DROUOT

Galerie Gilles LINOSSIER

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75007 Paris, France
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- André Charles Boulle - André Charles BOULLE 1642-1732 D’après les dessins de Jean Bérain - Attribuée à André-Charles BOULLE Epoque Louis XIV – vers 1680 – 1710 Dimensions : Haut. : 246,5 cm, Larg. : 144 cm, Prof. : 51,5 cm De forme rectangulaire, elle ouvre à deux portes ajourées en partie haute et à panneaux en tables saillantes, en partie basse, à décor de tableaux animés, en marqueterie de laiton sur fond d'ébène : marqueterie en partie. Les encadrements des portes supérieures sont à décor floral (fleurs de lyse et feuilles d'acanthe). La base en caisson ouvre à deux tiroirs à décor de volatiles, de fleurs et feuilles d'acanthe. Les deux portes inférieures sont à décor central d'indiennes, de volatiles et de bouquet de fleurs intercalées de fleurs et feuilles d'acanthes. La corniche est surmontée d’un entablement à décor de marqueterie de frises. Les côtés en placage d’ébène sont marquetés de filets de laiton en formes géométriques. Elle repose sur des pieds boule, légèrement aplaties, ornés de bagues en bronze à motifs d’oves. Provenance :  Vente Paris, Hotel Drouot, 20 décembre 1968, N° 4 par Maître de Nicolay, Vente à Paris, Hotel Drouot, 6 décembre 1991, N° 99, Une des sources des décors d’André Charles Boulle se trouve dans les gravures de Jean Bérain. Nous pouvons retrouver des éléments repris par Boulle en marqueterie : les atlantes, le dais, les singes, les volatiles, les personnages dansants, les guirlandes de fleurs… Certains motifs et certaines particularités de montage de notre bibliothèque se retrouvent sur d’autres meubles attribués à André Charles Boulle. Il est rare de voir une base de bibliothèque conforme à la période fin XVIIe début XVIIIe siècle, comme celle de notre bibliothèque. Bien souvent, les bases ont été remplacées au XIXè siècle, par une base en placage qui est chantournée en console, pour former les pieds. La base de notre bibliothèque est bien conforme aux dessins et aux constructions d’André-Charles Boulle. Deux meubles d’André Charles Boulle, conservés dans des musées, présentent cette base et ces pieds : La paire de bibliothèques basses, Château de Chantilly. Le bâti est posé sur une base en ressaut et les pieds sont identiques à notre bibliothèque. La gaine à tablier, acquise par le baron Leplat en 1715 pour Auguste de Saxe, Dresde, Grünes Gewölbe. Les pieds sont aussi ici, et sur le même modèle. Dessins des marqueteries Parmi les motifs de prédilection d’André Charles Boulle qui composent notre bibliothèque et que nous retrouvons sur d’autres meubles qui lui sont attribués, nous citerons : Le motif à double enroulement, Le dais à guirlande de fleurs, Les personnages dansants. Les grotesques, Les têtes d’indiennes, Les bustes d’indiennes en cartouche, Les bouquets de fleurs, Les papillons, Les volatiles Le Miroir de la Collection Wallace d’A. Ch. Boulle est également un exemple type, très similaire à notre bibliothèque. Le langage décoratif qui compose ce miroir de table se retrouve à l’identique sur notre bibliothèque : les dais, les guirlandes, les grotesques, les volatiles, les personnages dansants, et les paniers fleuris. Construction Les côtés, la base en caisson et la corniche sont construits en résineux. Ce qui est typique des facture parisiennes de la seconde moitié du XVIIe et début du XVIIIe siècle et conforme aux bâtis d’André Charles Boulle. Les tiroirs sont montés sur noyer qui est ici, à grains fins, très foncé et aux veines bien serrées. L’oxydation de ce noyer qui ne présente pas de trace de gel de l’année 1709, peut être daté des années 1700. Ce type de noyer choisi avec rigueur témoigne d’une construction soignée et de qualité, digne que d’un très bon atelier. Nous avons en référence plusieurs meubles attribués à Boulle qui sont montés avec un noyer similaire : un bureau plat et une petite table de milieu. Toutes ces présomptions nous permettent d’attribuer cette bibliothèque à André Charles Boulle, d’Epoque Louis XIV – vers 1680 – 1710

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- Adrien Delorme - Dimensions : H 84 cm x L 130 cm x P 65 cm Cette commode en laque rouge est galbée en façade et ouvre par deux tiroirs sans traverses marquetés d'un décors aux chinois, pagodes et paysage lacustre. Elle est richement encadrée d'entrelacs rocaille en bronze doré et de deux entrées de serrures dont l'une tombant élégamment jusqu'au second tiroir. Les côtés, également galbés, sont à décor chinoisant sur fond de laque rouge et encadrés d'entrelacs rocaille en bronze doré. Les montants de pieds avant sont galbés et sont ornementés de chutes, sabots et baguettes en bronze doré. Son dessus est en marbre Brèche D'Alep, mouluré sur son champs d'un bec de corbin à double gorges. Restauration d'usure et d'entretien et reprise de la laque. Très beau travail d’époque Louis XV, attribué à Adrien Delorme provenances : galerie Michel Meyer Vente Sotheby's Avril 2012 Il est possible qu'Adrien Delorme ne fut, pour ce genre de commande, qu'un exécutant. On sait qu'il travailla pour un grand marchand-mercier, Thomas-Joachim Hebert, qui lui-même livra, à partir de 1746, ce genre de mobilier à Madame de Pompadour. C'est également lui qui permit à BVRB (confrère de Delorme) de fournir à la Reine Marie Leczinska la commode aujourd'hui exposé au Louvre mais destinée en 1737 à son cabinet de retraite à Fontainebleau. Comme la réalisation de commode en laque de chine rouge est assez rare pour l'époque, il est fort probable qu'il travailla aussi pour Lazare Duvaux, également Marchand-mercier, qui énuméra dans son Journal, la vente de plusieurs commodes en laque rouge : "Juin 1754-1771- Madame la Duchesse de Mirepoix : une commode plaquée en vernis rouge à pagodes, garnie partout en bronze doré d'or moulu avec son marbre de vert Campan de trois pieds et demi, 720 L.", "Mars 1758- 3061- M. Duperron : une commode de vernis rouge garnie partout de bronze doré d'or moulu, avec son marbre de vert Campan de trois pieds et demi, 720 L." Adrien DELORME , reçu maitre le 22 juin 1748 Fils de François Delorme (1691-1768) de nom d'origine Faizelot, Adrien Delorme est un ébéniste très réputé du XVIIIe siècle grâce à ses marqueteries et laques de style Extrême-Orient. Bien que sa carrière fût longue, il préféra le Style Louis XV dont sa production importante de commodes galbées, armoires et bureaux en sont le témoignage. Son activité s'arrêta en 1783 lorsqu'il dispersa ses meubles dans une vente aux enchères. Aujourd'hui encore, les commodes en laque rouge reste rares, nous pouvons cependant en trouver des très similaires à la notre, réalisées par Adrien Delorme. Comme cet exemple dans le dictionnaire des ébénistes et des menuisiers « le mobilier français du XVIIIe siècle » par Pierre Kjellberg

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- Antoine Pesne - Portrait Représentant l'Allegorie De La Prudence Att. à Antoine Pesne Huile sur toile. Portrait d'une jeune femme en Allégorie de la Prudence. Elle tient dans sa main droite un miroir (attribue de la Prudence) lui même entouré d'un serpent dans sa partie supérieure. Son costume, de grande qualité, ornementé de dentelles, de broderies dorées et de perles à la ceinture et sur le bras gauche, nous donne à penser que cette femme est une dame de la haute société. Elle porte un drapé de couleur bleu sur lequel est accroché un bijou en or, serti de pierres précieuses et se finissant par une perle de grande dimension. La minutie du visage et l'emploi des couleurs vives tirées de l'art italien qu'Antoine Pesne appréciait particulièrement, nous permettent de confirmer l'attribution de l'oeuvre à cet artiste. En effet, en 1705, il quitta Paris pour Rome, puis Naples, avant de séjourner à Venise. Se liant d'amitié avec Andrea Celesti et séduit par les prestiges de la couleurs, il étudia les grands coloristes italiens, affinant ses compétences de coloriste ce qui lui valu d'être considéré comme l'un des meilleurs peintres de cette ville. L'une des qualités stylistiques d'Antoine Pesne est sa capacité à représenter les aristocrates dans des significations allégoriques ou mythologiques, tel est le cas de notre portrait. La coiffure de la femme, dite « tapé », typique de l'époque, dégage son visage tout en faisant revenir des cheveux le long de son épaule gauche. Elle est agrémentée d'un nœud rose surmonté d'une plume dorée. De part la forme de cette coiffure, nous pouvons datée cette peinture vers 1750. Antoine Pesne est alors le premier peintre du roi de Prusse, Frédéric-Guillaume Ier, depuis les années 1720, puis Frédéric II lui conserva ses faveurs. Antoine Pesne (1689-1757) Fils et élève du portraitiste Thomas Pesne et neveu du graveur Jean Pesne, il fut placé par son père dans l'atelier de son grand-oncle, Charles de La Fosse. Après son séjour en Italie, il devint peintre de la Cour de Berlin suite à la réalisation du portrait du Baron de Kniphausen qui plu particulièrement au roi de Prusse, Frédéric-Guillaume Ier. S'en suivi une exécution importante de portraits de la cour considérés comme étant d'une très grande beauté. L'écrivain Jean-Baptiste Boyer d'Argens disait d'ailleurs de cet artiste : « Il est vrai que les portraits de Pesne sont supérieurs à ses tableaux d'histoire : Il y a dans ses portraits, j'ose le dire, une couleur plus vraie que dans ceux de Rigaud, une vigueur qui a manqué très souvent à ceux de Largillière, une noblesse qu'on ne trouve pas dans ceux de Rembrandt ». Carrière remplie de succès, Antoine Pesne réalisa également des sujets mythologiques et allégoriques toujours dans un goût coloré vénitien. Cela nous conforte dans l'attribution de notre très joli portrait d'Allégorie de la Prudence. Musées et Prix Les Tableaux de Pesne sont principalement dans des Palais ou Musées Allemand, tels que le Château de Charlottenburg, celui de Rheinsberg ou encore le palais de Sanssouci. Mais nous retrouvons aussi plusieurs de ses œuvres dans d'autres pays, comme le Portrait de Jean Mariette qui est exposé au musée Carnavalet, son Portrait d'un seigneur allemand qui se trouve au musée des Beaux-Arts de Brest ou encore Le portrait de Lord Keith présenté à la Scottlish National Portrait Gallery, en Ecosse, et bien d'autres. Artiste très reconnu encore de nos jours, nous pouvons retrouver plusieurs de ses tableaux en vente, dont les six suivants : Les deux portraits de ses petits enfants se sont vendus en 2012 pour la somme de 186 915 euros sous le lot 197 de la vente Christie's de Londres Le duc Friedrich de Schleswig Holstein Sonderburg Beck était quant à lui estimé entre 214 000 et 321 000 euros en Suède. Le très beau portrait du peintre Jean Baptiste Gayot Dubuisson, estimé entre 50 000 et 70 000 euros en Allemagne présente des similitudes de réalisation avec notre Allégorie. La main droite du peintre est placée comme un miroir de la main gauche de notre portrait. Tout deux tendant l'index vers le bas, les autres doigts se refermant sur la paume de la main. De plus, le travail de lumière sur les boutons de Dubuisson et le travail d'ébénisterie du fauteuil sont semblables à la réalisation des broderies dorées de la robe de notre femme et des détails de ses bijoux. Ces similitudes de position de la main et des touches de peintures des costumes se retrouvent également dans le tableau cité plus haut, d'un Seigneur Allemand, exposé au musée des Beaux-Arts de Brest. La princesse Wilhelmine de Prusse, plus tard Margravine de Bayreuth (1709-1758) peinte vers 1725, estimée pas moins de 40 000 à 60 000 euros en l'Allemagne, nous permet également de constater de similitudes avec notre tableau de par la réalisation du visage, doux, les yeux rond, d'un trait presque dessiné. Enfin, le portrait probablement de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche était estimé entre 40 000 et 50 000 euros. Ce

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- Léonard Boudin - Une Rare Table De Salon à Mécanisme, à Plateau Coulissant En Marqueterie Estampillée L Boudin De forme rectangulaire, elle ouvre à un plateau coulissant, entrainant un tiroir en dissimulant les traverses qui découvre une tablette à écrire, gainée de cuir. Cette dernière en se soulevant découvre un logement à courriers et à droite, un petit casier à encre. Elle repose sur des pieds gainés en placage de satiné. Décor de marqueterie dites « à la reine » composée de rosettes aux cœurs en bois teinté vert, sur fonds de placage en bois teinté tabac, de culots d’acanthe et de triglyphes décroissants en sycomore soulignées de filets teintés verts, dans des encadrements de satiné, et rehaussé de bois de rose. Les marqueteries sont réhaussés de gravure en taille douce, teinté noir. Ornementation de bronzes ciselés : galerie à colonnettes ajourées soulignée de plats dit « sablé » et de sabots. Montage sur chêne de premier choix. Estampille de Léonard BOUDIN (Maîtrise le 4 mars 1761), en dessous d’une traverse de ceinture. Epoque Louis XVI H (avec galerie) 72,5 cm x L 68 cm x P (fermée) 34,5 cm Hauteur sans la galerie 70,5 cm  Profondeur plateau ouvert 61,5 cm.  Serrure et charnières d’origines, fonds en chêne. Estampille de L. BOUDIN sous une traverse. BIBLIOGRAPHIE Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur – 2008, Page 242. Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934 MUSEES Des œuvres de Léonard Boudin sont notamment visibles aux musées du Louvre, Carnavalet, Musée Cognacq-Jay – Paris, Château de Chant sur Marne, Château de Versailles – Région parisienne et Métropolitain Museum of Art New York.

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- François-Hubert Drouais - Pastel représentant un jeune homme signé Drouais Rare et beau pastel représentant un jeune homme à la veste bleue de Drouais. Il est présenté la tête de trois quart. Un peu joufflu, les lèvres bien roses et pincées en un petit sourire, ce jeune garçon regarde le spectateur. Il porte une belle veste effet velours ornée d'un jabot en dentelle très finement représenté par des petites touches de couleur blanche et aérée. La coiffe, appelée ailes de pigeon, est en rouleau et couvre partiellement les oreilles. Ses cheveux sont noués à l'arrière par un ruban de dentelle blanche également et un halo bleu clair entoure son visage. Dans une représentation aux coloris froids et par une touche délicate et fondue, Drouais nous propose ici le portrait attendrissant d'un jeune homme de bonne famille. Le pastel est signé en bas à droite « Drouais » et daté 1752. Très beau cadre d'époque en bois sculpté, ciselé et doré, comportant un cartouche central notifié « F.H. DROUAIS 1727-1775» et au dos quatre sceaux d'époque, en cire. François-Hubert Drouais (1727-1775) Egalement appelé « Drouais le fils », il est l'un des peintres et pastellistes, les plus reconnu, spécialisé dans les portraits à la fin du règne de Louis XV. De famille d'artistes, dont son père, Hubert Drouais et son fil Jean Germain Drouais étaient également connus, il fut estimé comme l'un des portraitistes les plus raffinés du XVIIIe siècle. Elève de Carle Van Loo, de Charles Joseph Natoire et de François Boucher, dont on apprécie de retrouver la touche, il est reçu membre de l'académie Royale en 1758. Sa notoriété ne fait que croître et il devint peintre par excellence de la noblesse. Peintre favori de Madame de Pompadour pour lequel il réalisa un célèbre portrait conservé à ce jour à la National Gallery de Londres, mais également peintre pour Madame de Barry et beaucoup d'autres nobles Versaillais, il est aujourd'hui encore apprécié pour la qualité de ses portraits doux et délicats. Il est exposé dans de nombreux Musée à travers le monde, dont : Au Frick Collection de New-York, à la National Gallery de Londres, au Musea Nazionale di Palazzo Venezia de Rome ou encore dans plusieurs musées français tel que le Musée Condé de Chantilly, le Musée des beaux-art d'Orléans, ou encore le musée Nissim-de-Camondo de Paris. Aussi, plusieurs de ses œuvres sont passées en vente aux enchères au cours de ses dernières années. Dont un très beau pastel d'un jeune femme en rose, estimé pas moins de 40 000 – 50 000 euros en 2021 et pourtant non signé. Dimensions : H 60 cm x L 52 cm

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- Grand Cartel En Vernis Martin, époque Louis XV Grand cartel et son cul-de-lampe en vernis Martin vert à décor polychrome de fleurs au naturel et d'animaux. Composé d'un cartel de forme violoné, il est richement ornementé de formes rocaille ciselées et ajourées en bronze doré. Le fronton est surmonté de fleurs stylisées en bronze doré, assemblées en son sommet d'un ruban en nœud. Le cartel est peint de fleurs roses en façade et sur ses côtés. Le cul-de-lampe est quant à lui ornementé de peintures de fleurs roses et d'une scène animalière représentant un cygne, les ailes déployées, protégeant ses œufs d'un chien. Le cadran émaillé est à chiffres romain pour les heures et chiffres arabe pour les minutes. La porte intérieure est également peinte de fleurs roses et le mouvement est signé Bichon à Moulin. Ce cartel est en excellent état et très intéressant et décoratif de par sa taille importante. Il possède son balancier et sa clef. Le vernis Martin : Créé par les frères Martin en 1728, rues des faubourgs Saint-Denis et Saint-Martin, il concurrença les laques de Chine et du Japon. Ce vernis, travaillé par couches superposées (telles les laques d’extrême Orient) est à base de copal et permet, à la différence des laques asiatiques, d'ornementer des galbes importants sur les mobiliers et objets de cette époque. En effet, les panneaux de laque ne supportant que très peu d'être arrondi, cette technique permettait aux artistes de travailler des formes galbées. De plus, se substituant aux couleurs noires et rouges des laques d'Asie, les laques françaises acquirent une plus large gamme de couleur. Ainsi, mobilier et objet pouvaient se diversifier par des fonds vert, bleu ou encore jaune. L'iconographie, loin des représentations de scènes asiatiques, se centrait davantage sur des thèmes floraux et animaliers. Très prisé par la haute société, le vernis Martin sublimaient les intérieurs français du XVIIIe siècle et est encore aujourd'hui très représentatif de cette période. Dimensions : H 82 cm x L 44 cm x P 19 cm Dimensions du cul-de-lampe : H 34 x L 49 x P 27 cm

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- Jean Baptiste Perronneau - Portrait d'un homme signé et daté Perroneau pxt 1753 Pastel sur papier marouflé sur toile Dans un cadrage permettant une interaction évidente avec le spectateur, Perroneau nous présente ici un très beau pastel représentant le Comte de Montangon. Positionné de trois quart, il regarde vers nous de ses yeux noisettes et affiche un petit sourire. Il porte une veste grise ornée d'un liseré doré, ouverte, de manière à laisser visible le gilet rouge à bouton et le jabot en dentelle ; une spécificité que l'on retrouve dans maints tableaux de cet artiste. Par des compositions aussi simple, Perroneau accentue le regard et la vivacité du personnage. La coiffe en catogan est nouée à l'arrière par un nœud du même gris et le travail de la dentelle est très finement réalisé par des touches de couleur blanche mêlées à des tons bruns. Le fond, comme à son habitude avec Perroneau, en pastel ou en peinture, est sobre et en dégradé de couleurs. Par sa technique de couleurs crues et hachurées de bleu, jaune et marron à l'avant du portrait et de bleu et vert soutenu par une zone blanche, à l'arrière, Perroneau fait résonner la lumière dans ses tableaux, parfois catégorisés « d'onde mouvante » . Le tableau est signé et daté en haut à droite : « Perroneau pxt 1753 » et comportant un cartouche sur le cadre, mentionnant « J.B. Perronneau – Portrait du Comte de Montangon - 1753 ». très beau cadre d'époque. Dimensions sans cadre : H 56 cm x L 47 cm Dimensions avec cadre : H 67 cm x L 58,5 cm x P 9 cm Ventes et Musées : A ce jour, la plus grande collection de toiles de Perroneau se regroupe surement dans la collection du Musée des Beaux Art d'Orléans dont ils ont d'ailleurs fait la première rétrospective de l'artiste en 2017. Ils exposaient notamment un chef d'oeuvre de pastel représentant son ami Aignant Thomas Desfriches, qu'ils avaient acquis pour 412 500 € Et un second, dont la touche similaire à la notre n'en est que flagrante, représentant probablement François Gorsse, qui s'est finalement vendu pour 57 600 €. Le musée comptabilisait à l'époque pas moins de vingt-et-un portraits en peintures et pastels de l'artiste, dont ils ont agrandi la collection depuis ce jour. Cependant, bien d'autres Musées ont la chance d'exposer aujourd'hui des oeuvres de ce grand portraitiste. Le musée du Louvre, par exemple, possède plusieurs tableaux. Parmi eux : le portrait de Laurent Cars, où l'on peut constater de la touche très semblable à celle de notre portrait. Ainsi que le portrait du graveur Gabriel Huquier dont la touche caractéristique nous semble tout aussi familière. Et le portrait de Pierre Bouguer Le Metropolitan Museum of Art de New York quand à lui, possède entre autre le très beau portrait de Olivier Journu, daté et signé au même endroit que le notre, et donc la touche picturale ne fait aucun doute quant à la ressemblance avec la notre. La National Gallery of Art de Washington expose un portrait d'homme Et l'Art Institut of Chicago, celui de Jean Baptiste Antoine Le moyne jeune Aussi, on retrouve dans ses huiles, la même touche distinctive d'un tableau au pastel. Le Musée de l'Hermitage de Saint Petersbourg, expose le tableau à l'huile du frère de l'artiste. Le musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa, possède le portrait d'un homme à la veste rouge, qui semble être du pastel, bien qu'il soit peint à l'huile. Et beaucoup d'autres tableaux parcourt le monde. Aujourd'hui encore, les œuvres de Perronneau sont prisées et recherchées. En 2017, par exemple, un autre tableau de lui représentant un gentilhomme s'est vendu pas moins de 86 500 euros.

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- Rega Romeo - Table Basse à Plateau, Attribuée à Roméo Rega Table basse à plateau, attribuée à Roméo Rega, composée d’un plateau de verre abritant un panneau de bois peint à décor de grotesques, bordée d’une lingotière et reposant sur un piétement en métal à section carrée, réuni par une entretoise. Dimensions : 51 cm H x 145 cm L x  127 cm P REGA Romeo (1904-1968). Designer italien, fait parti des créateurs alliant inventivité et élégance dans son travail, avec une forte influence moderniste à l’aube des années 1970. Son œuvre se retrouve dans un mobilier aux lignes graphiques et géométriques, voir futuristes. Les meubles de Rega sont caractérisés par des formes géométriques et réduites. Ses créations sont presque toujours dorées, chromées ou plaquées en laiton, ajoutant l’élégance et le charme pour lesquels Rega est reconnu à des pièces modernistes aux lignes pures. Bien qu’il n’existe que peu d’informations vérifiables, certaines sources affirment que Rega a travaillé avec les célèbres designers Willy Rizzo et la prolifique Gabriella Crespi, en raison de l’esthétique similaire des trois designers. Avec de nombreuses pièces dédiées au divertissement, comme des tables basses avec vitrines et meubles destinés aux spiritueux, des tables d’appoint, des étagères et des lampes de bureau décoratives, le travail de Rega est populaire auprès des amateurs de design Hollywood Regency et des années 1970.

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- Louis DELANOIS - Paire de canapés corbeille en veilleuse Attribuée à Louis Delanois Dimensions : L 100 cm Paire de canapés « corbeille en veilleuse » d'époque Louis XV, attribuée à Louis Delanois (1731-1792) Canapés corbeille en veilleuse en hêtre mouluré. Ils sont finement sculpté à décor de fleurettes en bouquets et branchages de roses. De forme mouvementée, la traverse du dossier est asymétrique et les consoles d'accotoirs sont en coup de fouet. Ils reposent chacun sur six pieds cambrés. Garniture d'un tissu crème brodé de fleurs rouges, jaunes et bleues. Très beau travail attribué à Louis Delanois (1731-1792), maître le 27 juillet 1761 Louis Delanois est l'un des plus grands ébénistes du XVIIIe siècle, également connu sous le nom « Lanoix » Maitre de talent il est autant reconnu pour ses innombrables sièges Louis XV que dans l'innovation du style Louis XVI. Son travail, très prisé, lui vaut de fabriquer des fauteuils, canapés, lits et autres sièges, pour de très importants commanditaires, comme la Comtesse de Barry, le comte d'Artois, le Prince de Condé, le duc de Chartres, le Roi de Pologne Stanislas II et bien d'autres riches collectionneurs. Ses sièges, de structure robuste mais souple, proposent des lignes élégantes et ondulées, les décors sont sobres pour ses créations Louis XV et plus richement ornés pour ses réalisations Louis XVI dont il est l'un des innovateurs. Ses consoles d'accotoirs sont principalement traitées en coup de fouet et les sommets des pieds dessinent régulièrement une sorte de Y ornée de fleurs, comme on peut le constater sur nos canapés. Il est également l'inventeur du dossier à médaillon. En 1777, il se voit contraint de vendre son atelier à son confrère Martin Jullien, puis fait faillite en 1790. Une vente posthume est organisée en 1792. Il reste encore aujourd'hui l'un des plus importants et prisés menuisier de sièges Louis XV. Plusieurs de ses œuvres sont exposés dans des musées, comme : Au musée du Louvre, Delanois est représenté, dans le legs Camondo, par une paire de petites bergères de forme trapue et très joliment mouvementée et par un lit de repos en deux parties On peut également y trouver Un canapé à la reine et une suite de six fauteuils Et un grand canapé Au musée d'art et d'Histoire, de Genève, on peut admirer ces deux fauteuils à la reine, venant de la collection Jean Louis Prevost Le musée de Art Décoratif, nous permet de contempler plusieurs sièges, dont les deux ci-dessous Et au Metropolitan Museum de New York, ce très élégant Fauteuil à la Reine On constate que ces réalisations sont très similaires à nos canapés. Les pieds sont cambrés et dessinés d'une sorte de Y à leur base, ornementée d'une fleur, les consoles d'accotoirs sont en coup de fouet, les sièges sont agrémentés de fleurs sur la ceinture et le haut du dossier et les réalisations sont élégantes mais robuste ; tout comme les canapés ici présentés. Tous ces exemples nous confortent dans l'attribution que nous donnons à nos canapés, comme étant des œuvres de Louis Delanois.

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- François Remond - Paire De Candelabres D’epoque Louis XVI Attribuée Au Bronzier Francois Remond Probablement réalisé sous la direction de Dominique Daguerre. Circa 1780. Hauteur: 100 cm Candélabres Louis XVI en bronze patiné et doré à l’or mat et or bruni sur une base tronconique en marbre gris Bardiglio. Figurant deux figures féminines habilement coiffées d’un chignon et vêtues d’un drapé plissé à l’antique. Chacune supporte un bouquet à cinq lumières émanant d’une corne d’abondance cannelée d’où jaillissent des fruits et des fleurs finement ciselés et dorés. Les bras de lumières sont à décor de branches enroulées parsemées de feuillages stylisés. Le contre-socle est orné de spirales cannelées. Au centre de chaque bouquet surplombe une fleur en train d’éclore. Les cartouches sur la base figurent des putti jouant autour d’une Athénienne. La composition s’inspire très certainement de l’œuvre du sculpteur Etienne-Maurice Falconet (1716-1791). Nous retrouvons, en effet, un dessin réalisé par Gabriel de St aubin dans son livret du Salon de 1761. (OTTOMEYER et P. Proschel, Vergoldete Bronze, pg 254) ainsi que d’un modèle de torchère exécuté par le sculpteur pour le château de Versailles (reproduit dans Le Dix-huitième siècle français, Collection Connaissance des Arts, Paris, 1956, p.150). Francois Rémond ((c 1747 -. 1812) Est un maître ciseleur et doreur français qui atteint la renommée en son temps. Il a commencé son apprentissage en 1763. En 1774, il est devenu maître dans la guilde des doreurs de bronze. Il était un travailleur prolifique et fut considéré comme l'un des meilleurs doreurs, sculpteurs de bronze, de son temps Son travail et son savoir-faire étaient en demande. Il a réalisé de nombreuses commissions pour le célèbre marchand mercier Dominique Daguerre Il a créé des œuvres dans le style turc alors en vogue pour Louis XVI et sa famille Rémond a réalisé des urnes, des chenets et des candélabres. Il a travaillé avec le ciseleur Pierre Gouthière sur certaines de ses plus grandes œuvres avant 1788. Rémond et Gouthière étaient connus pour leur capacité à créer des dorures mates et brunies. Ils réalisaient des montures élaborées en bronze doré pour des pendules de cheminée, des meubles ou des statues qui incorporaient des créatures de la mythologie ou des espèces rares comme des chameaux et des autruches. Rémond a également produit des ornements pour les horlogers et les ébénistes. Il a conçu des ornementations en bronze pour le fabricant de meublesJean-Henri Riesener(1734-1806) D’une génération postérieure à Gouthière, auquel ces candélabres étaient traditionnellement attribués, François Rémond lui succède comme le bronzier le plus important de son époque. Né en 1747, il effectue son apprentissage en 1763 chez le bronzier Vial avant d’être reçu maître doreur comme apprenti et par chef d’œuvre le 14 décembre 1774. Christian Baulez souligne qu’à son activité de doreur-ciseleur, Rémond ajoute rapidement celle de fondeur et se trouve en mesure de livrer des œuvres totalement achevées, lui donnant ainsi accès à la clientèle royale, la reine bien sûr, mais aussi le comte d’Artois et les ducs d’Orléans et de Penthièvre. Son activité connaît alors un essor considérable, notamment à l’étranger, grâce à sa collaboration avec le plus grand des marchands-merciers de l’époque, Dominique Daguerre. Rémond livra à Daguerre pour près de 920 000 livres de dorures et fournitures de bronze et l’on retrouve ses œuvres aussi bien à Londres, Madrid, Naples qu’à Stockholm, Vienne ou Saint- Petersbourg. Dominique Daguerre Dominique Daguerre est le plus important marchand-mercier, comprenez marchand d’objets de luxe, du dernier quart du XVIIIe siècle. Ses débuts de carrière restent relativement méconnus et l’on peut considérer qu’il démarre véritablement son activité à partir de 1772, année de son association avec Philippe-Simon Poirier (1720-1785), autre marchand-mercier célèbre et inventeur des pièces d’ébénisterie agrémentées de plaques de porcelaine de la Manufacture royale de Sèvres. Lorsque Poirier se retire des affaires, vers 1777-1778, Daguerre prend la direction du magasin rue du Faubourg Saint-Honoré et garde la raison sociale « La Couronne d’Or ». Conservant la clientèle de son prédécesseur, il développe considérablement l’activité en quelques années et joue un rôle de premier plan dans le renouveau des arts décoratifs parisiens de l’époque en faisant travailler les meilleurs ébénistes du temps, particulièrement Adam Weisweiler, Martin Carlin et Claude-Charles Saunier, le menuisier du Garde-Meuble de la Couronne, Georges Jacob, les bronziers ou ciseleurs-doreurs Pierre-Philippe Thomire et François Rémond et l’horloger Renacle-Nicolas Sotiau. Ayant porté le luxe « à la française » à son summum, Daguerre, visionnaire et homme d’affaires hors du commun, s’installe en Angleterre vers le début des années 1780 et s’associe avec Martin-Eloi Lignereux, qui reste en charge du magasin parisien. A Londres, pa

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- André Charles Boulle - André Charles BOULLE 1642-1732 Dimensions : H 80 cm x L 182 cm x P 89 cm De forme rectangulaire, il ouvre à trois tiroirs en ceinture, à décor de marqueterie en contrepartie : de laiton sur fond d’ébène. Il repose sur des pieds cambrés. Ornementation de bronzes ciselés et dorés : lingotière en bec de corbin, écoinçons en palmette, angles en têtes des pieds, cadres moulurés, entrées de serrure aux masques de Bacchus, poignées tombantes aux pastilles en rosette, chutes aux satyres, sabots en acanthe montantes, masque de Bacchante et masque de Sylème en tablier sur les côtés. Dessus gainé de cuir. Les tiroirs sont montés en noyer. Attribué à André-Charles BOULLE (1642-1732) - Vers 1710 (Une entrée de serrure rapportée, renforts sous le plateau et restaurations d’usages) Bibliographie : Alexandre Maral - « Girardon Le sculpteur de Louis XIV » Edt. ARTHENA - 2015, Alexandre Pradère - « Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution » Edt CHENE - 1989, Jean Réné. Ronfort - « André Charles Boulle Un nouveau style pour l’Europe » cat. expo. Frankfurt - 2009. Pierre Kjellbergrg, « Le mobilier français du XVIIIe siècle -Paris 1986 – page 110. Musée des Arts et Décoratifs, Paris, (inv. 723B) - Dessin d’André Charles Boulle, vers 1710, plume lavée de bistre. Notre bureau plat est réalisé suivant le dessin du bureau inventé par André-Charles Boulle dans les premières années du XVIIIe siècle. Les grands bronzes en tablier sur les côtés représentent les masques de Bacchante et de Sylème. L’entrée de serrure représente Héraclite et elle est conforme au dessin d’André-Charles Boulle (inv. 723B). Le dessin des chutes en bronze représentant des têtes de satyres est d'après l'historien et conservateur du Château de Versailles Alexandre Maral, du Sculpteur du Roi : François Girardon (1628-1715) (Paris, musée du Louvre, département des Arts graphique « Girardon Le sculpteur de Louis XIV » par Alexandre Maral - Edt. ARTHENA 2015) - (Reproduction Fig. 45 page 71). Le noyer employé pour la fabrication des tiroirs est en noyer dit "noyer noir", choisis avec soins et qui ne présente aucune trace des gelées de 1705. Il s'agit d'une fabrication, qui serait, vers 1710.

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- André Charles Boulle et Louis Ourry - PENDULE "TETE DE POUPEE" Louis XIV Caisse Attr. à ANDRE CHARLES BOULLE mouvement signé OURRY Dimensions : H 57 cm x L 35 cm x P 22 cm En marqueterie de laiton et filets d'écaille sur un fond d'étain, ornementation de bronze ciselé et doré, Le cadran est signé L. OURRY à Paris, le mouvement fermé par un vantail en noyer et filet de bois noirci, surmonté d'une terrasse ornée de pots-à-feu à l'antique, reposant sur des pieds représentés par des pattes de lion. Epoque Louis XIV DESCRIPTIF : Notre pendule en marqueterie « Boulle » de laiton, étain et ébène sur fond d'écaille rouge adopte une forme très originale appelée « tête de poupée », elle est caractéristique de la production horlogère de la fin du règne de Louis XIV . Ce nouveau modèle, apparu à la toute fin du XVIIe siècle, présente un jeu subtil sur les côtés renflés de courbes et de contre-courbes reposant sur quatre pieds griffes. Cet aspect violoné se poursuit sur le fronton arrondi décoré d'un treillis de laiton. Quatre pots à feux posés aux extrémités ponctuent le décor supérieur. Dans notre oeuvre, l'artiste fait jouer les couleurs notamment à travers la noirceur de l'ébène qui contraste avec l'écaille rouge, le cuivre et l'étain. Cette marqueterie s'orne d'un décor finement ciselé composé de rinceaux feuillagés et d'arabesques parcourant la caisse mouvementée de la pendule ainsi que le socle à doucine. Le mouvement d'origine présente un échappement à ancre et une suspension à lame. La composition de notre pendule est à mettre en relation avec un dessin de l'ornemaniste Daniel Marot (1663-1752) publié page 178 de l'ouvrage de Ernst Warmuth «Das Ornamentenwerk des Daniel Marot», Berlin, 1892. Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, ce sont les caisses massives et architecturées adoptant des formes droites qui dominaient la production horlogère sous le règne de Louis XIV. Avec cette nouvelle forme en « tête de poupée » de taille plus réduite, le mouvement, la courbe, la contre-courbe et les volutes vont peu à peu s'imposer jusqu'à la Régence avant d'être omniprésents sous le règne de Louis XV. Ce type de pendule, originale et novatrice dans sa forme, agrémentée d'une riche ornementation en matières précieuses était très prisée des amateurs. Ainsi, un exemple est conservé dans le cabinet de travail des appartements de Madame de Maintenon, épouse secrète de Louis XIV, au Château de Fontainebleau. Malheureusement très peu de ces pendules nous sont parvenues, tout d'abord parce que leur cout de production était très élevé et les réservé à une élite de la noblesse, mais aussi à cause de la relative fragilité de leur marqueterie et de leur décor très typé, qui les fit très vite tomber en déliquescence. Notre riche pendule, qui est plus imposante que le modèle traditionnel, est en parfait état de conservation et arbore le nom d'un des plus importants horlogers du règne de Louis XIV ; elle est un rare exemple de cette production qui signe le tout début de la grande collaboration entre les ébénistes et les horlogers. ​​​​​​​ HORLOGER Louis OURRY, né à Blois Paris  Fils de Jacques apothicaire et de Marie Lepelletier, Marié à Suzanne Guineau. Protestant. Maître à Paris, Quai Pelletier (1684). Sa veuve est citée Quai des Orfèvres à La Ville de Blois où elle poursuivait le commerce de son mari. En décembre 1700, dix-sept pendules en infraction avec l'édit somptuaire sont inventoriées chez elle. Utilisa les caisses d'André Charles Boulle et parmi ses clients figurait le président de Montholon. Ses pièces d'horlogerie sont conservées dans les plus grands musées du monde comme le British Museum (Londres), le Musée du Louvre, le Musée des Arts décoratifs, la Bibliothèque Mazarine (Paris), et le Château de Versailles.

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- Thomas Hache - Dimensions : H 118,5 cm x L 77 cm Travail du XVIIe siècle attribué à Thomas Hache Rare miroir à double profil inversé et à fronton. L'encadrement est richement marqueté par deux frises de rinceaux feuillagés, feuilles d'acanthes et fleurs stylisées, alternant bois clair et bois foncé par la technique effectuée du “ bois brûlé au sable chaud” qui permet de définir des ombrages nuancés. Le miroir biseauté au mercure, d'origine, est entouré d'une bordure en bois noirci, ce qui contraste avec le décor marqueté de couleurs vives. Le fronton est ornementé de volutes positionnées tel un drapé qui encadrent un vase central (caractéristique des vases de Thomas Hache) d'où sortent des fleurs et feuilles d'acanthe stylisées. De part le raffinement et la technique du « bois brulé au sable chaud » on peut attribuer ce miroir au très célèbre ébéniste Thomas Hache. D'autres éléments tel que la frise extérieure dite de  « griffes de loup » ou encore « de petites mains » pour cette ornementation en forme de gouttes, sont des caractéristiques typiques de cet ébéniste. Enfin le décor abondamment fleurie jouant sur ces contrastes de couleurs vives et sombres sont une des marques de la famille Hache. En effet, Thomas Hache innove dans ces plaquages. « C'est dans le contenu de ces placages préparés à l'avance, où les rinceaux, feuillages et fleurs sont stylisés dans des compositions très fouillées et denses, qui n'appartiennent qu'à lui et qu'aucun autre ébéniste, hormis Pierre (son fils), n'a utilisées. Les ornements végétaux qu'elles contiennent sont découpés dans un bois clair et ombré pour donner du relief » Le génie des Hache, par Pierre et Francois Rouge, p. 65. Il est assez rare de trouver un miroir de cette qualité extraordinaire de « marqueterie à l'italienne » et possédant toujours son fronton. Si Thomas Hache (1664-1747) ébéniste grenoblois, réalise des marqueteries aussi abondantes, c'est par son apprentissage auprès de Pierre Gole, ébéniste du roi Louis XIV et maitre de la marqueterie de fleurs, puis à Chambéry où il y découvre le décor à l'italienne (les enroulements végétaux, les entrelacs, arabesques, feuilles d'acanthe et les foisonnement de représentations végétales.) et la technique de la scagliola. C'est en partant de cette technique qu'il élabore sa marqueterie d'incrustation travaillant l'imbrication des formes et des essences de bois. En 1695, il s'installe à Grenoble et devient un ébéniste prestigieux toujours en recherche d'harmonie entre la forme et le motif. Ses travaux sont d'une grande précision d'exécution, tel est le cas ici pour notre miroir. Certains exemples permettent d'affirmer cette attribution : Exemple d'un détail d'une « Armoire aux Armes de Savoie » de Thomas Hache. Le génie des Hache, par Pierre et Francois Rouge, p. 78 On peut constater dans cet exemple (d'une armoire parmi tant d'autres de même style de Thomas Hache) les caractéristiques de feuilles d'acanthe et du vase, très similaire à celui de notre miroir. d'autres exemples nous permettent de constater de ces « griffes de loup » également appelés « petites mains » caractéristiques du travail de Hache et de la fabrication de miroir à double profil inversé, qui nous confortent dans cette attribution.

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