Null MADAME ROYALE. – Marie-Thérèse-Charlotte de France, dite). Manuscrit autogr…
Description

MADAME ROYALE. – Marie-Thérèse-Charlotte de France, dite). Manuscrit autographe signé et daté « Marie Thérèse Charlotte fecit anno 1786 » [c'est-à-dire, en latin, « a fait en l'an 1786 »]. 2 pp. sur un bifeuillet petit in-folio monté sur onglet sur un feuillet de papier in-folio. ÉMOUVANTS EXERCICES D'ECRITURE ACCOMPLIS DANS SON ENFANCE, à l'âge de huit ans. Après quelques essais de plume comprenant un alphabet et une suite numérique, elle a écrit : « On exhortoit Henri Quatre à traiter avec rigueur quelques places de la Ligue qu'il avoit réduites par la force. La satisfaction que l'on tire de la vengeance ne dure qu'un moment, dit ce généreux prince ; mais celle que l'on tire de la clémence est éternelle... » Après un nouvel alphabet, elle a signé et daté. Sur la seconde page, l'exercice a consisté a écrire une suite de mots dont les initiales majuscules suivent l'ordre alphabétique, avec quelques majuscules isolées pour combler certains bouts de lignes : « Ambition Ardent Besoin Bon Campagne Combat Demande D Engagé Erreur Franc Goût G Honnête Immense Louange L Mine Nombre Orange On Puissant Quidam Ronce Roi Sang Trésor Vente Xe Yeuse Yeux Zone Zer Et » Suivent de nouveaux essais de plumes en succession de majuscules calligraphiées. Ces deux exercices ont probablement été écrits sous la dictée de son professeur. Les mentions inscrites de la main de l'enfant sur les deux pages, « assez content » et « très satisfait de l'écriture et de l'application », sont sans doute les appréciations de ce professeur. FILLE DE LOUIS XVI ET DE MARIE-ANTOINETTE, MARIE-THERESE CHARLOTTE DE FRANCE (1778-1851) fut appelée Madame Royale comme sœur de Louis XVII. Emprisonnée sous la Révolution, elle fut libérée en 1795 et vécut un temps en exil à Vienne. En 1799, elle épousa son cousin Louis de France, duc d'Angoulême (fils du comte d'Artois), put revenir en France en 1814, et devint Dauphine dix ans plus tard à l'avènement de Charles X. La Révolution de Juillet la contraignit à nouveau à l'exil, et elle acheva sa vie à Frohsdorf en Autriche. Provenance : Arthur MEYER (Mes livres, mes dessins, mes autographes, Paris, s.n., 1921, n° 123, autographes, 2 ; Paris, Drouot, Francisque Lefrançois et Noël Charavay experts, 3-6 juin 1924, n° 129, autographes, 2). – Le banquier Christian LAZARD (Paris, Drouot, 19 mai 1967, n° 62). – Robert GERARD (Paris, Drouot, 19-20 juin 1996, n° 226).

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MADAME ROYALE. – Marie-Thérèse-Charlotte de France, dite). Manuscrit autographe signé et daté « Marie Thérèse Charlotte fecit anno 1786 » [c'est-à-dire, en latin, « a fait en l'an 1786 »]. 2 pp. sur un bifeuillet petit in-folio monté sur onglet sur un feuillet de papier in-folio. ÉMOUVANTS EXERCICES D'ECRITURE ACCOMPLIS DANS SON ENFANCE, à l'âge de huit ans. Après quelques essais de plume comprenant un alphabet et une suite numérique, elle a écrit : « On exhortoit Henri Quatre à traiter avec rigueur quelques places de la Ligue qu'il avoit réduites par la force. La satisfaction que l'on tire de la vengeance ne dure qu'un moment, dit ce généreux prince ; mais celle que l'on tire de la clémence est éternelle... » Après un nouvel alphabet, elle a signé et daté. Sur la seconde page, l'exercice a consisté a écrire une suite de mots dont les initiales majuscules suivent l'ordre alphabétique, avec quelques majuscules isolées pour combler certains bouts de lignes : « Ambition Ardent Besoin Bon Campagne Combat Demande D Engagé Erreur Franc Goût G Honnête Immense Louange L Mine Nombre Orange On Puissant Quidam Ronce Roi Sang Trésor Vente Xe Yeuse Yeux Zone Zer Et » Suivent de nouveaux essais de plumes en succession de majuscules calligraphiées. Ces deux exercices ont probablement été écrits sous la dictée de son professeur. Les mentions inscrites de la main de l'enfant sur les deux pages, « assez content » et « très satisfait de l'écriture et de l'application », sont sans doute les appréciations de ce professeur. FILLE DE LOUIS XVI ET DE MARIE-ANTOINETTE, MARIE-THERESE CHARLOTTE DE FRANCE (1778-1851) fut appelée Madame Royale comme sœur de Louis XVII. Emprisonnée sous la Révolution, elle fut libérée en 1795 et vécut un temps en exil à Vienne. En 1799, elle épousa son cousin Louis de France, duc d'Angoulême (fils du comte d'Artois), put revenir en France en 1814, et devint Dauphine dix ans plus tard à l'avènement de Charles X. La Révolution de Juillet la contraignit à nouveau à l'exil, et elle acheva sa vie à Frohsdorf en Autriche. Provenance : Arthur MEYER (Mes livres, mes dessins, mes autographes, Paris, s.n., 1921, n° 123, autographes, 2 ; Paris, Drouot, Francisque Lefrançois et Noël Charavay experts, 3-6 juin 1924, n° 129, autographes, 2). – Le banquier Christian LAZARD (Paris, Drouot, 19 mai 1967, n° 62). – Robert GERARD (Paris, Drouot, 19-20 juin 1996, n° 226).

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