DROUOT

Galerie Molin Corvo

Galerie Molin Corvo - +33 6 62 01 39 59 - Email

75007 Paris, France
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43 résultats

- Gabriele Dal Dosso - Titre : M³.Edge, 2023  Technique : Verre borosilicate travaillé au chalumeau, base en acier Taille : 15x15x15 cm – Base 19x12x11 cm Édition de 3 + 1PA Une ligne de verre transparent trace un cube aérien inspiré par l'énigmatique anneau de Moebius. Cette image poétique est un guide pour méditer sur le mouvement perpétuel et l'espace infini. ---- CUBO DI GABO – LE CONCEPT Gabriele Dal Dosso applique son art géométrique à la pratique méditative, dans une recherche plastique qui vise la transformation d’une idée philosophique en un objet philosophique tangible, donnant ainsi naissance au CUBO DI GABO, des analyses géométriques plastiques, des sculptures dynamiques dans lesquelles pouvoir se perdre et se retrouver. A l’origine de sa réflexion l’artiste s’inspire de la structure du ruban de Möbius. Dans le CUBO DI GABO, les dichotomies dedans/dehors, ouvert/fermé, fini/infini tombent, perdant les connotations et les frontières qui leur sont connues. Le CUBO DI GABO est une alchimie géométrique, un cas particulier de quadrature du cercle, longuement cherchée, qui projette qui manipule l’objet dans une dimension différente, lui permettant d’explorer de nouveaux aperçus de la pensée, autrement inaccessibles. Le CUBO DI GABO est un instrument pour méditer à des échelles physiques autres que celles de notre quotidien, des échelles proches de l’infini, dans lesquelles la transformation est le chiffre et où des propriétés quantiques se manifestent au niveau sensible. Chaque CUBO DI GABO est une traduction géométrique des célèbres vers extraits de la poésie de William Blake Augures d’innocence: «To see a world in a grain of sand and a heaven in a wild flower, hold infinity in the palm of your hand and eternity in an hour.» Dans l’œuvre CUBO DI GABO, Gabriele Dal Dosso approche divers matériaux, le bois, la pierre volcanique du Vésuve, le marbre de Carrara, et le néon, pour réaliser une transposition en 2D de ses œuvres. Ou même temps, il regarde à l’impression 3D comme sculpture, reproduction parfaite de ses études en série limité.

1 550 EUR

- Fabrizio Saracino - Titre : Au revoir, 2023 Technique : Onyx et marbre T aille : 44x39x3 cm – Socle 20x20 cm Les mots de Giscard D'Estaing qui sont traduits en latin et gravés en majuscules sur une dalle d'agate brisée, transforment, ironiquement, l’éphémère déclaration de l'ancien président français en relique imaginaire de l'empire romain. « Gravé dans le marbre » « VERBA VOLANT, SCRIPTA MANENT… mieux vaudrait en effet que certaines paroles poursuivent leur vol et s’abîment dans l’oubli. On pense ainsi aux réparties publiques de nos personnalités politiques. Entre aphorismes et brèves de comptoir, leurs verbatim plus ou moins spontanés, révèlent tout autant qu’ils trahissent. Propres à une époque et à une société, leurs propos, dans leur teneur ou leur ardeur, recouvrent cependant une dimension intemporelle méritant d’être méditée. C’est pourquoi, en scribe témoin de son temps, Fabrizio Saracino a entrepris de conserver la mémoire des mots de nos politiciens en les écrivant dans une langue universelle, le latin, afin qu’ils demeurent. Forçant le trait, il les grave dans le marbre. L’oxymore est total. Tout oppose la matérialité du support à l’évanescence du propos, l’antiquité d’une concrétion millénaire à la fugacité d’un trait, la préciosité du marbre à la trivialité d’une saillie. Promises à l’oubli, ces phrases sont désormais vouées à la postérité. Leur éloquence s’en trouve renforcée, leur pérennité assurée, leur vacuité notifiée. O tempora, o mores ! Que sont les Caton et Cicéron devenus ? La désinvolture le dispute à l’inanité, le péremptoire à la vulgarité. Si la vérité s’en trouve altérée, la référence à l’Antiquité vient ici bousculer les valeurs. Frappé du coin de l’ironie, le propos de l’artiste est de souligner, en creux, l’incurie de la parole politique. En la magnifiant par une graphie latine burinée dans les marbres les plus raffinés, il l’inscrit dans l’Histoire. Plus poétique que politique, l’œuvre de Fabrizio Saracino réside aussi dans la beauté des pierres sélectionnées dont les noms précieux renvoient à autant de couleurs irisées ou moirées. Plus critique qu’historique, son œuvre joue néanmoins avec la notion de monumentalité. Par les dimensions et la nature même du support, il interroge notre rapport à la mémoire et sauve in extremis ces salves d’anthologie d’une damnatio memoriae. » Cyrille Gouyette, Historien de l'art et Chargé de mission au musée du Louvre

2 500 EUR