Null [Reliure aux armes]. LONGUS. Les amours pastorales de Daphnis et Chloé. [Pa…
Description

[Reliure aux armes]. LONGUS. Les amours pastorales de Daphnis et Chloé. [Paris, impr. Quillau], 1718. In-12, entièrement monté à clair au format in-4°, reliure de l’époque maroquin vert, dos à 6 nerfs, titre doré, caissons ornés aux petits fers, les plats aux armes, bordés de deux roulettes florales et de 2 doubles filets, décorés d’une large bordure composée de fers variés dont fleurs, oiseaux et angelots aux écoinçons, avec aux quatre coins les figures de deux cornemuses ou binious, et deux bâtons d’apparat entrecroisés, le tout doré, double filet doré aux coupes, large bordure intérieure dorée, doublures et gardes de satin rose, tranches dorées (qq. traces digitales ou taches sans gravité). Remarquable exemplaire, relié avec faste, de cette célèbre édition dite "du Régent" imprimée aux frais de Philippe d'Orléans, et dont les illustrations furent gravées d’après ses propres dessins. Ladite illustration entièrement gravée sur cuivre se compose d’un frontispice par Audran d'après A. Coypel, de 28 planches, dont 13 doubles, par Benoît Audran d'après les dessins de Philippe d'Orléans. S’y ajoutent 4 vignettes, une en tête de chaque livre. L’on a ajouté à l’époque à cet exemplaire deux versions de la gravure dite « aux petits pieds », ce qui donne un total de 30 planches. Toutes les gravures sont coloriées, une bordure peinte de deux filets rouges et d’un bleu encadre chaque page ou planche ; le titre courant est manuscrit en rouge, et la pagination manuscrite en noir ; les feuillets sont réglés en rouge. Il existe des variantes du texte, et du nombre de vignettes, ainsi que l’a observé l’historienne Marianne Grivel qui souligne qu’il est « extrêmement difficile de démêler l’histoire des différents tirages et éditions [...] » et évoque l’hypothèse d’un premier tirage restreint pour le Régent. Cet exemplaire se compose de 2 feuillets pour le titre et la préface, et de 159 pages, ce qui pourrait le rattacher à l’un des premiers tirages. Cohen pour sa part indique 6 feuillets, 164 pages et seulement une vignette en tête de chapitre. La reliure porte les armes de Desmaretz, marquis de Maillebois, qui désigneraient Jean-Baptiste-François Desmaretz (1682-1762), maréchal de France, selon Guigard (II, p.178). Olivier (O.H.R. 1373) les attribue à son fils, le comte Marie-Yves, marquis d’Alègre (1715-1791). L’on trouve au contreplat un ex-libris gravé qui semble rapporté, de la bibliothèque de d’Étienne-Jean Lejourdan (1756-1832). (Cohen, 648-652 ; Marianne Grivel, "Le Régent et Daphnis et Chloé". Cahiers Saint-Simon, 2006, n° 34, p. 35-50. En ligne : https://doi.org/10.3406/simon.2006.1412). Provenance : Robert BRUN (1896-1978), archiviste paléographe, historien du livre, auteur de la thèse “La ville de Salon au Moyen-Âge” publiée en 1924, puis de “Le livre illustré en France au XVIe siècle” (1930, révisé en 1969) ; conservateur à la Bibliothèque nationale (1926-1949), puis inspecteur général des bibliothèques (1946-1963), par descendance.

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[Reliure aux armes]. LONGUS. Les amours pastorales de Daphnis et Chloé. [Paris, impr. Quillau], 1718. In-12, entièrement monté à clair au format in-4°, reliure de l’époque maroquin vert, dos à 6 nerfs, titre doré, caissons ornés aux petits fers, les plats aux armes, bordés de deux roulettes florales et de 2 doubles filets, décorés d’une large bordure composée de fers variés dont fleurs, oiseaux et angelots aux écoinçons, avec aux quatre coins les figures de deux cornemuses ou binious, et deux bâtons d’apparat entrecroisés, le tout doré, double filet doré aux coupes, large bordure intérieure dorée, doublures et gardes de satin rose, tranches dorées (qq. traces digitales ou taches sans gravité). Remarquable exemplaire, relié avec faste, de cette célèbre édition dite "du Régent" imprimée aux frais de Philippe d'Orléans, et dont les illustrations furent gravées d’après ses propres dessins. Ladite illustration entièrement gravée sur cuivre se compose d’un frontispice par Audran d'après A. Coypel, de 28 planches, dont 13 doubles, par Benoît Audran d'après les dessins de Philippe d'Orléans. S’y ajoutent 4 vignettes, une en tête de chaque livre. L’on a ajouté à l’époque à cet exemplaire deux versions de la gravure dite « aux petits pieds », ce qui donne un total de 30 planches. Toutes les gravures sont coloriées, une bordure peinte de deux filets rouges et d’un bleu encadre chaque page ou planche ; le titre courant est manuscrit en rouge, et la pagination manuscrite en noir ; les feuillets sont réglés en rouge. Il existe des variantes du texte, et du nombre de vignettes, ainsi que l’a observé l’historienne Marianne Grivel qui souligne qu’il est « extrêmement difficile de démêler l’histoire des différents tirages et éditions [...] » et évoque l’hypothèse d’un premier tirage restreint pour le Régent. Cet exemplaire se compose de 2 feuillets pour le titre et la préface, et de 159 pages, ce qui pourrait le rattacher à l’un des premiers tirages. Cohen pour sa part indique 6 feuillets, 164 pages et seulement une vignette en tête de chapitre. La reliure porte les armes de Desmaretz, marquis de Maillebois, qui désigneraient Jean-Baptiste-François Desmaretz (1682-1762), maréchal de France, selon Guigard (II, p.178). Olivier (O.H.R. 1373) les attribue à son fils, le comte Marie-Yves, marquis d’Alègre (1715-1791). L’on trouve au contreplat un ex-libris gravé qui semble rapporté, de la bibliothèque de d’Étienne-Jean Lejourdan (1756-1832). (Cohen, 648-652 ; Marianne Grivel, "Le Régent et Daphnis et Chloé". Cahiers Saint-Simon, 2006, n° 34, p. 35-50. En ligne : https://doi.org/10.3406/simon.2006.1412). Provenance : Robert BRUN (1896-1978), archiviste paléographe, historien du livre, auteur de la thèse “La ville de Salon au Moyen-Âge” publiée en 1924, puis de “Le livre illustré en France au XVIe siècle” (1930, révisé en 1969) ; conservateur à la Bibliothèque nationale (1926-1949), puis inspecteur général des bibliothèques (1946-1963), par descendance.

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