Lithographies

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École française du XIXe siècle, d’après Antoine-Jean GROS (1771-1835). - Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (11 mars 1799). Huile sur toile (rentoilée). Signature illisible en bas à gauche avec un date (18)68 (?). H. 46 x L. 55 cm. Œuvre en rapport Antoine-Jean Baron Gros, Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (11 mars 1799), signé, daté, à gauche sur une marche : Gros.1804 à Versailles. Musée du Louvre, inv. 5064. Historique La campagne d’Égypte (1798-1799) relève de ce qu’on a appelé le « rêve oriental » de Bonaparte, dont l’une des premières manifestations fut l’annexion des îles Ioniennes lors du traité de Campo Formio (18 octobre 1797). Dépendant du sultan, l’Égypte était sous le gouvernement théorique des beys dominés par la milice des Mameluks. L’expédition – 36 000 hommes – quitta Toulon le 19 mai 1798 et atteignit Alexandrie le 2 juillet. Deux jours après la bataille des Pyramides (21 juillet), Bonaparte faisait son entrée au Caire, mais le 23 juillet, la destruction de la flotte française par l’amiral Nelson, près d’Aboukir, assurait à l’Angleterre la maîtrise de la Méditerranée. La révolte du Caire et la déclaration de guerre de la Turquie (9 septembre) obligèrent Bonaparte à reprendre les armes. Le général se porta en Syrie pour stopper l’invasion turque : la prise de Jaffa (6 mars 1799) est l’un des épisodes de cette seconde campagne. Au cours du siège de la ville, une épidémie de peste avait commencé à se répandre parmi les troupes françaises. Sous les arcades d’une mosquée reconvertie en hôpital de campagne, Bonaparte touche les pustules d’un soldat debout, à demi vêtu d’un drap. Desgenettes, le médecin en chef de l’armée, surveille attentivement le général tandis qu’un soldat cherche à écarter la main de Bonaparte pour lui éviter la contagion. À droite, un autre soldat, entièrement nu, soutenu par un jeune Arabe, est pansé par un médecin turc. Un officier, atteint d’une ophtalmie, s’approche à tâtons en s’appuyant sur une colonne. Au premier plan, un malade agonise sur les genoux de Masclet, jeune chirurgien militaire lui-même atteint par la maladie. Derrière le général, deux officiers français apparaissent effrayés par la contagion : l’un se protège la bouche avec son mouchoir tandis que l’autre s’éloigne. Sur la gauche de la composition, au milieu des malades gisant sur le sol, se tient un majestueux groupe d’Arabes qui distribuent des vivres.

Estim. 600 - 800 EUR