Null ARMOIRE « AUX SPHINGES AILÉES »

Très richement marquetée sur les deux vant…
Description

ARMOIRE « AUX SPHINGES AILÉES » Très richement marquetée sur les deux vantaux et la corniche, de sphinges ailées, vase couvert, échassiers, vers de terre, herbages, fleurs, guirlandes, rinceaux feuillagés, semis de fleurettes et bouquets de fleurs, paniers en vannerie, vases, socles, rubans, draperies, Renommées, fleurs et ornements en scagliola bleue, sur fond de bois teinté et contre-fond de ronce de noyer et noyer de fil. Sur les côtés en noyer de fil, riche marqueterie de rinceaux, filets et fleurettes stylisés en contrepartie sur fond d'érable blond ondé, dans trois réserves, et sur la corniche d'un décor inédit de personnage fabuleux à demi représenté aux extrémités des frises en contrepartie. Reposant sur cinq pieds boule en bois noirci. H. 208 ; L. 157 ; P. 55 cm Thomas HACHE (Toulouse 1664-Grenoble 1747), Chambéry vers 1690-1695. Ce modèle inédit sera décrit et reproduit dans le tome 2 du livre « Le génie des Hache », P. et F. Rouge, Faton 2005, à paraître prochainement aux Éditions Faton. Restaurations d'entretien, quelques fentes et manques, platine inférieure, entrées de serrure et clef rapportées. THOMAS HACHE, VIRTUOSE DE LA MARQUETERIE Le décor de la corniche est inédit avec la présence de deux sphinges ailées autour d'un vase couvert et, à chaque extrémité, deux cartouches enfermant un échassier tenant en son bec un ver de terre, posé dans des herbages. Ce motif au naturalisme savoureux rappelle celui présent sur l'armoire « aux Armes de Savoie » et sur celle « à la Couronne Comtale » (in « Le génie des Hache », P. et F. Rouge, Faton 2005, pp. 78-81), qui figure une grue tenant un caillou dans sa patte levée et symbolise la Vigilance. L'importance et la qualité des bouquets sur les vantaux est similaire à celles des deux armoires les plus richement marquetées dont celles évoquées plus haut. Ces marqueteries de fleurs complexes témoignent d'un naturalisme au moins équivalent à celui des marqueteries de bois d'André-Charles Boulle, notamment sur les tulipes dont la facture est ici très proche. Ce beau modèle - qui a conservé ses charnières d'origine, ce qui est fort rare, en plus de ses fonds et de son caisson intérieur - signe donc, par son naturalisme raffiné et la présence de scagliola, la manière reconnaissable entre toutes du maître dont les oeuvres rivalisent brillamment avec celles des meilleurs ébénistes du Grand Siècle. Ainsi, comme Pierre Gole, ébéniste du roi, il utilise la marqueterie en partie et contrepartie, les frises de petits dés clairs et sombres, et adopte le principe nouveau de l'armoire à deux grands vantaux, après avoir conçu dès 1685 une série de meubles ouvrant à quatre vantaux pour la noblesse provençale. Ses innovations décoratives le distinguent de ses confrères parisiens qui, pour réaliser des motifs en bleu, rouge ou jaune, utilisent la corne teintée, que Thomas Hache a l'idée de remplacer par la scagliola (poudre de sélénite mélangée à l'eau et à la colle de peau, puis colorée de pigments et apposée tiède dans les cavités laissées entre les éléments du placage, avant d'être gravée), technique qu'il emprunte à l'Italie puisqu'il est d'abord actif à Chambéry, capitale administrative du Duché de Savoie-Piémont, avant de s'installer à Grenoble. DES COMMANDITAIRES PRESTIGIEUX Le duc de Noailles et son épouse, nièce de Mme de Maintenon, épouse morganatique du roi Louis XIV. Le marquis de Mirabeau (1622-1687), aïeul du célèbre tribun révolutionnaire et premier consul d'Aix-en-Provence. Les frères Pâris, financiers de Louis XIV, du Régent et de Louis XV. Louis d'Aymon, Louis de la Poype, le marquis Charles de la Vaupalière, Jean-Jacques Vidaud de la Tour, Charles Guillaume de Broglie et Marie Madeleine Voysin de la Noiraye, Anne de Mazenod et Jules-César de Thomas. Expert : Françoise ROUGE, expert près la cour d'appel de Paris, 06 03 93 23 76, [email protected], www.francoiserouge.com

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ARMOIRE « AUX SPHINGES AILÉES » Très richement marquetée sur les deux vantaux et la corniche, de sphinges ailées, vase couvert, échassiers, vers de terre, herbages, fleurs, guirlandes, rinceaux feuillagés, semis de fleurettes et bouquets de fleurs, paniers en vannerie, vases, socles, rubans, draperies, Renommées, fleurs et ornements en scagliola bleue, sur fond de bois teinté et contre-fond de ronce de noyer et noyer de fil. Sur les côtés en noyer de fil, riche marqueterie de rinceaux, filets et fleurettes stylisés en contrepartie sur fond d'érable blond ondé, dans trois réserves, et sur la corniche d'un décor inédit de personnage fabuleux à demi représenté aux extrémités des frises en contrepartie. Reposant sur cinq pieds boule en bois noirci. H. 208 ; L. 157 ; P. 55 cm Thomas HACHE (Toulouse 1664-Grenoble 1747), Chambéry vers 1690-1695. Ce modèle inédit sera décrit et reproduit dans le tome 2 du livre « Le génie des Hache », P. et F. Rouge, Faton 2005, à paraître prochainement aux Éditions Faton. Restaurations d'entretien, quelques fentes et manques, platine inférieure, entrées de serrure et clef rapportées. THOMAS HACHE, VIRTUOSE DE LA MARQUETERIE Le décor de la corniche est inédit avec la présence de deux sphinges ailées autour d'un vase couvert et, à chaque extrémité, deux cartouches enfermant un échassier tenant en son bec un ver de terre, posé dans des herbages. Ce motif au naturalisme savoureux rappelle celui présent sur l'armoire « aux Armes de Savoie » et sur celle « à la Couronne Comtale » (in « Le génie des Hache », P. et F. Rouge, Faton 2005, pp. 78-81), qui figure une grue tenant un caillou dans sa patte levée et symbolise la Vigilance. L'importance et la qualité des bouquets sur les vantaux est similaire à celles des deux armoires les plus richement marquetées dont celles évoquées plus haut. Ces marqueteries de fleurs complexes témoignent d'un naturalisme au moins équivalent à celui des marqueteries de bois d'André-Charles Boulle, notamment sur les tulipes dont la facture est ici très proche. Ce beau modèle - qui a conservé ses charnières d'origine, ce qui est fort rare, en plus de ses fonds et de son caisson intérieur - signe donc, par son naturalisme raffiné et la présence de scagliola, la manière reconnaissable entre toutes du maître dont les oeuvres rivalisent brillamment avec celles des meilleurs ébénistes du Grand Siècle. Ainsi, comme Pierre Gole, ébéniste du roi, il utilise la marqueterie en partie et contrepartie, les frises de petits dés clairs et sombres, et adopte le principe nouveau de l'armoire à deux grands vantaux, après avoir conçu dès 1685 une série de meubles ouvrant à quatre vantaux pour la noblesse provençale. Ses innovations décoratives le distinguent de ses confrères parisiens qui, pour réaliser des motifs en bleu, rouge ou jaune, utilisent la corne teintée, que Thomas Hache a l'idée de remplacer par la scagliola (poudre de sélénite mélangée à l'eau et à la colle de peau, puis colorée de pigments et apposée tiède dans les cavités laissées entre les éléments du placage, avant d'être gravée), technique qu'il emprunte à l'Italie puisqu'il est d'abord actif à Chambéry, capitale administrative du Duché de Savoie-Piémont, avant de s'installer à Grenoble. DES COMMANDITAIRES PRESTIGIEUX Le duc de Noailles et son épouse, nièce de Mme de Maintenon, épouse morganatique du roi Louis XIV. Le marquis de Mirabeau (1622-1687), aïeul du célèbre tribun révolutionnaire et premier consul d'Aix-en-Provence. Les frères Pâris, financiers de Louis XIV, du Régent et de Louis XV. Louis d'Aymon, Louis de la Poype, le marquis Charles de la Vaupalière, Jean-Jacques Vidaud de la Tour, Charles Guillaume de Broglie et Marie Madeleine Voysin de la Noiraye, Anne de Mazenod et Jules-César de Thomas. Expert : Françoise ROUGE, expert près la cour d'appel de Paris, 06 03 93 23 76, [email protected], www.francoiserouge.com

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