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Galerie Plaisance

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35 résultats

- Patrice Cadiou - Sculpture-Volume Assemblage (cuir & acier) 1978 170 x 80 x 80 cm Provenance: - Galerie Gérard Laubie, Paris Beaubourg, reproduit en couverture. - Notaire Sabbe, Belgique. 
 
 Expositions: 1969 : Galerie Moyonavenard, Nantes 1970 : Galerie de l'Académie, Lausanne. 1972 : Galerie Condillac, Bordeaux. 1975 : Galerie Huguerie, Bordeaux. 1976 : Galerie d'Art de la place Beauveau, Paris. 1976 : Galerie d'Art Popelier, Metz. 1977 : Galerie Gérard Laubie, Paris : « La Sculpture est une fête » 1978 : Galerie Gérard Laubie « La Sculpture est une fête ». An 2. Exposition personnelle « Cuirs de Cadiou ». 2012 : Galerie Les Yeux Fertiles "Nuits talismaniques » 
 Patrice Cadiou travaillait avec ses voyelles et ses consonnes, ses matériaux premiers, le bois, le cuir, les métaux, parfois des ossements ou les cadavres momifiés de quelques animaux, tous ces matériaux vivantsparce que périssables venus de la Nature et destinés à y retourner. Bertha Rivas nous a appris l’origine des cuirs et des bois utilisés par Patrice Cadiou, trouvés et rapportés de Catalogne, bois d’anciens bateaux de pêcheurs catalans et cuirs (harnais, licols, sangles, selles pour chevaux etc...) de l’armée républicaine espagnole (1936 – 1939) dénichés un jour par le sculpteur et qu’il avait tous achetés parce que l’histoire dont ils témoignaient le fascinait : la République espagnole battue et bâillonnée par le régime fasciste imposé par Franco jusqu’à sa mort en 1975. On peut penser que La République espagnole est le seul moment, avec la Commune de Paris, où un esprit libertaire a vraiment existé. Les républicains étaient très nombreux puisque dans certaines villes espagnoles ils ont même vécu sans argent en mettant en place d’autres règles de fonctionnement collectif et social. Pour le monde libertaire, l’Espagne est un symbole à l’instar du caractère espagnol libre, indocile et insoumis. Un peu extrême aussi. Certainement, le maintien de la corrida en Espagne est-elle le symbole de la survivance de ces combats et d’une culture extrêmes. J’insiste sur l’histoire, l’idéologie et la culture qui nourrissent les matières premières dont se servait Patrice Cadiou parce qu’ils concourent à la puissance symbolique et spirituelle de ses sculptures. C’est la part d’immatériel des objets physiques, leur âme. Cela est également justifié par les titres donnés par Patrice Cadiou à certaines de ses sculptures (quand il les nomme), « Hommage à Manuel Benitez El Cordobès » (2010), un des plus célèbres matadors du XXème siècle, ou « L’œuf sauvage, hommage à Claude Roffat » (2009), référence à son ami Claude Roffat et à sa revue qu’il métamorphose en œuvre d’art. Les deux sculptures ont été exposées à la Halle Saint-Pierre en 2016 et, en 2012 par Jean-Jacques Plaisance, dans la Galerie Les Yeux Fertiles à Paris. A l’occasion de cette exposition, Claude Roffat écrivit un texte à la demande de son ami le sculpteur : « De quoi Patrice Cadiou est-il le messager, le passeur ? [...] Ce que Patrice Cadiou nous donne à voir n’a pas d’équivalent. Et pourtant toute son œuvre nous paraît familière. Cela est possible parce qu’elle fait appel en nous à une mémoire ancestrale, une mémoire hors de la mémoire, une mémoire inconsciente. Mémoire universelle aussi, ai-je envie d’écrire, tant il me paraît probable que certains totems, certains boucliers (je n’emploie ces mots que par commodité), doivent avoir la même résonance, doivent susciter la même émotion, quel que soit le regardeur, sa culture, son ethnie.» L’exposition dans la galerie de Jean-Jacques Plaisance empruntait son titre « Nuits talismaniques » à un livre de René Char publié en 1972, La nuit talismanique. Dans son article, Claude Roffat pointe justement l’attention sur la mémoire intrinsèque à l’œuvre créée qui lui vient des matériaux utilisés conjuguée à la mémoire de l’artiste et à la mémoire du spectateur. La nuit joue un rôle primordial dans l’œuvre de Cadiou, on la retrouve à divers degrés. Tout d’abord parce qu’il travaillait la nuit. Il rejoignait son atelier à l’heure où chacun est à ses rêves, veilleur solitaire, il façonnait ses songes à l’heure où l’on perçoit d’autres choses que le visible. Là encore Claude Roffat qui le connaissait bien, apporte un commentaire éclairant : « Cette œuvre, que nous savons surgie de la nuit, l’est doublement. De la nuit de l’artiste d’abord, de sa nuit, quand des forces invisibles l’appellent, et puis d’une autre nuit, plus profonde, immémoriale, celle-là », celle qu’il qualifie de Mémoire Universelle. Enfin, la patine noire, choisie par Cadiou pour unifier ses assemblages est comme le voile d’une nuit noire, une matière plus sensuelle sous la lumière. Dans la nuit le mystère est protégé, l’attention est aiguisée dans un autre rapport d’intelligence des sens, on croit sentir le cuir et le bois on a envie de porter la main pour communier avec l’œuvre dans une union à la fois plus spirituelle et affective. Florenc

Prix sur demande

- Henry de Waroquier - Le vieux château au bord du lac 1912. Époque blanche. Huile sur toile signée et datée en bas à gauche. Porte le numéro 88. Titrée au dos. 81 x 65 cm. Henry de Waroquier fréquente dans son enfance les galeries Durand-Ruel, Binget Vollard qui se trouvent près du domicile familial de la rue Laffitte. Il suit les cours d'architecture de Charles Genuys à l'École des arts décoratifs. Il débute par une œuvre picturale d’imagination. Il est alors professeur de composition décorative à l’École Estienne à Paris et professeur de peinture à l'atelier A de l'Académie scandinave. Waroquier peint surtout la Bretagne(Belle-Île-en-Mer, le golfe du Morbihan, l'Île-aux-Moines, les rives duTrieux) de 1900 à 1910, en se rapprochant du cloisonnisme des Nabis, puis il s'installe dans son atelier à Montparnasse et fréquente Modigliani et l'École de Paris. Le voyage qu’il fait en Italie en 1912 marque le début de sa période blanche, liée à sa découverte des fresques de la pré-renaissance italienne, contre laquelle il entre en réaction en 1917 en peignant, dans des tons à l'encontre très sombres, des paysages imaginaires. Suivent un second voyage en Italie en 1920, en Corse, à Chamonix et Saint-Tropez entre 1914 et 1921, en Espagne en 1921, dans le nord de la France et en Belgique autour de 1933, qui l’amènent à peindre le paysage sur nature et la figure humaine. En 1926 se crée la Société Belfortaine des Beaux-Arts qui organise chaque année jusqu'à la Seconde Guerre mondiale des expositions importantes aux musées de Belfort auxquelles Henry de Waroquier participe en compagnie de Georges Fréset, Jacques-Émile Blanche,Jean-Eugène Bersier,Raymond Legueult, Anders Osterlind,René-Xavier Prinet,Jules-Émile Zingg. Il participe au salon des Tuileries de 1938 sur le thème de l'Espagne. Il est influencé au début par le cubisme, puis des éclairages dramatiques et la figuration de visages pathétiques donnent à son œuvre un accent tragique. Également sculpteur (à partir de 1930), graveur (à partir de 1936)et fresquiste, il exécute en 1937 une composition murale pour le palais de Chaillot,La Tragédie. Il produit des cartons de tapisseries pour l'École nationale d'art décoratif d'Aubusson. Il fut décoré commandeur de la Légion d'honneur puis de l'Ordre des Arts et des Lettres.

3 800 EUR

- Jean PIaubert - Magnifique vitrail intitulé "Heure Claire" 1960 Hauteur : 122 cm Largeur : 86 cm Illustré et décrit dans son catalogue. Nous pouvons retrouver une des oeuvres sur papier au musée du palais de Carnoles. Bibliographie : Jean Piaubert - Pierre Cabane - Les éditions de l'amateur - Page 46 Né en 1900, Jean Piaubert commence à peindre à l'âge de 18 ans et intègre l'Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux. Il débute dans un atelier de décors de théâtre avant de s'installer à Paris. Malgré des premières années difficiles, où il entre à l'académie de la Grande Chaumière et plusieurs ateliers de Montparnasse, Paul Poiret le repère et lui commande plusieurs œuvres. Durant cette période, il rencontre Othon Friesz, Raoul Dufy et André Derain. A leur contact, sa peinture s'éloigne d'un genre trop classique pour se plonger dans style plus coloré. Dans les années 30, il abandonne la figuration pour atteindre en 1945 une abstraction totale. Il expose alors à la galerie Creuze et devient un artiste majeur de la scène artistique, à tel point que le musée d'art moderne de Paris lui commande une peinture. Il part représenter la France à la Biennale de Sao Paulo et participent à divers expositions internationales. Récompensé par de nombreuses médailles tout au long de sa carrière, ses oeuvres sont aujourd'hui exposées dans de grandes collections privées et publiques notamment le Solomon R Guggenheim Museum, New York; Musée d’Art Moderne de Paris; Stedelijk Museum, Amsterdam; Musée Royale, Bruxelles; Cologne; Copenhague; Le Havre; Luxembourg; National Museum of Modern Art, Rome; Santiago; Strasbourg; Turin; Wupperthal.

12 000 EUR

- Estuardo Maldonado - ESTUARDO MALDONADO (NÉ EN 1928) "Recuerdo de una imagen" Composition n°7 1960
 Technique mixte sur toile à la cire encaustique Titrée au dos 100,5 x 80,5 cm Nous retrouvons des œuvres de la même série à la fondation Estuardo Maldonado Estuardo Maldonado (né en 1928) est un sculpteur et peintre équatorien inspiré par le mouvement constructiviste. Maldonado est membre de VAN (Vanguardia Artística Nacional), le groupe de peintres informels fondé par Enrique Tábara. Parmi les autres membres du VAN figuraient Aníbal Villacís, Luis Molinari, Hugo Cifuentes, León Ricaurte et Gilberto Almeida. La présence internationale de Maldonado est en grande partie due à sa participation à plus d'une centaine d'expositions en dehors de l'Équateur. Né à Pintag, dans le district de Quito en Équateur, Maldonado a quitté la maison dès son plus jeune âge pour observer et apprendre de la nature. La nature et les thèmes autochtones ont été une source d'inspiration fondamentale pour une grande partie de son travail. Maldonado a étudié l'art à l'École des beaux-arts de Guayaquil. En 1953, Maldonado enseignait le dessin et l'histoire de l'art à l'école américaine de Guayaquil. En 1955, Maldonado parcourt la côte équatorienne en peignant les habitants de la côte et des paysages. El Campo de Los Toros, Pastel et encre sur papier, 1960. En 1955, Maldonado organise ses premières expositions à Guayaquil, Portoviejo et Esmeraldas. En 1956, Benjamin Carrion invite Maldonado à exposer à la Maison de la culture équatorienne, faisant de lui le premier artiste équatorien à exposer des sculptures à Quito et Guayaquil. En 1957, Maldonado partit pour l'Europe grâce à une bourse et voyagea en France, en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas et s'installa à Rome, en Italie. Maldonado a fréquenté l'Académie des Beaux-Arts de Rome et l'Académie de San Giacomo. Le travail de Maldonado dépeint des abstractions de la nature. Ses racines ancestrales sont également évidentes dans certaines de ses œuvres basées sur l'imagerie précolombienne de sa zone andine natale. Parallèlement, il s'intéresse à la palpitation de l'Univers en évolution. C'est en raison de cette curiosité inhérente à l'avancement et à l'histoire qu'il a sa place au sein du mouvement artistique constructiviste latino-américain. Vladimir Tatline a fondé le constructivisme en Russie en 1913. Influencé par le futurisme et le cubisme, ce mouvement est basé sur des formes géométriques abstraites et est lié aux idées architecturales. Le mouvement constructiviste a fait son chemin en Amérique latine par le biais de Joaquín Torres García et Manuel Rendón. L'universalisme constructif est un style innovant créé par Joaquín Torres García qui, après avoir vécu en Europe pendant plus de quarante ans, est retourné dans son pays natal, l'Uruguay, et a apporté avec lui de nouveaux concepts artistiques. L'universalisme constructif combine des références au monde précolombien avec les formes géométriques du constructivisme européen. Le travail de Maldonado a été célébré dans le monde entier pour avoir réussi à combiner nature et innovation tout en abordant la relation avec ses racines andines. En 2009, Maldonado a reçu le Premio Eugenio Espejo, le prix national le plus prestigieux de son pays pour l'art, la littérature et la culture présenté par le président de l'Équateur.

9 000 EUR

- Francois Weil - Table Basse en Fer Soudé & Granite Vers 2005-2006 Signée Plateau en verre L-l : 160cm x H : 40cm ------------- « Tout part d’un point, une obsession, on tourne autour, pendant qu’elle tourne elle aussi ; elle tremble, vibre. Une absurdité qui ne se laisse pas démonter, elle s’impose. Elle permet juste de laisser une trace. J’ai pris part à ce moment. » La passion de la sculpture naît vers l’âge de 6 ans chez François Weil. Avant de se lancer, à Paris, à l’École nationale supérieure des Arts appliqués et des Métiers d’art, puis à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, il réalise ses premières œuvres en terre en 1979. « La sculpture semble plus proche du réel donc bien plus excitante », glisse-t-il. Son œuvre est celle de l’oxymore : elle allie massivité de la pierre et légèreté de sa mobilité, animation et inertie, stabilité et déséquilibre. Le mouvement est partout : les masses rocheuses s’articulent et gravitent autour d’un axe central actionné par le spectateur. Les sculptures animées se transforment en ring où se confrontent la pierre, matière naturelle et expression de la réalité, et un mécanisme « avatar de la construction humaine ». « La technique permet juste de jouer avec la réalité », précise François Weil. Mue par le spectateur, la pierre, s’offre comme un défi à l’apesanteur. C’est un « équilibre instable » qu’exprime François Weil. « L’harmonie ne peut se concevoir qu’en prenant les éléments au plus proche de ce qu’ils sont, en les considérant dans leur état vivant ». Une harmonie du déséquilibre qui se joue de notre perception. « Notre perception et la réalité sont accoutumées à ce jeu de cache-cache, perception empreinte de nos désirs et de nos besoins d’appropriation. L’histoire de l’humanité cherche à comprendre et à maîtriser son environnement. Dans cette quête qui nous concerne nous et nos semblables, nos divers moyens d’expressions ne font que tendre vers la réalité. ». Cette matière manipulée, détournée, tel un jeu de dupe attirera les galeristes français dès sa sortie de l’école en 1989. Dès lors, tout s’enchaîne et en particulier de nombreuses réalisations monumentales d’un bout à l’autre du globe : en Chine et au Guatemala, en Allemagne et en Russie, en Belgique et au Mali... Il s’établit dès lors entre Onzain (Loir-et-Cher) et Issy-les- Moulineaux (Hauts-de-Seine). Cette renommée grandissante lui permit de décrocher le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-arts de Paris, en 1997, et neuf ans plus tard, le Grand Prix de la Biennale de sculpture de Poznan, en Pologne. Dans la lignée de son travail avec la matière, François Weil pratique également la photographie et la gravure. Sa fascination pour l’animation le conduit aussi à la vidéo. « Le réel n’est pas figé, explique l’artiste. La matière n’est jamais immuable, elle entretient toujours un rapport au temps. Réaliser des films permet de prendre des notes ou de transcrire ce fait, même si cela reste une approximation. » Graves et lents, ses films sont loin d’être aux antipodes de sa pratique sculptée. « Une même source nourrit mon travail, malgré le changement de médium. Sculptures, films et gravures se nourrissent l’une de l’autre. Je m’intéresse à des choses très variées sans savoir par avance ce que j’en ferai, sans sujet prédéterminé ou conscient. » Film, gravure ou sculpture, le sujet reste la pierre qu’elle soit basalte, ardoise, granite ou marbre. « Je n’interviens que rarement sur l’esthétique d’une pierre. Ou alors, le plus souvent est- ce pour essayer de dissimuler cette intervention et garder l’esprit de cette matière, conserver sa parole. »

Prix sur demande

- Paul Van Gysegem - Paul Van Gysegem (1935- ) Sculpture en Fer Soudé Vers 1990-2000 100 x 90 x 30cm ------------ Né à Berlare (près de Termonde) le 6 juin 1935. Études au Kon. Académie des Beaux-Arts de Gand et à l’Institut National Supérieur des Beaux-Arts d’Anvers. Triple lauréat de la prov. Prix des arts visuels de Flandre orientale (1959 : peinture ; 1960 : sculpture ; 1961 : graphisme). Professeur de sculpture à l’Académie de Gand. Actif en tant que sculpteur, dessinateur, graveur, peintre et musicien de jazz. Membre du Kon. Académie de Belgique, Klasse der Schone Kunsten, 1982. Expositions récentes à Breda (1981), Oosteeklo (1981, 1983, 1986 et 1988), Lokeren (1983), Berlare (1985), Bruxelles (1987 et 1989) et Baarle-Hertog -Nassau (1988). Atelier : Verschansingstraat 9, 9910 Mariakerke (Gand). --------- Quelques détails biographiques : Né à Berlare (près de Termonde) le 6 juin 1935. Études au Kon. Académie des Beaux-Arts de Gand et à l'Institut National Supérieur des Beaux-Arts d'Anvers. Triple lauréat de la prov. Prix des arts visuels de Flandre orientale (1959 : peinture ; 1960 : sculpture ; 1961 : graphisme). Professeur de sculpture à l'Académie de Gand. Actif en tant que sculpteur, dessinateur, graveur, peintre et musicien de jazz. Membre du Kon. Académie de Belgique, Klasse der Schone Kunsten, 1982. Expositions récentes à Breda (1981), Oosteeklo (1981, 1983, 1986 et 1988), Lokeren (1983), Berlare (1985), Bruxelles (1987 et 1989) et Baarle-Hertog -Nassau (1988). Atelier : Verschansingstraat 9, 9910 Mariakerke (Gand).

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- Francis Beboux - Francis Beboux (1915-2015) Sculpture en Fer soudé Montée en applique lumineuse Signée, vers 1970-1975 H : 91,5cm - L : 143cm ---------------------- En 1915, le couple Rosa et Francis Béboux s’installe à Neuallschwil où, le 10 décembre de la même année, naît leur fils Francis. Les années d’enfance et de jeunesse que Francis Béboux partage avec son frère aîné Ernst, son frère cadet René et sa petite sœur Ruth le marqueront profondément. Francis Béboux égrène volontiers ses souvenirs. Il raconte de manière vivante et pittoresque comment il observait le vieux maître menuiser Jehle au travail. C’est là qu’il a appris à se servir d’un ciseau de sculpteur, à travailler le bois, à faire d’une pièce de rebut un avion miniature. Le jeune Francis se plaisait aussi à faire halte dans la serrurerie du village et chez le ferblantier, où il recueillit ses premières impressions. Il était tout fier de pouvoir aider les mécaniciens du garage automobile Erhard et Dalward, en se chargeant de petits travaux. Cette enfance, dénuée de toute gâterie, lui a toutefois légué une foison d’exemple pratiques et un sentiment authentique d’estime, marquant fortement de son empreinte la vie ultérieure de l’artiste. On peut inscrire à ce registre l’histoire qui relate comment le petit Francis est arrivé en possession d’un vélo. Cette anecdote, qui appartient certes à un temps révolu et qui figure dans les annales du village d’Allschwil, illustre bien la ténacité et la force de caractère de cet enfant qui, devenu adulte, saura mobiliser cette énergie pour travailler les matériaux les moins dociles. Un vélo, on doit le savoir, n’était pas encore, dans les années vingt, cet article courant que tout enfant d’aujourd’hui possède, mais représentait jadis un objet de luxe pour les enfants, surtout s’ils étaient issus d’une famille modeste. Pour la famille du postier Béboux, un vélo faisait en tout cas partie du domaine des rêves. A l’époque, le facteur effectuait ses tournées à pied. Les ingénieurs et autres experts s’étonnent toujours de voir avec quelle souveraineté Béboux travaille l’acier chromé, le bronze et le cuivre. De nombreux admirateurs de Béboux aimeraient – mais en vain – passer une journée à l’observer dans son atelier. Ce qui étonne d’abord chez Béboux, c’est son principe selon lequel aucune main étrangère ne participe au travail. Dans des processus de travail autonomes, le matériau est préparé, forgé et soudé; même le socle de pierre sur lequel la sculpture est ancrée est d’abord travaillé par Béboux Schweissen lui-même. Celui-ci allie la force d’imagination à l’habileté manuelle, la technique artisanale à la créativité artistique et cette fierté animant jadis ceux qui participaient à l’édification des grandes cathédrales médiévales. On est toujours étonné par la technique que Béboux utilise pour souder et assembler différents métaux grâce à un procédé qui lui est propre. Les points de fusion des différents matériaux divergent énormément l’un de l’autre – comment Béboux arrive-t-il à les associer? L’artiste, qui ne se sert que d’un nombre restreint d’outils et n’utilise pour l’essentiel qu’une soudeuse électrique, un marteau, une enclume et une machine à couper, n’est pas prêt à divulguer ses secrets. Il se montre peu enclin à dévoiler un mode de travail qui serait sans doute très difficile à transmettre. Le caractère unique du style Béboux ne se prête pas à une étude académique, il faut le vivre.Quand Francis Béboux dit: «Je suis le plus grand admirateur de mes créatures», cela ne traduit aucune surestime de soi ou folie des grandeurs. Il est caractéristique qu’il ne parle pas d’ouvrages ou de travaux, mais expressément de «créatures». Après une phase initiale de composition, les créatures développent leur propre vie; leur créateur devient ainsi leur observateur, et parfois même, dans certaines conditions, leur admirateur, voire leur critique. C’est aussi le respect du matériau qui fait de l’artiste Béboux un admirateur – d’ailleurs, il réalise souvent ses sculptures en intégrant des matériaux de rebut ou des fragments de métal. L’évolution est perpétuelle. Pour Francis Béboux, chaque jour marque un nouveau début, qui exige constamment de se concentrer sur l’essentiel, contribue à l’épanouissement personnel et aboutit à de nouvelles formes de création artistique. Le début et la fin fusionnent dans le processus de création artistique. C’est toujours le début – et l’évolution ne connaît pas de fin. Meta Zweifel Traduction française: Marie-Claude Buch-Chalayer

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