Null Jacques Lipchitz (1891-1973) 
Portrait de Géricault, 1933
Épreuve en bronze…
Description

Jacques Lipchitz (1891-1973) Portrait de Géricault, 1933 Épreuve en bronze à patine noire Fonte à la cire perdue Mario Busato Cachet du fondeur sur la base du cou à droite Sceau avec empreinte du pouce Signé à l’arrière : “ JL ” Trace d’une étiquette rectangulaire sur le cou à gauche 18 x 11,5 x 14 cm Provenance : Collection particulière américaine Bibliographie : - Jacques Lipchitz, 157 Small Bronze Sketches 1914-1962, New York, Otto Gerson Gallery, 16 avril – 11 mai 1963. - H. Harvard Arnason, Jacques Lipchitz: Sketches in bronze, Londres, Pall Mall Press, 1969, repr. N°104 - Jacques Lipchitz, bronzes sketches, the Reuven Lipchitz collection donated in memory of Abram and Rachel Lipchitz, Jerusalem, Israel Museum, 1971, n°101 repr. - Jacques Lipchitz, H. Harvard Arnason, My Life in Sculpture, Coll. The Documents of the 20th Century Art, Thames and Hudson, 1972, repr. P.130 - Abraham-Marie Hammacher, Jacques Lipchitz, New York, Harry N. Abrams, Inc., Publishers, 1975, repr. n°108 - Peter Bermingham, Jacques Lipchitz, Sketches and Models in the Collection of the University of Arizona Museum of Art, Tucson, Arizona, 1982, repr. N°43 - Alan G. Wilkinson, The sculpture of Jacques Lipchitz, A catalogue raisonné, volume I, The Paris Years 1910-1940, Thames and Hudson, 1996, p.103, n°312, repr. - Jacques Lipchitz, collection du centre Pompidou, MNAM, Musée des Beaux-Arts de Nancy, ville de Nancy et centre Pompidou, 2004, repr. p.60, n°47 - Lipchitz, les années françaises 1910-1940, catalogue d’exposition, musées des Années 30, Boulogne-Billancourt, Somogy éditions d’art, 2005. - Kosme de Barañano, Jacques Lipchitz, Los yesos, Catalogo Razonado (The Plasters, A Catalogue Raisonné), 1911-1973, 2009, n°216 repr. « En 1932 et 1933 je suis revenu au portrait, dont le plus intéressant pour moi est le portrait de Géricault. J’ai toujours été un grand admirateur de ce peintre, un génie qui est mort jeune, et je possède quelques-unes de ses peintures » Jacques Lipchitz (Arnason, 1972). En 1933, lorsqu’il crée le Portrait de Géricault, Jacques Lipchitz jouit d’un beau succès, reçoit des commandes, navigue dans un contexte porteur et passionnant. L’artiste renoue avec les sources de son inspiration en créant cet hommage à un artiste qu’il admire. Par ailleurs, héritier d’une formation française classique, il considère le portrait comme un exercice utile et incontournable dans l’évolution de son travail artistique : « Toute ma vie, avec quelques interruptions, j’ai réalisé des portraits. J’aime beaucoup en faire » (Arnason, 1972). L’artiste a travaillé, comme il en témoigne, d’après un masque mortuaire dont il avait acquis une épreuve et de portraits existants du peintre. Le travail à partir du masque mortuaire connaît un antécédent dans son parcours : en 1920, rendant hommage à un autre artiste, Amedeo Modigliani - mais qui lui, fut son ami - il réalise le Masque mortuaire de Modigliani de mémoire et grâce à un moulage en plâtre partiel que lui ont apporté le peintre Moïse Kisling et l’astrologue suisse Conrad Moricand. La tension créée par la construction à la fois fine et brute rend ce portrait particulièrement vivant et expressif. Quant à l’échelle, en demi-nature, elle lui confère un caractère intime qui lui sied particulièrement. Cette facture agitée reflète le tempérament romantique de l’artiste représenté. Du Portrait de Géricault, il existe quatre maquettes puis le modèle définitif. Toutes sont datées de 1933. Pour ce qui concerne la maquette n°2, qui montre l’artiste avec un béret porté à l’arrière de la tête, un plâtre est conservé au musée des Beaux-Arts de Nancy. Comme pour les autres maquettes, elle a été éditée en bronze à 7 exemplaires. Les trois premiers exemplaires ont été fondu par Busato à Paris en 1952. L’exemplaire présenté ici étant le 2/7 fondu par Busato, il est l’un des 3 exemplaires fondus par l’artiste de son vivant. Le n°1/7 est non localisé, en l’état de nos connaissances ; le n°3/7 est conservé au Israël Museum à Jérusalem. En 1952, il est mis à l’honneur dans le pavillon français de la Biennale de Venise où Lipchitz expose 22 œuvres. À cette période, l’artiste habite aux États-Unis où il jouit également d’une belle reconnaissance : de nombreuses œuvres sont acquises par des institutions (aujourd’hui les musées américains conservent plus de 230 de ses œuvres) et des collectionneurs privés. Notre exemplaire provient de l’une de ces collections.

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Jacques Lipchitz (1891-1973) Portrait de Géricault, 1933 Épreuve en bronze à patine noire Fonte à la cire perdue Mario Busato Cachet du fondeur sur la base du cou à droite Sceau avec empreinte du pouce Signé à l’arrière : “ JL ” Trace d’une étiquette rectangulaire sur le cou à gauche 18 x 11,5 x 14 cm Provenance : Collection particulière américaine Bibliographie : - Jacques Lipchitz, 157 Small Bronze Sketches 1914-1962, New York, Otto Gerson Gallery, 16 avril – 11 mai 1963. - H. Harvard Arnason, Jacques Lipchitz: Sketches in bronze, Londres, Pall Mall Press, 1969, repr. N°104 - Jacques Lipchitz, bronzes sketches, the Reuven Lipchitz collection donated in memory of Abram and Rachel Lipchitz, Jerusalem, Israel Museum, 1971, n°101 repr. - Jacques Lipchitz, H. Harvard Arnason, My Life in Sculpture, Coll. The Documents of the 20th Century Art, Thames and Hudson, 1972, repr. P.130 - Abraham-Marie Hammacher, Jacques Lipchitz, New York, Harry N. Abrams, Inc., Publishers, 1975, repr. n°108 - Peter Bermingham, Jacques Lipchitz, Sketches and Models in the Collection of the University of Arizona Museum of Art, Tucson, Arizona, 1982, repr. N°43 - Alan G. Wilkinson, The sculpture of Jacques Lipchitz, A catalogue raisonné, volume I, The Paris Years 1910-1940, Thames and Hudson, 1996, p.103, n°312, repr. - Jacques Lipchitz, collection du centre Pompidou, MNAM, Musée des Beaux-Arts de Nancy, ville de Nancy et centre Pompidou, 2004, repr. p.60, n°47 - Lipchitz, les années françaises 1910-1940, catalogue d’exposition, musées des Années 30, Boulogne-Billancourt, Somogy éditions d’art, 2005. - Kosme de Barañano, Jacques Lipchitz, Los yesos, Catalogo Razonado (The Plasters, A Catalogue Raisonné), 1911-1973, 2009, n°216 repr. « En 1932 et 1933 je suis revenu au portrait, dont le plus intéressant pour moi est le portrait de Géricault. J’ai toujours été un grand admirateur de ce peintre, un génie qui est mort jeune, et je possède quelques-unes de ses peintures » Jacques Lipchitz (Arnason, 1972). En 1933, lorsqu’il crée le Portrait de Géricault, Jacques Lipchitz jouit d’un beau succès, reçoit des commandes, navigue dans un contexte porteur et passionnant. L’artiste renoue avec les sources de son inspiration en créant cet hommage à un artiste qu’il admire. Par ailleurs, héritier d’une formation française classique, il considère le portrait comme un exercice utile et incontournable dans l’évolution de son travail artistique : « Toute ma vie, avec quelques interruptions, j’ai réalisé des portraits. J’aime beaucoup en faire » (Arnason, 1972). L’artiste a travaillé, comme il en témoigne, d’après un masque mortuaire dont il avait acquis une épreuve et de portraits existants du peintre. Le travail à partir du masque mortuaire connaît un antécédent dans son parcours : en 1920, rendant hommage à un autre artiste, Amedeo Modigliani - mais qui lui, fut son ami - il réalise le Masque mortuaire de Modigliani de mémoire et grâce à un moulage en plâtre partiel que lui ont apporté le peintre Moïse Kisling et l’astrologue suisse Conrad Moricand. La tension créée par la construction à la fois fine et brute rend ce portrait particulièrement vivant et expressif. Quant à l’échelle, en demi-nature, elle lui confère un caractère intime qui lui sied particulièrement. Cette facture agitée reflète le tempérament romantique de l’artiste représenté. Du Portrait de Géricault, il existe quatre maquettes puis le modèle définitif. Toutes sont datées de 1933. Pour ce qui concerne la maquette n°2, qui montre l’artiste avec un béret porté à l’arrière de la tête, un plâtre est conservé au musée des Beaux-Arts de Nancy. Comme pour les autres maquettes, elle a été éditée en bronze à 7 exemplaires. Les trois premiers exemplaires ont été fondu par Busato à Paris en 1952. L’exemplaire présenté ici étant le 2/7 fondu par Busato, il est l’un des 3 exemplaires fondus par l’artiste de son vivant. Le n°1/7 est non localisé, en l’état de nos connaissances ; le n°3/7 est conservé au Israël Museum à Jérusalem. En 1952, il est mis à l’honneur dans le pavillon français de la Biennale de Venise où Lipchitz expose 22 œuvres. À cette période, l’artiste habite aux États-Unis où il jouit également d’une belle reconnaissance : de nombreuses œuvres sont acquises par des institutions (aujourd’hui les musées américains conservent plus de 230 de ses œuvres) et des collectionneurs privés. Notre exemplaire provient de l’une de ces collections.

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