Sonia DELAUNAY (Gradizhsk 1885 - Paris 1979) Étude pour Zenith

Réalisé en 19…
Description

Sonia DELAUNAY (Gradizhsk 1885 - Paris 1979)

Étude pour Zenith Réalisé en 1914 Gouache, aquarelle et pastel sur papier 30 x 44,5 cm à vue Feuille totale 31,5 x 46 cm Numéroté, monogrammé et daté en bas à gauche «494 S.D 14» Au dos du carton de protection, l’étiquette d’exposition itinérante «Sonia Delaunay» au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et la Tate Modern de Londres Provenance: Collection particulière, France Expositions: Sonia Delaunays Welt der Kunst, 30 novembre 2008 – 22 février 2009 Musée d’art de Bielefeld. Sonia Delaunay, Les couleurs de l’abstraction, Paris, 17 octobre 2014 - 22 février 2015, Musée d’art Moderne de la Ville de Paris. Sonia Delaunay, Londres, 15 avril – 16 août 2015, Tate Modern. Sonia Delaunay : Art, design, fashion, Madrid, 4 juillet - 15 octobre 2017, Musée Thyssen-Bornemisza. Sonia Delaunay, Humlebæk, 12 février 2022 - 12 juin 2022, Musée d’Art moderne Louisiana. Bibliographie: Sonia Delaunays Welt der Kunst, 30 novembre 2008 – 22 février 2009 Musée d’art de Bielefeld, Kerber, 2008, reproduit p. 65. Sonia Delaunay, Les couleurs de l’abstraction, Paris, 17 octobre 2014-22 février 2015, Musée d’art Moderne de la Ville de Paris - Londres, 15 avril – 16 août 2015, Tate Modern, ed. Paris-Musées, reproduit p.87. Sonia Delaunay : Art, design, fashion, Madrid, 4 juillet - 15 octobre 2017, Musée Thyssen-Bornemisza, reproduit p. 54, n° 14. Sonia Delaunay, 12 février 2022 - 12 juin 2022, Musée d’Art moderne Louisiana, Humlebæk, reproduit p. 25. Sarah Stern dite Sonia Terk-Delaunay nait dans une modeste famille juive près d’Odessa. Elle est élevée par son oncle maternel, Henri Terk, qui appartient à la bourgeoisie aisée de Saint-Pétersbourg. Elle reçoit une solide éducation, voyage en Europe et découvre les musées d’art européens ; Elle étudie la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe en Allemagne en 1904 puis elle s’installe à Paris l’année suivante où elle fréquente l’Académie de la Palette dans le quartier Montparnasse. L’artiste connait une période fauve dès son arrivée à Paris. En 1912 Sonia et son mari Robert Delaunay s’orientent vers l’abstraction. Ils effectuent des recherches plastiques reposant sur le pouvoir constructif de la couleur et inventent le Simultanisme. Il s’agit d’incarner la vie moderne en introduisant le contraste simultané des couleurs dans la peinture. La vie moderne et l’observation des couleurs et des formes sous la lumière électrique lui inspirent en 1914 l’œuvre « Prismes électriques1 ». Sonia Delaunay et Blaise Cendrars se connaissent depuis la fin de l’année 1912 et travaillent ensemble intensément le concept du Simultanéisme ; le poète avec les mots, la peintre avec différents médiums, ce qui les conduit en 1913 à créer leur poème-image qui se veut le premier livre simultané2 : la « Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France » écrit par Blaise Cendrars et ensuite illustré et mis en forme par Sonia Delaunay et publié aux éditions Les Hommes nouveaux en octobre 1913. Zenith est une fabrique de montres suisse fondée par Monsieur Georges Favre-Jacot qui jouit d’une renommée importante au début du XXème siècle et qui fait appel à des artistes tels que Alphonse Mucha et René Lalique pour faire la promotion nécessaire. Sonia Delaunay prend connaissance du poème que Blaise Cendrars a composé en 1913 à Saint-Cloud. « Zenith Record ! Midi bat Sur son enclume solaire Les Rayons de la lumière St-Cloud août 1913 Blaise Cendrars3 » Sonia Delaunay intègre le poème de son ami Blaise Cendrars dans une vingtaine d’œuvres4, dessins, peintures ou collages, dont trois sont conservées au Centre Pompidou5. On ne sait à ce jour si Blaise Cendrars et Sonia Delaunay ont répondu à une commande de l’entreprise Zenith. Sonia Delaunay se passionne pour la question du temps et de sa traduction picturale. Le midi solaire est l’instant où le soleil atteint son point de culmination, son zénith. Cet état de culmination est caractérisé dans Étude pour Zénith par des cercles et demi-cercles de couleur vive, la couleur jaune y est appliquée de manière pure. Sonia Delaunay insère la typographie Zenith dans une succession de couleurs séquencées, simultanées et propose une traduction visuelle du temps vibrante. Christine Le Quellec Cottier indique : « Associé aux couleurs simultanées de Sonia, le poème transformait la mécanique du temps et lui donnait la profondeur que les mots, seuls, n’atteignaient pas encore. Le temps devient mouvement, il bat, et il diffuse des « rayons de lumière » : les aiguilles de la montre transforment l’espace-temps en spectre de couleurs, elles fouillent l’épaisseur de la mécanique en la métamorphosant6 ». 1 Huile sur toile, 250 x 250 cm, Centre Pompidou, n° inventaire AM3606 P. 2 Miriam Cendrars, Blaise Cendrars, la Vie, le Verbe, l'Écriture, Paris, éditions Denoël, 2006, p. 299. 3 Document conservé à la Bibliothèque nationale suisse (cote P3 du Fonds Blaise Cendrars) dans Le Quellec Cottier, Christine. “« Nos yeux vo

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