AIMÉ-JULES DALOU (1838-1902)
Bacchante riant
Modèle créé vers 1884-1885
Masque en terre cuite patinée
H : 21,5 cm
Dans un cadre en bois doré et fond en
velours rouge
(Accidents et manques)
Œuvres en rapport:
-Aimé-Jules Dalou, Triomphe de Silène, 1884, groupe en bronze, signé «DALOU/1884», inscrit
«THIEBAUT FRERES», H. 260 x L. 198 x P. 223 cm, Paris, musée d’Orsay, Sénat, inv. RF1166;
-Aimé-Jules Dalou, Bacchante riant, modèle créé vers 1884-1885, 1907, épreuve en plâtre patiné, 21
x 15 x 10,5 cm, Paris, Petit Palais, inv. PPS02569;
-Aimé-Jules Dalou, Bacchante riant vers 1884, masque en terre cuite, H. 20,9 ; L. 15,5 ; P. 12,6 cm,
Paris, musée d’Orsay, inv. RF 3769.
Littérature en rapport:
-Edouard Papet, Masques. De Carpeaux à Picasso, cat. exp. Paris, musée d'Orsay, 21 octobre 2008-1 er
février 2009, Darmstadt, Institut Mathildenhöhe, 8 mars-7 juin 2009, Copenhague, Ny Carlsberg
Glyptotek, août-octobre 2009;
-Amélie Simier, Jules Dalou, le sculpteur de la République, cat. exp., Paris, Petit Palais, 18 avril-13
juillet 2013, Paris, Paris Musées, 2013, modèle répertorié sous le n° 123, P. 189;
-James David Draper, Edouard Papet, The Passions of Jean-Baptiste Carpeaux, New York, The
Metropolitan Museum of Art, 2014, fig.69.
Notre masque de bacchante est une esquisse pour le visage de l’un des personnages du groupe
monumental: Le Triomphe de Silène, l’une des œuvres majeures de Jules Dalou.
C'est au retour d'un voyage à Bruxelles que Dalou commence le travail pour Le Triomphe de Silène.
Lors de ce voyage, il étudie la peinture flamande du XVIIème siècle, particulièrement celle de Pierre Paul Rubens et de Jacob Jordaens. C’est dans ce contexte, et encore très marqué par l’esthétisme des deux grands maîtres du baroque flamand, que Dalou réalise de nombreuses esquisses et travaux
préparatoires. Respectant son processus créatif habituel, il modèle de nombreuses statuettes
autonomes, esquisses de figures isolées et masques à l’instar de notre visage de Bacchante riant en
terre cuite. Après des années d'expérimentations et de tentatives, Dalou propose le modèle en plâtre à grandeur au Salon de 1885. Ce n’est qu’en 1894, que l'œuvre est finalement acquise par l'administration sur la recommandation de l'inspecteur des Beaux-Arts Henry Havard pour en tirer un bronze monumental, qui rejoindra en 1898 les jardins du Sénat à la demande expresse de l'artiste.
On connait deux autres exemplaires de notre masque, l’un en plâtre patiné est conservé au Petit
Palais, l’autre en terre cuite fait partie des collections du musée d’Orsay.
Estim. 3 000 - 4 000 EUR