Null 181. Gervais-Maximilien-Eugène DURAND
Table à écrire à pupitre de forme rec…
Description

181. Gervais-Maximilien-Eugène DURAND Table à écrire à pupitre de forme rectangulaire ornée de panneaux en laque du Japon hira maki-e et taka maki-e à décor or et argent de plantes aquatiques et paysages sur fond noir. Elle ouvre par deux tiroirs secrets ouvrant par un poussoir dissimulé et un pupitre. Les pieds en bronze doré en caryatide sont réunis par une entretoise à décor d'entrelacs. Ornementation en bronze ciselé et doré. Estampillée G. DURAND. Style Louis XVI, époque fin du XIXe siècle, d'après le modèle réalisé par Adam Weisweiler pour Marie- Antoinette. 75 x 82 x 46 cm. Le modèle qui servit à Gervais Durand est la célèbre table à écrire réalisée par Adam Weisweiler en 1784 et livrée par le marchand mercier Dominique Daguerre au Garde-Meuble de la Couronne. Cette table aujourd'hui conservée au musée du Louvre (inv. OA 5509), fut destinée autrefois au cabinet intérieur de Marie-Antoinette au château de Saint-Cloud. Vendue durant les ventes révolutionnaires, elle fut acquise par l'impératrice Eugénie en 1865, puis transférée au Louvre en 1870. Ce meuble iconique des arts décoratifs, associe de précieuses laques du Japon, des ornements en bronze finement ciselé et doré, qui furent modelés exprès par François Rémond. La structure du meuble très caractéristique du goût novateur de l'époque, introduit l'entretoise à entrelacs, d'inspiration anglaise. Madame Patricia Lemonnier, dans son ouvrage de référence sur l'oeuvre de Weisweiler, répertorie onze formes différentes d'entretoise. Le dessin très caractéristique de l'entretoise de cette table à écrire n'est utilisé par Weisweiler que sur deux tables. Preuve de son succès, de nombreux ébénistes au XIXe siècle ont réalisé des copies serviles de cette illustre table, citons entre autres Beurdeley, Dasson, Fourdinois, Gouverneur, Lexcellent, Millet, Zwiener. Beurdeley présenta une table à écrire sur son stand de l'exposition de Chicago de 1893, une autre de Lexcellent fut montrée à l'Exposition universelle de 1900 à Paris. Parmi les nombreux collectionneurs, citons notamment Cornelius II Vanderbilt qui fit l'acquisition de l'une de ces tables pour le Petit Salon de sa demeure de New York, à l'angle de la 5e Avenue et de la 57e Rue. Mentionnons également l'Impératrice de Russie qui, en 1901, acheta à Millet une table à écrire, aujourd'hui conservée au musée de l'Ermitage. C'est l'Exposition universelle de 1889 qui consacra la carrière de Gervais Durand avec l'obtention d'une médaille d'argent. En 1902, il s'associera avec son fils Frédéric-Louis, qui lui succédera vers 1920 et s'associera à son tour à son fils Pierre, jusqu'à la fermeture de la maison vers 1933. Une table de ce modèle, estampillée DURAND fut adjugée à Drouot (Beaussant Lefèvre, 18/06/2010, lot 226). Bibliographie : - LEDOUX-LEBARD, Denise, Les ébénistes du XIXe siècle 1795-1889, éditions de l'Amateur, Paris, 1984. - LEMONNIER, Patricia, Weisweiler, éditions Monelle Hayot, Paris, 1983. - PAYNE, Christopher, Paris, La Quintessence du Meuble au XIXe siècle, éditions Monelle Hayot, Paris, 2018, page 214. - ZEISLER, Wilfried, L'objet d'art et de luxe français en Russie (1881-1917), éditions Mare & Martin, Paris, 2014.

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181. Gervais-Maximilien-Eugène DURAND Table à écrire à pupitre de forme rectangulaire ornée de panneaux en laque du Japon hira maki-e et taka maki-e à décor or et argent de plantes aquatiques et paysages sur fond noir. Elle ouvre par deux tiroirs secrets ouvrant par un poussoir dissimulé et un pupitre. Les pieds en bronze doré en caryatide sont réunis par une entretoise à décor d'entrelacs. Ornementation en bronze ciselé et doré. Estampillée G. DURAND. Style Louis XVI, époque fin du XIXe siècle, d'après le modèle réalisé par Adam Weisweiler pour Marie- Antoinette. 75 x 82 x 46 cm. Le modèle qui servit à Gervais Durand est la célèbre table à écrire réalisée par Adam Weisweiler en 1784 et livrée par le marchand mercier Dominique Daguerre au Garde-Meuble de la Couronne. Cette table aujourd'hui conservée au musée du Louvre (inv. OA 5509), fut destinée autrefois au cabinet intérieur de Marie-Antoinette au château de Saint-Cloud. Vendue durant les ventes révolutionnaires, elle fut acquise par l'impératrice Eugénie en 1865, puis transférée au Louvre en 1870. Ce meuble iconique des arts décoratifs, associe de précieuses laques du Japon, des ornements en bronze finement ciselé et doré, qui furent modelés exprès par François Rémond. La structure du meuble très caractéristique du goût novateur de l'époque, introduit l'entretoise à entrelacs, d'inspiration anglaise. Madame Patricia Lemonnier, dans son ouvrage de référence sur l'oeuvre de Weisweiler, répertorie onze formes différentes d'entretoise. Le dessin très caractéristique de l'entretoise de cette table à écrire n'est utilisé par Weisweiler que sur deux tables. Preuve de son succès, de nombreux ébénistes au XIXe siècle ont réalisé des copies serviles de cette illustre table, citons entre autres Beurdeley, Dasson, Fourdinois, Gouverneur, Lexcellent, Millet, Zwiener. Beurdeley présenta une table à écrire sur son stand de l'exposition de Chicago de 1893, une autre de Lexcellent fut montrée à l'Exposition universelle de 1900 à Paris. Parmi les nombreux collectionneurs, citons notamment Cornelius II Vanderbilt qui fit l'acquisition de l'une de ces tables pour le Petit Salon de sa demeure de New York, à l'angle de la 5e Avenue et de la 57e Rue. Mentionnons également l'Impératrice de Russie qui, en 1901, acheta à Millet une table à écrire, aujourd'hui conservée au musée de l'Ermitage. C'est l'Exposition universelle de 1889 qui consacra la carrière de Gervais Durand avec l'obtention d'une médaille d'argent. En 1902, il s'associera avec son fils Frédéric-Louis, qui lui succédera vers 1920 et s'associera à son tour à son fils Pierre, jusqu'à la fermeture de la maison vers 1933. Une table de ce modèle, estampillée DURAND fut adjugée à Drouot (Beaussant Lefèvre, 18/06/2010, lot 226). Bibliographie : - LEDOUX-LEBARD, Denise, Les ébénistes du XIXe siècle 1795-1889, éditions de l'Amateur, Paris, 1984. - LEMONNIER, Patricia, Weisweiler, éditions Monelle Hayot, Paris, 1983. - PAYNE, Christopher, Paris, La Quintessence du Meuble au XIXe siècle, éditions Monelle Hayot, Paris, 2018, page 214. - ZEISLER, Wilfried, L'objet d'art et de luxe français en Russie (1881-1917), éditions Mare & Martin, Paris, 2014.

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