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Description de l'œuvre

Pierre Gobert

Portrait de la princesse de Bourbon en Hébé Ecole Française du XVIIIème siècle, autour de 1730 Pierre Gobert (1662-1744) et atelier Huile sur toile Dimensions : toile : h. 129 cm, l. 95 cm Dimensions : encadré : h. 156 cm, l. 124 cm Cadre de style Louis XIV en bois doré et sculpté Portrait présumé d’Élisabeth Thérèse Alexandrine de Bourbon-Condé, Mademoiselle de Sens, représentée en déesse Hébé enlevée par Zeus, transformé en aigle. Grand et imposant portrait de la jeune princesse portraiturée assise sur un aigle dans les cieux. Vue de face, la princesse est vêtue d’une robe de mousseline blanche décolletée, exposant sa gorge. Visage ovale délicatement fardé, dominé par des grands yeux bleu-gris est entouré de cheveux poudrés, relevés, dégageant le front et les oreilles, et dont quelques mèches retombent sur son épaule. Une grande écharpe bleue passée au-dessus de l’épaule couvre ses genoux et s’envole au vent. Une guirlande de fleurs venant de l’arrière passe sur les genoux et redescend sur l’aigle. Dans sa main droite elle tient un gobelet d’or et dans sa main gauche une aiguière. L’aigle supportant la jeune femme saisit dans ses griffes le foudre (le faisceau d’éclairs enflammés), l’attribut de Zeus. La figure de la jeune femme est animée par la fluidité des drapés à l’antique, tandis que l’éclat lumineux des chairs et du blanc de mousseline contraste avec l’arrière-plan singulièrement crépusculaire. Les étoffes moulantes accentuent la sensualité naturelle de la jeune femme tandis que le choix de de la déesse Hébé est traditionnellement privilégié pour valoriser la jeunesse du modèle. Pierre Gobert travaille principalement pour les cours de Versailles, de Lorraine ainsi que de Monaco. Il a peint majoritairement les femmes et les enfants (ce qui constitue une rareté pour l’époque). En travestissant des dames en Hébé, Venus, Iris et autres divinités antiques, il suit la tendance instaurée par Louis XIV pour le portrait dit historique. Loin des étoffes lourdes des portraits d’apparats conventionnels, il habille ses héroïnes des étoffes légères antiquisantes et les présente souvent au naturel sans bijoux avec pour seul ornement des fleurs. Œuvres en rapport par Pierre Gobert de femmes en Hébé: • Portrait en Hébé de Charlotte-Aglaé d'Orléans, duchesse de Modène, en Hébé, vers 1720, château de Versailles • Portrait en Hébé de Madame Savari ?, Nymphnebourg Palace, Munich, Allemagne • Portrait en Hébé de la Princesse de Craon, ventes Sotheby’s Paris, 15/09/2017, la Collection du Prince Marc de Beauvau-Craon Dans la mythologie grecque, Hébé, fille de Zeus et d'Héra, est une déesse personnifiant la jeunesse, la vitalité et la vigueur des jeunes. Elle sert d'échansonne aux dieux en leur servant du nectar. Pierre Gobert (1662-1744) Fils de Jean Gobert, sculpteur du Roi, petit-fils de Jean Gobert l’ainé, menuisier sculpteur, frère de Jean Gobert dit « peintre ordinaire du Roi » Pierre Gobert serait né à Paris ou à Fontainebleau en 1662. Formé peut-être au contact de Claude Lefèvre, il aurait travaillé dès 1679 pour la cour de Bavière, en réalisant le portrait de Marie-Anne, future dauphine de France. Renouvelant sa confiance à l’artiste, celle-ci commande à Versailles le portrait de son fils le duc de Bourgogne en 1682. Reçu à l’académie de peinture le 24 septembre 1701, avec les portraits de Corneille van Clève et de Bon Boullogne, Pierre Gobert expose quinze portraits au salon de 1704, et démontre son accès privilégié à la cour : parmi ces portraits figurent celui de la duchesse du Maine et du petit duc de Bretagne, futur Louis XV. Grâce à cette réputation, et sans doute grâce à l’entremise d’Elisabeth-Charlotte, Gobert fut approché par la cour de Lorraine en 1707, afin de réaliser le portrait des ducs de Lorraine, d’Elisabeth – Charlotte d’Orléans et des quatre princesses. Il est probable que Gobert développa un atelier à cette période, puisqu’il semble avoir opéré des allers et retours entre Paris et la Lorraine, et même fait envoyer des portraits depuis Paris. Gobert obtint ainsi le titre de peintre ordinaire du duc de Lorraine, et continua de livrer des portraits à la cour, notamment en 1719 et en 1721. Il participa ainsi au rayonnement artistique de la cour de Lunéville, qui cherchait à s’inscrire dans le sillage de Versailles. De retour à Paris, fort de cette prestigieuse introduction dont il se prévaudra en arborant le titre de «peintre ordinaire du duc de Lorraine », Gobert travailla ensuite pour les Condé et les Conti, et pour le prince-Électeur Max Emmanuel de Bavière. En 1737,le peintre brillait une ultime fois en présentant au Salon l'un de ses portraits les plus ambitieux, celui de la famille du duc de Valentinois (Monaco, palais princier). Par le choix de ses attitudes un peu figées, par la disposition affectée et gracieuse des doigts de ses modèles féminins, par l'emploi de travestissements historiés, par le type dépersonnalisé et flatteur de ses visages résolument placides, Gobert était parven

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Pierre Gobert

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