LYNDA TROUVÉ — Indochine chapitre 16
VENDREDI 22 SEPTEMBRE 2023Le 22 septembre l’Hôtel Drouot accueillera le 16e chapitre de la vente Indochine, proposée par l’étude Lynda Trouvé. L’occasion pour les collectionneurs de retrouver quelques grands noms du milieu artistique vietnamien tels que Vu Cao Dam,Tran Phuc Duyen, Lê Phổ et d’autres artistes associés à l’École des Beaux-Arts d’Indochine comme Alix Aymé, professeur, ou Evariste Jonchère, directeur de l'institution.
Redécouvert dans un grenier, un exceptionnel ensemble de 19 toiles de l’ex-empereur et Prince d’Annam, Hàm NGHI (1871-1944), sera également proposé à la vente. Resté seulement un an au pouvoir, Hàm NGHI est forcé à l’exil par le gouvernement français et incarne la figure du héros romantique. Exilé à Alger, il apprend les techniques de la peinture et de la sculpture auprès du peintre Marius Reynaud et mènera toute sa vie une intense activité de peintre, pastelliste et sculpteur. Il fait plusieurs voyages en France sous étroite surveillance, où il rencontre des artistes comme Foujita, Rodin et la femme de lettres Judith Gautier. Ses œuvres sont rarissimes sur le marché et celles-ci n’ont jamais été présentées en vente. C’est une première d’avoir un ensemble aussi conséquent aux enchères. De son vivant, les travaux de l'artiste ont été exposés au Musée Guimet en 1926.
Les peintures de la vacation proviennent d’Henri Aubé, un militaire français qui était en poste à Hanoï entre 1907 et 1909. Il est très probable qu'Henri Aubé ait séjourné à l'hôpital militaire thermal de Vichy pour des cures, comme beaucoup d'officiers en poste dans les colonies à cette époque. Entre 1909 et 1913, Hàm Nghi a également fréquenté assidûment cet établissement. Si les deux hommes se sont rencontrés, cela s'est très certainement produit à Vichy. Il est supposé que Hàm Nghi et Henri Aubé y aient tissé des liens d’amitié grâce à leur ami en commun, Henri de Gondrecourt.
Il s'agit à ce jour du seul exemplaire connu en laque de cette oeuvre dont une version très similaire sur soie fut présentée à Sotheby's Hong Kong le 4 avril 2016 au numéro de lot 259, puis le 31 Mars 2019 au numéro de lot 306.
Exposé à la Pagode en juin dernier pendant le Printemps Asiatique, un paravent de Tran Phuc Duyen (1923-1993) composé de 5 panneaux en bois laqué, sera également proposé au catalogue, avec une estimation entre 60 000 et 80 000 €. Il aurait été offert à l'ambassadeur de France à Saïgon par l'artiste lui-même. Cédé suite au décès de l'ambassadeur aux actuels propriétaires, il a été transmis par descendance.
Le catalogue comprendra également des œuvres de Lê Phổ, Vu Cao Dam et quelques sculptures d'Évariste Jonchère, Premier Grand Prix de Rome de sculpture en 1925, dont Jeune femme vietnamienne ou Torse de femme annamite.
Redécouvert dans un grenier, un exceptionnel ensemble de 19 toiles de l’ex-empereur et Prince d’Annam, Hàm NGHI (1871-1944), sera également proposé à la vente. Resté seulement un an au pouvoir, Hàm NGHI est forcé à l’exil par le gouvernement français et incarne la figure du héros romantique. Exilé à Alger, il apprend les techniques de la peinture et de la sculpture auprès du peintre Marius Reynaud et mènera toute sa vie une intense activité de peintre, pastelliste et sculpteur. Il fait plusieurs voyages en France sous étroite surveillance, où il rencontre des artistes comme Foujita, Rodin et la femme de lettres Judith Gautier. Ses œuvres sont rarissimes sur le marché et celles-ci n’ont jamais été présentées en vente. C’est une première d’avoir un ensemble aussi conséquent aux enchères. De son vivant, les travaux de l'artiste ont été exposés au Musée Guimet en 1926.
Les peintures de la vacation proviennent d’Henri Aubé, un militaire français qui était en poste à Hanoï entre 1907 et 1909. Il est très probable qu'Henri Aubé ait séjourné à l'hôpital militaire thermal de Vichy pour des cures, comme beaucoup d'officiers en poste dans les colonies à cette époque. Entre 1909 et 1913, Hàm Nghi a également fréquenté assidûment cet établissement. Si les deux hommes se sont rencontrés, cela s'est très certainement produit à Vichy. Il est supposé que Hàm Nghi et Henri Aubé y aient tissé des liens d’amitié grâce à leur ami en commun, Henri de Gondrecourt.
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Hàm NGHI (1871-1944) Soleil couchant sur la campagne, 1911 Huile sur carton, datée et signée en idéogrammes en bas à gauche Tampon de la maison Lefranc H. 24,5 cm — L. 19 cm Estimation : 3 000 — 5 000 € | Hàm NGHI (1871-1944) Lac au crépuscule Huile sur carton, signée en idéogrammes en bas à gauche Tampon de la maison Lefranc H. 24,5 cm — L. 32,5 cm Estimation : 1 500 — 2 000 € | Hàm NGHI (1871-1944) Maison au bord de l'eau, 1910 Huile sur toile, datée et signée en idéogrammes en bas à gauche Tampon de la maison Lefranc H. 29 cm — L. 35 cm Estimation : 800 — 1 200 € |
Artiste française, Alix AYMÉ fut professeur à l’École des Beaux-Arts d’Indochine en 1925 et 1926. Son œuvre intitulée L’Annonciation fut peinte après son retour d’Indochine suite à son séjour dans le bassin méditerranéen au début des années 1950. Ce périple lui offre l’occasion de parcourir l’Italie, donnant ainsi naissance à plusieurs œuvres au sujet religieux, dont elle puise l’inspiration dans les peintures de la Renaissance italienne. Dès 1948, l’artiste conçoit un chemin de croix en bois laqué pour la chapelle de Notre-Dame de la Délivrance à Douvres dans le Calvados. Le thème de l’annonciation étant des plus classique, l’artiste le revisite avec modernité, grâce à l’utilisation de la laque et des incrustations de coquilles d’œufs. Alix Aymé reprend quelques codes stylistiques de l’Annonciation tels que l’ange Gabriel se trouvant à gauche et de profil annonçant la naissance à venir du Christ à sa mère Marie, à droite de la composition. D’autre part, la Vierge Marie adopte une attitude contemporaine, ses mains enroulées autours de son ventre semble refuser l’annonce qui lui est faite. Une lecture possible de la composition est d’y voir une retranscription du sentiment de l’artiste face à la perte tragique de son fils quelques années plus tôt.
Il s'agit à ce jour du seul exemplaire connu en laque de cette oeuvre dont une version très similaire sur soie fut présentée à Sotheby's Hong Kong le 4 avril 2016 au numéro de lot 259, puis le 31 Mars 2019 au numéro de lot 306.
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Alix AYMÉ (1894-1989) Professeure à l'École des Beaux-Arts de l'Indochine L'Annonciation, vers 1950 Panneau en bois laqué polychromé et or à décor d'incrustations de coquilles d'œufs signé en bas à droite H. 44,5 cm — L. 63,8 cm Estimation : 12 000 — 15 000 € |
Exposé à la Pagode en juin dernier pendant le Printemps Asiatique, un paravent de Tran Phuc Duyen (1923-1993) composé de 5 panneaux en bois laqué, sera également proposé au catalogue, avec une estimation entre 60 000 et 80 000 €. Il aurait été offert à l'ambassadeur de France à Saïgon par l'artiste lui-même. Cédé suite au décès de l'ambassadeur aux actuels propriétaires, il a été transmis par descendance.
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TRAN PHUC DUYEN (1923-1993) École des Beaux-Arts de l'Indochine, promotion 1945-1946, puis École des Beaux-Arts de Paris (1955-1959) Rive du fleuve Rouge Important ensemble de cinq panneaux en bois laqué polychrome et or signé en bas à droite et daté 54 Dimensions par panneau : H. 97 cm — L. 33 cm Dimensions totales : H. 97 cm — L.165 cm Estimation : 60 000 — 80 000 € |
Le catalogue comprendra également des œuvres de Lê Phổ, Vu Cao Dam et quelques sculptures d'Évariste Jonchère, Premier Grand Prix de Rome de sculpture en 1925, dont Jeune femme vietnamienne ou Torse de femme annamite.
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LÊ PHO (1907-2001) Jeune femme assise dans un jardin, vers 1965 Huile sur toile encadrée signée en bas à droiteEstimation : 80 000 — 120 000 € | VU CAO DAM (1908-2000) École des Beaux-Arts de l'Indochine Promotion 1931 Jeune femme près d'un arbre Peintures sur soie H. 31 cm — L. 20,5 cm Estimation : 20 000 — 40 000 € |
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Evariste JONCHERE (1892-1956) Premier Grand Prix de Rome de sculpture en 1925 Prix d'Indochine en 1932 Directeur de l'Ecoles des Beaux-Arts d'Indochine en 1938 Jeune femme vietnamienne ou Torse de femme annamite Pierre reconstituée, grandeur nature Œuvre originale en pierre reconstituée à partir de laquelle seront réalisés les bronzes posthumes à la Fonderie Godard Estimation : 20 000 — 40 000 € |
Selon l'épouse de l'artiste, le torse fut réalisé pendant le deuxième voyage du sculpteur en Indochine en 1944. La terre cuite originale de ce torse est présentée au Salon à Hanoï à la même époque, la version en pierre est quant à elle exposée à la société des Artistes français en 1947. L'artiste réalise avec ce torse une libre adaptation du modèle antique, célébrant l'idéal féminin.
Vente aux enchères - Hôtel Drouot - salle 1
Vendredi 22 septembre 2023 à 14h00
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Expositions publiques - Hôtel Drouot - Salle 1
Mercredi 20 septembre 2023 de 11h à 18h
Jeudi 21 septembre 2023 de 11h à 20h
Vendredi 22 septembre 2023 de 11h à 12h
Vendredi 22 septembre 2023 à 14h00
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Expositions publiques - Hôtel Drouot - Salle 1
Mercredi 20 septembre 2023 de 11h à 18h
Jeudi 21 septembre 2023 de 11h à 20h
Vendredi 22 septembre 2023 de 11h à 12h