Four different combs - Quatre peignes différents, bois, décor sculpté "motifs géométriques et anthropomorphes", Angolais - Tshokwe (peuples apparentés), 20e s. (milieu), défauts et vices, usure de la patine, achetés : deux à Luena en 1965 et 1970 ; un à Lumeje en 1967 ; et un autre à Munhango en 1966, Provenance : Collection de l'ingénieur Elísio Romariz dos Santos Silva, ces peignes correspondent aux objets portant les numéros 5, 81, 82 et 83 mentionnés dans le carnet du collectionneur "Angola - Arte Negra, relação e descrição das peças". L'objet nº 5 est identifié dans ce carnet comme "Pente Txissaculo - pl - Issaculo", les objets nº 81, 82 et 83 sont chacun identifiés comme "Txissaculo". En ce qui concerne l'article nº 5, il est mentionné que : "La poignée hexagonale présente, sur la partie antérieure, un visage gravé (deux yeux, un nez et une bouche) et, en contournant les côtés du polygone, deux rainures ; sur la partie postérieure, des dessins géométriques : deux lignes de petits rectangles limités sur le côté supérieur par trois rainures et sur le côté inférieur par quatre rainures. L'abbé Brevil l'a interprété comme étant la représentation schématique de la femme. H. Baumann, qui l'a retrouvé chez presque tous les Bantous d'Afrique, l'interprète comme l'homme et la femme en copulation. Au dos, le rectangle est divisé par ses diagonales et les triangles ainsi formés sont ornés de rainures, certaines verticales et d'autres parallèles à l'une des diagonales. [...] Objet acheté à une femme de Luena, dans la sanzala de Soba Nacalunda, au sud de la concentration de populations de Lumeje, le 30. Maio. 1970 [...]. Cf. bibliographie citée par le collecteur : LIMA, Mesquitela de - "Tatuagens da Lunda". S/L : Museu de Angola, 1956, pp. 37-38. Le n° 81 est décrit comme contenant "une traverse décorée d'incisions surmontée d'une tige avec une tête sculptée au sommet. [Acheté à Luena en 1965 [...]. La pièce portant le n° 82 est décrite comme contenant un "Croisillon décoré sur la face avant d'incisions représentant "Couris", surmonté d'une baguette avec une tête sculptée. [Acheté à Lumeje en 1967 [...]". Le n° 83 est mentionné dans le carnet, contenant une "Traverse décorée d'incisions, surmontée d'une baguette à tête sculptée. [Acheté à Munhango en 1966 [...]". "Les instruments de musique, les peignes, les pipes, les haches et les tabourets finement ouvragés peuvent comporter des motifs figuratifs et/ou abstraits élaborés et appartiennent à tous ceux qui ont les moyens de se les procurer" - cf. JORDÁN, Manuel - "Os Tshokwe e Povos Aparentados". In "Na presença dos Espíritos - Arte Africana do Museu Nacional de Etnologia, Lisboa". Lisboa : Museu Nacional de Etnologia, 2000, pp. 92 e 114-115. "Les peignes de fabrication autochtone sont encore très répandus dans le nord-est de la province, notamment parce que leur utilité s'est considérablement accrue au cours des dernières décennies, en raison de la désuétude des anciennes coiffes en argile rouge, qui ne nécessitaient pas de soins quotidiens pour la coiffure. Ce type de coiffure a également influencé la désuétude des épingles à cheveux, aujourd'hui remplacées par des peignes. Les cheveux ulotriques des Africains permettent admirablement les fantaisies les plus variées en matière de coiffure, et le peigne est donc une pièce très utile. Il sert également d'ornement, cloué de manière appropriée dans les cheveux. C'est pourquoi il est fréquent que les croisillons des peignes présentent de jolies décorations sculptées, parfois ajourées, parfois surmontées de petites représentations de têtes de femmes, de figures humaines en pied, d'oiseaux et d'autres motifs. Il existe deux types de peignes : ceux dont les bâtons sont maintenus par des fibres de cajana (une sorte de roseau) et ceux en bois, entiers, avec des dents sculptées sur une traverse épargnée qui sert de base" - cf. REDINHA, José - "Album Etnográfico Portugal-Angola". Luanda : C.I.T.A, 1971, pp. 26-27. D'autres peignes sont représentés dans SANTOS, Soraia Ferreira (coord.) - "Herança Secular dos Povos do Sul de Angola". Lubango : Museu Regional da Huíla, 2018, p. 129, nº inv. 2004.R.25 ; dans DIAS, Jorge (direc.) - "Escultura Africana no Museu de Etnologia do Ultramar". Lisboa : Junta de Investigações do Ultramar, 1968, s/p, nº 157 ; dans JORDÁN, Manuel. "Chokwe!- Art and Initiation Among Chokwe and Related Peoples". Munich/Londres/New York : Prestel-Verlag, 1998, s/p, nº 52 ; dans BASTIN, Marie-Louise. "La sculpture Tshokwe". Arcueil : Alain et Françoise Chaffin, 1982, p. 242, nº 164 ; et dans le catalogue de la vente aux enchères du 1er février 2023 chez Lempertz "Art of Arfrica, the Pacific and the Americas". Bruxelles : Lempertz, 2023, lot 46, Dim. - (o maior) 19 cm
Estim. 200 - 300 EUR