CRAIT+MÜLLER - Aristide Maillol et Joseph Bernard à l’honneur dans une vente de sculptures
vendredi 27 novembre 2020Vendredi 27 novembre, la maison Crait+Müller se consacrait à la sculpture des XIX et XXe siècles. Deux œuvres se sont démarquées. La première, une sculpture d'Aristide MAILLOL (1861-1944), La jeune fille accroupie, datée de 1900, a été vendue 51 200 €* (lot 35). La deuxième, Faune dansant, réalisée en 1912 par Joseph BERNARD (1866-1931) a été vendue 49 920 €*, le double de son estimation basse (lot 43).
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Aristide MAILLOL (1861-1944) Jeune fille accroupie, 1900 Épreuve en bronze, sans numérotation Fonte au sable Florentin Godard entre 1909 et 1939. Monogramme : (AM) Prix réalisé : 51 200 €* |
Aristide Maillol se découvre une passion pour l’art statuaire à la fin des années 1890. Il commence par sculpter des figurines en bois, puis en terre. Contrairement à ses œuvres plus tardives, ces statuettes ne sont pas réalisées d’après nature et aucun modèle n’a posé pour l’artiste.
Je faisais tout cela sans modèle. J’ai fait toutes mes statuettes sans modèle, sans même un dessin. Je les faisais comme ça, n’est-ce pas, je les inventais entièrement. C’est pour cela que cela a l’air vrai.
Ambroise Vollard apprécie particulièrement cette Jeune fille accroupie comme en témoigne le portrait du marchand réalisé par Auguste Renoir (1841-1919) en 1908, sur lequel il pose tenant entre ses mains la statuette et l’observant attentivement.
Assise et recroquevillée, la statuette rappelle sans aucun doute d'autres créations de l'artiste comme Léda (Metropolitan Museum of Art), réalisée en 1900 également, ou encore la Méditerranée (Musée d’Orsay) de 1905, très remarquée au Salon d’Automne de la même année. Par ailleurs, une Étude pour La Méditerranée datant de 1904-1905, rappelle la posture de la Jeune fille accroupie, l’avant-bras de la figure recroquevillée liant le visage au genou de la jeune fille.
Je faisais tout cela sans modèle. J’ai fait toutes mes statuettes sans modèle, sans même un dessin. Je les faisais comme ça, n’est-ce pas, je les inventais entièrement. C’est pour cela que cela a l’air vrai.
Ambroise Vollard apprécie particulièrement cette Jeune fille accroupie comme en témoigne le portrait du marchand réalisé par Auguste Renoir (1841-1919) en 1908, sur lequel il pose tenant entre ses mains la statuette et l’observant attentivement.
Assise et recroquevillée, la statuette rappelle sans aucun doute d'autres créations de l'artiste comme Léda (Metropolitan Museum of Art), réalisée en 1900 également, ou encore la Méditerranée (Musée d’Orsay) de 1905, très remarquée au Salon d’Automne de la même année. Par ailleurs, une Étude pour La Méditerranée datant de 1904-1905, rappelle la posture de la Jeune fille accroupie, l’avant-bras de la figure recroquevillée liant le visage au genou de la jeune fille.
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Joseph BERNARD (1866-1931) Faune dansant, deuxième état Modèle créé vers 1912. Bronze à patine brune nuancée de vert. Prix réalisé : 49 920 €* |
Le Faune dansant illustre l’intérêt du sculpteur viennois (Isère), Joseph Bernard, pour le thème de la danse. Il explore intensément ce sujet jusqu’à tailler dans le marbre La frise de la Danse (conservée à Paris, musée d’Orsay), dans les années 1910-1920. Il réalise également de nombreux petits groupes édités en bronze, tels Danse des roses, Couple dansant, les Deux danseuses, à savoir un grand nombre de jeunes filles, stylisées, simples et féminines, animées d’une belle émotion.
En outre, il façonne aussi des figures solides, équilibrées, vibrant d’un sens du rythme et traduisant l’instantanéité du mouvement. Faune dansant est l’une d’elles. L’artiste aurait été inspiré par le Ballet L’après-midi d’un Faune, interprété par le célèbre danseur Vaslav Nijinski au théâtre du Chatelet en 1912.
* Frais inclus