UDERZO

ALBERT UDERZO ASTÉRIX Astérix en Hispanie (T.14), Albert René 1969 Planche originale n° 7, prépubliée dans le journal Pilote n° 501 du 12 juin 1969. Signée et dédicacée. Encre de Chine sur papier 43,8 × 53,5 cm (17,24 × 21,06 in.) Astérix en Hispanie est le quatorzième album de la collection et l'un des meilleurs de la période Goscinny- Uderzo. En présence, Soupalognon y Crouton père et fils. Pour faire pression sur le père, César a enlevé son fils, Pépé (Pépé pour Périclès), et l'a envoyé dans une garnison éloignée en Gaule. Mais il s'agit de Babaorum, le camp qui fait face au village de nos irréductibles gaulois. Évidemment, Pépé s'échappe et fait la rencontre d'Astérix, d'Obélix et d'Idéfix dans cette planche. Pépé partage avec son père les traits de l'Espagnol tel qu'ils sont représentés dans les clichés : hautain (c'est un fils de chef !), ombrageux, courageux, brun et… cambré. Mais si son père est grand et efflanqué comme Don Quichotte, Pépé, en revanche, avec son visage harmonieux et son port de prince, est un clin d'oeil au torero El Cordobés, très célèbre dans les années 1960. Perfection dans la narration, perfection dans le dessin, perfection dans l'encrage. Cette planche, une saynète parfaite, avec ses Romains grotesques victimes des baffes de nos Gaulois, est caractéristique du talent d'Albert Uderzo, capable de rajouter des gags aux gags de René Goscinny, comme ce Romain qui, s'arrêtant brusquement, cogne celui qui est derrière lui, ou encore l'écharpe du décurion qui termine en bandana. Le génie est dans les détails.