Tableaux

Le temps, vite ! Dans les ventes live et ventes online de Tableaux, les tableaux anciens règnent sur un vaste domaine couvrant sept siècles, des icônes gréco-byzantines aux paysages romantiques.
Après 1870, les tableaux impressionnistes et modernes leurs emboîtent le pas jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avec les écoles impressionniste et néo-impressionniste suivis des fauves, des cubistes, des surréalistes…
A partir de 1945, les tableaux d’après-guerre et contemporains recouvrent les productions artistiques de l’expressionnisme abstrait à l’Arte Povera, en passant par le Spatialisme et le Pop art.
Les peintures proposées dans les ventes online de Tableaux font défiler de façon étourdissante toute l’histoire de l’art : tableaux religieux, natures mortes, vanités, tableaux de fleurs et tableaux de genre des écoles hollandaises et flamandes, sujets historiques et scènes mythologiques, tableaux d’histoire, paysages de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles…Les révolutions picturales de la fin du XIXe et l’aventure des avant-gardes du XXe siècle se rejouent aussi sous nos yeux aux enchères, jusqu’aux subversions de l’art le plus actuel de Soulages, Combas, Vasarely, Arman,Capron, Mitoraj, Sonia Delaunay, Garouste, Hartung, Tal coat , etc.
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Lots recommandés

Paul SIGNAC (1863-1935) - Lettre autographe signée avec dessin à l'aquarelle adressée à un ami. 4 décembre [19]28, 3 pages in-8 à l'aquarelle et encre sur papier, sous encadrement. Dessin original rehaussé à l'aquarelle figurant le Pont Neuf à Paris. Signée en bas à droite en page 4. Dimensions du dessin : 12,7 cm. x 16,6 cm. Dimention du dessin et du texte : 20 x 16 cm Transcription du texte : "4 Dec. 28 Chers amis, Je remercie l'amiral Le Mordu d'avoir ravitaillé l'escadre de ces excellentes pates. Les équipages ont pavoisé en son honneur ! Nous avons commencé à les déguster. Comme nous avons une servante bretonne, gentille mais un peu naïve, je lui ai commandé de me faire un plat de macaronis farcis, en lui expliquant comment il fallait s'y prendre : Faire un hachis de viande aux 3 herbes selon les règles à Paris à l'aide d'une aiguille à tricoter bourrer les tubes de pate de ce hachis et au besoin s'aider de son souffle pour le faire pénétrer au bout des tubes. Au bout d'une heure, elle est venue me déclarer, qu'elle ne pouvait y réussir. Je pense que vous n'en êtes pas surpris. Vous verra-t-on à Paris, bientôt ? Pour la fête d'enfants, chez Gaston, peut être ! Venez donc, à l'occasion nous dire bonjour. On vous aime bien, beaux enfants ! Nous vous adressons, avec tous nos remerciements, nos bonnes amitiés à tous deux et des caresses aux petits. Paul Signac Comme je ne suis qu'un vulgaire tapeur, si vous pouvez à l'occasion m'adresser une livre de véritable farine (là on ne trouve que du plâtre) ce serait une fête ! On ferait des crêpes : notre bretonne, si elle ne réussit pas le macaroni farci, fait d'excellentes crêpes... Quand elle a de la bonne farine. Voyez mon sans-gêne !" (insolation, rousseurs) Provenance Collection particulière, France

Estim. 2 500 - 3 000 EUR

Henry MORET (1856-1913) "Ouessant, pointe de Creach, 1901", Huile sur toile signée et datée en bas à droite, 60,5 x 81,5 cm. Provenance : • Roman Norbert Ketterer (Marchand d’art & Commissaire-priseur à Lugano) en 1974 (accompagné d'une lettre et d'une facture de douane évoquant la provenance) • Groupe Thyssen Bornemisza • Collection privée Un certificat d'authenticité de Monsieur Jean-Yves Rolland sera remis à l'acquéreur. L’œuvre sera incluse dans le catalogue raisonné de l’artiste en préparation. Présent dans les collections de nombreux musées européens et américains, Henry Moret apparaît aujourd'hui comme un des grands acteurs de la révolution artistique qui s'épanouit en Bretagne à la fin des années 1880. Sa proximité avec Paul Gauguin, Emile Bernard, Charles Filiger ou Paul Sérusier en fait un témoin privilégié de l'effervescence qui accompagne la naissance puis l'affirmation du synthétisme. Doté d'un tempérament indépendant, Henry Moret dépasse rapidement les débats qui agitent ce petit cénacle tenté par les sirènes symbolistes pour ne retenir que l'absolue nécessité de traduire la franche beauté des paysages bretons. Fin connaisseur de la diversité des rivages armoricains, il arpente sans relâche les bords de côte depuis la presqu'île de Quiberon jusqu'au pays des Abers. Sa proximité avec les îles du Ponant (tout spécialement Belle-Ile, Groix et Ouessant) nourrit également son inspiration. Elle lui permet surtout d'assimiler et poursuivre le travail initié par Claude Monet en 1886 à Belle-Ile. Au début des années 1890, ses peintures sont exposées dans les salons liés à l'avant-garde artistique (notamment chez le Barc de Boutteville ou au Salon des Indépendants) et lui valent un début de renommée parfaitement justifiée. Rapidement repéré en 1895 par Paul Durand-Ruel, le célèbre galeriste des impressionnistes, il bénéficie du soutien sans faille de ce dernier et commence la période la plus féconde de sa carrière. C'est, en effet, à partir de ces années et jusqu'au début du XXème siècle que sa peinture acquiert une forme de maturité dont on connaît peu d'équivalent à cette même époque. Datée de 1901, notre grande toile figure sans conteste au rang des purs chefs-d' uvre peints par l'artiste au cours de ces fécondes années. Il suffit, du reste et pour s'en convaincre, de rappeler son ancienne appartenance à l'une des plus prestigieuses collections européennes, celle du baron Thyssen-Bornemisza connu pour son goût très sûr. Par ailleurs, son sujet et sa facture ne sont pas sans évoquer également une pièce maîtresse des collections du musée de Pont-Aven datant de 1901/1902. Cette dernière représente un paysage de falaises à Ouessant et il semble parfaitement plausible de situer notre toile dans le même environnement géographique. Au-delà même du sujet qui marie harmonieusement le permanent des roches et le mouvant de l'océan et du ciel, ce sont les merveilleuses qualités picturales de cette toile qui enchantent tous nos sens éveillés. Comment ne pas ressentir le doux frémissement de la brise marine qui ourle la mer ou couche l'herbe éclatante de lumière ? Comment ne pas s'enivrer de cet infini délimité par un horizon où les vapeurs légères de l'océan fusionnent avec celles du ciel ? Comment ne pas s'enthousiasmer devant ce bain de couleurs vives auquel nous convie le peintre, véritable ode dédiée à la magie colorée d'une lumineuse journée insulaire ? Partout, la touche frémissante bondit et sculpte les reliefs des falaises autant qu'elle accompagne le ressac des courants marins : verts tendres irrigués de nuances jaunes pour la végétation, ocres dorées ou rosies pour les roches, assemblage subtil de bleus profonds rehaussés de reflets verts pour la mer et voici que culmine l'éclatante blancheur de l'écume ! Maîtrisant admirablement l'art de la suggestion, Henry Moret compose l'une de ses plus brillantes partitions chromatiques, élevant l'art du paysage impressionniste à son sommet. Paré de toutes ces qualités, cette uvre majeure apparaît pour ce qu'elle est : un témoignage irremplaçable du formidable peintre que fut Henry Moret.

Estim. 90 000 - 110 000 EUR

JAIME (Jaume) HUGUET et son atelier (Valls vers 1415-Barcelone 1492) Sainte Madeleine Huile sur panneau de retable, peinture à l'oeuf sur panneau de pin rectangulaire (restaurations anciennes) 103,5 x 69 cm Epaisseur : 3 cm Provenance : Collection du chirurgien Henri Hartmann, Saint-Leu-la-Forêt, jusqu'en 1951 ; Resté dans la famille. Devant une niche formant une conque reposant sur des colonnes à chapiteaux et bases dorées, sainte Madeleine est placée devant un drap d'honneur imitant le velours frappé de motifs végétaux peints en noir sur fond d'or. Le sectionnement du panneau a fait disparaître les pieds de la sainte qui se tient debout, légèrement tournée vers la gauche. Elle est vêtue d'un ample manteau rouge doublé de vert, souligné d'un liseré doré en relief, qui s'ouvre largement sur une robe violine à manches longues plissée à la taille et dont le buste est agrémenté de galons dorés en relief. De la main droite, elle présente le pot d'onguents (son attribut) tandis que sa main gauche retient le livre sacré et un pan de son manteau. De son visage ovale, au front dégagé, encadré d'une longue chevelure bifide, émane une expression de douce mélancolie méditative. Jaime Huguet naquit à Valls (province de Tarragone) vers 1412. A la disparition de son père en 1419, il fut placé, avec son frère Antoni, sous la tutelle de son oncle, le peintre Pere Huguet. Après une première initiation auprès de ce dernier, installé à Tarragone vers 1424, Jaime poursuivit son apprentissage à Barcelone, où il suivit son oncle en 1434.Entre 1434 et 1448, certains critiques (Gudiol, Alcolea, Ainaud de Lasarte)[1] ont suggéré que Jaime Huguet, peintre désormais formé, aurait séjourné à Saragosse, à la suite de l'archevêque Dalmau de Mur qui dirigeait auparavant le diocèse de Tarragone. On retrouve d'ailleurs un peu plus tard son empreinte stylistique sur les peintres aragonais, notamment Martin de Soria. Faute de précision documentaire ce séjour est nié par la critique dont Rosa Alcoy[2] qui suppose le peintre actif alors en Catalogne. Les documents ne nous assurent de l'installation définitive de Jaime Huguet à Barcelone qu'en août 1448. Il s'y marie en 1454. Peintre reconnu, il dirige un important atelier, entouré d'aides, et répond à de nombreuses commandes émanant du roi, des confréries religieuses ou des corporations commerciales de la cité et de la région catalane. Depuis le retable de Saint Vincent de Sarria vers 1450-1460, jusqu'à celui dédié à saint Sébastien et sainte Tecla (Barcelone, cathédrale) documenté de 1486 à 1498[3], on dénombre une dizaine de retables, souvent monumentaux, sortis de l'atelier de Huguet. Notre Sainte Madeleine fut sans doute élaborée dans cet atelier, sous la direction de Jaime Huguet. Parmi les aides oeuvrant auprès du maître, on connaît principalement la famille Vergos[4], liée à celle de Jaime depuis 1454 et dont l'un des membres, le peintre décorateur Jaume Vergos II, est témoin au mariage de Huguet. Les deux fils de Vergos II, Pau et Rafael poursuivront les liens entre les deux familles après la mort de Jaime Huguet en 1492. La critique a en effet relevé la présence de l'un de ces aides dans certaines scènes du retable de Saint Augustin (Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya) pour le couvent éponyme de Barcelone commandé en 1463 et achevé en 1486 dont Huguet ne réalisa que la Consécration épiscopale du saint et dans la prédelle, la Cène et la Montée au Calvaire (Museu Marès, Barcelone) (cf. Gudiol, Alcolea, figs. 835,837,78). On doit d'ailleurs à Jaime Vergos II une grande partie du retable de Saint Etienne à Granollers (1493-1500) (Barcelone, Museu Nacional d'art de Catalunya) qu'il exécuta après la disparition de son fils Pau en 1495 et de celle de Jaime Huguet en 1492. C'est justement à cette ambiance autour de Jaime Huguet et de son atelier que plusieurs historiens ont proposé de rattacher cette Sainte Madeleine, encore inédite. Consultés dans les années 1987-1990 par son dernier propriétaire, Charles Sterling (lettre du 18 septembre 1987) la plaçait à la fin de la carrière de l'artiste et M. C. Farré i Sempera l'attribuait à Jaime Vergos.[5] Dans cet élément de retable encore inconnu, aux côtés de la douceur et la pénétration de l'expression émanant de Huguet, on décèle une exécution plus sèche dans la description du vêtement et de l'ornementation, qui laisse entrevoir la main d'un collaborateur. C'est sans doute ce dernier qui exécuta plus tard le Portement de croix (Barcelone, MNAC n°24.154) panneau de la prédelle du retable de Saint Etienne de Granollers, qui reprend la scène de même sujet peinte par Huguet dans le retable de Saint Augustin. (Barcelone, Musée Marès). Aussi faut-il supposer une collaboration initiée entre les Vergos et Jaime Huguet qu'illustre ici notre Madeleine. [1] J.Gudiol et S.Alcolea (Pintura Gotica Catalana, Barce

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

École anglaise néoclassique vers 1800 d'après l'antique Tête d'un compagnon d'Ulysse Marbre blanc H. 66 cm OEuvre de référence : -Tête d'un compagnon d'Ulysse (Fragment), première moitié du IIème siècle ap. J.-C., marbre, H. 74 cm, Villa d'Hadrien, collection Townley, Londres, The British Museum, inv. 1805, 0703.86. OEuvre en rapport : -Tête d'un compagnon d'Ulysse, époque d'Hadrien, marbre blanc, H. 70,5 cm, Cité du Vatican, Musées du Vatican, inv. 695. Littérature en rapport : -Marin Quigna, Gavin Hamilton : The Great Harvest : de la fouille à une antiquité rêvée : un antiquaire écossais dans la Rome de la seconde moitié du XVIIIème siècle, mémoire de recherche sous la direction de Corinne Jouys Barbelin, Paris, École du Louvre, septembre 2016 ; -Brendan Cassidy, The life and letters of Gavin Hamilton (1723-1798): artist and art dealer in eighteenth-century Rome, Londres, Harvey Miller Publishers, 2011 ; -Guillaume Faroult, L'Antiquité rêvée : innovations et résistance au XVIIIème siècle, cat. exp., Paris, musée du Louvre, 2 décembre 2010-14 février 2011, Paris, Louvre éditions, 2010, pp. 68-69 ; -Viccy Coltman, Classical sculpture and the culture of collecting in Britain since 1760, New York, Oxford University Press, 2009 ; -Henri Lavagne, " Deux antiquaires à la villa d'Hadrien ", in Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 2004, pp. 72-76 ; -Jacques Charles-Gaffiot, Henri Lavagne, Hadrien : trésors d'une villa impériale, cat. exp. Paris, Mairie du Vème arrondissement, 22 septembre-19décembre 1999, pp. 95-97, oeuvre en rapport répertoriée sous le n° 74, p. 231 ; -Brian Francis Cook, The Townley marbles, London, British Museum publications1, 985, modèle répertorié sous le n° 47, pp 16-18. L'oeuvre antique qui a servi de modèle à cette Tête d'un compagnon d'Ulysse est retrouvé entre 1769 et 1771 lors des fouilles archéologiques dirigées par le peintre écossais et antiquaire Gavin Hamilton (1723-1798, au Pantanello, lieu situé dans le domaine de la villa d'Hadrien à Tivoli, près de Rome. Au XVIIIème siècle, encouragées par la redécouverte de l'antiquité classique ainsi que le développement du collectionnisme en parallèle du Grand Tour, les fouilles se sont multipliées en Italie. De 1730 à 1776, le comte Fede sonde alors les sols de la Villa d'Hadrien. Le terrain marécageux dans le domaine de la Villa appartenait à Luigi Lolli, maire de Tivoli, qui avait fait la découverte de sculptures autour de l'étang. En 1769, Gavin Hamilton et Giovanni Battista Piranesi (1720-1778), dessinateur et graveur, s'associent, acquièrent le terrain du Pantanello et décident de s'en partager les découvertes. L'assèchement du marais se révèle être une laborieuse et fructueuse entreprise. Selon l'accord établi avec Piranesi, Gavin Hamilton récupère les oeuvres les plus importantes qu'il revend rapidement à des collectionneurs européens, dont l'anglais Charles Townley (1737-1805). Avant leur rencontre en 1772, Gavin Hamilton et Charles Townley entretiennent déjà une correspondance régulière dans laquelle l'antiquaire rend compte de ses recherches et de l'état des oeuvres découvertes à l'amateur d'antiques. Plus tard, dans une lettre datée du 18 mai 1779 adressée au collectionneur, Gavin Hamilton résume ses recherches effectuées au Pantanello et explique que les bustes et portraits retrouvés enfouis dans la boue sont les mieux conservés. Dans cette même lettre, il établit une liste des principales découvertes réalisées pendant les fouilles et leur localisation ; il se souvient en particulier d'une tête de héro grec maintenant en possession du destinataire, Charles Townley. D'abord échangée avec Thomas Jenkins, collectionneur et marchand d'art, cette tête antique a ensuite été acquise par Charles Townley le 18 février 1772 pour £200. Charles Townley réalise plusieurs séjours en Italie. Dès son retour à Londres en 1774, il étudie rigoureusement les oeuvres rapportées de son Grand Tour ou achetées plus tard aux antiquaires anglais établis à Rome. L'amateur propose plusieurs hypothèses pour identifier cette tête antique : une tête de titan, un héro homérique ou encore un portrait de Diomède. En 1957, la découverte dans la grotte de Tibère à Sperlonga d'un groupe daté postérieurement mais plus complet, représentant l'aveuglement du cyclope Polyphème permet d'affirmer qu'il s'agit bien d'une tête de héros issu de l'Odyssée d'Homère, et, plus précisément d'un compagnon d'Ulysse. À l'image des collectionneurs anglais du XVIIIème siècle, Charles Townley rédige plusieurs catalogues de ses acquisitions dans lesquels il indique un titre, le nom de l'antiquaire, le prix de l'oeuvre et une description académique fondée sur ses échanges avec d'autres amateurs et sur des sources anciennes. Une huile sur toile de Johann Zoffany illustrant Charles Townley et ses amis

Estim. 12 000 - 15 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Scène de rue à Tunis (1915) Huile sur toile marouflée sur carton, signée et datée en bas à droite « A. Roubtzoff 1915 » et localisé en bas à gauche « Tunis ». Encadré. H. 19,5 x L. 27,7 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des descendants du docteur Éloi Baysse sera présentée pour la première fois au public. Aucun ensemble d’une telle importance n’avait pris le chemin des enchères depuis de nombreuses années. Leur dispersion permettra d’enrichir les connaissances et le corpus d’un artiste reconnu et encensé par ses pairs comme « le peintre orientaliste russe », récemment mi

Estim. 750 - 1 500 EUR

Atelier de Jean-Marc Nattier (Paris 1685 - 1766 Paris) Le jugement de Pâris Huile sur toile 71 x 95 cm. Provenance: - Collection de Julien Gréau (Troyes 1810-1895 ?), grand collectionneur, notamment de numismatique et de verreries antiques, par descendance. Notre tableau est à mettre en rapport avec une composition identique et de même format, que Nattier exécute en 1735, laquelle est connue en plusieurs exemplaires. Né à Troyes en 1810 d'une riche famille de Champagne, Julien Gréau était un collectionneur enthousiaste qui rassembla successivement plusieurs collections au cours de sa vie, dispersant chacune pour pouvoir se porter sur un nouveau centre d'intérêt. Ses Médailles grecques, gauloises et françaises furent vendues en 1867, puis ses Médailles romaines en 1869, ses Bronzes antiques en 1885, et enfin ses Terres cuites grecques en 1891 (ces dernières achetées en grand nombre par le Louvre). Il acquit aussi de nombreux tableaux. Son œuvre capitale fut sa collection de verrerie, émaillerie et poterie antiques, constituée de cinq milles pièces dont plus de mille verres intacts. A la mort de Gréau en 1895, celle-ci fut rachetée par l'Américain John Pierpoint Morgan -- et publiée à cette occasion par W. Froehner --, qui la céda par la suite au Metropolitan Museum de New York. Présenté dans un important cadre en bois doré et mouluré, à décor feuillagé, datant vraisemblablement du XIXe siècle(recoupé). (Restaurations, usures, abrasion, empoussiérage) Expert : Pierre Antoine Martenet

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

Bernard BOUTET DE MONVEL, Série de photographies préparatoires tirées sur papier pour des commandes de portraits mondains, dim. max. 16 x 12 cm, circa 1910-1920 [Plus de 40 documents] Ensemble de photographies préparatoires réalisées pour la confection de grandes commandes de portraits mondains. On retrouve d'abord la photographie de Pierre Quinsonas, en costume de polo, réalisée dans l'atelier de Bernard Boutet de Monvel. L'artiste choisira ensuite de représenter son ami devant le terrain de polo à Bagatelle près de Paris. Dandy, Pierre de Quinsonas était connu du Tout-Paris mondain. Il est également passionné de chasse et se fait représenter avec son fusil à la main, " Portrait du comte pierre de Quinsonas en chasseur " en 1914. On retrouve également dans le lot des photographies préparatoires pour ce second tableau du comte. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il est affecté comme maréchal des Logis dans le premier groupe d'aviation marocaine. Il décède le 19 juillet 1917 à l'hôpital militaire de Versailles, après un accident d'avion sur l'aérodrome de Villacoublay. OEuvres en lien : Bernard Boutet de Monvel, " Le comte Pierre de Quinsonas ", huile sur toile, Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt ; reproduction du dessin préparatoire mis au carreau et du tableau dans ADDADE, " Bernard Boutet de Monvel ", Éditions de l'amateur, 2001, p. 110-111. Bernard Boutet de Monvel, " Portrait du comte pierre de Quinsonas en chasseur ", huile sur toile, 1914, coll. privée, passé en vente chez Artcurial en 2015 (Lot 22, n°2755). Est également présente dans le lot une série de photographie tirée sur papier, avec les négatifs, pour un portrait de M. Georges-Marie Haardt en 1925. Il fut pendant vingt ans attaché à Citroën, d'abord comme responsable commercial puis comme directeur général. Il fut nommé chef des trois expéditions Citroën, d'abord à travers le Sahara, puis l'Afrique (Croisière noire), puis l'Asie (Croisière jaune). Boutet de Monvel le représente debout, une carte pliée à la main, et derrière lui se trouve son autochenille. Le tableau conserve ainsi de la photographie la position du corps de Haardt et l'angle en contre plongée. OEuvre en lien : Bernard Boutet de Monvel, " M. Georges-Marie Haardt ", Huile sur toile, 1925, Musée du Quai Branly - Jacques Chirac, reproduit dans ADDADE, " Bernard Boutet de Monvel ", Éditions de l'amateur, 2001, p. 185. Bernard Boutet de Monvel établit sa réputation sur un remarquable talent de portraitiste mondain, où dominent la stylisation élégante, le dessin épuré et les coloris raffinés. Ses amis peintres, André Dunoyer de Segonzac (1884-1974) et Jean-Louis Boussingault (1883-1943), sont ainsi réunis dans une toile. Campés au beau milieu d'un paysage sortant de nulle part, hostile et sans végétation, la photographie annonce la composition de la future toile, terminée et datée du 1er août 1914, soit seulement un jour avant l'entrée en guerre de la France. Deux négatifs sont joints au lot et montrent le travail en atelier de Bernard Boutet de Monvel pour ce tableau. On retrouve le duo d'artiste dans la même position qu'en plein air, posant devant les toiles de Bernard accrochées dans son atelier. OEuvre en lien : Bernard Boutet de Monvel, " MM. André Dunoyer de Segonzac et Jean-Louis Boussingault ", Huile sur toile, 1914, Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt / Musée du Petit Palais, reproduction dans ADDADE, " Bernard Boutet de Monvel ", Éditions de l'amateur, 2001, p. 129. On retrouve aussi dans le lot un ensemble de photographies tirées sur papier, avec les plaques de verre sèche gélatino-bromure d'argent et les négatifs, ayant permis la préparation du tableau " La convalescente ", datant de 1906. Alors que sa grand-mère souffre de fièvres répétées, Bernard profite des vacances de fin d'année pour la photographier alitée. Le portrait sera présenté au Salon d'automne 1906. La toile sera achetée pour le musée du Luxembourg et se trouve maintenant dans les collections du Palais des Beaux-Arts de Lille. OEuvres en lien : Bernard Boutet de Monvel, " La convalescente ", Huile sur toile, 1906, Palais des Beaux-Arts de Lille, reproduction dans ADDADE, " Bernard Boutet de Monvel ", Éditions de l'amateur, 2001, p. 96. Enfin, on joint au lot une photographie préparatoire pour le portrait " Sylvie de profil ", passé en vente chez Sotheby's en avril 2016. (Lot vendu en l'état)

Estim. 300 - 400 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Portrait de Marie Madeleine Leroy (1946) Huile sur toile, signée, datée et localisée en bas à droite « La Marsa 1946. / A.Roubtzoff. ». Encadré. H. 130 x L. 158,5 cm. Provenance - Commande de Marie Madeleine Leroy à l’artiste ou cadeau de l’artiste au sujet. - Puis transmis à la famille du docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie(nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste en Tunisie. - Puis par descendance. Historique Marie Madeleine Leroy était la seconde épouse de Charles Mast (1889-1977), général de division français dont le passage en Tunisie marqua un chapitre significatif de sa carrière, nommé en 1943 par Charles de Gaulle comme résident général de Tunisie après avoir joué un rôle décisif dans la libération de l’Afrique du Nord.Il restera en poste jusqu’en février 1947. Alors en poste, le général Mast a fait appel à Alexandre Roubtzoff en 1945 afin de réaliser un timbre figurant la mosquée de Sidi Mahrez, afin de récompenser les combattants. Marie Madeleine Leroy et Charles Mast se marient le 14 mai 1935 à Yokohama au Japon, elle était une amie proche d’Antoine de Saint Exupéry. Originaire de la Lorraine, elle se consacre, entre 1943 et 1947, à la prise en charge de l'assistance aux unités combattantes alliées. Férue d’histoire elle a également publié en 1974 « Le masque de Fer une solution révolutionnaire » sous le nom de Marie-Madeleine Mast. Son superbe et lumineux portrait été peint en 1946 au palais Dar El Kamila situé à la Marsa et qui était la résidence officielle de l’ambassadeur de France en Tunisie. L'artiste la représente assise sur la fontaine située dans le patio du palais, soit un an avant le retour du couple Mast en France. Compte tenu de la grandeur du ableau, il semble tout à fait probable que Marie Madeleine Leroy n’ait pas pu faire rapatrier l’oeuvre en France, l’artiste l’aurait ensuite donné à son ami et médecin, Éloi Baysse. Littérature - Patrick Dubreucq « Alexandre Roubtzoff, une vie en Tunisie », ACR édition, 1996. - Alya Hamza « Alexandre Roubtzoff, peintre tunisien », Les Éditions de la Méditerranée, 1994. Expert: Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) La Mosquée Sidi Makhlouf, au Kef (1948) Huile sur toile, signée, datée et localisée en bas à droite « El. Kef. 6. 8. Nov. 1948. A. Roubtzoff. » et annotée en bas en arabe « El Kef Sidi Makhlouf Année 1368 ». Le dos de la toile figurant une étude pour un portrait d’homme à la mine de plomb et rehaut à l’huile. Encadré. H. 46 x L. 55 cm. Exposition XVIe Exposition Artistique de l’Afrique Française, Musée des Beaux-Arts d’Oran, Novembre-Décembre 1949, n°2. Étiquette d’exposition au dos de la toile mentionnant « Appartient au Dr. Baysse ». Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des

Estim. 5 000 - 8 000 EUR

Ferdinand Loyen DU PUIGAUDEAU (1864-1930) "Bretonnes aux lampions", Huile sur toile marouflée sur carton, signée au dos, 26 x 17,5 cm PROVENANCE : Collection privée, France BIBLIOGRAPHIE : Antoine Laurentin, "Catalogue raisonné de uvre peint de Ferdinand du Puigaudeau", Tome II, Paris, 2023, p.80 N°II-50 reproduit en couleurs « Ferdinand Loyen du Puigaudeau apparaît dans l’histoire de l’école de Pont-Aven comme le seul, avec Charles Laval, à nouer des relations cordiales avec Paul Gauguin en 1886, jusqu’à lui venir en aide. Indépendant et non obligé de vendre grâce à sa famille, ce nantais autodidacte entame une carrière, trouvant un style oscillant entre l’impressionnisme, parfois proche du pointillisme, et le synthétisme pontavénien avec des compositions plus structurées. En février 1895, il revient à Pont-Aven, s’installant avec son épouse et sa fille qui vient de naître dans le nouvel hôtel Gloanec. Durant ce séjour de trois années, il est le témoin des festivités organisées dans le village pour le 14 juillet, pour le pardon paroissial, pour celui de la chapelle Notre-Dame de Trémalo et pour d’autres manifestations. Il trouve ainsi une gamme de thèmes où il révèle son intérêt pour la représentation de scènes nocturnes. Il fait preuve d’une grande originalité en peignant des vues de fêtes foraines, des manèges, des baraques abritant une lanterne magique ou un « panorama », des défilés aux lampions, des processions de nuit ou des feux d’artifice. Le cortège des fillettes et jeunes filles portant des lampions et courant dans les rues du village au milieu de la fête est l’un des thèmes auquel il se consacre volontiers, avec des études et variantes. Puigaudeau traduit l’effet de mouvement par les attitudes des personnages qui s’avancent vers le spectateur, jouant sur le jeu des bras, le rythme des quatre lampions et les effets de lumière sur les visages et sur les mains. qui se détachent sur un premier-plan uniforme presque vertical. À l’arrière, il traduit l’atmosphère générale de la fête avec la foule qui se presse et les innombrables lampions accrochés dans les frondaisons des arbres. Avec virtuosité, Puigaudeau relie et anime ces deux parties par le blanc-bleuté des coiffes et collerettes et les couleurs des lampions qui se font écho. Dans sa recherche de rythme coloré, il va même jusqu’à peindre en vert une collerette ! Cette étude très enlevée est préparatoire à une oeuvre monumentale, - elle fera 160 cm de haut par 110 de large -, commandée par le comte Amédée Aubert de Vincelles pour la décoration de son château de Penanrun à Trégunc en 1896 ». André Cariou

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Les ruines romaines de Makthar (1940) Huile sur toile marouflée sur carton, signée et datée en bas à droite « A. Roubtzoff. 1940. 2 juillet » et localisé en bas à gauche « Maktar ». Encadré. H. 19 x L. 27,5 cm (à vue). Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des descendants du docteur Éloi Baysse sera présentée pour la première fois au public. Aucun ensemble d’une telle importance n’avait pris le chemin des enchères depuis de nombreuses années. Leur dispersion permettra d’enrichir les connaissances et le corpus d’un artiste reconnu et encensé par ses pairs comme « le peintre orientali

Estim. 2 000 - 4 000 EUR

Joos van Cleve (1485 Kleve - 1540 à Anvers) Cercle Vierge à l'Enfant de Saint-Jean, l'Agneau de Dieu et deux anges Ce charmant tableau de dévotion privé est un témoignage important des échanges artistiques entre les peintres italiens et flamands pendant la Renaissance. La représentation, empreinte d'une affection intime entre la mère et l'enfant, est composée dans un paysage nord-alpin avec des chênes. L'idée de composition originale provient de la célèbre Madone Corsini du peintre florentin Andrea del Sarto (1486 - 1530), réalisée en 1513/14, qui ne nous est parvenue que sous la forme d'une série de copies ou de répliques d'atelier. D'autres versions de peintres flamands témoignent du succès de la Madone de Corsini, quelques années seulement après sa création, au nord des Alpes. Le présent tableau s'écarte tellement de la source italienne qu'il peut être clairement attribué à l'espace artistique flamand-néerlandais - sans doute à l'entourage de Joos van Cleve et de son fils Cornelis (1520 - 1567/70) qui travaille en même temps. L'artiste a interprété très librement le tableau d'Andrea del Sarto, a repris le baldaquin tendu sur des branches de chêne de Cornelis van Cleve, a modifié la position de l'enfant et la représentation de Marie, qui a reçu des traits de visage doux et une robe chaude doublée de fourrure. Il a ajouté le petit Jean debout avec la bande d'écriture "ECCE AGNUS DEI", l'agneau de Dieu couché avec la crosse et le luth dans la main de l'ange de droite. Panneau huile/chêne. Au verso, deux anciens sceaux de collection du 19e siècle ; 35,5 cm x 30 cm. Cadre . Parmi les œuvres comparables, on peut citer trois tableaux de la même composition vendus aux enchères ces dernières années : Veilinghuis Loeckx, Gand, 24.11.2015, lot 351 ; Artcurial, Paris, 13.11.2018, lot 10 ; Sotheby's, New York, 22.10.2021, lot 124. Littérature générale : M. J. Friedländer : "Nachträgliches zu Cornelis van Cleve" in : Oud Holland, 60, 1943, p. 7-14, ill. 1. Provenance : de l'importante collection de la famille de banquiers von Bethmann de Francfort, qui s'est développée au fil des générations. Cercle de Joos van Cleve (1485 - 1540). Huile sur panneau de chêne. Deux cachets de collectionneur du 19e siècle.

Estim. 3 600 - 7 200 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Vue de la ville d’El Kef (1948) Huile sur toile, signée, datée et localisée en bas à droite « El. Kef. 6. 8. Nov. 1948. A. Roubtzoff. ». Encadré. H. 33,5 x L. 55 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des descendants du docteur Éloi Baysse sera présentée pour la première fois au public. Aucun ensemble d’une telle importance n’avait pris le chemin des enchères depuis de nombreuses années. Leur dispersion permettra d’enrichir les connaissances et le corpus d’un artiste reconnu et encensé par ses pairs comme « le peintre orientaliste russe », récemment mis à l’honneur par la Galer

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Vue de Meded (1940) Huile sur toile marouflée sur carton, signée et datée en bas à droite « A. Roubtzoff. 1940. 18 sept. » et localisé en bas à gauche « Meded ». Encadré. H. 19,8 x L. 28 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des descendants du docteur Éloi Baysse sera présentée pour la première fois au public. Aucun ensemble d’une telle importance n’avait pris le chemin des enchères depuis de nombreuses années. Leur dispersion permettra d’enrichir les connaissances et le corpus d’un artiste reconnu et encensé par ses pairs comme « le peintre orientaliste russe », récemment mis

Estim. 2 000 - 4 000 EUR

Peintre italien de l'école de Bologne (actif au 16e s.) Portrait d'un humaniste ou d'un riche marchand Ce portrait représentatif de la fin de la Renaissance italienne montre un homme barbu d'âge moyen assis dans un fauteuil, vêtu de vêtements longs et sombres conformes à son rang, le corps et le visage de demi-profil tournés vers le spectateur. Tandis qu'il tient un mouchoir blanc dans sa main droite repliée vers le bas, sa main gauche est ouverte vers le haut avec un geste éloquent. Cette composition réussie suit le célèbre portrait du pape Jules II de Raphaël datant de 1511 (qui tient également un foulard blanc dans la main droite) et le type de portrait du pape Paul II de Titien (1543) ou le portrait du roi Philippe II d'Espagne par Titien (1545) qui s'en inspire. Selon l'inscription en bas à droite, il s'agit d'un portrait exécuté en 1551 par Giovanna d'Anna (mort en 1574), marchand d'origine flamande établi à Venise, qui était un ami et un mécène de Titien. D'un point de vue stylistique, ce portrait appartient à l'école bolognaise du 16e siècle, fortement influencée par d'importants artistes du nord de l'Italie comme Titien et Tintoret. Entrent notamment en ligne de compte Bartolomeo Passarotti (1529 Bologne - 1592 Rome) ou encore Lavinia Fontana (1552 Bologne - 1614 Rome), bien que Fontana soit exclue en raison de ses dates de vie, si l'on suppose que l'inscription datée de 1551 est authentique et n'a pas été ajoutée ultérieurement. Huile/peinture à l'huile ; inscription au dos et date romaine. "GIOVANNI DANNA E.S. A. D. MDLI". Au verso, ancien sceau de cire rouge avec armoiries et inscription "ACCADEMIA CLEMENTINA BONONIENSIS" de l'Académie des Beaux-Arts de Bologne, appelée "Accademia Clementina" depuis 1711. 127,5 cm x 109,5 cm. Cadre . Provenance : 1957-2016 collection privée suisse ; vente aux enchères Koller, Zurich, 18 mars 2016, lot 6513 (comme école vénitienne du 16e siècle). Peintre italien de l'école bolognaise de peinture active 16th C. ; Huile sur toile. Inscrit et daté 1551 en chiffres romains "GIOVANNI DANNA E.S. A. D. MDLI". Ancien sceau en cire rouge avec le blason de l'Accademia Clementina de Bologne.

Estim. 16 000 - 32 000 EUR

RARE LORGNETTE DANS SON ÉCRIN AU CHIFFRE DE L’EMPEREUR NAPOLÉON IER - Lorgnette de campagne ou d’opéra en laiton doré rétractable à 5 tirages, l’objectif garni de métal argenté formant godrons encadrés de deux frises perlées en pointes de diamants, non signée. Dans son étui circulaire en maroquin rouge orné d’un semis d’étoiles dorées, le couvercle s’ouvrant à charnière par un bouton poussoir en métal est bordé d’une frise d’étoiles et centré du chiffre couronné de Napoléon Ier, intérieur de velours crème. Époque Premier Empire. D. 4,7 cm ; P. 2,8 cm pliée et 9,6 cm dépliée. Écrin : H. 4 x D. 6 cm. Provenance Napoléon Ier, empereur des Français. Historique La lorgnette, ou « longue-vue de poche », est une lunette d’approche de petite taille, utilisée pour distinguer des objets situés à quelques dizaines de mètres de l’observateur. Instrument pratique pour corriger une vue défaillante, elle devient aussi au XVIIIe siècle un objet de mode en se parant de décors et de matière précieuse, étant fournies tout autant par des opticiens de renom que par des orfèvres. Plus travaillée que les instruments militaires, elle est avant tout un accessoire mondain, indispensable au théâtre ou à l’opéra pour observer les acteurs sur la scène. « Non seulement en campagne, mais à la ville, Napoléon se servait d’une lorgnette de poche » (Frédéric Masson). On sait que Napoléon, légèrement myope, faisait régulièrement usage de lunettes de poche ou de lorgnettes, comme en témoignent plusieurs mémoires de contemporains. Le baron Fain, secrétaire particulier de l’Empereur dit de lui que « sa vue n’était pas excellente, il y suppléait à l’aide d’une lorgnette de spectacle qu’il portait toujours sur lui ». L’usage que faisait Napoléon de ses instruments en campagne, apparaît dans le célèbre tableau intitulé Napoléon Ier à la bataille de Wagram, le 6 juillet 1809, où Horace Vernet le montre scrutant les alentours à travers une lorgnette. Mais l’Empereur utilisait ses lunettes de poche tout autant dans la vie civile et de manière quotidienne. L’historien Frédéric Masson relève dans les comptes de la Maison de l’Empereur plusieurs commandes de lorgnettes, son chambellan mettant à sa disposition plusieurs exemplaires afin de remplacer celles qui étaient égarées ou parfois offertes en présent. Une lorgnette et au moins trois petites lunettes, sont encore attestées dans l’inventaire des biens de l’Empereur en exil à Sainte-Hélène en avril 1821. Il semble que sous le Consulat, Napoléon ait fait appel à des opticiens britanniques qui étaient alors à la pointe dans la fabrication de lunettes de précision. Sous l’Empire, Napoléon fera principalement appel à Noël-Jean Lerebours (1762-1840), premier opticien français à pouvoir concurrencer les Anglais en la matière, obtenant un prix au Salon de 1806 pour ses pour ses lunettes d'approche, télescopes et autres instruments d'optique. Dans son Catalogue et prix des instruments d'optique, de physique, etc., on trouve, aux côtés de longues-vues de campagne des modèles disposant d’objectifs plus petits destinés à un usage civil. La maison Lerebours se targue d’ailleurs d’être à l’origine de leur fabrication, les nommant « lunette Lerebours ». L’entretien journalier des instruments d’optique de l’Empereur revient à un homme de confiance, tel son mamelouk, Roustam, formé à cette tâche par Lerebours lui-même, auteur en 1805 d’Instructions sur la manière de nettoyer les verres des lunettes. L’opticien Chevallier, ancien fournisseur de la Cour de Versailles ou encore l’orfèvre Bapst comptent encore parmi les fournisseurs de Napoléon. Œuvres en rapport - Lorgnette de poche, par Chevalier opticien, avec son écrin. Musée Napoléon de Fontainebleau, inv. F.2016.6, ancienne collection du comte de Ségur, vente des Floralies du 4 juin 1970, lot 289. Cette lorgnette est à cinq étages coulissants, avec socle de nacre à facettes (ill. 1). - Lorgnette de théâtre et son étui au chiffre de Joséphine, par Lerebours opticien. Château de Malmaison, inv. MM 66.1-1 et 2 (ancienne collection comte Roger Walewski). - Petite longue-vue de poche ou lorgnette, avec sa boîte (fournie par l’orfèvre Bapst). Musée de l’Armée, inv. 6212-Ca25. - Lorgnette de gousset en cornaline de Napoléon (sans écrin), par Lerebours opticien. Musée de l’Armée, inv. 851-Ca26. Donnée par l’Empereur à Mme Pellaprat, femme du receveur général de Lyon (ancienne collection Charles Costes). - Lorgnette en ivoire gravée au chiffre “N” de Napoléon, par Lerebours opticien. Musée de l’Armée, inv. n°5331-Ca206. - Lorgnette comprise dans le nécessaire de voyage de Napoléon, livrée par Biennais et Lorillon en 1806. Musée du Louvre, département des objets d’art, inv. OA 10359, ancienne collection du Tsar Alexandre Ier. - Deux lorgnettes de poches de Bonaparte et Joséphine d’époque Consulat,

Estim. 6 000 - 8 000 EUR