MONGOLIE, ÉCOLE DE ZANABAZAR XVIIIe SIÈCLE = Statue en bronze doré représentant …
Description

MONGOLIE, ÉCOLE DE ZANABAZAR XVIIIe SIÈCLE

= Statue en bronze doré représentant Vajradhara assis en vajrasana sur une double base lotiforme, les bras entrecroisés devant la poitrine, la main gauche tenant un double vajra, la main droite tenant une cloche gantha. Il est vêtu d'un fin dhoti rehaussé de rinceaux ciselés, des écharpes flottantes retombant élégamment sur les côtés, paré de nombreux bijoux, le front ceint d'une couronne à cinq fleurons et la chevelure coiffée en un haut chignon. Le visage, caractéristique de l'école de Zanabazar, aux sourcils marqués rehaussant un nez aquilin. La base non scellée. H. 20 cm PROVENANCE Acheté en novembre 2005 auprès de la Galerie Kubera, Nice. Collection de M. et Mme R. Une pièce similaire, provenant de la collection Altangerel, illustrée dans «Trésors du Bouddhisme au pays de Gengis Khan», Musée des Arts Asiatiques, Nice, 2009, n°35, p. 127. NOTE C'est l'expansion de l'empire mongol au XIIIe siècle par les fils et petit-fils de Gengis Khan qui fait entrer le bouddhisme en Mongolie. En effet, à l'issue de la conquête du Tibet, des lamas sont amenés à la cour mongole où leurs connaissances et leur érudition impressionnent la classe dirigeante. On doit au plus célèbre d'entres-eux Phagpa, devenu précepteur impérial et administrateur des affaires religieuses, la création de l'écriture carrée mongole. En 1260, Khubilai Khan, premier empereur de la dynastie mongole des Yuan, déclare le bouddhisme tibétain religion d'État, instaurant par la même occasion des relations suivies entre les souverains mongols et les moines sakyapa. Le bouddhisme connaît une seconde renaissance au XVIe siècle, avec une vague de conversion massive de la population, la fondation de nombreux monastères et une intense activité de traduction des canons et écrits saints. C'est dans ce contexte d'intense activité religieuse que naît Öndör Gegeen Zanabazar (1635 - 1723), qui devient à l'âge de cinq ans le premier Bogd Gegeen, le chef spirituel du bouddhisme gelugpa en Mongolie, réincarnation du lama et lettré tibétain Taranatha. La figure de Zanabazar («Vajra de Connaissance») va durablement marquer le XVIIe siècle mongol, tant d'un point de vue politique qu'artistique. Il fonde un important atelier de sculpture au sein du monastère de Tövkhön où il crée avec ses disciples des bronzes bouddhiques qui vont peupler les nombreux monastères qu'il fonde sur tout le territoire mongol. Il est l'artisan d'une «Renaissance» mongole, mettant à l'oeuvre un style caractéristique, inspiré par les productions tibétaines et népalaises qu'il a admiré lors de ses séjours au Tibet, auquel il insuffle sa vision propre. La pièce que nous présentons s'inscrit dans la lignée des oeuvres de Zanabazar reprenant les canons stylistiques crée par le maître, notamment la facture délicate des statues finement dorées à l'amalgame de mercure, le visage aux sourcils hauts et arqués surmontant un nez aquilin. La divinité qui est représenté, Vajradhara, occupe une place prééminente dans la pratique du bouddhisme tantrique en Mongolie. Vajradhara (Ochirdari en mongol) est un des aspect du Bouddha Primordial (Adhibuddha), personnifiant la pureté fondamentale de l'esprit. Lors de son voyage au Tibet entre 1649 et 1651, Zanabazar fut initié par le Ve Dalaï Lama au cycle de Vajradhara, et garda tout au long de sa vie une vénération particulière pour le bouddha suprême. RAPPORT DE CONDITION Usures à la dorure, rayures, non scellé

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