciée de la haute société parisienne ainsi que de la famille impériale elle-même. L’impératrice Eugénie décore ses palais et diverses résidences dans les styles de l’Ancien Régime. Elle fait alors immanquablement appel aux belles créations de Sormani. La maison Sormani présente ses œuvres à toutes les grandes expositions nationales et internationales, comme à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1849 ou les grandes Expositions Universelles parisiennes de 1855 et 1867, où Sormani est honoré par les jurys et gagne les plus hautes récompenses pour sa « production qui révèle une qualité d’exécution de tout premier ordre ». C’est à la suite de l’Exposition Universelle de 1867 que Sormani se développe et déménage 10 rue Charlot, où ses ateliers prennent alors toute leur importance. Paul-Charles Sormani, fils de Paul, né en 1848, travaille avec son père puis après la mort de ce dernier, continua avec sa mère, sous la raison sociale Veuve Paul Sormani et Fils à Paris. Après la guerre de 1914, ils s’associèrent avec Thiébaux et la maison fut transférée 134 boulevard Haussmann et cela jusqu’en 1934. Edouard Lièvre est formé dans l’atelier du peintre Thomas Couture, l’un des artistes les plus en vue dans le cercle restreint de l’Impératrice Eugénie. Lièvre se consacre cependant rapidement à l’art du mobilier. Marqué par l’éclectisme typique du Second Empire, Lièvre sait s’entourer de collaborateurs habiles pour donner naissance à ses modèles de style Renaissance, Louis XVI ou Oriental. Ces derniers s’inscrivent alors dans le grand mouvement artistique à la mode depuis les années 1860 : le Japonisme. Ils recréent un Orient imaginaire et décoratif adapté aux salons occidentaux. En tant que décorateur d’intérieur, Lièvre assortit également à ces meubles luxueux très soignés, des bronzes, des céramiques et mêmes des tissus. Cet exotique Orient, dont seule une élite fortunée peut s’offrir les merveilles, séduit les banquiers, magistrats, artistes et célèbres courtisanes, autant que les familles royales et princières. Après la mort d’Edouard Lièvre, la majeure partie de ses modèles, croquis et plans d’ébénisterie furent achetés par l’Escalier de Cristal, donnant ainsi le droit à cette célèbre maison parisienne de rééditer le mobilier de Lièvre sous leur propre estampille (Ventes de la succession Lièvre, Hôtel Drouot, 27 Fév. 1890).

35 000 EUR

- Joseph-Emmanuel Zwiener et Léon Messagé - Charmante Vitrine attr. à J.-E. Zwiener et L. Messagé France Circa 1890 Haut. : 156,5 cm ; Larg. : 98 cm ; Prof. : 46 cm Elégante vitrine en placage de bois de violette, bois de satiné et bronze doré de forme mouvementée et galbée. Ouvrant à deux portes bombées à encadrement feuillagé en bronze doré et ciselé, elle se compose en partie haute de verre biseauté et en partie basse de marqueteries florales en bois de bout. Reposant sur quatre pieds galbés se terminant par des pattes de lion, l’ensemble est recouvert d’un plateau de marbre « Vert de mer ». Le travail de cette vitrine est caractéristique des ateliers de Zwiener pour la qualité et la finesse des finitions et de L. Messagé pour le dessin. Biographie : Joseph-Emmanuel Zwiener, né en Allemagne en 1849, s’installe rue de la Roquette en 1880 où ses ateliers exécutent une grande quantité de meubles. Il copie presque tous les styles, du “Boulle” au “Louis XVI”, en passant par des extraordinaires interprétations très personnelles d’un style Louis XV exubérant. Il participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1889, où il obtient une médaille d’or pour avoir présenté une remarquable copie du meuble « le plus célèbre du monde », le bureau du roi Louis XV, œuvre de Riesener et d’Oeben. Le catalogue de l’Exposition fait à ce sujet un très bel éloge de son travail le qualifiant de « parfait ». A l’instar de François Linke, autre célèbre ébéniste de cette époque, Zwiener fit modeler la plupart de ses bronzes, jugés de facture tout à fait supérieure, par Léon Messagé. Léon Messagé, ornemaniste et dessinateur, privilégie dans ses dessins d’ornements, l’asymétrie rocaille telle qu’elle figure dans les recueils d’ornemanistes, tels Nicolas Pineau ou J. A. Meissonnier, dans la première moitié du XVIIIème siècle. Cependant, Léon Messagé ne se contente pas de copier ses prédécesseurs. Il fait preuve d’originalité, voire d’extravagance, comme le montrent certains des dessins que l’on trouve dans son ouvrage « Cahier des Dessins et Croquis style Louis XV ». Il travaille en réalisant de très nombreux dessins sur papier gris, avant de passer à l’exécution d’un modèle réduit ou grandeur nature en relief, en cire ou en terre cuite. Dès 1885, Léon Messagé collabore avec deux importants fabricants de meubles parisiens : Joseph-Emmanuel Zwiener et François Linke. François Linke notamment, développe un style propre et de grande qualité, parfois appelé « style Linke », dès l’Exposition Universelle de 1900. Il semble que l’une des raisons essentielles de son immense succès et de sa grande imagination formelle réside dans l’association très forte qui existe alors entre lui et ce grand dessinateur. Les influences mutuelles entre les trois artistes cités sont tout à fait perceptibles dans un certain nombre de réalisations.

18 500 EUR

- L'Escalier de Cristal - Jardinière japonisante par L'Escalier de Cristal Signé H.P pour Henri Pannier France Circa 1890 Bronze patiné Hauteur : 27,5 cm ; Largeur : 29 cm Charmante jardinière japonisante de forme hexagonale en bronze patiné à rehauts d’or. Ornée sur trois faces d’un dragon encadré d’une frise à motif en losange sur fond ajouré. Elle est encadrée de six montants figurant des branchages agrémentés de fleurs de cerisiers sommés de trois papillons. Elle repose sur des pattes de dragon. Biographie : L’Escalier de Cristal, ancienne et célèbre maison parisienne, spécialisée dans la céramique et la verrerie, mais proposant également du mobilier, des bronzes d’art et d’ameublement, avait été reprise à partir de 1885 – jusqu’en 1923 – par les fils d’Emile Pannier, Georges et Henri, qui constituèrent Pannier Frères, à l’angle des rues Scribe et Auber, à côté du nouvel Opéra. Leurs créations d’inspiration extrême-orientale étaient entre autres grandement appréciées du public et de la critique. La maison remporta de multiples récompenses et médailles aux différentes expositions, dont la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Dans le domaine du mobilier influencé par l’Extrême-Orient, Majorelle de Nancy, Edouard Lièvre ou Gabriel Viardot collaborèrent également au succès des Frères Pannier. Certaines de leurs œuvres sont visibles dans les plus grands musées, tels que celui de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Musée d’Orsay ou le Corning Museum of Glass de New York. La maison étant parfois propriétaire exclusive des modèles, ses meubles et objets décoratifs n’étaient souvent signés que par l’Escalier de Cristal, quelquefois à côté de la signature de l’artiste. Elle avait aussi un véritable rôle créateur en personnalisant ces œuvres par de superbes bronzes dorés, des plaques en émail cloisonné, des plaques de verre à décor japonisant ou incluant également des éléments japonais authentiques.

12 000 EUR

- Baccarat - Charmante paire de Vases attr. à Baccarat France Circa 1880 Cristal, Email, Bronze doré et patiné Haut. : 35,5 cm ; Base : 13 x 13 cm Elégante paire de vases à section carrée, en cristal émaillé à décor polychrome d’oiseaux du paradis, reposant sur une base ajourée en bronze patiné et doré à motifs japonisants. Entre 1764 et 1860, à de rares exceptions, la Cristallerie de BACCARAT ne signe pas ses oeuvres. Les premières étiquettes en papier apparaissent en 1860 et représentent à l’intérieur d’un cercle, une carafe entourée d’un verre à pied et d’un gobelet au-dessus desquels est marqué BACCARAT. A partir de 1875, la marque « BACCARAT » en lettres bâton et en relief est présente sur certains modèles soufflés et sur les parties en bronze des montures. C’est à partir de 1936 que la carafe entourée d’un verre à pied et d’un gobelet, avec « BACCARAT » marqué au-dessus, apparaît systématiquement sur l’ensemble de la production. Biographie : La célèbre cristallerie de Baccarat, dont l’origine remonte au XVIIIe s., remporte sa première médaille d’or, à l’occasion de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1823, où elle est saluée pour “l’éclat et la finesse du cristal” et devient la première cristallerie de France. Baccarat est sans nul doute la seule industrie française qui est alors constamment et magistralement représentée au cours des différentes expositions auxquelles elle participe, remportant de ce fait les honneurs et de prestigieuses récompenses. Un maître-mot, “la perfection de la matière et de la taille”, revient dans tous les rapports d’Expositions Universelles entre 1855 et 1867, où la cristallerie Baccarat domine par la qualité de son cristal, jugé supérieur à ceux de Bohême et d’Angleterre. Afin de fidéliser ses clients fortunés, parmi lesquels figure bien évidemment les membres de la Famille Royale, Baccarat se doit de découvrir et lancer de nouvelles modes, de nouveaux décors ainsi que de nouvelles matières, comme le prouve ce très beau cristal Opale, qui devint rapidement l’une des spécialités de Baccarat dans les années 1850.

8 500 EUR

- Ferdinand Barbedienne & Ferdinand Levillain - Paire de vases amphores néo-Grecs par F. Barbedienne et F. Levillain Signés "F. Levillain Fecit" et "F. Barbedienne" France Circa 1880 Haut. : 52 cm ; Diam. : 21 cm Paire de vases de style grec réalisés en bronze à deux patines. Chacun d’eux, en forme d’amphore à col évasé et panse ventrue, reposant sur un piédouche et une base carrée. Très belle ornementation de lauriers, de guirlandes de fruits et d’une frise en bas-relief, traitée à l’antique représentant la scène de combat des Centaures et des Lapithes. Les anses sont soutenues par deux masques. Biographie : Ferdinand Levillain (Paris 1837-1905) suit l’enseignement du sculpteur Jouffroy (1806-1882), avant de faire ses débuts en 1861 au Salon des Artistes Français, où il exposera jusqu’en 1903. C’est à l’Exposition Universelle de 1867 à Paris, qu’il se fait remarquer pour avoir réalisé pour la Maison Blot et Drouard, une coupe en bronze néo-Grecque. Cependant, c’est à partir de 1871, que Levillain connaît la renommée, grâce à son association avec le célèbre bronzier Ferdinand Barbedienne, qui montre dès lors sur ses stands des lampes, coupes, amphores et autres candélabres créés dans le style grec. Levillain fait finalement un triomphe à l’Exposition Universelle de Paris en 1878, en remportant à l’unanimité une médaille d’Or pour ses œuvres de style antique, parmi lesquelles figure ce vase néo-Grec. Le célèbre bronzier Servant (1828-c. 1890), déclare du reste, dans son rapport du Jury sur les bronzes d’art, que ses œuvres « ciselés comme les bijoux les plus fins » et « aux formes si variées et si pures (…), sont portées au plus haut degré de perfection ». Après avoir reçu une médaille de 1ère classe au Salon de 1884 pour une coupe intitulée « Les Eléments, les Mois et les Saisons », Ferdinand Levillain remporte une médaille d’Argent à l’Exposition Universelle de 1889. Né en 1810, mort à Paris en 1892, Ferdinand Barbedienne créa et dirigea l’une des plus importantes fonderies d’art du XIXème siècle. En plus de sa propre production, il travailla pour les sculpteurs les plus renommés comme Clésinger, Carrier-Belleuse ou encore Guillemin. L’ensemble de sa production fut toujours hautement remarquée et sa personne constamment honorée par la critique contemporaine, notamment en le comparant, à l’Exposition Universelle de 1878, à « un prince de l’Industrie et au roi du bronze ».

11 000 EUR

- Paire de lampes Napoléon III France Circa 1860 Verre églomisé, Bronze doré Hauteur : 77 cm ; Diamètre : 16,5 cm Paire de lampes en verre églomisé et bronze doré. Panse à motifs de feuilles et pampres de vigne en camaïeu brun-doré sur fond vert moiré. Col en bronze doré à motifs de lambrequins et raies de cœur, surmonté d’un globe en verre dépoli. Base ajourée ornée de rinceaux fleuris et ajourés. La technique du verre églomisé remonte à l’Antiquité. Elle consiste à fixer une mince feuille d’or ou d’argent sous le verre ; le dessin est exécuté à la pointe sèche et maintenu par une deuxième couche ou une plaque de verre. Ce procédé était utilisé en Bohême sous le nom de « Zwischengoldglasser ». En France, c’est sous Louis XV que l’encadreur parisien Jean-Baptiste Glomy (vers 1711-1786) remit ce procédé à la mode. Il utilisa notamment cette technique pour encadrer ses gravures en les entourant d’un filet d’or, donnant par la suite son nom au procédé. Il l’appliqua au passe-partout des gravures et connut un tel succès que le verre églomisé perpétua son nom. Au XIXème siècle, divers décorateurs combinèrent cette dorure avec de la gravure et des peintures sous verre. Ils réalisèrent ainsi des ornements destinés à couvrir le plafond, les murs et la devanture des magasins. De véritables chefs-d’œuvres ont égayé les rues du Paris de la Belle Epoque puis de toutes les grandes villes du monde. Ils portent les signatures oubliées d’Anselm, Benoist et fils, Panzani, Raybaud, Thivet, Dailland, Dewever et de bien d’autres.

6 500 EUR

- Brulfer - Garniture de cheminée "L'Enfant au Tambour" signée Brulfer France Circa 1880 Signée "Brulfer Paris" sur le cadran Pendule – Haut. : 60 cm ; Base : 28,5 x 28,5 cm Candélabres – Haut. : 44,5 cm ; Socle : 15 x 15 cm Charmante garniture composée pendule en bronze patiné et doré, représentant un putto ailé tenant par un ruban un cadran en bronze émaillé signé Brulfer Paris figurant un tambour, et dans l’autre main une baguette. Il est assis sur une colonne tronquée en bronze doré et ciselé, à cannelures ornée de feuilles d’acanthe, décorée d’une branche de rosier fleuri et cerclée d’un tore rubané. L’ensemble repose sur une base en marbre griotte moulurée ceinte d’une frise de perles, agrémentée sur les angles de dés en ressaut ornés de feuilles d’acanthe, et finissant par quatre pieds perlés. La pendule s’accompagne d’une paire de candélabres d’après un modèle de Clodion, à figure de putto dansant en bronze patiné, tenant chacun deux bras de lumière en bronze ciselé et doré en forme de corne d’abondance décorée de pampres. Ils reposent sur une base carrée en marbre griotte ornée d’une frise de perles, surmontée d’une colonne en bronze doré tronquée et cannelée, cerclée d’un tore de laurier, et finissant par quatre pieds perlés. La signature Brulfer Paris sur le cadran évoque la dynastie parisienne d’horlogers commençant au milieu du XVIIIe siècle et dont l’un des membres est répertorié Faubourg Saint-Denis vers 1800-1830.

13 500 EUR

- E. Marsili & Fon Papi e Frlli Galli - "Vocazione" Signé E. Marsili et daté 1881 et Fon Papi e Frlli Galli – Pietro e Leopoldo – Fusero – 1882 Firenze Bronze – Haut. : 130 cm ; Larg. : 53 cm ; Prof. : 47 cm Haut. totale : 201 cm / Socle – Haut. : 71 cm ; Larg. : 76 x 72 cm Sujet en bronze patiné, représentant un enfant chantant le bras levé, tenant une partition de l’autre main. Reposant sur un grand socle mouluré en marbre blanc. Biographie Emilio Marsili (1841-1926), sculpteur vénitien, a été l’élève du célèbre artiste Ettore Ferrari (1844-1929) à l’Académie des Beaux-Arts de Venise. Comme de nombreux artistes italiens, il séjourne quelque temps à Paris et à Bruxelles. Connaissant un succès croissant avec ses portraits et monuments commémoratifs, Marsili participe à l’exposition des Beaux-Arts de Turin en 1880, puis à celle de Milan en 1881, où il expose notamment son célèbre Vocazione qui est récompensé. Il participe également aux expositions de Vienne en 1882 et de Turin en 1884 en présentant des bas-reliefs (La Musique, L’Architecture, La Sculpture) et d’autres bustes (Neige, Do ré mi fa). Il réalisera les bustes de Victor Emmanuel II (1879) et de Garibaldi (1885) pour la municipalité de Pordenone et le monument de Paolo Sarpi (1892) à Venise, placé sur le Campo Santa Fosca. Dans sa ville natale, il réalise également les bas-reliefs de l’église de La Piétà et décore le Palais Franchetti. A Paris, Marsili participe à l’Exposition Universelle de 1889, où il est récompensé d’une médaille de bronze, et expose à la Biennale de Venise dès 1895. Acclamé par la critique et récompensé des jurys, l’artiste est présent partout dans le monde de Paris à San Francisco. Les plus grands musées d’art moderne italiens conservent quelques-unes de ses œuvres, comme à Turin (La Robe chasuble, 1882), à Venise (Pensée, Les Hirondelles), ou à la Galerie nationale d’Art moderne de Rome, présentant un groupe en bronze (Maternité), exposé à Venise en 1887 et qui enjoua la critique contemporaine. Clemente Papi est l’un des célèbres fondeurs ayant exercé à Florence au XIXème siècle. Il doit sa renommée, entre autres, pour ses fontes d’après Cellini et Michel-Ange. Cette association avec les Frères Pietro et Leopoldo Galli est caractéristique des années 1880.

20 000 EUR

- Dai Nippon - Lit Japonisant et son chevet par Dai Nippon France Circa 1890 Lit – Haut. : 193 cm ; Long. : 217 cm ; Larg. : 170 cm Matelas – Long. : 197 cm ; Larg. : 155 cm Chevet – Haut. : 124 cm ; Larg. : 52 cm ; Prof. : 32 cm Exceptionnel lit de style Japonisant en aulne teinté et sculpté incrusté de nacre et d’ivoire et à riche décor asymétrique. La tête de lit est décorée de branches de cerisiers fleuries et d’un grand dragon menaçant reposant sur un large croissant de lune. Le pied de lit est orné de bambous gravés et entrelacés, d’animaux sauvages dans un croissant de lune entouré de nuées. Le décor est rehaussé de papillons et d’oiseaux en nacre, le tout évoluant dans des enroulements stylisés. L’ensemble repose sur quatre pieds finissant en volutes. Ce lit est accompagné d’une table de chevet assortie, composée d’étagères asymétriques et ouvrant à un tiroir et une porte à décor sculpté, le tout souligné par des frises ajourées stylisées. Sommée d’un dragon enserrant une lune, elle repose sur quatre pieds finissant par des pattes animales. Ce lit est très certainement le fruit d’une collaboration entre la maison Viardot, spécialisée dans la création de meubles d’inspiration Japonaise et pour lesquels elle fût maintes fois récompensée aux Exposition Universelles, et la compagnie Dai Nippon. Biographie : Créée aux 3 et 5 boulevard des Capucines à Paris en 1889, Daï-Nippon était une compagnie de fabrication de meubles. S’inspirant des arts chinois et japonais, et utilisant des matières importées d’Asie telle que la nacre de Tonkin ou la laque chinoise qu’elle incorporait à son mobilier fabriqué en France, cette société s’était spécialisée dans les objets d’art et les meubles liés au « japonisme » si apprécié par les amateurs de l’époque. Cette « compagnie japonaise et chinoise » était spécialisée dans « l’installation complète d’appartements japonais et chinois », l’importation de bambou, de matières premières, d’objets d’art et de meubles en bambou directement depuis l’Extrême-Orient. A cette époque, le siège parisien est dirigé par Charles Roullier, qui est mentionné comme étant le seul représentant de la Daï Nippon pour l’Europe. En 1893, le directeur parisien de la Daï Nippon est Eugène Augot. La société semble s’agrandir alors puisqu’elle propose des « ameublements en tous styles ». Il semblerait que ce soit à cette époque que le siège parisien ait débuté sa propre fabrication mobilière, avec des artisans locaux. Cependant, elle garde son activité d’origine, en continuant d’importer des meubles et objets depuis la Chine et le Japon grâce à ses comptoirs d’achats dans tout l’Extrême-Orient : Shangaï, Canton, Hong Kong, Yokohama, Kobé et Nagasaki. Son mobilier variait du meuble de jardin au meuble d’intérieur, qu’il soit en bambou, en bronze ou en bois.

18 500 EUR

- Henry Dasson - Secrétaire à médaillons peints estampillé Henry Dasson France Circa 1880 Estampillé Henry Dasson Haut. : 138 cm ; Larg. : 95 cm ; Prof. : 40,5 cm Très beau secrétaire de style Louis XVI réalisé en loupe d’amboine et palissandre, orné en façade et sur les côtés de médaillons peints présentant des scènes mythologiques. Intérieur en acajou. Belle ornementation de bronzes ciselés et dorés. Marbre "Brocatelle d’Espagne". Inspiré des modèles XVIIIème siècle fabriqués par Adam Weisweiler. Biographie : Ebéniste et bronzier établi au n°106 rue Vieille-du-Temple à Paris, Henry Dasson exécuta de somptueuses copies de meubles royaux du XVIIIème siècle et quelques créations d’inspiration similaire. Ses meubles et objets d’art étaient ornés des plus beaux bronzes, dorés au mercure. Dasson acheta le fonds d’atelier du célèbre ébéniste parisien Charles Winckelsen, après sa mort survenue en 1871, et produisit principalement dans les styles rocaille et néoclassique. Il participa brillamment aux différentes Expositions Universelles, comme à celle de 1878 à Paris, où il fut particulièrement remarqué par le jury en exposant une copie du célèbre bureau de Louis XV (original conservé au Château de Versailles) admirée pour sa grande délicatesse, ainsi que des objets décoratifs et une table de style Louis XVI, réalisée tout en bronze et considérée comme « un chef-d’œuvre de ciselure ». A l’Exposition Universelle de 1889, Dasson obtint un grand prix pour ses meubles jugés admirables. Sa grande notoriété ne subit pratiquement aucune concurrence. Il cessa d’exercer en 1894. Adam Weisweiler (1744-1820) fut reçu Maître-Ebéniste le 26 Mars 1778. Il s’établit rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris. Weisweiler fut l’un des grands maîtres du style Louis XVI. D’origine allemande, il est supposé avoir reçu sa formation dans l’atelier des Roentgen. Il vint en France avant 1777, date de son mariage dans la capitale. Il travailla essentiellement pour les marchands-merciers comme Daguerre, lequel revendait les œuvres de Weisweiler à la reine Marie-Antoinette. D’une très grande habileté technique, il développa un style très personnel en jouant sur les différentes matières comme la pietra-dura, le laque ou les plaques de porcelaine de Sèvres. Contrairement à la majorité des ébénistes, la Révolution n’affecta en rien sa production; Weisweiler travailla sous l’Empire pour la Reine Hortense. Une large partie de sa production se trouve dans les collections publiques comme le musée du Louvre, le Musée des Arts Décoratifs à Paris, le Metropolitan Museum of Art à New York.

54 000 EUR

- Cumberwoth, Susse Frères - "Bacchanale aux Enfants" France Circa 1860 Signé Cumberworth et Susse Fres Charmant groupe en bronze doré représentant deux enfants, une corbeille de fleurs à leurs pieds et soutenant un grand vase orné d’une peau de lion, de pampres de vigne et grappes de raisin. Présenté sur une base moulurée en marbre rouge griotte. Oeuvre en relation : On retrouve ce groupe aux enfants, par Cumberworth, réalisé en bronze doré, monté en pendule et présenté dans le catalogue de vente de la Maison Susse frères en 1860. (voir photo jointe) Biographie : Fils d’un officier anglais et d’une mère française, Charles Cumberworth (1811-1852) arrive très jeune à Paris. Elève du sculpteur James Pradier (1790-1852), il entre à l’école des Beaux-Arts en 1829 et remporte le grand prix de Rome en 1842 ; mais n’étant pas de nationalité française, il est alors disqualifié. Cumberworth expose au Salon des artistes vivants de 1833 à 1848, le plus souvent des bustes de femmes et d’enfants et des statues allégoriques de facture classique. On lui doit la statue de la reine Marie-Amélie (1842) et du duc de Montpensier (1847). Comme une très grande majorité d’artistes, Charles Cumberworth signe dès 1837 un contrat d’édition de ses modèles avec les frères Susse, éditeurs-fondeurs de bronzes parmi les plus connus et prolifiques de l’époque. Fonderie de renommée mondiale, la Maison Susse commence à éditer des bronzes dès la première moitié du XIXème siècle. Confirmant leur succès au cours des célèbres Expositions des Produits de l’Industrie à Paris, les frères Susse, Victor (1806-1860) et Amédée (1808-1880) figurent dès 1841 comme fabricants de « Bronzes d’art pour pendules, candélabres, vases, statuettes, etc. ». Les plus grands sculpteurs français leur confient leurs œuvres sculptées pour les fondre en bronze, tel James Pradier (1790-1852) qui signe en 1841 le plus ancien contrat d’édition actuellement connu. Après le décès des deux frères, c’est Albert Susse qui leur succède de 1880 à 1922 à la direction de la firme. Il lui donne une impulsion nouvelle et développe considérablement la fonderie. Albert ouvre alors un luxueux magasin, 13 boulevard de la Madeleine à Paris.

11 000 EUR

- François Linke - Paire de Cabinets néo-Renaissance attribués à F. Linke France Circa 1880 Bois teinté, Ebène Sycomore Hauteur : 150 cm ; Largeur 89 cm ; Profondeur : 42 cm Rare paire de cabinets de style Renaissance, réalisés en bois teinté imitant l’ébène. En partie haute, le cabinet, orné de panneaux marquetés alternés de fines colonnes cannelées, ouvre à une porte centrale sur un ravissant intérieur à étagères, réalisé en placage de sycomore, à encadrements d’ébène. Le décor marqueté des panneaux, réalisé en bois clair se compose de délicates acanthes découpées, de grottesques et de vases fleuris, des motifs caractéristiques du répertoire décoratif de la Renaissance. En partie basse, trois tiroirs surmontent la table console présentant des arches et des colonnes cannelées pour les pieds antérieurs. Le fond du cabinet étant décoré d’une marqueterie aux motifs similaires. Oeuvre en relation : Ces cabinets néo-Renaissance sont à rapprocher de celui provenant de la collection privée de François Linke. (Reproduit et commenté dans François Linke (1855-1946), The Belle Epoque of French Furnitures, Ch. Payne, pp.40-41). Si le style de François Linke est majoritairement reconnaissable à son style rococo teinté d’Art Nouveau, il fit parfois appel à d’autres réminiscences, telle la Renaissance française où le cabinet prit alors la place essentielle dans l’ameublement intérieur. Ce meuble de cabinet ou meuble de collectionneur, aux portes somptueusement ornées et au piétement assorti, présente une esthétique décorative issue de l’architecture. Biographie : François Linke, né en Bohême (Tchécoslovaquie) en 1855, débuta comme ébéniste vers 1882 et exerça à Paris jusqu’à sa mort, en 1946, au faubourg Saint-Antoine. Vers 1900, à l’apogée de sa carrière, il adjoignit même une succursale, place Vendôme. Il s’était spécialisé dans la fabrication de meubles de style Louis XV et Louis XVI, ambitieux tant par leurs dimensions que par leur somptueuse ornementation de bronzes, ce qui lui valut de nombreuses commandes dès la fin du XIXème s. Désirant aller au-delà des copies de style XVIIIème, Linke collabora avec le déjà célèbre sculpteur Léon Messagé et intégra les lignes sinueuses annonçant l’Art Nouveau, développant ainsi un style très personnel. L’un de ses grands succès fut remporté à l’Exposition Universelle de 1900, où le jury lui décerna la médaille d’or pour son bureau, dessiné par Messagé, en bois de violette, monté de bronzes d’esprit Louis XV. La « Revue artistique et industrielle » glorifia Linke en écrivant que son stand à l’Exposition était la plus grande démonstration jamais réalisée dans l’histoire du mobilier d’art.

42 000 EUR

- Paire de Vases-Candélabres "Sèvres" France Circa 1880 Hauteur : 120 cm ; Diamètre : 58 cm Grande paire de vases-candélabres de forme balustre à sept lumières, en porcelaine gros bleu et bronze ciselé et doré. Les bras de lumière, ornés de rinceaux et de pampres, sont réunis par d’élégantes guirlandes de cristaux taillés en prismes et mirzas. Deux anses ajourées ornées de feuillages et d’une guirlande encadrent la panse. Ils reposent sur une base à décor des frises d’entrelacs finissant par quatre pieds feuillagés. Ces vases candélabres sont à rapprocher de la production de la Manufacture de Sèvres. Biographie : La Manufacture de Sèvres, centre de production de porcelaine à pâte tendre, est créée vers 1738 à Vincennes par des banquiers et financiers dans l’espoir de découvrir le secret de la porcelaine à pâte dure, déjà connu à Meissen. En 1753 Louis XV, roi de France, devient le principal actionnaire de la manufacture, qu’il transfert à Sèvres, alors plus proche de Versailles et du château de Bellevue, propriété de la Marquise de Pompadour. La Marquise, très intéressée par les recherches de Sèvres, encourage et soutient la production. En 1759, le Roi devient le seul actionnaire de la Manufacture devenue propriété de la Couronne. A partir de cette date, les oeuvres sorties des ateliers de Sèvres sont signées du chiffre royal, deux « L » entrelacés, ainsi que d’une lettre indiquant l’année de fabrication. De 1756 à 1779, la manufacture connaît ses années fastes. Louis XV, afin d’aider Sèvres, fait de somptueuses commandes qu’il offre en présents diplomatiques. Les plus grands artistes de l’époque, comme le peintre Boucher, ou le sculpteur Falconet, travaillent pour Sèvres. Les recherches afin de trouver la technique de fabrication de la porcelaine à pâte dure se poursuivent et aboutissent après 1769. A partir de cette date, la Manufacture produit avec succès la porcelaine à pâte tendre et la porcelaine à pâte dure, et diversifie sa gamme colorée avec le bleu lapis (1752), le bleu céleste (1753), le vert (1756), le rose (1757) et le bleu royal (1763). Les plus belles pièces sont ornées de scènes inspirées des gravures d’après les plus grands peintres, et décorées de guirlandes, bouquets de fleurs, trophées, dorures… Cette production de luxe se perpétue au XIXe siècle, avec de nouveaux artistes, mais en réutilisant également un certain nombre de modèles.

20 000 EUR

- L'Escalier de Cristal - Elégant Pot-Pourri attribué à L'Escalier de Cristal France Circa1880 Porcelaine, Bronze doré Hauteur : 33 cm ; Longueur : 36 cm ; Largeur : 23 cm Charmant pot-pourri en porcelaine émaillée à décor de pampres sur fond de pétales de rose. L’ensemble est agrémenté d’une élégante monture en bronze ciselé et doré formée d’une galerie ajourée au niveau du col, d’enroulements et de feuillages formant les anses et le socle, le tout surmonté d’une prise en forme de coquille. Oeuvre en relation : - Dessin provenant du Carnet Bleu d’Henry Pannier, montrant un modèle de pot-pourri similaire au nôtre. (reproduit dans "L'Escalier de Cristal, Le luxe à Paris 1809-1923", Annick et Didier Masseau, Editions Monelle Hayot, 2021, p.242)(voir photo jointe) - Ce brûle-parfum s’inspire d’une paire de brûle-parfums similaire, en porcelaine de Chine et monture française circa 1745, et conservée à la Wallace Collection de Londres (inv. F115 et F116). Biographie : L’Escalier de Cristal, ancienne et célèbre maison parisienne, spécialisée dans la céramique et la verrerie, mais proposant également du mobilier, des bronzes d’art et d’ameublement, avait été reprise à partir de 1885 – jusqu’en 1923 – par les fils d’Emile Pannier, Georges et Henri, qui constituèrent Pannier Frères, à l’angle des rues Scribe et Auber, à côté du nouvel Opéra. Leurs créations d’inspiration extrême-orientale étaient entre autres grandement appréciées du public et de la critique. La maison remporta de multiples récompenses et médailles aux différentes expositions, dont la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Dans le domaine du mobilier influencé par l’Extrême-Orient, Majorelle de Nancy, Edouard Lièvre ou Gabriel Viardot collaborèrent également au succès des Frères Pannier. Certaines de leurs œuvres sont visibles dans les plus grands musées, tels que celui de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Musée d’Orsay ou le Corning Museum of Glass de New York. La maison étant parfois propriétaire exclusive des modèles, ses meubles et objets décoratifs n’étaient souvent signés que par l’Escalier de Cristal, quelquefois à côté de la signature de l’artiste. Elle avait aussi un véritable rôle créateur en personnalisant ces œuvres par de superbes bronzes dorés, des plaques en émail cloisonné, des plaques de verre à décor japonisant ou incluant également des éléments japonais authentiques.

7 800 EUR

- Maison Millet - Paire de Vases-candélabres attribués à Maison Millet France Circa 1880 Bronze doré, Marbre Hauteur : 110 cm ; Largeur : 51 cm ; Profondeur : 23 cm Très belle paire de candélabres à cinq lumières aux bouquets floraux de style Louis XV. L’ensemble est composé d’un vase en marbre de forme mouvementée décoré de part et d’autre d’anses en bronze doré à enroulement se terminant par des joncs. Il supporte un bouquet d’œillets feuillagé à cinq bras de lumière. Le vase repose sur un socle carré cerclé d’un motif godronné et enrubanné et serti de quatre agrafes à décor de feuilles d’acanthe. Biographie : La maison Millet T. fut fondée à Paris en 1853. Spécialiste de grand talent dans la reproduction de mobilier du XVIIIe siècle, Millet exécuta des meubles et des bronzes d’art de très haute qualité. Il fut l’un des très rares ébénistes à obtenir l’autorisation du château de Versailles pour réaliser la réplique du célèbre serre-bijoux de la reine Marie-Antoinette. Artiste de grand mérite, il obtint les plus hautes récompenses, telle la Médaille d’Or, à l’Exposition Universelle de Paris en 1889 ou le Grand Prix, à l’Exposition Universelle de 1900. Les archives photographiques montrent parmi les vues d’atelier et de son magasin parisien, le stand de Millet à l’Exposition Universelle de Saint-Louis (Etats-Unis) en 1904. Parmi les chefs-d’œuvre de Millet alors exposés, figure cette garniture de cheminée. La Maison Millet subsista jusqu’en 1918.

16 000 EUR

- Théodore Deck et Gagneau - Paire de lampes orientalistes signées ThD et Gagneau Signé ThD sur la porcelaine et Gagneau sur le bronze. France Circa 1875 Faïence, Bronze doré Hauteur : 73 cm ; Diamètre : 17 cm Paire de lampes en faïence « bleu de Deck », à décor Persan. Montées sur des bases ajourées en bronze doré. Biographies : Céramiste de renom, Théodore Deck né à Guebwiller en 1823, fait son apprentissage à Strasbourg dans la faïencerie des Hügelin. Après un séjour initiatique à travers l’Europe, il arrive à Paris en 1847. C’est en 1861 qu’il fait sa première apparition publique au Salon des Arts et de l’Industrie de Paris, où il remporte une médaille d’argent pour ses œuvres exposées. Reconnu dès cette époque, Deck est profondément influencé par la tendance artistique du moment : l’Orientalisme. Il reprend alors avec une grande précision les motifs naturalistes orientaux. Emile Reiber (1826-1893) qui travaille chez Christofle comme chef des dessinateurs, réalise également des croquis pour Deck. Sa célébrité gagnée par de longs travaux s’impose aux Expositions Universelles auxquelles il participe : à Vienne en 1873, où il laisse tous ses rivaux derrière lui ; à Paris en 1878, où il obtient le grand prix pour des portraits à fond d’or. Encensé par la critique au cours de l’Exposition de l’Union Centrale des Arts décoratifs en 1874, la « Gazette des Beaux-Arts » (Paris, 1874, Vol. XXXV, p° 310) rapporte que « Mr Deck, le maître des maîtres, est la gloire la plus pure de la céramique françiase ». Sa vie est une succession de réalisations dont le but est d’améliorer la technologie de la faïence. Ainsi il améliore le rendu des couleurs, parmi lesquelles figure une nouveauté, un bleu turquoise appelé communément « Bleu de Deck ». Théodore Deck a du talent et le sait. Cependant il ne garde pas son art pour lui, il le partage avec d’autres artistes et lance de jeunes talents sans fortune. Il illustre ainsi le renouveau de l’art céramique au cours de la seconde moitié du XIXème siècle. Toutes ses méthodes sont rendues publiques et diffusées dans un ouvrage sur la faïence. Son génie reconnu, promu au grade d’Officier de la Légion d’honneur, il est nommé en 1887 administrateur de la manufacture de Sèvres. Gagneau, célèbre fabrique de luminaires à Paris, a participé à un grand nombre d’expositions des Produits de l’Industrie dès 1819 et obtenu de nombreuses récompenses pendant tout le XIXème siècle. Reconnu parmi ses pairs, G. Gagneau fait partie du jury dans la catégorie des bronzes d’art (Classe 25) à l’Exposition Universelle de Paris en 1889.

4 800 EUR

- Joseph Emmanuel Zwiener - Charmante Table de Salon attribuée à J.E. Zwiener France Circa 1890 Bois de rose, Bois de violette, Bronze doré Haut : 74 cm ; Larg. : 89 cm ; Prof. : 56,5 cm Charmante table de salon d’inspiration Louis XV de forme mouvementée, ouvrant à deux tiroirs en ceinture, réalisée en bois de rose et de violette. Le plateau est orné d’une élégante marqueterie florale en bois de bout, et ceint d’une lingotière. Belle ornementation de branchages fleuris en bronze doré. Elle repose sur quatre pieds cambrés ornés de chutes et de sabots en bronze ciselé et doré. Le travail de cette table est caractéristique des ateliers de Zwiener pour la qualité et la finesse des finitions et de L. Messagé pour le dessin. Biographie Joseph-Emmanuel Zwiener, né en Allemagne en 1849, s’installe rue de la Roquette en 1880 où ses ateliers exécutent une grande quantité de meubles. Il copie presque tous les styles, du “Boulle” au “Louis XVI”, en passant par des extraordinaires interprétations très personnelles d’un style Louis XV exubérant. Il participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1889, où il obtient une médaille d’or pour avoir présenté une remarquable copie du meuble « le plus célèbre du monde », le bureau du roi Louis XV, œuvre de Riesener et d’Oeben. Le catalogue de l’Exposition fait à ce sujet un très bel éloge de son travail le qualifiant de « parfait ». A l’instar de François Linke, autre célèbre ébéniste de cette époque, Zwiener fit modeler la plupart de ses bronzes, jugés de facture tout à fait supérieure, par Léon Messagé.

23 000 EUR

- Grande Table de milieu France Circa 1880 Noyer sculpté et marbre Longueur : 186 cm ; Largeur : 83 cm ; Hauteur : 82 cm Grande table de milieu – ou table à gibier – en noyer richement ornementée de style Régence. Elle est sculptée à jour de motifs de coquilles, de feuillages ; les quatre montants sont ornés de têtes féminines et le tout repose sur huit pieds, reliés par une entretoise. Oeuvre en relation : Il s’agit d’une reproduction de la célèbre console du château de Bercy conservée au musée du Louvre. Acquise par le Mobilier de la Couronne à l’occasion du démembrement du château de Bercy en 1860 et la dispersion des collections du marquis de Nicolaï qui s’ensuivit, cette console est emblématique du style de la Régence. Charles-Henri II de Malon de Bercy avait engagé des travaux d’agrandissement et de remeublement de son château de Bercy, sous la responsabilité de l’architecte Jacques de la Guêpière, entre 1712 et 1714. C’est de cette époque que semble dater la console du Louvre, sans doute sculptée par les artisans des Bâtiments du roi, Jules Degoullons, André et Matthieu Legoupil, Marin Bellan et Pierre Taupin. Les cartouches qui ornent la console rappellent les compositions de l’ornemaniste Pierre Le Pautre, dans son Livre de Tables. Ces tables servaient dans les galeries à présenter les vases, les petits bronzes ou les pièces précieuses d’une collection. Entrée dans les collections du Mobilier de la Couronne en 1860, la console rejoint le Louvre en 1901. Avant cela, elle était exposée au Musée du Garde-Meuble (1879-1900) où les artisans et ouvriers parisiens pouvaient la copier. C’est de cette importante production qu’est issue notre console.

13 500 EUR

- Alfred-Emmanuel Beurdeley - Rare Table de milieu attr. à A.-E. Beurdeley France Circa 1880 Buis, Marbre Griotte Hauteur : 75 cm ; Largeur : 95 cm ; Profondeur : 55 cm Exécutée exclusivement en buis richement sculpté, orné d’une ceinture finement décorée, en ajours, de branches de lauriers. Reposant sur quatre pieds, joints par une entretoise, ornée en son milieu d’un vase également en buis sculpté. Dessus en marbre rouge Griotte s’enchâssant dans le plateau. Oeuvre en relation : Beurdeley affectionnait le buis pour sa dureté, offrant ainsi une sculpture de haute qualité, comme en témoigne une autre table présentée par cet « ébéniste-sculpteur » à l’Exposition Universelle de Paris en 1878 (in « Beaux-Arts et Arts décoratifs à l’Exposition Universelle de 1878 », p.395). Biographie Alfred-Emmanuel Beurdeley (1847-1919), fut en 1875, le collaborateur, puis le successeur de son père, Louis-Auguste Beurdeley, l’un des principaux ébénistes du Second Empire, fabriquant essentiellement des meubles de style XVIIIe et désigné comme la “vedette” des expositions et le “préféré des familles royales et impériales”. Si Alfred réalisait le même genre de travaux que son père, il se distingua également non seulement comme un bronzier hors pair mais aussi comme l’un des plus célèbres collectionneurs d’art. Il participa brillamment à l’Exposition Universelle de 1878, où comparé aux plus célèbres artistes de l’époque, comme Dasson, Grohé, Sauvresy ou encore Fourdinois, il remporta la médaille d’or. Couronné de gloire, il ouvrit même une succursale à New York. En 1883, suite à sa participation très remarquée à l’Exposition Universelle d’Amsterdam, “Alfred Beurdeley, fabricant de bronzes d’art” était nommé au grade de Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur ; il fut alors porté aux nues tant par le gouvernement que par la critique contemporaine. Sa dernière grande manifestation dans laquelle il produisit fut l’Exposition Universelle et Internationale de 1889 où le directeur n’hésitait pas à avancer dans son rapport que “le talent de M. Beurdeley s’impose de lui-même par la seule inspection de ses meubles”.

8 500 EUR

- Gervais Durand - Elégante table attr. à G. Durand France Circa 1880 Bois de satiné, Bois de rose, Bois de violette, Bronze doré Haut : 70 cm ; Larg. : 76 cm ; Prof. : 47 cm Elégante table rectangulaire de style Louis XV, ouvrant à un tiroir, exécutée en bois de satiné, bois de rose et bois de violette. Reposant sur quatre pieds cambrés ornés de chutes et de sabots en bronze ciselé et doré. Plateau et ceinture aux formes mouvementées, décorés d’une élégante marqueterie en « bois de bout » à motifs de fleurs stylisées et de palmettes sur fond de croisillons, caractéristique du travail de G. Durand (in D. Ledoux-Lebard. Les ébénistes du XIXe siècle, Paris, 1984, p°183). Biographie : Gervais Durand (1839-1920) participa à l’Exposition Universelle de 1889, où il obtint une médaille d’argent. D’après le rapport de l’Exposition d’A. Picard, « Mr Durand, ébéniste, aussi habile que modeste, expose pour la première fois des meubles de premier ordre, dont il est à la fois le dessinateur et l’exécutant ; il marche sur la voie tracée par les maîtres tels que Beurdeley et Dasson ». Durand produisit presque exclusivement des répliques de meubles du XVIIIème siècle, parmi lesquels, ceux réalisés par le plus célèbre ébéniste parisien, fournisseur de la famille royale : B.V.R.B. Ses œuvres révèlent en tous points la grande harmonie entre les formes, la marqueterie et les bronzes. Oeuvre en relation : Tables de modèle similaire exécutées vers 1745 par B.V.R.B. connues et exposées : Musée du Louvre, Musée des Arts Décoratifs (Paris) ; Victoria & Albert Museum (Londres) ; Metropolitan Museum of Art (New York)

6 800 EUR

- Henri-Auguste Fourdinois - Paire de vitrines néo-Renaissance attribuées à H-A Fourdinois France Circa 1860 Noyer, Marbre Brèche Hauteur : 108 cm ; Largeur : 113 cm ; Profondeur : 50 cm Très belle paire de vitrines néo-Renaissance en noyer richement sculpté, à trois côtés vitrés encadrés d’une frise en relief. Ouvrant chacune à un tiroir en ceinture orné d’entrelacs, et à une porte en façade, elles comportent deux tablettes en verre. Les montants sont formés d’un couple de termes finissant en gaine, soutenant un chapiteau à feuilles d’acanthe. Elles reposent sur des pattes de lion et sont coiffées d’un dessus en marbre mouluré en brèche verte. Biographie : La Maison Fourdinois est fondée en 1835 par Alexandre-Georges Fourdinois (1799-1871). L’Exposition Universelle de Londres en 1851 est sans conteste leur premier grand succès artistique et public. L’obtention de la Grande médaille pour un buffet néo-Renaissance déclenche un effet de concurrence chez les autres ébénistes, tant la presse est unanime pour saluer leur réussite. Son fils Henri-Auguste (1830-1907), formé au dessin par l’architecte Duban, l’orfèvre Morel à Londres, avant de travailler avec le bronzier Paillard, s’associe avec lui en 1860. Ses qualités de dessinateur sont remarquées à l’Exposition Universelle de Londres en 1862, où le jury lui décerne deux médailles « d’Excellence de Composition et d’Exécution ». Fourdinois diversifie alors ses activités, ajoutant la tapisserie à l’ébénisterie et à la menuiserie, exécutant des « ameublements complets et riches ». Henri-Auguste se retrouve seul à la tête de l’entreprise, qu’il porte alors à son plus haut sommet aux Expositions Universelles de 1867, en remportant le Grand Prix (classe 14 et 15) et de 1878 à Paris. Outre les commandes qu’il réalise pour le Mobilier de la Couronne, il produit également des meubles de grande qualité pour la haute bourgeoisie parisienne. La période 1862-1880 marque véritablement l’apogée de la maison Fourdinois qui demeure pour de nombreux ébénistes, qu’ils soient français, anglais ou américains, l’exemple à suivre, voire à détrôner.

25 000 EUR

- L'Escalier de Cristal - Paire de Pots couverts attr. à L'Escalier de Cristal Chine - France Circa 1860 Porcelaine, Bronze doré Hauteur : 54 cm ; Diamètre : 22 cm Belle paire de pots couverts en porcelaine chinoise de la Famille Rose à décor polychrome de fleurs et de vases fleuris. Une élégante monture en bronze ciselé et doré agrémente l’ensemble, composée d’une prise en forme de graine sur le couvercle, d’une frise d’oves sur le col et d’un socle tripode formé par des consoles à enroulements feuillagés reposant sur une base moulurée ceinte d’une frise de feuilles d’eau et comprenant en son centre une rosace. Le décor de type Famille Rose apparaît sous la dynastie des Qing, vers 1720. C’est un chimiste hollandais, Andréas Cassius, qui découvre en 1650 la formule chimique permettant d’obtenir des émaux roses appelés par la suite « pourpre de Cassius », qui arrive à la cour de Chine vers 1719 par l’entremise des Jésuites. Le pourpre mêlé à un blanc opaque à base d’arsenic donne le rose auquel la palette décorative doit son nom. Les porcelaines de la Famille Rose comportent des décors polychromes dans lesquels dominent les tons roses et présentent très fréquemment un motif végétal composé de fleurs et de bouquets. Biographie : L’Escalier de Cristal, ancienne et célèbre maison parisienne, spécialisée dans la céramique et la verrerie, mais proposant également du mobilier, des bronzes d’art et d’ameublement, avait été reprise à partir de 1885 – jusqu’en 1923 – par les fils d’Emile Pannier qui constituèrent Pannier Frères, à l’angle des rues Scribe et Auber, à côté du nouvel Opéra. Leurs créations d’inspiration extrême-orientale étaient entre autres grandement appréciées du public et de la critique. La maison remporta de multiples récompenses et médailles aux différentes expositions, dont la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Dans le domaine du mobilier influencé par l’Extrême-Orient, Majorelle de Nancy, Edouard Lièvre ou Gabriel Viardot collaborèrent également au succès des Frères Pannier. Certaines de leurs œuvres sont visibles dans les plus grands musées, tels que celui de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Musée d’Orsay ou le Corning Museum of Glass de New York. La maison étant parfois propriétaire exclusive des modèles, ses meubles et objets décoratifs n’étaient souvent signés que par l’Escalier de Cristal, quelquefois à côté de la signature de l’artiste. Elle avait aussi un véritable rôle créateur en personnalisant ces œuvres par de superbes bronzes dorés, des plaques en émail cloisonné, des plaques de verre à décor japonisant ou incluant également des éléments japonais authentiques.

10 500 EUR

- Joseph-Emmanuel Zwiener et Léon Messagé - Paire de Vitrines attribuées à J.-E. Zwiener et L. Messagé France Circa 1885 Bois de violette, Bronze doré, Marbre Haut. : 150 cm ; Larg. : 145 cm ; Prof. : 44 cm Rare paire de vitrines d’inspiration Louis XV de forme mouvementée et galbée sur les côtés, en placage de bois de violette et bronze doré. Vitrées de toutes faces, elles ouvrent à deux portes à encadrement feuillagé en bronze doré et ciselé de style rocaille. Reposant sur quatre pieds galbés se terminant par des pattes de lion, l’ensemble est recouvert d’un plateau de marbre en « brèche de Benou. » Ce modèle a très probablement été dessiné par L. Messagé. Biographie : Joseph-Emmanuel Zwiener, né en Allemagne en 1849, s’installe rue de la Roquette en 1880 où ses ateliers exécutent une grande quantité de meubles. Il copie presque tous les styles, du “Boulle” au “Louis XVI”, en passant par des extraordinaires interprétations très personnelles d’un style Louis XV exubérant. Il participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1889, où il obtient une médaille d’or pour avoir présenté une remarquable copie du meuble « le plus célèbre du monde », le bureau du roi Louis XV, œuvre de Riesener et d’Oeben. Le catalogue de l’Exposition fait à ce sujet un très bel éloge de son travail le qualifiant de « parfait ». A l’instar de François Linke, autre célèbre ébéniste de cette époque, Zwiener fit modeler la plupart de ses bronzes, jugés de facture tout à fait supérieure, par Léon Messagé. Léon Messagé, ornemaniste et dessinateur, privilégie dans ses dessins d’ornements, l’asymétrie rocaille telle qu’elle figure dans les recueils d’ornemanistes, tels Nicolas Pineau ou J. A. Meissonnier, dans la première moitié du XVIIIème siècle. Cependant, Léon Messagé ne se contente pas de copier ses prédécesseurs. Il fait preuve d’originalité, voire d’extravagance, comme le montrent certains des dessins que l’on trouve dans son ouvrage « Cahier des Dessins et Croquis style Louis XV ». Il travaille en réalisant de très nombreux dessins sur papier gris, avant de passer à l’exécution d’un modèle réduit ou grandeur nature en relief, en cire ou en terre cuite. Dès 1885, Léon Messagé collabore avec deux importants fabricants de meubles parisiens : Joseph-Emmanuel Zwiener et François Linke. François Linke notamment, développe un style propre et de grande qualité, parfois appelé « style Linke », dès l’Exposition Universelle de 1900. Il semble que l’une des raisons essentielles de son immense succès et de sa grande imagination formelle réside dans l’association très forte qui existe alors entre lui et ce grand dessinateur. Les influences mutuelles entre les trois artistes cités sont tout à fait perceptibles dans un certain nombre de réalisations.

35 000 EUR

- Henri-Auguste Fourdinois - Cabinet néo-Renaissance attribué à H.-A. Fourdinois France 1893 Haut : 240 cm ; Larg. : 124 cm ; Prof. : 56 cm Cabinet réalisé en noyer, sculpté dans le répertoire décoratif de style Renaissance. Sommé d’un fronton décoré d’urnes et de deux putti encadrant un cartouche daté « 1893 ». En partie supérieure, le cabinet ouvre à deux portes richement ouvragées de motifs architecturaux, tels les pilastres, les bandeaux et les niches mettant en scène un couple en costume Renaissance. En partie basse, deux tiroirs surmontent la table console présentant deux belles caryatides pour les pieds antérieurs. L’ensemble repose sur quatre pieds patins godronnés. Biographie : La Maison Fourdinois est fondée en 1835 par Alexandre-Georges Fourdinois (1799-1871). L’Exposition Universelle de Londres en 1851 est sans conteste leur premier grand succès artistique et public. L’obtention de la Grande médaille pour un buffet néo-Renaissance déclenche un effet de concurrence chez les autres ébénistes, tant la presse est unanime pour saluer leur réussite. Son fils Henri-Auguste (1830-1907), formé au dessin par l’architecte Duban, l’orfèvre Morel à Londres, avant de travailler avec le bronzier Paillard, s’associe avec lui en 1860. Ses qualités de dessinateur sont remarquées à l’Exposition Universelle de Londres en 1862, où le jury lui décerne deux médailles « d’Excellence de Composition et d’Exécution ». Fourdinois diversifie alors ses activités, ajoutant la tapisserie à l’ébénisterie et à la menuiserie, exécutant des « ameublements complets et riches ». Henri-Auguste se retrouve seul à la tête de l’entreprise, qu’il porte alors à son plus haut sommet aux Expositions Universelles de 1867, en remportant le Grand Prix (classe 14 et 15) et de 1878 à Paris. Outre les commandes qu’il réalise pour le Mobilier de la Couronne, il produit également des meubles de grande qualité pour la haute bourgeoisie parisienne. La période 1862-1880 marque véritablement l’apogée de la maison Fourdinois qui demeure pour de nombreux ébénistes, qu’ils soient français, anglais ou américains, l’exemple à suivre, voire à détrôner.

14 000 EUR

- Gabriel Viardot - Cabinet Japonisant par G. Viardot Signé "G Viardot" France, Japon Circa 1880 Aulne teinté, Ivoire, Nacre, Laque Hauteur : 240 cm ; Largeur : 225 cm ; Profondeur : 48 cm Important cabinet japonisant en aulne teinté sculpté à décor de feuillages, de fleurs et de frises géométriques à l’imitation de bambous. Il ouvre en partie supérieure à deux portes formant vitrine et à une porte composée d’un important panneau Japonais d’époque Meiji incrusté de nacre, de laque et d’ivoire représentant un ensemble de personnages en costumes traditionnels, et en son centre un éléphant harnaché, le tout entouré d’une frise de branches de cerisiers fleuris et d’oiseaux du paradis. Dans sa partie inférieure, il ouvre à trois portes sculptées à motifs japonisants incrustés de fleurs d’ivoire et nacre. Des tablettes coulissantes à motifs de grecques séparent les deux parties du meuble. Surmonté d’un fronton richement ornementé et d’une niche à jour, il repose sur six pieds sculptés. Biographie : Gabriel Viardot, sculpteur sur bois de métier, fabrique des petits meubles, des fantaisies et des objets en bois sculpté aux sujets naturalistes et animaliers, dont quelles pièces sont appréciées à l’Exposition Universelle de Paris en 1855. Cependant, l’importation d’œuvres similaires en provenance de Suisse et d’Allemagne incite Viardot à innover. En 1861, Viardot succède à son père à la direction des ateliers parisiens de la rue Rambuteau et s’intéresse au nouveau mouvement artistique de l’époque : le Japonisme. La maison Viardot sera alors l’une des premières à se spécialiser dans la production de mobilier « dans le genre chinois et japonais », en adaptant aux goûts et usages européens les meubles et objets exportés par la Chine et le Japon. Viardot orne son mobilier de panneaux laqués japonais authentiques, d’incrustations de nacre du Tonkin et de superbes bronzes dont il conçoit lui-même les modèles, conférant ainsi à l’ensemble un aspect luxueux et exotique. Célébré aux salons, Viardot obtient quatre médailles à l’Exposition Universelle de Paris en 1867 et une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1878. Il est récompensé à plusieurs reprises de médailles d’or : aux Expositions Universelles d’Anvers en 1884, et de Paris en 1889 et 1900. Ses ateliers de la rue des Archives, où Viardot s’installe en 1878 compte une centaine d’ébénistes et de sculpteurs vers 1885, date à laquelle il est promu au grade de Chevalier de la Légion d’honneur. Jouissant d’une grande réputation, « l’Escalier de Cristal », célèbre maison parisienne éditant des meubles luxueux, lui demande l’exclusivité de six modèles d’ébénisterie, sur lesquels elle appose sa propre estampille.

24 000 EUR

- Paul Sormani - Charmant Cabinet attribué à P. Sormani France Circa 1870 Acajou, Bronze doré Haut. : 165 cm ; Larg. : 100 cm ; Prof. : 39 cm Charmant cabinet d’inspiration Louis XVI réalisé en acajou et placage d’acajou. Belle ornementation en bronze ciselé et doré composée de frises d’entrelacs végétaux, de feuilles d’eau et de guirlandes de roses enrubannées. Surmonté d’une doucine bordée d’une galerie ajourée, il ouvre en partie haute à deux portes découvrant trois tablettes amovibles et en partie basse à deux portes encadrées de montants cannelés, le tout séparé par une frise de lauriers entrelacés. Il repose sur quatre pieds toupie torsadés. Biographie : Paul Sormani, né en Italie en 1817, mort en 1877. D’abord spécialisé dans la fabrication de nécessaires et de petits meubles de fantaisie, il installe en 1854 ses ateliers au n°114 rue du Temple à Paris. La maison Sormani connaît rapidement un grand succès et devient très appréciée de la haute société parisienne ainsi que de la famille impériale elle-même. L’impératrice Eugénie décore ses palais et diverses résidences dans les styles de l’Ancien Régime. Elle fait alors immanquablement appel aux belles créations de Sormani. La maison Sormani présente ses œuvres à toutes les grandes expositions nationales et internationales, comme à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1849 ou les grandes Expositions Universelles parisiennes de 1855 et 1867, où Sormani est honoré par les jurys et gagne les plus hautes récompenses pour sa « production qui révèle une qualité d’exécution de tout premier ordre ». C’est à la suite de l’Exposition Universelle de 1867 que Sormani se développe et déménage 10 rue Charlot, où ses ateliers prennent alors toute leur importance. Paul-Charles Sormani, fils de Paul, né en 1848, travaille avec son père puis après la mort de ce dernier, continua avec sa mère, sous la raison sociale Veuve Paul Sormani et Fils à Paris. Après la guerre de 1914, ils s’associèrent avec Thiébaux et la maison fut transférée 134 boulevard Haussmann et cela jusqu’en 1934.

14 800 EUR

- Exceptionnelle Crédence néo-Renaissance France Circa 1870 Noyer Hauteur : 183,5 cm ; Largeur : 171 cm ; Profondeur : 44 cm Exceptionnelle crédence en noyer richement sculpté, dans le style de la Renaissance. La partie haute est divisée en six compartiments répartis sur deux étages, ponctués de colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens et arcatures, et surmontés d’un entablement sculpté à profils en médaillons en nymphe. La partie basse ouvre à trois vantaux, ornés de motifs feuillagés à mascarons, personnages hybrides tenant un sceptre et de figures en haut relief, reposant sur quatre forts pieds posés sur un emmarchement. Commentaire : Notre meuble s’inscrit dans le style Néo-Renaissance, apparu dans les années 1830 avec l’ornemaniste Claude-Aimé Chenavard (1798-1838), puis développé notamment par le décorateur Michel Liénard (1810-1870). Ce style succède au culte du Moyen-Âge et au néo-gothique, et connaît un succès durable. Les sources d’inspiration sont nombreuses en France, et la richesse iconographique du maniérisme flatte le goût du Second Empire. Les ébénistes s’inspirent notamment de la période Henri II et privilégient l’usage de bois massif sombre richement sculpté. Notre cabinet est un bel exemple de l’esprit d’interprétation et de synthèse qui prédomine alors. Il associe le classicisme de la Renaissance, par ses thèmes mythologiques et la rigueur de sa structure architecturée, avec une certaine exubérance héritée du romantisme du XIXe siècle.

13 500 EUR

- Henry Dasson - Belle Vitrine attribuée à H. Dasson France Circa 1880 Loupe de thuya, Bronze doré, Marbre Haut. : 147 cm ; Larg. : 72 cm ; Prof. : 39 cm Très belle vitrine de style Louis XVI ouvrant à une porte, réalisée en placage de loupe de thuya. Montures en bronze ciselé et doré et dessus en marbre Brèche. Reposant sur quatre pieds réunis par une tablette. Oeuvre en relation : Vitrine inspirée des modèles XVIIIe s. d’Adam Weisweiler et réalisée au XIXe s. par Henry Dasson. (Reproduite dans L’ameublement d’art français, 1850-1900, Camille Mestdagh, Les Ed. de l’Amateur, Paris, 2010, p°277) Biographie : Ebéniste et bronzier établi au n°106 rue Vieille-du-Temple à Paris, Henry Dasson exécuta de somptueuses copies de meubles royaux du XVIIIème siècle et quelques créations d’inspiration similaire. Ses meubles et objets d’art étaient ornés des plus beaux bronzes, dorés au mercure. Dasson acheta le fonds d’atelier du célèbre ébéniste parisien Charles Winckelsen, après sa mort survenue en 1871, et produisit principalement dans les styles rocaille et néoclassique. Il participa brillamment aux différentes Expositions Universelles, comme à celle de 1878 à Paris, où il fut particulièrement remarqué par le jury en exposant une copie du célèbre bureau de Louis XV (original conservé au Château de Versailles) admirée pour sa grande délicatesse, ainsi que des objets décoratifs et une table de style Louis XVI, réalisée tout en bronze et considérée comme « un chef-d’œuvre de ciselure ». A l’Exposition Universelle de 1889, Dasson obtint un grand prix pour ses meubles jugés admirables. Sa grande notoriété ne subit pratiquement aucune concurrence. Il cessa d’exercer en 1894.

14 500 EUR

- A. Krieger - Console aux Chimères attribuée à A. Krieger France Circa 1860 Hauteur : 107 cm ; Longueur : 190 cm ; Profondeur : 51 cm Rare console de style Empire en acajou, superbes ornements en bronze dans leur dorure d’origine et dessus en marbre Cipolin. Oeuvre en relation : Cette console est à rapprocher de celle exécutée par Pierre Thomire vers 1805 et aujourd’hui conservée au Musée du Louvre (Inv. OA 9969). Biographie : La maison Krieger commença son activité d’ébénisterie au milieu du XIXème siècle avec Antoine Krieger (1804-1869) avant d’y adjoindre un important département de décoration qui assura le prestige de son commerce jusque vers 1945. La maison Krieger exécutait tous les plans et dessins dans les styles ancien et moderne. Un millier d’ouvriers œuvraient dans les ateliers du 74-76 rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris, à une production de luxe et du mobilier plus courant. La fabrication, cependant, de très grande qualité garantissait des intérieurs en chêne ou en acajou bien choisi décorés de bois de placage sélectionnés. La maison Krieger obtint une médaille de 2ème classe à l’Exposition Universelle de Londres de 1851 et présenta également des ouvrages au cours de nombreuses expositions internationales tel qu’à Paris en 1855. Pierre Thomire (1751-1843) est considéré comme l’un des plus talentueux bronziers sous le Premier Empire. Il étudia la ciselure avec le célèbre Gouthière et installa ensuite, en 1776, son atelier à Paris, où il enrichissait de bronzes sa propre production de meubles, ainsi que celles des ébénistes les plus renommés et la Manufacture de Sèvres. Thomire fut à de nombreuses reprises sollicité par le couple Impérial, Napoléon Ier et Joséphine, pour décorer de candélabres, de pendules et de bien d’autres objets ornementaux les différentes résidences Impériales Françaises, tels le Palais des Tuileries, le Palais de Saint-Cloud, celui de Fontainebleau et bien sûr, leur résidence privée de Malmaison.

62 000 EUR

- Paul Sormani - Charmante Table de forme mouvementée par P. Sormani France Circa 1870 Hauteur : 72 cm ; Largeur : 88,5 cm ; Profondeur : 45 cm Signée sur la serrure P. SORMANI PARIS 10 rue Charlot Charmante table d’inspiration Louis XV de forme mouvementée, ouvrant à trois tiroirs en ceinture, réalisée en bois de satiné et de violette. Le plateau, orné d’une marqueterie florale en bois de bout, est ceint d’une lingotière. Elle repose sur quatre pieds cambrés ornés de chutes et de sabots en bronze ciselé et doré. Biographie : Paul Sormani, né en Italie en 1817, mort en 1877. D’abord spécialisé dans la fabrication de nécessaires et de petits meubles de fantaisie, il installe en 1854 ses ateliers au n°114 rue du Temple à Paris. La maison Sormani connaît rapidement un grand succès et devient très appréciée de la haute société parisienne ainsi que de la famille impériale elle-même. L’impératrice Eugénie décore ses palais et diverses résidences dans les styles de l’Ancien Régime. Elle fait alors immanquablement appel aux belles créations de Sormani. La maison Sormani présente ses œuvres à toutes les grandes expositions nationales et internationales, comme à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1849 ou les grandes Expositions Universelles parisiennes de 1855 et 1867, où Sormani est honoré par les jurys et gagne les plus hautes récompenses pour sa « production qui révèle une qualité d’exécution de tout premier ordre ». C’est à la suite de l’Exposition Universelle de 1867 que Sormani se développe et déménage 10 rue Charlot, où ses ateliers prennent alors toute leur importance. Paul-Charles Sormani, fils de Paul, né en 1848, travaille avec son père puis après la mort de ce dernier, continua avec sa mère, sous la raison sociale Veuve Paul Sormani et Fils à Paris. Après la guerre de 1914, ils s’associèrent avec Thiébaux et la maison fut transférée 134 boulevard Haussmann et cela jusqu’en 1934.

16 500 EUR

- François Linke - Cabinet et Vitrine par F. Linke France Circa 1890 Exceptionnels cabinet et vitrine formant paire d’inspiration Louis XVI en placage d’acajou, élégamment montés de bronzes ciselés et dorés. Ils sont surmontés d’un plateau en marbre « Fleur de pêcher » souligné d’une frise d’oves, au dessus d’une frise de pampres et de rinceaux centrée d’un masque de Bacchus entouré de laurier. La vitrine et le cabinet ouvrent à une porte ; celle du cabinet étant ornée d’un attribut de lyre et de feuillages suspendu par un ruban en bronze ciselé et doré. Aux angles, les montants sont formés de deux figures de caryatides terminant en gaine. Ils reposent sur des pieds cannelés en forme de carquois et finissant en toupie, reliés par une entretoise ajourée surmontée d’une urne fleurie. Biographie : François Linke, né en Bohême (Tchécoslovaquie) en 1855, débuta comme ébéniste vers 1882 et exerça à Paris jusqu’à sa mort, en 1946, au faubourg Saint-Antoine. Vers 1900, à l’apogée de sa carrière, il adjoignit même une succursale, place Vendôme. Il s’était spécialisé dans la fabrication de meubles de style Louis XV et Louis XVI, ambitieux tant par leurs dimensions que par leur somptueuse ornementation de bronzes, ce qui lui valut de nombreuses commandes dès la fin du XIXème s. Désirant aller au-delà des copies de style XVIIIème, Linke collabora avec le déjà célèbre sculpteur Léon Messagé et intégra les lignes sinueuses annonçant l’Art Nouveau, développant ainsi un style très personnel. L’un de ses grands succès fut remporté à l’Exposition Universelle de 1900, où le jury lui décerna la médaille d’or pour son bureau, dessiné par Messagé, en bois de violette, monté de bronzes d’esprit Louis XV. La « Revue artistique et industrielle » glorifia Linke en écrivant que son stand à l’Exposition était la plus grande démonstration jamais réalisée dans l’histoire du mobilier d’art.

126 500 EUR

- Maison Krieger - Belle paire de Commodes attribuées à Maison Krieger France Circa 1880 Marqueterie de bois, Bronze doré, Marbre Griotte Haut. : 90 cm ; Larg. : 78 cm ; Prof. : 48,5 cm Paire de commodes d’inspiration Louis XVI en placage d’amarante et bronze doré ; ouvrant à 3 tiroirs, dont deux sans traverse et un en ceinture à abattant formant écritoire et dissimulant deux petits tiroirs latéraux. L’ensemble est orné d’une marqueterie d’entrelacs en plaquage de bois de rose serti d’un double filet d’ébène et de buis sur fond de sycomore teinté vert décoré en son centre de fleurons en buis. Riche ornementation de bronzes ciselés et dorés à décor de frises d’acanthe en ceinture et de guirlandes de fleurs et de frise de postes aux angles, d’encadrement moulurés de feuilles d’eau sur les panneaux latéraux. Elles reposent sur quatre pieds cannelés laitonnés surmontés de chapiteaux corinthiens, le tout coiffé d’un plateau en marbre Griotte. Œuvre en relation : Ces commodes s’inspirent de la paire réalisée par Jean-François Leleu livrée par ordre n° 32 du 1er mai 1773, avec une 3e commode aujourd’hui à Londres (Wallace Collection) pour la chambre à coucher de la Princesse de Condé au Palais Bourbon à Paris. Le losange central, à l’origine marqueté d’un motif de fleurs de lys, fut replaqué sous la Révolution. Les commodes de Leleu, conservées sous les numéros d’inventaire T 473 C.1 et T 473 C.2 , se trouvent aujourd’hui à Versailles. Biographie : Jean-François Leleu (1729-1807), ébéniste parisien, commence sa carrière comme apprenti dans l’atelier de Jean-François Oeben. Installé chaussée de la Contrescarpe, il est reçu maître en 1764 et déménage rue Royale-Saint-Antoine. Il se consacre à une clientèle privée aristocratique parmi laquelle le prince de Condé pour lequel il livre des meubles entre 1772 et 1777, ou la comtesse du Barry. Il cède son atelier en 1792 à son gendre Antoine Stadler. Son style néoclassique se compose de formes monumentales à surface plane, soulignées par des pilastres cannelés aux angles, des frises de bronze ciselé et doré et des pieds robustes. Parallèlement à cette production, il conçoit des meubles plus légers, plus élégants. Leleu se distingue également par la qualité de ses marqueteries, que cela soit pour ses tableaux ou ses motifs géométriques. La maison Krieger commença son activité d’ébénisterie au milieu du XIXème siècle avec Antoine Krieger (1804-1869) avant d’y adjoindre un important département de décoration qui assura le prestige de son commerce jusque vers 1945. La maison Krieger exécutait tous les plans et dessins dans les styles ancien et moderne. Un millier d’ouvriers œuvraient dans les ateliers du 74-76 rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris, à une production de luxe et du mobilier plus courant. La fabrication, cependant, de très grande qualité garantissait des intérieurs en chêne ou en acajou bien choisi décorés de bois de placage sélectionnés. La maison Krieger obtint une médaille de 2ème classe à l’Exposition Universelle de Londres de 1851 et présenta également des ouvrages au cours de nombreuses expositions internationales tel qu’à Paris en 1855.

62 000 EUR

- Console Neo-Pompéienne Probablement Italie Circa 1890 Hauteur totale : 264 cm Console – Hauteur : 98 cm ; Largeur : 173 cm ; Profondeur : 50,5 cm Miroir – Hauteur : 166 cm ; Largeur : 140 cm ; Profondeur : 17 cm Rare console en bois peint de style néo-Pompéien assortie de son miroir. L’ensemble est entièrement recouvert d’un décor peint sur fond rouge souligné par des frises à motifs floraux et d’entrelacs. La console est décorée sur son plateau d’un cartouche délimité par deux créatures mythologiques marines, des branches d’olivier et une guirlande perlée. Elle repose sur quatre pieds galbés décorés dans les angles de rameaux d’olivier. Cette console est probablement le fruit du travail d’un artiste inspiré par ce qu’il a pu voir lors d’un Grand Tour. Il s’agit à l’origine d’un long voyage éducatif en Europe effectué principalement par de jeunes hommes des plus hautes classes de la société européenne. Cette pratique, qui émerge vers le milieu du XVIe siècle, s’affirme tout au long du XVIIe siècle, pour culminer au XVIIIe siècle. Les destinations principales sont l’Italie, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suisse. Les jeunes gens achetaient, suivant leurs moyens, des pièces d’art et d’antiquités et visitaient les ruines antiques romaines, ainsi que Pompéi et Herculanum qui avaient été récemment découverts. Aux XVIIIe et XIXe siècles, le Grand Tour est l’apanage des artistes, amateurs d’art, des collectionneurs et des écrivains.

12 000 EUR

- Paire de fauteuils aux Sphinges ailées France Circa 1870 Hauteur : 99 cm ; Largeur : 66 cm ; Profondeur : 63 cm Très belle paire de fauteuils en noyer sculpté et teinté de style Directoire, aux montant d’accotoirs sculptés de sphinges. Le pourtour du dossier et la ceinture du siège sont délicatement sculptés de perles, maillons et rosaces. Reposant sur des pieds fuselés et bagués à cannelures. Oeuvre en relation : Ces fauteuils sont proches du modèle exécuté vers 1790 par l’ébéniste et menuisier en siège Georges Jacob (1739-1814), aujourd’hui conservé au Musée des Arts décoratifs à Paris (Inv. Mob Nat Gme 1552). Biographie : Après être reçu maître en 1765, Georges Jacob (1739-1814) travaille de 1773 à la Révolution pour le Garde-Meuble de la Couronne. Sa clientèle est des plus brillantes avec Louis XVI et la reine Marie-Antoinette, la famille royale, en particulier le comte de Provence, futur Louis XVIII, le comte d’Artois, futur Charles X, le prince de Condé, le duc de Penthièvre et les cours étrangères. En 1785, il crée les premières chaises en acajou, dites « à l’anglaise », pour le comte de Provence. Il lance le style étrusque en livrant en 1788 le mobilier « à l’étrusque » en acajou sculpté pour la laiterie du château de Rambouillet. Il participe également à l’ameublement du Petit Trianon à Versailles. Georges Jacob passera la période révolutionnaire sans être inquiété grâce au peintre David. Il prend sa retraite en 1796, laissant son atelier à ses fils, Georges fils et François-Honoré, qui créent l’entreprise Jacob Frères Rue Meslée, fabriquant des meubles et sièges de style Directoire et Consulat. Devant leur succès, Georges interrompt sa retraite pour aider son fils à fournir les meubles des résidences impériales de Napoléon Ier. François-Honoré prendra le nom de Desmalter à la mort de son père, en souvenir de la propriété familiale en Bourgogne.

12 000 EUR

- Alphonse Giroux - Paire de Vases cornets France Circa 1880 Email, Bronze doré, Cristal Hauteur : 36 cm ; Diamètre : 18 cm Elégante paire de vases cornet à col évasé en cristal gravé à décor d’entrelacs feuillagés et de frises de perles. Amovibles, ils sont enserrés dans des socles circulaires en bronze doré orné de motifs géométriques émaillés, sur lesquels sont assis de part et d’autres deux putti musiciens. Ils reposent sur quatre pieds toupies. Biographie : Alphonse Giroux et Cie, célèbre magasin de tabletterie et de curiosités situé à Paris, 7 rue du Coq-Saint-Honoré, dont l’activité s’étend du Consulat à la fin du Second Empire. Cette entreprise est créée par François-Simon-Alphonse, puis dirigée à partir de 1838 par ses deux fils Alphonse-Gustave (1810-1886) et André (1801-1879). C’est à l’Exposition des Produits de l’Industrie en 1834, que la maison Giroux, spécialisée dans la fabrication d’objets raffinés, obtient une médaille d’argent. Louis XVIII, puis Charles X se fournissent en cadeaux chez Giroux pour « les Enfants de France ». Exécutant peu à peu des petits meubles, ils apparaissent pour la première fois en 1837 sous la rubrique « Ebénistes » dans l’Almanach de Paris. Cependant, c’est Alphonse-Gustave qui donne véritablement de l’expansion à leur activité, comme en témoigne le rapport du jury de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1839, le récompensant d’une Médaille d’argent. Il figure alors au 1er rang des commerces de luxe. A. Giroux participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1855, où il présente un bonheur-du-jour en tilleul, sculpté d’un décor naturaliste luxuriant, et que l’impératrice Eugénie achète pour son palais de Compiègne. A. Giroux transfère en 1857 sa boutique 43, boulevard des Capucines et y exerce jusqu’en 1867, date à laquelle il cède sa maison et son enseigne à son cousin Ferdinand Duvinage et Harinkouck.

5 500 EUR

- Albert Willms ; Elkington - Grand plat émaillé Japonisant Angleterre Circa 1875 Diamètre : 53 cm Important plat en bronze doré et émail cloisonné. Décoré en son centre d’un grand paon en émail cloisonné polychrome d’une rare qualité d’exécution, monté sur un plat dont l’aile est ornée en relief de masques du théâtre japonais Nô. Biographie : La célèbre firme Elkington, créée à Birmingham en 1824 par George Richards Elkington (1800-1865), débute avec des montures en argent pour flacons à parfum. En 1829, leur commerce s’agrandit suffisamment pour pouvoir s’installer à Londres. A la fin des années 1830, Elkington commence ses expériences de dorure et d’argenture selon les principes de l’électro-métallurgie et dépose son brevet en 1840, dont les droits seront rachetés par l’orfèvre parisien Christofle. Si Elkington doit son ascension grâce à l’exploitation commerciale de ce nouveau procédé technique, il lui manque cependant des artistes pour se hisser parmi les plus importants orfèvres d’Angleterre. Il emploie alors deux des plus habiles dessinateurs français de renom, Albert Willms (1827-1899) puis Léonard Morel-Ladeuil (1820-1888). Grâce à leurs œuvres, ils aideront Elkington à hisser sa réputation au plus haut niveau au cours des célèbres expositions nationales et universelles. Albert Willms fait son apprentissage comme modeleur et ciseleur à Paris chez Klagman, Dieterle et Constant, puis travaille en 1848 chez Morel & Co. à Londres. De retour à Paris il est employé chez les grands orfèvres parisiens comme Christofle et Froment-Meurice, pour qui il dessine des objets devant être présentés à l’Exposition Universelle de Paris en 1855. C’est à cette époque qu’il intègre en tant que chef des décorateurs la firme Elkington à Londres. Elkington figure bientôt parmi les premiers à faire « du genre chinois ou japonisant » avec des objets rafinés en émail champlevé qu’ils présentent avec succès à l’Exposition Universelle de Londres en 1862 (voir Masterpieces of Industrial Art & Sculpture at the International Exhibition 1862, J.B. Waring, London, 1863, III, pl.211). Cependant les émaux champlevés de Willms ne supportent pas la comparaison avec les délicats émaux cloisonnés exposés par le Japon à l’Exposition Universelle de Paris en 1867. C’est alors qu’Elkington adapte l’ancienne technique japonaise aux objets et aux goûts européens. Suite à l’Exposition de 1867, tous les artistes majeurs que compte l’Europe rivalisent d’ingéniosité pour l’Exposition Universelle de Vienne en 1873. A Londres, Albert Willms présente pour Elkington ses luxueux vases et coupes en cloisonné (voir Illustrations of Art Manufacturers in the Precious Metals exhibited by Elkington & Co., Inventors, Patentees and Manufactures of Electro Plate, 1873), tandis qu’à Paris, Fernand Thesmar (1843-1912) sort des ateliers de Ferdinand Barbedienne (1810-1892) un plateau « au faisan doré » en émail cloisonné sur cuivre, et Emile-Auguste Reiber (1826-1893) dessine pour la maison Christofle une importante pendule « japonaise » assortie de candélabres (Musée d’Orsay, Paris, Inv. OAO 1360-1361), aux émaux cloisonnés exécutés par Antoine Tard. Albert Willms se fait néanmoins de l’émail cloisonné sur métal doré une spécialité entre 1870 et 1876. A l’Exposition Universelle de Philadelphie en 1876, Elkington présente ses créations japonisantes, qui lui assurent un succès retentissant, avec un ensemble important de vases et plats en émail cloisonné (Reproduit dans « Contributions to the Centennial & International Exhibition at Philadelphia 1876 », London, 1876). Les critiques parlent alors de ses émaux « comme surpassant de loin les exemples chinois ou des Japonais modernes, voire approchant la beauté exquise des Japonais anciens ».

11 000 EUR

- Charles-Guillaume Diehl, Jean Brandely, Emile Frémiet - Cave à cigares néo-Grecque France Circa 1867 Hauteur : 124 cm ; Largeur : 55 cm ; Profondeur : 42 cm Rare cave à cigares en cèdre, présentant un abattant en façade, découvrant cinq plateaux coulissants, sans fond, garnis de cannage. Belle ornementation de bronzes et cuivres galvaniques argentés, telle la niche centrale agrémentée d’une créature fantastique ailée, surmontée au sommet du cabinet d’un félin. Reposant sur quatre hauts pieds joints par une entretoise décorée d’un brûle-parfum en bronze argenté. Oeuvre en relation : Le relief central de cette cave à cigares avec ce motif de gargouille, s’inspire directement de celui, dessiné par J. Brandely pour le vantail du Médaillier Mérovingien réalisé par Diehl en 1867, et conservé au Metropolitan Museum of Art de New York (Inv. 1989.197). Biographies : Installé à Paris vers 1840, Charles-Guillaume Diehl (1811-c. 1885) fonde en 1855 son entreprise d’ébénisterie et de décoration au n°19, rue Michel-le-Comte. Ses ateliers exécutent d’élégants petits meubles en bois de rose et thuya et des « fantaisies avec bronzes et porcelaines » (voir Les ébénistes du XIXe siècle, D. Ledoux-Lebard, Ed. de l’amateur, 1982, p°164). Ce sont cependant les coffrets de Diehl (nécessaires, caves à liqueurs, à cigares, boîtes à jeu, à gants, à cachemires, à bijoux) qui assoient sa renommée (voir L’art en France sous le Second Empire, Exposition Grand-Palais, Paris, 1979, p°133). Récompensé d’une médaille de bronze à l’Exposition Universelle de 1855 à Paris, il présente à l’Exposition des Arts industriels de 1861 une jardinière à colonnes en faïence et une cave à liqueurs. En collaboration avec le dessinateur Jean Brandely (actif entre 1867 et 1873), Diehl renouvelle son répertoire décoratif et crée ses étonnants meubles de style Grec qui connaissent un succès fulgurant à l’Exposition Universelle de Paris en 1867, tandis que ses coffrets y remportent une médaille d’argent. Certains motifs grecs sont alors si particuliers à Diehl, qu’ils sont longuement commentés par le critique d’art J. Mesnard dans son ouvrage « Les Merveilles de l’Exposition Universelle de 1867, tome I I, p° 133 & 149 ». Diehl s’associe également pour cette Exposition Universelle de 1867 à deux sculpteurs de renom : Emile Guillemin (1841-1907) qui sculpte le relief d’un bahut en acajou et bronzes galvaniques dorés (Musée d’Orsay, Paris, Inv. O.A.O. 992) et Emmanuel Frémiet (1824-1910) qui réalise le bas-relief d’un médaillier en cèdre, marqueterie et bronzes argentés (Musée d’Orsay, Paris, Inv. O.A. 10440). Diehl sera de nouveau récompensé d’une Médaille d’honneur à l’Exposition de l’Union centrale de 1869 et d’une médaille de Progrès à l’Exposition Universelle de Vienne en 1873 (Buffet en poirier noirci, citronnier, bronzes galvaniques, dessin de J. Brandely et bas-relief d’E. Guillemin, Musée d’Orsay, Paris, Inv. O.A.O. 336). Encensé par la critique, Diehl est considéré comme l’un des artistes les plus innovateurs du XIXème siècle. Sa dernière participation sera à l’Exposition Universelle de Paris en 1878, où il présente « hors concours » ses dernières créations, dont une table à ouvrage marquetée qui anticipe l’Art nouveau avec son décor naturaliste de sauterelles (Musée de l’Ecole de Nancy, Nancy).

38 000 EUR

- Henri-Auguste Fourdinois - Exceptionnelle Paire de Fauteuils attribués à H.-A. Fourdinois France Circa 1870 Hauteur : 115 cm ; Largeur : 69 cm ; Profondeur : 54 cm Important paire de fauteuils en palissandre massif à dossier plat dessiné en chapeau de gendarme centré d’un cartouche sculpté et feuillagé, aux montants cannelés et aux accotoirs en crosse ornés de feuilles d’acanthe. Ils reposent sur des pieds antérieurs cannelés et fuselés de style Renaissance caractéristiques de la Maison Fourdinois et des pieds postérieurs en sabre. Biographie : La Maison Fourdinois est fondée en 1835 par Alexandre-Georges Fourdinois (1799-1871). L’Exposition Universelle de Londres en 1851 est sans conteste leur premier grand succès artistique et public. L’obtention de la Grande médaille pour un buffet néo-Renaissance déclenche un effet de concurrence chez les autres ébénistes, tant la presse est unanime pour saluer leur réussite. Son fils Henri-Auguste (1830-1907) s’associe avec lui en 1860. Ses qualités de dessinateur sont remarquées à l’Exposition Universelle de Londres en 1862, où le jury lui décerne deux médailles « d’Excellence de Composition et d’Exécution ». Fourdinois diversifie alors ses activités, ajoutant la tapisserie à l’ébénisterie et à la menuiserie, exécutant des « ameublements complets et riches ». Henri-Auguste se retrouve seul à la tête de l’entreprise, qu’il porte alors à son plus haut sommet aux Expositions Universelles de 1867, en remportant le Grand Prix (classe 14 et 15) et de 1878 à Paris. Outre les commandes qu’il réalise pour le Mobilier de la Couronne, il produit également des meubles de grande qualité pour la haute bourgeoisie parisienne. La période 1862-1880 marque véritablement l’apogée de la maison Fourdinois qui demeure pour de nombreux ébénistes, qu’ils soient français, anglais ou américains, l’exemple à suivre, voire à détrôner.

8 500 EUR

- Suite de 4 fauteuils à chassis France Circa 1880 Bois doré, Lampas Haut. : 99 cm ; Larg. : 64 cm ; Prof. : 56 cm Très belle suite de quatre fauteuils à la reine et à châssis de style Transition en bois sculpté et doré et garnis de lampas fleuri de la Maison Tassinari & Chatel, soyeux à Lyon. Le dossier arrondi et la ceinture bombée sont ornés de frises d’entrelacs. Les consoles d’accotoir, à motif de feuilles d’acanthe et d’entrelacs, sont reliées à la ceinture par un dé de raccordement décoré de feuillage. Le tout repose sur quatre pieds galbés finissant par un enroulement. Œuvre en relation : Ces fauteuils s’inspirent d’une série de 6 fauteuils estampillés M. Gourdin, vers 1768. Cet ensemble porte la marque au feu EU couronné et les numéros d’inventaire 8950 à 8954, pour le château d’Eu sous Louis-Philippe. Un fauteuil bergère portant la même estampille est conservé au musée Sandelin de Saint-Omer. Wallace Collection, Londres (Inv F 179) Biographie : Reçu maître en 1752, Michel Gourdin (1724-1797) est issu d’une illustre famille de menuisiers oeuvrant sous les règnes de Louis XV et Louis XVI : son père, Jean (1690-1764), puis son frère Jean-Baptiste (1723-1781) et lui-même. Ne reprenant pas l’atelier de leur père, les deux fils furent à la tête de leur propre atelier. Michel Gourdin eut pour prestigieuse clientèle Marie-Josèphe de Saxe, le Maréchal de Contades, la duchesse de Charost et le marquis de Poyanne.

36 000 EUR

- L. Jallot - Salon Art Déco attr. à L. Jallot France Circa 1925 Charmant salon Art déco composé d’une marquise, d’une paire de fauteuils, d’une paire de chaises et d’un tabouret. Le dossier gondole se prolonge pour former les accotoirs à enroulements, reposant sur des montants avant fuselés et cannelé, et légèrement en sabre à l’arrière. Marquise : Haut. : 60 cm ; Larg. : 130 cm ; Prof. : 50 cm Biographie : Né à Nantes le 24 juillet 1874, Léon Jallot fait ses études à Paris, ouvre son propre atelier à l'âge de 16 ans et commence à sculpter le bois et à fabriquer ses propres meubles. En 1899, il devient directeur de l'atelier Art Nouveau du collectionneur Siegfried Bing, pour son magasin appelé l'Art Nouveau à Paris. Il y restera jusqu'en 1901, supervisant la production de la boutique ainsi que l'installation de Bing à l'Exposition universelle de Paris de 1900. Jallot participe alors à la création de certaines des œuvres les plus prisées du mouvement Art nouveau, celles conçues par le célèbre trio de la firme : Georges de Feure, Eduoard Colonna et Eugène Gaillard. En 1901, Jallot devient l'un des membres fondateurs du premier Salon de la Société des Artistes Décorateurs. En 1903, il crée son propre atelier de décoration où il conçoit et fabrique des meubles, des tissus, des tapis, des tapisseries, de la verrerie, de la laque et des paravents. Jallot a été le premier des concepteurs de l'Art nouveau à se détourner de l'ornementation florale et à poursuivre le linéarisme. Dès 1904, sa décoration se limite au grain naturel du bois. De plus, il était partisan des matériaux riches plutôt que des formes trop ouvragées pour suggérer le luxe. Les œuvres de Jallot ont été exposées aux Salons de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1908, au Salon d'Automne de 1919, et à la SAD tout au long de l'année. Il a créé également des meubles pour le Grand Salon de l'Ambassade française et de l'Hôtel du Collectionneur lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925. À partir de 1921, Léon Jallot s'associe à son fils, Maurice et ensemble, ils conçoient une grande variété de meubles et d'objets d'ameublement aux lignes simples et aux surfaces laquées, peintes ou recouvertes de cuir ou de galuchat. Dans les années 1920, les Jallot ont commencé à incorporer des matériaux synthétiques et du métal dans leurs pièces. Léon Jallot était également un maître du bois sculpté et des laques. Sa longue maîtrise des deux médiums a été citée, et l'accent a été mis sur l'effet de préservation de la laque sur les bois non traités. Des panneaux décoratifs et des paravents ont été sculptés en bas-relief avec une variété de thèmes qui ont ensuite été définis dans des laques polychromes sur fond doré. Ils ont été produits jusqu'au milieu des années 1930. Léon Jallot prend sa retraite dans les années 1940 et décède en 1967. Maurice Jallot perpétue l'entreprise familiale jusqu'aux années 1950.

4 000 EUR

- Henri Cahieux, Ferdinand Barbedienne - Paire de Sellettes "Bambous" attr. à H. Cahieux & F. Barbedienne France Circa 1855 Un modèle similaire fut exposé à l’Exposition Universelle de Paris en 1855 Hauteur totale : 154 cm ; Largeur : 33 x 33 cm Coupe : hauteur 17 cm Très jolie paire de sellettes en bronze dites aussi Candélabres bambous. Elles reposent chacune sur trois pieds griffes ornés de têtes de lion séparées par des palmettes. De ce piètement s’élève une tige de bambou qui s’achève en trois boutons de fleurs supportant un plateau circulaire en marbre rouge griotte, sur lequel est posée une coupe à l’antique ornée de lierre. La sobriété du décor de ces pièces met en valeur la qualité du bronze et les nuances de patine. Les chainettes retombant du plateau viennent animer ces pièces à la ligne épurée. Le modèle : Le dessin de ces sellettes, inspiré des trépieds antiques, est un modèle bien connu dans la production de Ferdinand Barbedienne, qui fut à plusieurs reprises utilisé par le bronzier. Dessiné par le chef décorateur Henri Cahieux, ce modèle fut édité par la Maison Barbedienne dès 1855 sous le titre Candélabre antique porte-lampe h. 1m35 et vendu au prix de 440 francs. A partir de 1875, la paire est commercialisée sous l’appellation Candélabre bambou, trépied, porte-lampe et est alors proposée en trois tailles : 1m90, 1m70 et 1m35. Ce modèle de sellette se retrouvera ensuite dans tous les catalogues de la Maison Barbedienne. Cette paire de candélabres bambous permet ainsi de voir comment F. Barbedienne sut décliner un même modèle sur plusieurs décennies et qu’on retrouve dans plusieurs grands intérieurs du Second Empire. Un modèle identique aux nôtres est présenté par la Maison Barbedienne lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1855. A cette occasion, l’Impératrice Eugénie l’achète pour son cabinet de toilette du château de Saint-Cloud. Une aquarelle de Fortuné de Fournier, réalisée en 1860, les représente disposés de part et d’autre d’une psyché réalisée par la Maison Fourdinois. Ce modèle plut tellement à l’Impératrice qu’elle en commanda deux autres paires en 1858 pour ses boudoirs des palais de Compiègne et de Fontainebleau. Par ailleurs on sait aussi que des sellettes de ce type prenaient place dans la maison pompéienne construite en 1856 par l’architecte Alfred Normand (1822-1909) pour le Prince Napoléon. Plusieurs photographies et gravures de la demeure nous permettent ainsi de voir ces candélabres, alors utilisés comme porte-lampes. Si l’ensemble du mobilier néo-antique avait été dessiné par Charles Rossigneux (1818-1908), la présence de ces sellettes dans la demeure témoigne de la participation de la Maison Barbedienne sur le chantier, mais aussi du succès de ce modèle au sein du cercle impérial. Biographies : Henri Cahieux (1825-1854) : chef des décorateurs du fabricant de bronzes d’art Ferdinand Barbedienne, il était promis à une brillante carrière comme en témoignent ses œuvres envoyées aux Salons de 1850 et 1853. La plupart de ses pièces étaient réalisées dans le style Grec, alors très en vogue à cette époque. L’article de Victor Champier, “Les artistes de l’Industrie” paru dans la Revue des arts décoratifs (déc. 1888), se fait l’écho du génie de cet artiste : “Barbedienne venait de perdre (en 1854) ce garçon plein d’avenir, enlevé par le choléra dans la fleur de l’âge, et dont les œuvres empreintes d’une grâce savoureuse, annonçaient en lui un maître”. A l’Exposition Universelle de Paris en 1855, ses lampes qui figuraient comme son dernier témoignage, remportaient une Médaille d’Honneur au stand de Barbedienne. Louis-Constant Sévin (1821-1888) lui succèdera dans l’entreprise avec succès. Ferdinand Barbedienne (1810-1892) : il a créé et dirigé l’une des plus importantes fonderies d’art pendant la seconde moitié du XIXème siècle. Il doit sa renommée tant à ses fontes de sculptures anciennes et modernes, dont les sujets étaient tirés des plus grands musées d’Europe, qu’à ses bronzes originaux, dessinés dans ses ateliers et destinés à l’ameublement et la décoration. En plus de sa propre production, Barbedienne travaille pour les sculpteurs les plus renommés comme Barrias, Bosio, Clésinger ou encore Carrier-Belleuse. Déjà saluée par deux grandes médailles (Council medals) à l’Exposition de Londres en 1851, la Maison Barbedienne remporte à l’Exposition Universelle de 1855 à Paris, une grande médaille d’honneur et onze médailles de coopérateurs récompensant, ses créateurs de modèles, ses ciseleurs et ses monteurs. Les succès rencontrés par la Maison Barbedienne dans les Expositions Internationales lui valent en conséquence de nombreuses commandes officielles, comme celle de fournir les bronzes d’ameublement pour la maison pompéienne du Prince Napoléon-Joseph, vers 1860, avenue Montaigne à Paris. Déclaré hors concours, en sa qualité de membre et de rapporteur du jury, à l’Exposition Universelle de 1867, il y expose cependant avec succès. Nommé alors Officier de la Légion d’Honneur, il est fait Commandeur en 1878,

26 000 EUR

- L'Escalier de Cristal - Jardinière Japonisante attribué à L'Escalier de Cristal France Circa 1880 Email, Bronze patiné et doré Hauteur : 54 cm ; Largeur : 48 cm ; Profondeur : 34 cm Grande jardinière ornée sur la panse d’un décor tournant de fleurs polychromes et de motifs géométriques en émail cloisonné dorés sur fond rouge. Elle est insérée dans une importante monture en bronze patiné et doré composée de frises ajourées sur le col et d’anses à enroulement finissant par une tête de chien de Fô. Elle repose sur une base à quatre têtes d’éléphant à trompe enroulée élégamment caparaçonnées prenant appui sur un socle carré à décor de fleurs gravées et ciselées. Biographie : L’Escalier de Cristal, ancienne et célèbre maison parisienne, spécialisée dans la céramique et la verrerie, mais proposant également du mobilier, des bronzes d’art et d’ameublement, avait été reprise à partir de 1885 – jusqu’en 1923 – par les fils d’Emile Pannier qui constituèrent Pannier Frères, à l’angle des rues Scribe et Auber, à côté du nouvel Opéra. Leurs créations d’inspiration extrême-orientale étaient entre autres grandement appréciées du public et de la critique. La maison remporta de multiples récompenses et médailles aux différentes expositions, dont la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Dans le domaine du mobilier influencé par l’Extrême-Orient, Majorelle de Nancy, Edouard Lièvre ou Gabriel Viardot collaborèrent également au succès des Frères Pannier. Certaines de leurs œuvres sont visibles dans les plus grands musées, tels que celui de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Musée d’Orsay ou le Corning Museum of Glass de New York. La maison étant parfois propriétaire exclusive des modèles, ses meubles et objets décoratifs n’étaient souvent signés que par l’Escalier de Cristal, quelquefois à côté de la signature de l’artiste. Elle avait aussi un véritable rôle créateur en personnalisant ces œuvres par de superbes bronzes dorés, des plaques en émail cloisonné, des plaques de verre à décor japonisant ou incluant également des éléments japonais authentiques.

23 500 EUR

- Alphonse Giroux - Paire de Vases en émail cloisonné attribués à A. Giroux France Circa 1860 Email, Bronze patiné et doré Hauteur : 34,5 cm ; Largeur : 14,5 cm Paire de vases de forme carrés à col évasé en émail cloisonné à décor sur la panse de lambrequins fleuris à motifs orientalisants sur fond géométrique bleu et doré. La monture en bronze patiné et doré se compose d’une frise ajourée sur le col, de prises latérales à tête chien de Fô formant les anses ; le tout reposant sur quatre pieds en forme de tête d’éléphant. Biographie : Alphonse Giroux et Cie, célèbre magasin de tabletterie et de curiosités situé à Paris, 7 rue du Coq-Saint-Honoré, dont l’activité s’étend du Consulat à la fin du Second Empire. Cette entreprise est créée par François-Simon-Alphonse, puis dirigée à partir de 1838 par ses deux fils Alphonse-Gustave (1810-1886) et André (1801-1879). C’est à l’Exposition des Produits de l’Industrie en 1834, que la maison Giroux, spécialisée dans la fabrication d’objets raffinés, obtient une médaille d’argent. Louis XVIII, puis Charles X se fournissent en cadeaux chez Giroux pour « les Enfants de France ». Exécutant peu à peu des petits meubles, ils apparaissent pour la première fois en 1837 sous la rubrique « Ebénistes » dans l’Almanach de Paris. Cependant, c’est Alphonse-Gustave qui donne véritablement de l’expansion à leur activité, comme en témoigne le rapport du jury de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1839, le récompensant d’une Médaille d’argent. Il figure alors au 1er rang des commerces de luxe. A. Giroux participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1855, où il présente un bonheur-du-jour en tilleul, sculpté d’un décor naturaliste luxuriant, et que l’impératrice Eugénie achète pour son palais de Compiègne. A. Giroux transfère en 1857 sa boutique 43, boulevard des Capucines et y exerce jusqu’en 1867, date à laquelle il cède sa maison et son enseigne à son cousin Ferdinand Duvinage et Harinkouck.

7 800 EUR

- "Sèvres" - Paire de Vases « Neptune et Vénus » France Circa 1880 Porcelaine, Bronze doré Hauteur : 65 cm ; Diamètre : 32 cm Grande paire de vases de forme balustre en porcelaine bleu céleste et bronze ciselé et doré. La panse rotative est ornée de frises tournantes à scènes mythologiques représentant Neptune sur son char, Vénus et ses compagnes, des dauphins ainsi que des putti. Le col, orné d’une galerie ajourée, et le piédouche cerclé d’un tore de laurier sont décorés de frise de rinceaux végétaux dorés. Le tout repose sur un socle quadrangulaire mouluré à côtés incurvés en bronze doré. Cette paire de vases est à rapprocher de la production de la Manufacture de Sèvres Biographie La Manufacture de Sèvres, centre de production de porcelaine à pâte tendre, est créée vers 1738 à Vincennes par des banquiers et financiers dans l’espoir de découvrir le secret de la porcelaine à pâte dure, déjà connu à Meissen. En 1753 Louis XV, roi de France, devient le principal actionnaire de la manufacture, qu’il transfert à Sèvres, alors plus proche de Versailles et du château de Bellevue, propriété de la Marquise de Pompadour. La Marquise, très intéressée par les recherches de Sèvres, encourage et soutient la production. En 1759, le Roi devient le seul actionnaire de la Manufacture devenue propriété de la Couronne. A partir de cette date, les oeuvres sorties des ateliers de Sèvres sont signées du chiffre royal, deux « L » entrelacés, ainsi que d’une lettre indiquant l’année de fabrication. De 1756 à 1779, la manufacture connaît ses années fastes. Louis XV, afin d’aider Sèvres, fait de somptueuses commandes qu’il offre en présents diplomatiques. Les plus grands artistes de l’époque, comme le peintre Boucher, ou le sculpteur Falconet, travaillent pour Sèvres. Les recherches afin de trouver la technique de fabrication de la porcelaine à pâte dure se poursuivent et aboutissent après 1769. A partir de cette date, la Manufacture produit avec succès la porcelaine à pâte tendre et la porcelaine à pâte dure, et diversifie sa gamme colorée avec le bleu lapis (1752), le bleu céleste (1753), le vert (1756), le rose (1757) et le bleu royal (1763). Les plus belles pièces sont ornées de scènes inspirées des gravures d’après les plus grands peintres, et décorées de guirlandes, bouquets de fleurs, trophées, dorures… Cette production de luxe se perpétue au XIXe siècle, avec de nouveaux artistes, mais en réutilisant également un certain nombre de modèles.

14 500 EUR

- Manufacture de Valentine - Elégante paire de Vases France Circa 1860 Porcelaine Hauteur : 40 cm ; Largeur : 23 cm Charmante paire de vases de forme balustre en porcelaine de Valentine, à anses ajourées rehaussées d’or. Ils sont décorés au recto d’un bouquet polychrome de fleurs au naturel dans un cartouche bordé d’une frise d’entrelacs dorés et au verso d’un cartouche feuillagé, le tout sur un fond bleu. Le col est orné d’un décor de cailloutis, et cerclé d’or comme le pied. La manufacture dite de Valentine est une manufacture de porcelaine fondée en 1832, à la suite de la découverte d’un filon de kaolin dans les Pyrénées centrales, à Saint-Gaudens. Elle est la seule fabrique de porcelaine du sud de la France. Chassés par des ennuis politiques, d’anciens faïenciers de Moustiers-Sainte-Marie (Alpes-de-Haute-Provence) fondent une manufacture à Toulouse, au début du XIXe siècle. Dès 1820, cette manufacture « Fouque et Arnoux, fabricants de faïence, place Saint-Sernin à Toulouse », compte soixante-dix ouvriers et une annexe à Saint-Gaudens, sur les bords de la Garonne, où les deux fabriques seront regroupées en 1832. Cette manufacture employant jusqu’à 250 ouvriers dans les années 1850 fait alors face à la colline de Valentine où les 6 fours de la fabrique se ravitaillent en bois, et dont les porcelaines prendront le nom. Ces “porcelaines de Valentine”, produites à Saint-Gaudens jusqu’en 1878, sont à pâte dure, d’un blanc pur, laiteux, à émail très brillant, et dont les fameux “Bleus de Valentine” sont colorés au bleu de cobalt. Les décors sont très souvent enrichis de bouquets floraux et de filets d’or peints sur l’émail.

4 800 EUR

- Manufacture de Baccarat - Centre de table en cristal taillé attribué à Baccarat France Circa 1870 Coupe ovale : Haut. : 15 cm ; Long. : 42 cm ; Larg. : 25 cm Coupes circulaires : Hauteur : 11,5 cm ; Diamètre : 25 cm Elégant centre de table composé d’une grande coupe centrale ovale et de deux coupes circulaires, en cristal taillé à décor de palmettes stylisées sur fond quadrillé, reposant sur un monture en bronze argenté représentant des branchages fleuris. Entre 1764 et 1860, à de rares exceptions, la Cristallerie de BACCARAT ne signe pas ses oeuvres. Les premières étiquettes en papier apparaissent en 1860 et représentent à l’intérieur d’un cercle, une carafe entourée d’un verre à pied et d’un gobelet au-dessus desquels est marqué BACCARAT. A partir de 1875, la marque « BACCARAT » en lettres bâton et en relief est présente sur certains modèles soufflés et sur les parties en bronze des montures. C’est à partir de 1936 que la carafe entourée d’un verre à pied et d’un gobelet, avec « BACCARAT » marqué au-dessus, apparaît systématiquement sur l’ensemble de la production. Biographie : La célèbre cristallerie de Baccarat, dont l’origine remonte au XVIIIème s., remporte sa première médaille d’or, à l’occasion de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1823, où elle est saluée pour « l’éclat et la finesse du cristal » et devient la première cristallerie de France. Baccarat est sans nul doute la seule industrie française qui est alors constamment et magistralement représentée au cours des différentes expositions auxquelles elle participe, remportant de ce fait les honneurs et de prestigieuses récompenses. Un maître-mot, « la perfection de la matière et de la taille », revient dans tous les rapports d’Expositions Universelles entre 1855 et 1867, où la cristallerie Baccarat domine par la qualité de son cristal, jugé supérieur à ceux de Bohême et d’Angleterre.

12 000 EUR

- L'Escalier de Cristal - Jardinière Japonisante France Circa 1880 Haut. : 25 cm ; Diam. : 28 cm Rare jardinière de forme ronde en céramique émaillée à décor floral et végétal polychrome posé sur un fond bleu céleste. Belle monture de bronze ciselé et doré à motif de frise ajourée de chiens de Fô formant les anses ; le tout reposant sur quatre têtes d’éléphant à trompes renversées. Biographie L’Escalier de Cristal, ancienne et célèbre maison parisienne, spécialisée dans la céramique et la verrerie, mais proposant également du mobilier, des bronzes d’art et d’ameublement, avait été reprise à partir de 1885 – jusqu’en 1923 – par les fils d’Emile Pannier qui constituèrent Pannier Frères, à l’angle des rues Scribe et Auber, à côté du nouvel Opéra. Leurs créations d’inspiration extrême-orientale étaient entre autres grandement appréciées du public et de la critique. La maison remporta de multiples récompenses et médailles aux différentes expositions, dont la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Dans le domaine du mobilier influencé par l’Extrême-Orient, Majorelle de Nancy, Edouard Lièvre ou Gabriel Viardot collaborèrent également au succès des Frères Pannier. Certaines de leurs œuvres sont visibles dans les plus grands musées, tels que celui de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Musée d’Orsay ou le Corning Museum of Glass de New York. La maison étant parfois propriétaire exclusive des modèles, ces meubles et objets décoratifs n’étaient souvent signés que par l’Escalier de Cristal , quelquefois à côté de la signature de l’artiste. Elle avait aussi un véritable rôle créateur en personnalisant ces œuvres par de superbes bronzes dorés, des plaques en émail cloisonné, des plaques de verre à décor japonisant ou incluant également des éléments japonais authentiques.

5 800 EUR

- "Sèvres" - Paire de Rafraîchissoirs France Circa 1880 Bronze doré, porcelaine Hauteur : 15 cm ; Largeur : 16 cm Charmante paire de rafraîchissoirs à verre en porcelaine bleu céleste et bronze doré, ornée, sur une face, dans des médaillons, de deux scènes d’enfants, L’Eté et L’Hiver, et au revers, de scènes de jeux d’enfants inspirées de François Boucher. L’ensemble repose sur un socle en bronze doré à angles concaves, orné d’une frise de rosettes et entrelacs. Cette paire de rafraîchissoirs est à rapprocher de la production de la Manufacture de Sèvres. NB. Faisant partie d’un service de table, le rafraîchissoir permet au convive de refroidir son verre afin de conserver la fraîcheur des boissons. Biographie : La Manufacture de Sèvres, centre de production de porcelaine à pâte tendre, est créée vers 1738 à Vincennes par des banquiers et financiers dans l’espoir de découvrir le secret de la porcelaine à pâte dure, déjà connu à Meissen. En 1753 Louis XV, roi de France, devient le principal actionnaire de la manufacture, qu’il transfert à Sèvres, alors plus proche de Versailles et du château de Bellevue, propriété de la Marquise de Pompadour. La Marquise, très intéressée par les recherches de Sèvres, encourage et soutient la production. En 1759, le Roi devient le seul actionnaire de la Manufacture devenue propriété de la Couronne. A partir de cette date, les oeuvres sorties des ateliers de Sèvres sont signées du chiffre royal, deux « L » entrelacés, ainsi que d’une lettre indiquant l’année de fabrication. De 1756 à 1779, la manufacture connaît ses années fastes. Louis XV, afin d’aider Sèvres, fait de somptueuses commandes qu’il offre en présents diplomatiques. Les plus grands artistes de l’époque, comme le peintre Boucher, ou le sculpteur Falconet, travaillent pour Sèvres. Les recherches afin de trouver la technique de fabrication de la porcelaine à pâte dure se poursuivent et aboutissent après 1769. A partir de cette date, la Manufacture produit avec succès la porcelaine à pâte tendre et la porcelaine à pâte dure, et diversifie sa gamme colorée avec le bleu lapis (1752), le bleu céleste (1753), le vert (1756), le rose (1757) et le bleu royal (1763). Les plus belles pièces sont ornées de scènes inspirées des gravures d’après les plus grands peintres, et décorées de guirlandes, bouquets de fleurs, trophées, dorures… Cette production de luxe se perpétue au XIXe siècle, avec de nouveaux artistes, mais en réutilisant également un certain nombre de modèles.

5 400 EUR

- Paire de lampes Napoléon III France Circa 1860 Verre églomisé, Bronze doré Hauteur : 77 cm ; Diamètre : 16,5 cm Paire de lampes en verre églomisé et bronze doré. Panse à motifs de feuilles et pampres de vigne en camaïeu brun-doré sur fond vert moiré. Col en bronze doré à motifs de lambrequins et raies de cœur, surmonté d’un globe en verre dépoli. Base ajourée ornée de rinceaux fleuris et ajourés. La technique du verre églomisé remonte à l’Antiquité. Elle consiste à fixer une mince feuille d’or ou d’argent sous le verre ; le dessin est exécuté à la pointe sèche et maintenu par une deuxième couche ou une plaque de verre. Ce procédé était utilisé en Bohême sous le nom de « Zwischengoldglasser ». En France, c’est sous Louis XV que l’encadreur parisien Jean-Baptiste Glomy (vers 1711-1786) remit ce procédé à la mode. Il utilisa notamment cette technique pour encadrer ses gravures en les entourant d’un filet d’or, donnant par la suite son nom au procédé. Il l’appliqua au passe-partout des gravures et connut un tel succès que le verre églomisé perpétua son nom. Au XIXème siècle, divers décorateurs combinèrent cette dorure avec de la gravure et des peintures sous verre. Ils réalisèrent ainsi des ornements destinés à couvrir le plafond, les murs et la devanture des magasins. De véritables chefs-d’œuvres ont égayé les rues du Paris de la Belle Epoque puis de toutes les grandes villes du monde. Ils portent les signatures oubliées d’Anselm, Benoist et fils, Panzani, Raybaud, Thivet, Dailland, Dewever et de bien d’autres.

6 500 EUR

- Gabriel Viardot - Grande applique Japonisante attr. à G. Viardot France Circa 1880 Hauteur : 40 cm ; Largeur : 105 cm ; Profondeur : 25 cm Grande applique de style Japonisant, en forme de dragon, réalisé en aulne teinté et sculpté, tenant dans sa gueule une branche de chrysanthèmes en bronze doré, dont les quatre fleurs abritent les lumières. Oeuvre en relation : Cette applique est à rapprocher d’un miroir de Gabriel Viardot, conservé au Musée des Arts décoratifs à Paris (Inv. 2002.57.1), où deux dragons s’enroulent autour d’un miroir en forme de croissant de lune. Biographie : Gabriel Viardot, sculpteur sur bois de métier, fabrique des petits meubles, des fantaisies et des objets en bois sculpté aux sujets naturalistes et animaliers, dont quelles pièces sont appréciées à l’Exposition Universelle de Paris en 1855. Cependant, l’importation d’œuvres similaires en provenance de Suisse et d’Allemagne incite Viardot à innover. En 1861, Viardot succède à son père à la direction des ateliers parisiens de la rue Rambuteau et s’intéresse au nouveau mouvement artistique de l’époque : le Japonisme. La maison Viardot sera alors l’une des premières à se spécialiser dans la production de mobilier « dans le genre chinois et japonais », en adaptant aux goûts et usages européens les meubles et objets exportés par la Chine et le Japon. Viardot orne son mobilier de panneaux laqués japonais authentiques, d’incrustations de nacre du Tonkin et de superbes bronzes dont il conçoit lui-même les modèles, conférant ainsi à l’ensemble un aspect luxueux et exotique. Célébré aux salons, Viardot obtient quatre médailles à l’Exposition Universelle de Paris en 1867 et une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1878. Il est récompensé à plusieurs reprises de médailles d’or : aux Expositions Universelles d’Anvers en 1884, et de Paris en 1889 et 1900. Ses ateliers de la rue des Archives, où Viardot s’installe en 1878 compte une centaine d’ébénistes et de sculpteurs vers 1885, date à laquelle il est promu au grade de Chevalier de la Légion d’honneur. Jouissant d’une grande réputation, « l’Escalier de Cristal », célèbre maison parisienne éditant des meubles luxueux, lui demande l’exclusivité de six modèles d’ébénisterie, sur lesquels elle appose sa propre estampille.

12 000 EUR

- Cache-pot en porcelaine d'Imari Japon et France Circa 1880 Japon (porcelaine) - France (monture) Hauteur : 42 cm ; Largeur : 52 cm Important cache-pot en porcelaine d’Imari à décor polychrome et doré de grues, carpe et lion dans des réserves, le tout sur un fond vermiculé bleu orné de chrysanthèmes. Belle monture ajourée en bronze ciselé et doré de style rocaille à décor de feuillages formant les anses et la base, reposant sur quatre pieds. Réparation dans les règles de l'art sur la porcelaine, maintenant invisible. Biographie : La porcelaine d’Imari est un style de céramique né vers 1600 dans la région d’Arita, cité de potiers de l’île de Ky?sh?, au Sud du Japon. Selon la tradition, c’est un coréen du nom de Ri Sampei, installé dans la région, qui exploita un gisement de kaolin situé au pied de la colline de l’Izumiyama. Il réussit la fusion du kaolin, vers 1400 °C, pour obtenir de la porcelaine semblable à celle des Chinois mettant fin à un monopole qui était vieux de plus de sept siècles. Cette porcelaine se caractérise par un décor utilisant trois couleurs: le bleu de cobalt, le rouge de fer et le fond blanc de la porcelaine, l’ensemble étant rehaussé d’or. Elle présente surtout des motifs floraux et a été appelée « Imari » du nom du port de l’île de Kyùshù, d’où elle était exportée, à quelques kilomètres d’Arita. Ce sont les difficultés d’approvisionnement en Chine (dues aux troubles politiques au XVIIe siècle) qui incitèrent les occidentaux à trouver d’autres sources de production et c’est ainsi que les Hollandais, avec leur Compagnie Orientale des Provinces-Unies, importèrent du Japon, les premiers Imaris.

8 500 EUR

- Samson et Cie - Cache-pot et Plat attribué à Samson et Cie France Circa 1880 Cache-pot – Haut. : 32 cm ; Diam. : 37 cm Plat – Diam. : 64,5 cm ; Prof. : 7 cm Importants cache-pot et son plat en porcelaine. Ils sont décorés de frise dorée et rouge de lotus entrelacés, de coupes de fruits et de fleurs, d’éventails et de cartouches à deux « L » accolés soutenant une fleur. Tous deux sont ornés des armes de France d’azur à trois fleurs de lys d’or qui prennent place dans deux colliers d’ordre de chevalerie : celui de l’ordre du Saint-Esprit et celui de l’ordre de Saint-Michel, un collier d’or aux coquilles auquel est suspendu un médaillon représentant l’archange terrassant le dragon. Oeuvre en relation : Ce plat et ce cache-pot sont à rapprocher du service commandé par Louis XV, en porcelaine de Jingdezhen, Chine, vers 1730, dont un plat est conservé au Musée de la Compagnie des Indes, à Lorient. Biographie : Edmé Samson (1810-1891), peintre décorateur sur céramique établi en 1845 au n°7 rue Vendôme à Paris, achetait ses blancs, autrement dit les porcelaines non décorées, à diverses manufactures parisiennes. Son fils Emile (1837-1913) qui lui succéda, commença à faire des reproductions d’anciennes porcelaines. Présent à l’Exposition des Beaux-Arts appliqués à l’Industrie de 1863, Emile Samson se fit particulièrement remarqué pour ses porcelaines imitant les « Vieux Japon ». Il installa en 1864 une manufacture à Montreuil-sous-Bois, près de Paris et connut un grand succès à l’Exposition Universelle de Paris en 1867 avec ses imitations de Saxe, Chine et Japon, jugées toutes de très belle qualité. A l’Exposition Universelle de 1889, Samson & Cie était réputée pour être spécialisée dans les pièces de grandes dimensions tant en faïence qu’en porcelaine, dont les modèles provenaient des plus grands musées français et étrangers, comme le Musée du Louvre ou le Victoria & Albert Museum de Londres. Emile s’associa en 1891 avec son fils Léon (1868-1928), sous la raison sociale de Samson & Fils, qui donna une grande extension à la manufacture, employant un grand nombre d’ouvriers et de décorateurs. Outre la fabrication et décoration de ces porcelaines, la manufacture Samson disposait également d’un atelier de bronzes pour leurs superbes montures.

6 500 EUR

- Paire de brûle-parfums en émail cloisonné Chine Début du XIXe siècle Hauteur : 29 cm ; Diamètre : 18 cm Rare paire de pots chinois en émail cloisonné polychrome à monture de bronze doré. La panse est recouverte de cloisons géométriques et d’ornements à fleurs et papillons, reposant sur un socle tripode à têtes d’éléphants. Le tout est couronné par un couvercle en bronze doré à dragon ying-long en haut relief, posé sur un cerclage, dont les anses sont formées par des dragons jiao-long. Petits défauts sur l'émail, usure. Bien regarder les photographies. Commentaire : La technique des émaux cloisonnés a été introduite et développée en Chine au début du XVème siècle. Elle consiste à poser des cloisons sur une âme en bronze pour former des alvéoles où seront appliqués les émaux. Après les cuissons des émaux et les ponçages, les parties en bronze sont dorées. Les premiers cloisonnés chinois sous les Ming (dynastie Ming ?? 1368-1644) sont issus des commandes impériales exécutées pour le culte tibétain. La couleur des émaux : bleu turquoise et bleu lapis-lazuli, noir, blanc, vert, est franche. Au XVIème siècle, la palette de couleurs s’enrichit du rose au violet, du brun clair et de verts nuancés, et les représentations végétales, animalières reflètent l’influence taoïste. On trouve des objets utilitaires et décoratifs en émaux cloisonnés et bronze doré : vases de forme yenyen, hu, gu, zun, double-gourde, bassins, brûle-parfums, aquariums, meubles (tables, paravents et écrans) plaques, bols, assiettes, et même des animaux. Au XVIIIème siècle, les techniques nouvelles permettent la réalisation d’objets de plus en plus grands et plus précis dans les détails. Au XIXème siècle, suite à la campagne militaire franco-anglaise menée contre l’armée impériale en Chine en 1860, les troupes françaises de Napoléon III rapportent du palais d’Eté, une partie du trésor de la cour impériale chinoise, constituant dès 1863 le célèbre Musée Chinois de l’impératrice Eugénie au palais de Fontainebleau. Les cloisonnés chinois déclenchent alors un engouement sans précédent en Europe.

3 200 EUR

- Manufacture de Gien - Jardinière en faïence de Gien France Circa 1880 Signé au revers de la marque en creux Gien Jardinière – Haut. : 36 cm ; Larg. : 66 x 47 cm Sellette – Haut. : 101 cm ; Diam. : 60 cm Haut. Totale: 137 cm Très belle jardinière à deux anses, en faïence à fond crème, présentant un ravissant décor d’iris blancs et peints à l’or. Superbe décoration de masques fontaines jaillissantes, alternées de motifs décoratifs bleus et verts. Reposant sur sa sellette d’origine de style Renaissance réalisée en noyer naturel sculpté, ornée de grandes volutes feuillagées formant les pieds et de rinceaux en ajours sur l’entretoise. Biographie : C’est en 1821 que l’industriel anglais Thomas Edme Hulm, dit “Hall”, après avoir cédé la manufacture de Montereau gérée par sa famille depuis 1774, acquiert à Gien les terrains et immeubles de l’ancien couvent des Minimes pour y installer une nouvelle manufacture de faïence, façon anglaise, appelée par la suite à une renommée mondiale. La société connaît des difficultés financières très rapidement et change plusieurs fois de mains au cours de la période 1826-1862. En 1866, arrive un nouvel associé, Jean-Félix Bapterosses, récent repreneur de l’ancienne Faïencerie de Briare, qui apporte de nouveaux capitaux à la faïencerie. La société prend finalement le nom de “Faïencerie de Gien” en 1875 à l’occasion de sa transformation en société anonyme. La production, d’abord concentrée sur la vaisselle utilitaire s’oriente vers la fabrication de services de table, de pièces décoratives et de services aux armes des grandes familles, appelant le savoir-faire de grands talents parmi les céramistes. L’apogée de la production des faïenciers de Gien se situe entre 1855 et 1900, à l’époque des célèbres Expositions Universelles, au cours desquelles ils gagnèrent de nombreuses récompenses.

8 500 EUR