Luminaires

Le jeu en vaut la chandelle. Dans les ventes aux enchères de luminaires, l’amateur peut explorer toute une gamme d’appliques, chandeliers, flambeaux et candélabres, lampadaires, lampes, lustres et suspensions.
Experts et commissaires-priseurs sont là pour éclairer sa lanterne sur ces lumineux objets du désir, qu’ils soient en argent, en bronze, en cristal, en marbre, en porcelaine ou en verre…Signées de l’orfèvre Christofle ou de la main du maître verrier Lalique, ornées d’un décor en vitraux de Louis Confort Tiffany ou imaginées par des designers (Pierre Chareau, Max Ingrande, Yonel Lebovici, Achille Castiglioni, Ingo Maurer…), ces créations singulières sont mises en lumière dans les ventes de luminaires : bougeoirs, flambeaux, candélabres, lustres, suspensions, appliques, lampadaires, plafonniers, lampes de bureau …
Du reste, saviez-vous que Bulb (1966) du « light-designer » Ingo Maurer est né d’une évidence, magnifier l’ampoule à incandescence au lieu de la cacher par un abat-jour ? Depuis, l’objet design, en métal chromé et verre de 3 kilos est devenu « culte », décliné en 1992 en lampe de table Lucellino (de Luce, lumière, et uccellino, petit oiseau) dotée d’ailes en plumes…
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Lots recommandés

EMILIO GRAU SALA (Barcelone, 1911 - 1977). "Patineurs", vers 1940. Huile sur toile. Présente sur la contre-étiquette de la galerie Daniel Cardani, Madrid. Signée dans le coin inférieur droit. Dimensions : 46 x 55 cm ; 71 x 81 cm (cadre). Ce paysage urbain se distingue surtout par sa lumière et le mouvement que le maître apporte en juxtaposant et en superposant des coups de pinceau marqués qui impriment plus de mouvement et de dynamisme aux personnages qui patinent. Dans ce parc, en plus des arbres, des lampadaires et d'autres éléments, il a inclus une série de petites figures humaines dont les visages ne sont absolument pas identifiables. La peinture de la vie urbaine a fasciné Grau Sala, et cette fascination se traduit par des scénarios qui, malgré leur familiarité, se situent à mi-chemin entre la réalité et la rêverie. Les portraits d'une société comme celle qui nous occupe en témoignent : la couleur y joue un rôle prépondérant, diluant les lignes et les formes, et une atmosphère de lumière et de couleurs indépendantes se construit, nuancée par les textures très personnelles de Grau Sala, qui jouent à troubler l'espace et à éveiller l'imagination du spectateur. Fils du dessinateur Juan Grau Miró, Grau Sala a combiné sa fréquentation de l'École des beaux-arts de Barcelone avec une formation essentiellement autodidacte. En 1930, il expose pour la première fois à la galerie Badriñas de Barcelone. Au début de la guerre civile, en 1936, il se rend à Paris, où il s'installe dans la colonie d'artistes espagnols de Montparnasse. La même année, il reçoit le premier prix Carnegie. Au cours des vingt-cinq années qu'il passe à Paris, il côtoie de près l'avant-garde, bien qu'il opte toujours pour une figuration coloriste, dérivée de l'impressionnisme et du fauvisme. Une voie déjà empruntée par le circuit commercial, dépassée en termes de nouveauté par le cubisme et le surréalisme, mais maintenue en vie à un haut niveau grâce à des maîtres tels que Bonnard, Chagall et Dufy. En fait, il s'est rapidement fait connaître à Paris comme le successeur de l'esprit et des valeurs impressionnistes, en relation directe avec Bonnard et Vuillard. Ce choix stylistique de Grau Sala conditionne celui de son épouse, Ángeles Santos, qui abandonne son surréalisme singulier pour un paysage plus conventionnel, une décision que les critiques n'ont pas hésité à regretter. Le succès de son style conduit Grau Sala à se consacrer également au travail graphique (gravures, lithographies, illustrations de romans, affiches...), ainsi qu'aux décors de théâtre. La grâce et la finesse de ses personnages, la vivacité des couleurs et l'atmosphère élégante des environnements qu'il a capturés lui ont valu un grand succès et une reconnaissance dans le monde entier. Il a organisé plusieurs expositions personnelles, principalement à Barcelone et à Paris, mais aussi dans des villes comme New York, Toulouse, Londres et Los Angeles. En 1963, il retourne à Barcelone, lorsque la figuration stagnante de l'Espagne franquiste commence à être remise en question par Oteiza, Chillida, Tàpies et le collectif "El Paso". Il reste cependant fidèle à son style et, jusqu'à sa mort en 1975, il travaille dans une ligne personnelle, centrée sur ses thèmes favoris, les figures féminines, les intérieurs et les paysages, dans un cadre temporel vaguement classique et nostalgique du dix-neuvième siècle. Après sa mort, et pendant plus d'une décennie, Grau Sala a été éclipsé par les multiples nouveautés qui émergeaient dans l'Espagne démocratique, mais à partir des années 1990, le nouveau boom de la collection de niveau moyen a relancé Grau Sala, qui a été compris comme un interprète de l'impressionnisme dans une clé espagnole. Les œuvres d'Emilio Grau Sala sont conservées au Musée national d'art de Catalogne, au Musée d'art contemporain Esteban Vicente et à l'Institut d'art et de culture contemporains Óscar Domínguez.

Estim. 8 000 - 10 000 EUR