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mar. 04 juin

Gerhard Marcks - Gerhard Marcks Nageuse II 1938/1952 Sculpture en bronze. Hauteur 167,2 cm. Sur la plinthe, à l'avant droit, la signature de l'artiste et, à l'arrière gauche, le cachet du fondeur "H. NOACK BERLIN". Un de plus de 4 exemplaires ; fonte posthume. - Avec une belle patine brun foncé. - Sur la cuisse avant droite, quelques rares frottements ponctuels. Rudloff 354 ; Marcks, Werk-Tagebuch Gips/Bronze 197 Provenance Collection privée de Rhénanie du Nord-Westphalie (acquise directement auprès de l'artiste) Expositions Cf. entre autres Berlin 1938 (Galerie Buchholz), Bildhauerkunst, cat. n° 18 avec ill. du plâtre ; Hambourg 1940 (Kunstverein), Deutsche Bildhauer der Gegenwart, cat. n° 113 ; Hanovre 1949 (Kestner-Gesellschaft), Gerhard Marcks, cat. n° 18 ; Kassel 1955 (Dokumenta I), cat. n° 385 ; Cologne/Berlin/Brême 1989/1990 (Josef Haubrich-Kunsthalle/Nationalgalerie/Gerhard Marcks-Haus), Gerhard Marcks 1889-1981. Rétrospective, cat. n° 202, avec ill. couleur p. 201 ; Jena 2004 (Galerie im Stadtmuseum), Gerhard Marcks. Entre le Bauhaus et l'atelier de Dornburg, cat. I/25, avec ill. couleur. Littérature Adolf Rieth, Gerhard Marcks, Recklinghausen 1959, p. 17 ; Jutta Schmidt, Einige Gedanken zur realistischen Plastik des 20. Jahrhunderts, in : Bildende Kunst, 1968, cahier 9, avec ill. p. 471 ; Ursula Frenzel, Gerhard Marcks 1889-1981, Briefe und Werke, München 1988, p. 100 ; Gerhard Marcks-Stiftung (Hrsg.), Gerhard Marcks und die Antike, Bremen 1993, unpag. avec trois illustrations à pleine page Gerhard Marcks a travaillé la "Nageuse II " d'après le portrait de sa fille Brigitte, née en 1916. En 1952, l'artiste apporte encore de légères modifications à la sculpture de 1938, qui montre Brigitte grandeur nature, avec une musculature entraînée et prononcée, en ce qui concerne la coiffure. Sa deuxième fille, Ute, née en 1921, lui a servi de modèle. L'importante sculpture "Schwimmerin II" - dont un exemplaire se trouve entre autres à la Nationalgalerie de Berlin et un autre au Kaiser-Wilhelm-Museum de Krefeld - illustre la réception de Marcks de l'Antiquité classique et archaïque, transposée dans sa propre "écriture". Elle montre dans le portrait personnel la représentation universelle et intemporelle de la concentration contemplative qui précède toute activité sportive. "Dans les constantes de la position debout, assise, accroupie, couchée, il a recherché les harmonies d'une mobilité extérieure et intérieure, il s'est penché sur l'interaction et l'harmonie d'un canon de formes particulier, il a exploré le rythme d'un tracé de lignes, de volumes et d'axes. En particulier dans le cas du nu féminin, il s'agissait avant tout d'une chose : la beauté". (Martina Rudloff, Venus Urania hat keinen Namen, in : Gerhard Marcks-Stiftung 1993, op.cit., p. 101)

Estim. 150 000 EUR

mar. 04 juin

Henri Laurens - Henri Laurens Femme couchée (de face) 1921 Relief en bronze. 14 x 39,6 cm. Sans signature. Une des 8 coulées. - Avec une belle patine foncée, en partie éclaircie en bronze. Hofmann 103 Provenance Galerie Louise Leiris, Paris (avec reçu ci-joint) ; Galerie René Ziegler, Zurich (1986) ; Collection privée Hesse Expositions Lugano 1986 (Galerie Pieter Coray), Henri Laurens cubista, cat. n° 21, avec ill. couleur Littérature Cf. Marthe Laurens, Henri Laurens. Sculpteur 1885-1954, Paris 1955, n° IV, p. 95, avec ill. ; Henri Laurens, expos. Cat. Haus am Waldsee, Berlin 1956, cat. n° 6 ; Henri Laurens. Sculptures, gravures, dessins, ex. cat. Kunsthalle Bielefeld 1972, cat. n° 4 ; Henri Laurens (1885-1954). Sculptures, collages, dessins, aquarelles, gravures, ex. cat. Sprengel Museum, Hanovre 1985, cat. No. 3 Lorsque le sculpteur français Henri Laurens fit la connaissance de Georges Braque en 1912, celui-ci lui transmit les idées et les techniques du cubisme. Après avoir testé la nouvelle décomposition des formes sur des constructions plastiques en bois, en fer et en plâtre, Laurens s'est tourné vers la figure vers 1920, qu'il a façonnée en partie en terre cuite et en partie en bronze. Pour la "Femme couchée, de face", il a utilisé les possibilités du relief pour représenter un nu féminin allongé presque en plein format. Grâce aux moyens de la décomposition cubiste de la forme, il parvint à montrer le nu sous tous les angles - la tête avec les longs cheveux tournée vers la gauche, le torse en face ainsi que le ventre et l'arrondi des fesses dans un plan pictural vers le haut. Comme pour les natures mortes, Laurens s'intéressait ici à l'interaction des formes individuelles, qui sont géométrisées et ordonnées pour former une unité. Les formes courbes alternent avec des éléments anguleux et tranchants. Interrogé sur sa manière de procéder, Laurens a répondu : "Lorsque je commence une sculpture, je n'ai qu'une vague idée de ce que je veux faire. J'ai par exemple l'idée d'une femme [...]. Mais avant d'être la représentation de quoi que ce soit, ma sculpture est [...] une suite d'événements plastiques de mon imagination [...]". (cit. de "Die unbekannte Sammlung aus Bielefeld", expos. Cat. Bonn 2011, p. 130). Le relief en bronze provient de la galerie de Louise Leiris à Paris, qui avait repris la représentation artistique du sculpteur de son beau-frère Daniel Henry Kahnweiler. Ce dernier avait découvert Laurens et écrivit rétrospectivement : "J'ai souvent souligné combien l'œuvre d'Henri Laurens me semble importante. On ne peut guère surestimer sa part dans la 'grande époque' du cubisme". (cité d'après Werner Hofmann, Henri Laurens, Stuttgart 1970, p. 50).

Estim. 30 000 - 35 000 EUR

mar. 04 juin

MAN RAY Target / Mire Universelle - 1933-1971 Plâtre, blocs de bois, papiers optiques et caoutchouc Signature, date, titre et numéro sur une plaque en métal apposée sur la tranche de la base en bois «man Ray/ Target, 1933-1971 / 2/10» Réalisée en 1971 dans une édition à 10 exemplaires et épreuves d’artiste d’après un objet de 1935. H : 66.0 cm, L : 50.5 cm, p : 22.5 cm Provenance : Galerie Arturo Schwarz, Milan Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire Expositions : Paris, Musée des Arts Décoratifs, Munich, Haus des Kunst München, Le Surréalisme 1922-1942, juin-septembre 1972, n°372, p.90, reproduit en noir et blanc Bibliographie : Cahiers d'Arts 5-6, 1935, reproduit p.121 (un autre exemplaire) L. Vinca Masini, Man Ray, I Maestri del Novecento, Sansoni editore, Florence, 1974, n° 23, reproduit en couleur (notre exemplaire) A. Schwarz, Man Ray, The Rigour of Imagination, Londres, 1977, n°237, reproduit p. 142 (l'objet original) J-H Martin, R. Krauss & B. Hermann, Man Ray: Objets de mon affection, sculptures et objets, Catalogue raisonné, Paris, 1983, n°47 p. 144, reproduit p. 57 (l'objet original) L'édition de cette œuvre sera incluse dans le Catalogue des Objets et Sculptures de Man Ray, actuellement en préparation par Messieurs Andrew Strauss et Timothy Baum du Man Ray Expertise Committee. Un certificat de Monsieur Arturo Schwarz sera remis à l'acquéreur. Messieurs Andrew Strauss et Timothy Baum du Man Ray Expertise Committee ont confirmé l'authenticité de cette œuvre sous la référence 00425-O-2024. h : 66.0 cm, w : 50.5 cm, d : 22.5 cm MAN RAY H : 66.0 cm, L : 50.5 cm, p : 22.5 cm h : 66.0 cm, w : 50.5 cm, d : 22.5 cm Plaster, wood blocks, optical papers and rubber, incised with the artist’s signature, titled, dated and numbered on a metal plaque affixed to the wooden base; 26 × 19 7/8 × 8 7/8 in.

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

mer. 05 juin

REMBRANDT BUGATTI (1884-1916) Trois panthères marchant signé, daté 'R Bugatti 905', inscrit '- Al sig. A A. Hébrard che l'arte e il nome mio fece. -' et porte le cachet du fondeur 'Cire Perdue. A.A. Hébrard' (sur la terrasse). bronze à patine bruns nuancés signed, dated 'R Bugatti 905', inscribed '-Al sig. A A. Hébrard che l'arte e il nome mio fece.-' and stamped with the foundry mark 'Cire Perdue. A.A. Hébrard' (on the base) bronze with mixed brown patina 24 x 150 x 23 cm. 9 7/16 x 59 1/16 x 9 1/16 in. Conçue et éxécutée circa 1905, cette oeuvre est une pièce unique. Conceived and executed circa 1905, this work is a unique piece. Footnotes: Cette œuvre est enregistrée dans les archives du Rembrandt Bugatti Repertoire et est accompagnée d'un certificat d'authenticité. This work is recorded in the archives of the Rembrandt Bugatti Repertoire and is offered together with a certificate of authenticity. Provenance Collection Adrien-Aurélien Hébrard. Collection particulière (par descendance). Collection particulière (acquis auprès de celle-ci circa années 1970). Expositions Paris, Salon d'automne, Collection A.-A. Hébrard, 1905, no. 259, (titré Les panthères). Lausanne, Galerie Paul Vallotton, Rembrandt Bugatti, mai 1965. Bruxelles, Galerie Le Brun et Maison L'Ecuyer, Rembrandt Bugatti, sculpteur animalier, 10 janvier 1967 - 10 janvier 1968. Bibliographie V. Fromanger, Rembrandt Bugatti. Répertoire monographique. Une trajectoire foudroyante, Paris 2016, no. 126, (illustré en couverture (détail), p. 52 & 53, p. 89, p. 298 & 299 (détail)). 'A Monsieur A.A. Hébrard qui a créé l'artiste et l'homme.' 'To Mr A.A. Hébrard who created the artist and the man.' Trois panthères marchant par Rembrandt Bugatti est une sculpture magistrale à tous points de vue. Cette œuvre iconique, longue de 150 cm, exécutée par l'artiste vers 1905 à l'âge de 21 ans, illustre sans surprise la couverture du Répertoire monographique des œuvres de l'artiste par Véronique Fromanger. Dédicacée en italien à Hébrard, « Al'sig. AA Hebrard che l'arte e il nome mio fece », son fondeur et mécène, cette sculpture des Trois panthères marchant est une pièce unique. Conscient de détenir l'un des chefs-d'œuvre de l'artiste, Hébrard l'a toujours conservée dans sa collection, avant qu'elle ne soit transmise à ses héritiers. Elle est ensuite demeurée chez un grand collectionneur jusqu'à aujourd'hui où elle est présentée pour la toute première fois aux enchères publiques. Rembrandt Bugatti naît en 1884 à Milan et évolue dans un environnement d'émulation artistique intense : son oncle Giovanni Segantini, et Paul Troubetzkoy, ami de la famille, tous deux artistes, l'encouragent dans cette voie. Son père également, Carlo Bugatti, créateur de meubles mêlant éléments architecturaux et animaliers, le forme dans son atelier et lui transmet son savoir-faire. Bugatti explore différents media : dessin, bois, métal, pierre, plâtre et plastiline. L'année 1901 marque un tournant dans sa vie artistique. Lors d'un séjour dans les montagnes suisses en compagnie de son oncle Segantini, inspiré par ce qu'il voit, il modèle pour la première fois à main levée, Ritorno dal pascolo, quatre vaches marchant les unes derrière les autres, guidées par un paysan. Animé par ce qui l'entoure et grand amoureux des animaux, l'artiste représente également ses chiens de compagnie. Bugatti façonne les prémices de ce qui sera la quête de sa vie artistique : capturer dans la fugacité de l'instant la personnalité, le caractère et les émotions de ces animaux qu'il aime tant et dont ils se sent si proches, bien plus proches que des humains. Loin de se cantonner aux animaux domestiques, Bugatti va découvrir les zoos de Paris et d'Anvers et élargir ainsi son corpus artistique avec la représentation d'animaux sauvages, qu'il apprivoise petit à petit, les nourrissant, leur parlant et passant la plupart de son temps parmi eux. C'est en 1903 que Bugatti s'installe à Paris et commence à fréquenter la Ménagerie du Jardin des plantes. Il observe avec émotion et fascination cette faune exotique qui constitua la plus grande inspiration de sa vie. Des animaux tels que le fourmilier, le tapir, la cigogne, le marabout, le yack, les rapaces et le kangourou font leur entrée dans l'histoire de l'art européen en tant que sujets sculptés pour la première fois. Son intérêt se porte vers les grands prédateurs et parmi eux, les fauves. Il vient quotidiennement partager la vie des félins. Il apprend à connaître chacune des panthères, leurs caractères, leurs postures, leurs interactions. Grâce à son acuité visuelle, sa vitesse d'exécution, et cet amour extraordinaire des animaux, il façonne à main levée et in situ ces félins qu'il considère comme « ses compagnons de vie et de travail ». Dans son ouvrage, Véronique Fromanger explique : « Bugatti modèle son sujet sur le v

Estim. 3 500 000 - 5 500 000 EUR

jeu. 06 juin

NIKI DE SAINT PHALLE (1930-2002) Dominique (jambe en l'air) 1966 peinture, tissu, colle et grillage monté sur base en métal paint, fabric, glue and wire mesh mounted on metal base 116 x 113 x 52 cm. 45 11/16 x 44 1/2 x 20 1/2 in. Hauteur avec socle: 130 cm. Height with base: 51 3/16 in. Réalisée en 1966, cette œuvre est unique. Footnotes: Nous remercions la Niki Charitable Art Foundation des informations qu'ils nous ont aimablement communiquées sur cette œuvre. Provenance Guy Pieters Gallery, Belgique Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel en 1995 L'art de Niki de Saint Phalle c'est d'abord et avant tout la transcription plastique du non-conformisme d'une femme engagée. Promise à une vie caricaturale de femme de son époque, Niki de Saint Phalle n'aura de cesse de se libérer des carcans dictés par la société tant dans sa vie que dans son art. La genèse de l'art de Niki de Saint Phalle c'est la création artistique pour thérapie ; celle-ci devient cathartique, elle dira de l'art qu'il lui permit de calmer le chaos qui agitait son âme et de fournir une structure organique à sa vie. Cette artiste autodidacte, puisant ses influences dans les créations d'Antonio Gaudi, de Jackson Pollock, ou encore du facteur Cheval, est la seule femme à rejoindre le groupe historique des nouveaux réalistes. Elle exposera à leurs côtés lors de l'exposition « Comparaisons : peintures-sculptures » au musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 1961. Cette même année, elle initie la série des tirs, qui la fera connaitre mondialement. Apposés sur des planches de bois, Niki de Saint Phalle colle, intercale et enchevêtre des éléments manufacturés, au milieu de poches de peinture. Elle recouvre l'ensemble de plâtre, le peint en blanc, avant de tirer dessus à l'aide d'une carabine pour les asperger de couleur. Cette technique créative inédite permet à l'artiste de bousculer l'ordre établi et les conventions artistiques. Le cœur de lion que nous présentons fait écho à la série iconique des tirs, nous sommes ici dans l'iconographie joyeuse de l'enfance, où les figures animalières mêlées aux fleurs et lacets se retrouvent entachés par de la peinture rouge, évoquant, sans la mettre en lumière, l'enfance tourmentée de l'artiste. Cette œuvre clef fut notamment présentée lors de l'exposition Niki de Saint Phalle: Vive moi chez le galeriste Alexandre Iolas à New-York en 1965. A partir de 1964, Niki de Saint Phalle commence à créer ses célèbres Nanas qui lui apporteront une visibilité internationale. Grâce aux Nanas, ces sculptures aux corps de femmes rondes, joviales et dansantes, l'artiste, libre et en avance sur son temps, questionne la place de la femme à chaque moment important de sa vie. Dominique (jambe en l'air) que nous proposons lors de cette vacation, fait partie des premières réalisées par l'artiste. Niki de Saint Phalle modèle une structure grillagée, appose du papier-mâché, peint par-dessus et applique de la résine. Notre sculpture aux couleurs chatoyantes, à la gestuelle désinvolte et aux formes généreuses résume à elle seule l'idée des « nanas », aux antipodes de la femme-objet mais à l'image de l'artiste, affranchie et anticonformiste. L'Œuvre protéiforme de Niki de Saint Phalle marquera profondément la création artistique du vingtième siècle, exposée dans les plus grands musées internationaux tel que le centre Pompidou, où une rétrospective lui est consacrée en 1980, mais également en 2021 au MoMA de New-York lors de l'exposition Niki de Saint Phalle : Structures for life. The art of Niki de Saint Phalle is first and foremost an artistic representation of her commitment as a woman to non-conformism. Destined for the artificial life of a woman of her generation, Niki de Saint Phalle consistently rejected the rules dictated by society, whether in her life or in her art. The genesis of Niki de Saint Phalle's art was therapy through the creative process which became cathartic. She would say of art that it allowed her to calm the chaos that agitated her soul and to provide an organic structure to her life. The self-taught artist, who drew her influences from the creations of Antonio Gaudi, Jackson Pollock and Le Facteur Cheval, was the only woman to join the historic New Realist group. She exhibited alongside them at the exhibition 'Comparaisons: peintures-sculptures' at the Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris in 1961. That same year, she began the Tirs series, which would earn her global recognition. Affixed to wooden planks, Niki de Saint Phalle glued interleaved and tangled manufactured elements among bags of paint. She covered the assemblage with plaster, painted it white, then took a rifle and shot at it thus bursting the pockets of colour. The artist's innovative creative technique aimed at disrupting the established order of artistic conventions. The Coeur de Lion we are presenting ec

Estim. 180 000 - 250 000 EUR

ven. 07 juin

Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) Flore accroupie n°1 Circa 1870 Bronze à patine brune Signé " Carpeaux. SC. " Porte le cachet " PROPRIETE CARPEAUX " H. 51 cm Cette Flore accroupie est une adaptation de la figure du Triomphe de Flore réalisée dans le cadre d’une série de sculptures commandée à Jean-Baptiste Carpeaux par Napoléon III en 1863 pour orner la façade sud du Pavillon de Flore du Louvre. Carpeaux songe à l’édition du modèle dès 1869. Notre bronze s’inscrit dans la première édition du modèle réalisée par l’atelier du sculpteur à partir de 1869. La famille dans un premier temps, puis la maison Susse continue l’édition de cette œuvre emblématique du sculpteur de Valenciennes. Œuvres en rapport : • Jean-Baptiste Carpeaux, Le Printemps dit Flore accroupie, 1870, épreuve en terre cuite, signé " JBt Carpeaux " sur la terrasse, H. 52 x L. 31 x P. 30 cm, Valenciennes, Musée des Beaux-Arts, inv. 98.26.7. • Jean-Baptiste Carpeaux, Le Printemps dit Flore accroupie, 1873, marbre, signé " JBt Carpeaux " et inscrit " Baudet. Paris ", H. 104,2 x L. 56,4 x P. 69,4 cm, Valenciennes, Musée des Beaux-Arts, inv. S.Y.123. • Jean-Baptiste Carpeaux, Flore accroupie, vers 1869, plâtre, signé " J.B.Carpeaux ", H. 52 x L. 29 x 32 cm, Paris, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, inv. PPS1565. Littérature en rapport : Michel Poletti, Alain Richarme, Jean-Baptiste Car- peaux, sculpteur. Catalogue raisonné de l’œuvre édité, Paris, Les Expressions Contemporaines, 2003, modèle répertorié sous le n° SE 10, p. 87.

Estim. 25 000 - 30 000 EUR

ven. 07 juin

Émile-Antoine Bourdelle (1861-1929) Main gauche du Grand Guerrier de Montauban, 1898 Épreuve en bronze, n°1 Fonte à la cire perdue Susse Signé et numéroté à la base au dos " © BY BOURDELLE N°1 " Marque du fondeur à la base au dos " SUSSE Fondeur Paris " Monogrammé sur la base à droite 58 x 43 x 23,5 cm Provenance : New York, Collection Recanati La Main Gauche du Grand Guerrier de Montauban est issue du Monument aux Combattants et aux Défenseurs du Tarn-et-Garonne de 1870 et 1871, commandé à Bourdelle par la Société des Anciens Combattants de Montauban en 1895. Cette première commande d’envergure du sculpteur fait l’objet de nombreuses études dont les fragments de la composition monumentale deviennent de véritables œuvres à « l’existence indépendante » (1990, Orsay), comme La Main. Cet exemplaire numéroté 1, fondu par Susse, provient de la collection Recanati, mentionné sous le numéro 199 dans la seconde version en anglais complétée du catalogue des sculptures publiée par Ionel Jianou et Michel Dufet (p.84). Cinq autres épreuves sont connues à ce jour, dont deux exemplaires conservés au musée Bourdelle et l’un au Museum of Modern art de New York, et deux autres exemplaires sont aujourd’hui dans des collections privées. Une édition en plâtre de la Main gauche du Grand Guerrier de Montauban est également conservée au Musée Bourdelle. Littérature en rapport : • Bourdelle, galerie Claude Bernard, Paris, 1967. • Jianou, Ionel et Dufet, Michel, Bourdelle, 2e édition en anglais avec catalogue des sculptures complété et numéroté, Arted, 1978, n°199. • Le corps en morceaux, Musée d’Orsay, 1990. • Susse Frères, 150 years of sculpture 1837-1987, Pierre Cadet, Susse Frères, Paris, 1992. • Staub, Helena, Bourdelle et ses élèves : Giacometti, Richier, Gutfreund ; musée Bourdelle, Paris, 28 octobre 1998-7 février 1999, p.67, n°26, repr. (Épreuve en bronze, collection Rhodia Dufet-Bourdelle) • De bruit et de fureur, Bourdelle sculpteur et photographe, catalogue d’exposition, Montauban, musée Ingres, 24 juin – 9 octobre 2016, Paris, musée Bourdelle, 27 octobre 2016 – 29 janvier 2017, Éditions Le Passage, 2016, p.209, cat.103 (Plâtre du musée Bourdelle)

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

ven. 07 juin

Alfred Boucher (1850-1934) Diane, 1891-1896 Grès émaillé Édition Émile Muller & Cie, entre 1896 et 1904 Signé en bas à droite " BOUCHER " Signé en bas à droite " E∙Muller " Numéroté au-dessous " 152 " Numéroté au dos du rocher, à gauche " N7B " Cachet au-dessous " EMILE / MULLER / IVRY / PARIS " Cachet au-dessous " REPRODUCTION / INTERDITE " 34 x 32,5 x 13 cm Le modèle de Diane surprise apparaît dès 1891 dans l’œuvre de Boucher. La sculpture représente Diane assise sur un rocher, surprise par Actéon. Elle connait un certain succès : de nombreuses versions seront éditées en plâtre, marbre, bronze et céramique. Le modèle est ensuite repris par le sculpteur afin de le transformer en buste dont il existe également plusieurs versions dont une en marbre citée dans le catalogue raisonné établi par Jacques Piette. Plusieurs exemplaires en grès émaillé de Diane ont été identifiés ; tous se différencient par la couleur de leurs émaux. Parmi ceux-ci, un exemplaire à l’émail blanc et rosé est conservé dans les collections du musée d’Art et d’Histoire de Troyes, directement acheté par le musée à Louis d’Émile Muller en 1903. Un deuxième exemplaire, conservé en collection particulière, possède un émail presque entièrement blanc à l’exception de quelques coulures rouges sur le côté droit du rocher. Littérature en rapport : Mercadier, Catherine, Rault, Michèle, (sous la dir. de), La Grande Tuilerie d’Ivry, le beau et l’utile, catalogue d’ex- position, [Choisy-le-Roi, parc Maurice Thorez, 12 juin – 20 septembre 2009], Ivry-sur-Seine, Périgraphic, 2009. Piette Jacques, Alfred Boucher 1850-1934. L’œuvre sculpté, catalogue raisonné, Paris, Mare & Martin, 2014.

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

sam. 08 juin

Jean-Baptiste CARPEAUX (1827-1875) L'Espérance. Sculpture en marbre blanc signé et daté JBte Carpeaux 1873 sur le côté droit. (Patine, salissures sur le marbre, petits manques au dos de la sculpture dans la chevelure). H.: 55,8 cm. L.: 33 cm. P.: 28 cm. Le modèle que nous présentons correspond à la troisième et dernière version, l'Espérance portant les cheveux en longues boucles et coiffées d'une couronne de lys. Une vente à l'hôtel Drouot en date du 23 mai 1874 présentant un ensemble des terres cuites, marbres et bronzes de Carpeaux fait mention d'un buste en marbre illustrant l'Espérance (lot 49) mais dont les dimensions diffèrent légèrement. Les ventes Carpeaux de 1872 à 1874 dénombrent six exemplaires en marbre parmi lesquels il faut citer une sculpture datant de 1869, figurant à la vente Carpeaux de 1873; une autre datant elle aussi de 1873, issue de la collection Fabius, fut adjugée à Paris le 26 octobre 2011 (Sotheby's, lot 227). Le plâtre original est aujourd'hui conservé à la Glyptothèque de Copenhague et le modèle en fonte pour le marbre fait parti des collections du musée du Second Empire à Compiègne. L'Espérance fut fabriquée en terre cuite et taillée dans le marbre, essentiellement du vivant de l'artiste, il ne semble pas qu'il y ait eu d'édition en bronze. Bibliographie: - A.Richarme, M.Poletti, Jean-Baptiste Carpeaux Sculpteur - Catalogue raisonné de l'œuvre édité, Les éditions de l'amateur, Paris, 2003 (ill. page 128 et suiv.).

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

lun. 10 juin

RENDA GIUSEPPE Polistena (RC) 1859 - 1939 "L'extase (ou la volupté) 60x53x48 sculpture en bronze Œuvre signée devant et cachet de la fonderie Chiurazzi de Naples à côté de la signature. 3 versions en bronze h.60x53x48 cm et 2 en marbre ont été réalisées de l'œuvre. La première version en bronze a été achetée en 1898 par M. Jean Démais à Barcelone, la deuxième à Saint-Pétersbourg en 1898 par le grand-duc Vladimir Alexandrovitch et la troisième a été exposée à l'Exposition universelle de Saint-Louis en 1904. Les deux versions en marbre ont été achetées par le marquis L. Torregiani et le Cav. A. Minozzi. La localisation actuelle de ces 3 bronzes et 2 marbres est inconnue. Expositions : - 1897, Exposition internationale de Bruxelles, médaille d'or - 1898, 4e exposition des beaux-arts et des industries artistiques à Barcelone - 1898, Ière exposition d'art italien de peinture et de sculpture à Saint-Pétersbourg - 1898, Turin, Exposition nationale - 1898, Turin, Exposition générale italienne - 1904, Exposition universelle de Saint-Louis Bibl. : - "Arte nostra all'estero", dans "Don Marzio", Naples, 1er août 1897 - Esposizione Italiana a Pietroburgo", dans "Corriere di Napoli", 9 avril 1898 - Esposizione Nazionale di Torino", 1898, catalogue général - Esposizione generale italiana di Torino, 1898". Catalogue illustré des beaux-arts - F.Musso, "I nostri artisti a Torino", dans "Corriere di Napoli", 9 juin 1898 - Couverture de la revue "Gazzetta Artistica", supplément du dimanche, I, VI-XII, XCIII, 1898 - Extase de Giuseppe Renda", "La Cronaca", Naples, 6 juillet 1902 - E. Giannelli, "Giuseppe Renda", in "Artisti napoletani viventi", Naples, 1912 - G. Calogero, "Le donne di Giuseppe Renda", in "Giornale dell'arte" Naples, 29 novembre 1924 - F. Negri Arnoldi (ed.), "Giuseppe Renda 1859-1939", Elecya Napoli, 1995, n° 26, p. 50, figure 3, p. 61 (le moulage en plâtre)

Aucune estimation

lun. 10 juin

*PAUL LANDOWSKI (1875-1961) PORTRAIT COMMÉMORATIF DE SUN YAT SEN Épreuve en bronze de patine verte, signée et numérotée 2/8. Marque et cachet "Susse fondeur Paris" à l’arrière. A SCULPTURE BY PAUL LANDOWSKI, SUN YAT SEN, BRONZE WITH A GREEN PATINA. HAUT. 90 CM (35 7/16 IN.) - LARG. 36,7 CM (14 7/16 IN.) - PROF. 41,8 CM (16 7/16 IN.) Il sera remis à l’acquéreur un certificat d’authenticité des indivisaires Landowski. Sun Yat Sen est représenté assis dans un fauteuil de style chinois, avec accoudoirs, assise et pieds soulignés de rinceaux en spirales, le revers du dossier orné de fleurs et feuillages. Le sujet est figuré vêtu d'une longue robe chinoise, dans une position hiératique frontale, les mains posées devant lui, sur une calligraphie déroulée sur ses genoux, où est inscrite la phrase Guomin zhangfu tian guo da gang, "Principes fondateurs du gouvernement de la Répuplique". L'ensemble repose sur un haut socle quadrangulaire s'inspirant de l'antique par sa structure, chaque face ornée de bas-reliefs représentant six épisodes importants de la vie de l'homme politique, les parties hautes et basses du socle soulignées d'une frise d'oves. Les six scènes sont réparties en deux principales, à l'avant et à l'arrière, et quatre par deux sur les côtés. Elles figurent respectivement : à l'avant, La compassion de Sun Yat Sen envers les malades, évoquant le médecin qui soignait bénévolement les plus pauvres ; . À l'arrière, Sun Yat Sen, mandaté par l'Assemblée, faisant référence à son élection en tant que président provisoire de la République, le 29 décembre 1911, par les représentants des dix-sept provinces réunis à Nankin ; . À la gauche du sujet, panneau de gauche, La propagande à l'étranger, rappelant les nombreux voyages que fit Sun Yat Sen dans le monde entier, dès 1894 et pendant dix-huit ans, pour promouvoir les idées révolutionnaires, chercher des fonds et rallier à sa cause les Chinois d'outre-mer ; panneau de droite, Les débats sur la Révolution, la Ligue Jurée (Tongmenhui), mouvement républicain et nationaliste qu'il fonda en 1905 afin de regrouper toutes les forces révolutionnaires en Chine et à l'étranger ; . À la droite du sujet, panneau de gauche, La répression de Yuan Shikai, rappelant la seconde révolution déclenchée par Sun Yat Sen, cette fois-ci contre Yuan Shikai qui l'avait forcé à lui céder le pouvoir et avait même tenté de restaurer l'empire ; panneau de droite, Éveiller le peuple, tâche à laquelle s'était attaché Sun Yat Sen, par ses écrits et par ses conférences à l'École Normale Supérieure de Canton en 1924, exposant notamment sa doctrine des " Trois principes du peuple ". À propos de l'œuvre Ce bronze, réalisé en 2017 à partir d'un plâtre original conçu en 1928 et conservé au musée Paul Landowski à Boulogne Billancourt, est un modèle réduit de la statue en marbre du Mausolée de Sun Yat Sen à Nankin, commandée au sculpteur français Paul Landowski par le comité exécutif du Guomindang qui le contacta en 1927 par l'intermédiaire de l'Ambassade de Chine en France. Pour réaliser son œuvre, Paul Landowski s'est fondé sur de la documentation et les instructions du Guomindang, mais également en faisant poser le fils de Sun Yat Sen, Sun Fo, qui vint souvent dans l'atelier du sculpteur à Boulogne et dont il fit un buste. La conception et la réalisation de l'œuvre n'allèrent pas sans quelques débats entre l'artiste et ses commanditaires, ces derniers souhaitant donner à l'homme politique une allure plus européenne, alors que Paul Landowski jugeait plus approprié qu'il soit vêtu à la chinoise. Il l'emporta à cet égard, habillant Sun Yat Sen d'une longue robe, et le chaussant de souliers neutres, ni chinois ni européens. Les thèmes figurés sur le socle historié furent également l'objet de longues discussions. Le résultat fut finalement très apprécié du comité exécutif du Guomindang et de la veuve de Sun Yat Sen, Sun Qingling. La sculpture en marbre finale, haute de près de 5 m, fut installée dans la salle des cérémonies du Mausolée de Sun Yat Sen situé dans les Monts Pourpres (Zijin shan), à l'est de Nankin, lors d'une grande cérémonie, le 12 novembre 1930, date anniversaire de la naissance de Sun. Le journal que Paul Landowski a tenu pendant près de cinquante ans, jusqu'en 1954, ainsi qu'une correspondance, entre autres avec Tchang Tchao, Consul général de la République Chinoise à Paris, attestent que l'artiste a ensuite réalisé plusieurs réductions en bronze ou plâtre, soit restées en France, soit destinées à des personnalités politiques chinoises, une en bronze notamment, pour Sun Fo, et un moulage en plâtre offert au Consul. En 2016, à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de Sun Yat Sen, l'indivision des héritiers de Paul Landowski, qui gère l'œuvre de l'artiste, a décidé de faire r

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

mar. 11 juin

JOSEP CLARÀ I AYATS (Olot, Gérone, 1878 - Barcelone, 1958). "L'esclave", 1926. Sculpture en bronze patiné, exemplaire 2/8. Signé et numéroté. Edition limitée à 8 exemplaires. Un exemplaire du même modèle se trouve dans la collection Carmen Thyssen-Bornemisza. Expositions : "A la recerca de la llibertat : Barcelone-Paris 1900-1960". Galerie Dau Al Set, Barcelone. Dimensions : 82 cm. de hauteur. Avec cette œuvre, Josep Clarà a transposé les postulats du noucentisme sur son terrain personnel, obtenant ainsi une image intemporelle et moderne à la fois. La jeune femme se montre sans pudeur, mais conserve un voile invisible de mystère. Son geste est sensuel, sans le moindre maniérisme. Ses courbes sont retenues, loin de toute volupté excessive, et en même temps elles nous renvoient à des typologies classiques, d'origine grecque. Le noucentisme, mouvement idéologico-esthétique né en Catalogne au début du XXe siècle en réaction au modernisme "fin de siècle", oppose à la mentalité du XVIIIe siècle un désir de rigueur et un classicisme qui cherche dans le passé les modèles à imiter. Ainsi, ses valeurs essentielles seront l'ordre, la clarté et la modération. Contre le naturalisme, le psychologisme et le sentimentalisme du XIXe siècle, il recherche la création lucide d'un esprit méditerranéen, à l'opposé du décadentisme fin-de-siècle. Clará a porté à son apogée la matérialisation de la typologie méditerranéenne tant désirée. Josep Clarà a commencé sa formation à l'école de dessin d'Olot, avec Josep Berga i Boix, et a ensuite étudié la sculpture à l'école des beaux-arts de Toulouse, en France. Après avoir terminé ses études, il se rend à Paris en 1890, où il travaille dans l'atelier de Louis Barrias et rencontre Maillol, Bourdelle et Rodin. Les conseils de ce dernier l'aident d'ailleurs à surmonter les influences modernistes de ses premières œuvres. En 1907, il présente au Salon des artistes français l'œuvre "Tourment", qui dénote une influence rodinienne qui, dans son marbre "Crépuscule" (1913, Museo de Santiago de Chile), dont il présente le modèle en plâtre au Salon de la Société nationale en 1908, se dilue au profit d'une plus grande clarté et d'une plus grande sérénité. L'année suivante, il présente ce qui sera la première de ses déesses, une œuvre qui représente enfin la reconnaissance officielle définitive de son talent. Durant ces années, son amitié avec la danseuse Isadora Duncan lui permet de réaliser ses dessins les plus originaux et les plus spontanés ; le dynamisme de la danse ne contredit pas sa recherche de stabilité, et lui apporte une lumière sereine et de la vivacité. Travailleur infatigable, il reçoit plusieurs commandes de monuments, comme "Sérénité sur les ruines de la vie" (cimetière de San Isidro, Madrid) et "Monument aux volontaires catalans" (parc de la Ciutadella, Barcelone). Avec la maquette de ce dernier, il remporte le grand prix de Paris en 1925. À la fin de cette même année, il est nommé membre de l'Académie des beaux-arts de San Fernando à Madrid. Clarà réalise également des têtes et des portraits, dans lesquels il fait preuve d'un langage condensé et vivant : "Voluntad" (1911), "Clara Stuart Merrill" (1926), "Adela" (1936), "Señorita Rodríguez Bauzà" (1941). Au fil du temps, le sculpteur accorde de plus en plus d'importance à la lumière et ses sculptures se simplifient, se libérant de tout sentiment, comme en témoigne sa première "Statique", datant de 1926. Fort de cette nouvelle vision, il réinterprète en 1928 "Diosa" et "Serenidad" (jardin de Montjuic, Barcelone), et crée "Reposo" (MACBA), qui lui vaut la médaille d'honneur de l'Exposition internationale de Barcelone (1929). En 1930, Clarà se rend en Grèce ; deux ans plus tard, il quitte sa résidence à Paris et s'installe définitivement à Barcelone. En 1934, il reçoit le prix Damià Campeny pour "Desnudo de muchacha". En 1936, il réalise l'une de ses meilleures œuvres, synthèse de simplicité, de lumière et de sérénité : "Pujanza". Il est également l'auteur du "Monumento a los caídos" (1952) à Barcelone. Avec le nu "Pomona" (Musée de La Havane), il remporte le grand prix de la Biennale hispano-américaine de 1954. En 1946, il réalise un "San Benito" (Montserrat) qui l'oriente vers l'étude de la figure assise. Ainsi, ses dernières œuvres seront principalement des maternités assises et des gisants. En 1969 est inauguré à Barcelone le musée qui porte son nom, où une grande partie de son œuvre est conservée. Son œuvre est également présente au Museo Comarcal de la Garrotxa à Olot et au MNAC.

Estim. 14 000 - 18 000 EUR

ven. 14 juin

École historiciste italienne du début du XXe siècle Portait de femme dans le style du Quattrocento Buste en terre cuite H. 67,5 cm - sur une colonne en bois noirci H. 101,8 cm AL-EJ OEuvres en rapport : -Andrea del Verrocchio, Femme aux fleurs, marbre, Florence, Museo Nationale del Bargello, Inv. 115S ; -Giovanni Bastianini, Béatrice Portinari, plâtre, Florence, Galleria d'arte moderna ; -Alceo Dossena, Madone à l'Enfant dormant, premier quart du XXème siècle, terre cuite, H. 38 cm, Pescia, Musei Civici. Littérature en rapport : -Anita Fiderer Moskowitz, Forging authencity, Bastianini and the Neo-Renaissance in Ninetheenth-century Florence, Arte e archeologia, studio e documenti, 32, Leo S. OlschkiEditore, 2013, cat. 31 et cat. 32 ; -Dario Del Bufalo, Marco Horak (dir.), Il falso nell'arte. Alceo Dossena e la scultura italianadel rinascimento, cat. exp., Mart, Museo di arte moderna e contemporanea di Trento e Rovereto, 3 octobre 2021 -9 janvier 2022, Roma, L'Erma di Bretschneider, 2021, p. 163. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, des artistes italiens s'attachent à célébrer les oeuvres de la Renaissance par l'imitation. Parmi les plus notables de ces artistes, dits historicistes, figure Giovanni Bastianni (1830-1868) qui remploie les canons du Quattrocento, notamment pour ses bustes. Le dessein n'est nullement de tromper, mais bien de répondre aux désirs d'une clientèle aisée qui se plait tant à s'entourer d'originaux que de ré-interprétations. Ce portrait de femme illustre parfaitement ce goût prononcé pour un âge d'or de la société et de la création. Il est réalisé dans le matériau de prédilection de la période admirée, la terre cuite. Savamment modelé, dans le respect des codes renaissants, ce buste marque son originalité et son appartenance à une école néo-florentine par les bras de la dame délicatement croisés sur son ventre. Rares sont les exemples de ce type de découpe de buste, majoritairement terminés sous les épaules, le plus marquant et illustre est celui d'Andrea del Verrochio titré Femme aux fleurs et conservé au Bargello à Florence. Notre oeuvre pourrait avoir été réalisée par Alceo Dossena (1878-1937) ou son entourage au début du XXe siècle. En effet, le traitement des mains anguleuses et allongées est très proche de certaines de ces très belles sculptures, comme par exemple la Vierge à l'Enfant endormi (H. 38 cm, terre cuite, museo Civici di Pescia).

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

sam. 15 juin

Claire Jeanne Roberte COLINET (1885-1972) Une Mouche Médaillon ovale en plâtre blanc en bas-relief, titré et signé. 26 x 41 cm (Nettoyage et restauration) Provenance: Atelier de l'artiste, par descendance. Elle-même fille du sculpteur Colinet qui participa au décor de la façade du Crédit Lyonnais, boulevard des Italiens à Paris, Claire Jeanne Roberte COLINET est l’une de ces femmes artistes, et principalement ici sculptrice, qui prennent leur indépendance et obtiennent une importante notoriété entre les débuts du XXe siècle et les années 1950. Née en Belgique où elle suit les cours de Jef Lambeaux, Claire Colinet s’installe rapidement en France à la faveur de son mariage avec le Consul Georges Godchaux. Particulièrement productive, elle expose à de très nombreuses occasions et participe à probablement tous les salons des Artistes Français ou des Artistes Indépendants entre 1910 et 1930. Elle en est élue membre permanent en 1929. Les différentes médailles étrangères dont font état sa correspondance privée révèlent le succès et la réputation que Claire Colinet a pu acquérir à l’international. Son œuvre est un parfait exemple de l’évolution du goût au sortir de l’Art Nouveau vers la rationalisation des formes de l’Art Déco, tout en conservant les thèmes de la danse et de l’orientalisme. Le portrait et le corps féminin sont une recherche constante de son œuvre. La monumentale Vénus moderne présentée au Salon de 1921 figure ainsi dans le hall des Folies Bergères, après le passage de Mistinguett (1911) et juste avant l’arrivée de Joséphine Baker (1926). Installée à Asnières dès 1913 et jusqu’à son décès en 1972, elle a laissé une place importante dans l’histoire artistique de la ville qui lui a commandé différentes sculptures dont l’Allégorie de la Musique de 1935, placée au fronton du centre administratif et social et un exemplaire de Danse rythmique (Salon de 1924) en bronze fondu pendant la seconde guerre mondiale. Remariée rapidement après son divorce en 1920 à André NIGRON, ingénieur, elle transmet sa maîtrise de la sculpture à sa fille Michèle, qui mènera une carrière de mannequin et travaillera dans l’atelier de sa mère pour réaliser notamment les deux importants portraits de Gary Cooper et Gérard Philipe que nous avant la chance de présenter également. Bibliographie : - Margot Eben, « Etre une femme sculpteur dans la première moitié du XXe siècle : le cas de Claire J. R. Colinet » sur awarewomenartists.com, mémoire, 4 mai 2019.

Estim. 200 - 300 EUR

sam. 15 juin

Claire Jeanne Roberte COLINET (1885-1972) Portrait de femme, 1942 Buste en plâtre blanc signé et daté 1942. Haut. 38 cm (Nettoyage et restauration) Provenance: Atelier de l'artiste, par descendance. Elle-même fille du sculpteur Colinet qui participa au décor de la façade du Crédit Lyonnais, boulevard des Italiens à Paris, Claire Jeanne Roberte COLINET est l’une de ces femmes artistes, et principalement ici sculptrice, qui prennent leur indépendance et obtiennent une importante notoriété entre les débuts du XXe siècle et les années 1950. Née en Belgique où elle suit les cours de Jef Lambeaux, Claire Colinet s’installe rapidement en France à la faveur de son mariage avec le Consul Georges Godchaux. Particulièrement productive, elle expose à de très nombreuses occasions et participe à probablement tous les salons des Artistes Français ou des Artistes Indépendants entre 1910 et 1930. Elle en est élue membre permanent en 1929. Les différentes médailles étrangères dont font état sa correspondance privée révèlent le succès et la réputation que Claire Colinet a pu acquérir à l’international. Son œuvre est un parfait exemple de l’évolution du goût au sortir de l’Art Nouveau vers la rationalisation des formes de l’Art Déco, tout en conservant les thèmes de la danse et de l’orientalisme. Le portrait et le corps féminin sont une recherche constante de son œuvre. La monumentale Vénus moderne présentée au Salon de 1921 figure ainsi dans le hall des Folies Bergères, après le passage de Mistinguett (1911) et juste avant l’arrivée de Joséphine Baker (1926). Installée à Asnières dès 1913 et jusqu’à son décès en 1972, elle a laissé une place importante dans l’histoire artistique de la ville qui lui a commandé différentes sculptures dont l’Allégorie de la Musique de 1935, placée au fronton du centre administratif et social et un exemplaire de Danse rythmique (Salon de 1924) en bronze fondu pendant la seconde guerre mondiale. Remariée rapidement après son divorce en 1920 à André NIGRON, ingénieur, elle transmet sa maîtrise de la sculpture à sa fille Michèle, qui mènera une carrière de mannequin et travaillera dans l’atelier de sa mère pour réaliser notamment les deux importants portraits de Gary Cooper et Gérard Philipe que nous avant la chance de présenter également. Bibliographie : - Margot Eben, « Etre une femme sculpteur dans la première moitié du XXe siècle : le cas de Claire J. R. Colinet » sur awarewomenartists.com, mémoire, 4 mai 2019.

Estim. 300 - 500 EUR

jeu. 20 juin

Edgar Degas Autograph Letter Signed on Mary Cassatt - ALS en français, signée "Degas", trois pages sur deux feuilles adjacentes, 4 x 5,25, 13 juin 1889. Lettre à l'artiste Albert Bartholomé, en entier : "J'ai souvent pensé au plaisir que je ne me suis pas donné le jour du départ du Christ. Il aurait été possible de suivre jusqu'à Dammartin, de déjeuner et de prendre le train pour se laisser doucement bercer jusqu'à Paris. Il aurait fallu être devant la Trinité à 8 heures et attendre le car, ce qui n'aurait pas été déraisonnable. Je suis ennuyé de ne pas l'avoir fait. Vous dites que vous serez prêt samedi, donc j'irai voir ça samedi. Si je prends le train de 14h40, je serai à Crépy à 16h25. J'ai beaucoup travaillé sur le petit personnage de cire. Je lui ai fait une base avec des morceaux de lin trempés dans un plâtre plus ou moins humide. Madame Cassatt continue à bien se porter. Le pansement a été changé lundi. Tout va mieux. Je présente mes respects à Monsieur de Fleury et aux inventeurs, s'ils sont là". En bon état. Une lettre artistique fascinante, car Degas a été l'un des principaux mentors de Cassatt à Paris. Il l'a invitée à participer à la troisième exposition impressionniste en 1877 et l'a initiée au pastel et à la gravure. Pour sa part, Cassatt a aidé Degas à vendre ses peintures et à promouvoir sa réputation en Amérique. Degas fut également un ami proche et un mentor pour Bartholomé, le convainquant de passer de la peinture à la sculpture comme principal moyen d'expression artistique.

Estim. 2 500 - 3 500 USD

ven. 21 juin

Jean-Antoine HOUDON (1741-1828) et son atelier - Georges Washington (1732-1799) Buste en plâtre patiné façon terre cuite. Modèle original créé en 1785. Signé sur l'épaule droite «HOUDON F.» Porte le cachet (lacunaire) en cire de l'atelier de Houdon à l'intérieur H : 65 cm dont piédouche en marbre brèche, H : 14 cm (Petits accidents et restaurations). Provenance : - Famille de connaisseurs, Paris, vraisemblablement avant 1960. OEuvres en rapport : - Jean-Antoine Houdon, Georges Washington (1732-1799), modèle original en terre cuite, H : 32 cm, Mount Vernon, Virginia, George Washington Estate, Museum & Gardens, inv. W-369 ; - Jean-Antoine Houdon, George Washington (1732-1799), buste en terre cuite, H : 56 cm, Paris, Musée du Louvre, inv. RF 350 ; - Jean-Antoine Houdon, George Washington (1732-1799), buste en marbre, H : 63 cm, Versailles, Musée National du château, inv. MV 630 ; - Louis Léopold Boilly, L'atelier de Houdon, vers 1804, huile sur toile, H : 88 x L : 115 cm, Paris, musée des arts décoratifs, inv. PE 63. Autre exemplaire en plâtre dit «à l'antique avec le torse nu» : - Jean-Antoine Houdon, Georges Washington (1732-1799), vers 1786, plâtre patiné (à l'origine), H : 54,5 cm, Boston, Athenaeum, inv. UH150 ; - Jean-Antoine Houdon, Georges Washington (1732-1799), plâtre teinté, H : 65 cm, n°59 du catalogue de l'exposition Centenaire de J.-A. Houdon, né à Versailles, Versailles, 1928 Littérature en rapport : - Guilhem Scherf, Houdon, 1741-1828 : statues, portraits sculptés..., Paris, musée du Louvre Ed. Somogy éd. D'art, 2006 ; -Anne Poulet, Jean-Antoine Houdon. Sculptor of the Enlightenment, cat. exp., Washington, The National Gallery of Art, 4 mai-7 septembre 2003, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, 4 novembre 2003-25 janvier 2004, Versailles, Musée et Domaine national du Château de Versailles, 1er mars-30 mai 2004, Washington, University of chicago Press, 2003, P : 263-268 ; - Louis Réau, Houdon : sa vie et son oeuvre, Paris, F. de Nobele, 1964 ; - Paul Vitry, Centenaire de J.-A. Houdon, né à Versailles, cat. Exp., Versailles, Bibliothèque de Versailles, 1928, P : 38. Fort de sa réputation d'illustre portraitiste, le sculpteur français Jean-Antoine Houdon est choisi, en 1784, par Thomas Jefferson et Benjamin Franklin pour réaliser la sculpture en pied de George Washington commandée par l'Assemblée législative de Virginie. Bien qu'il ait reçu pour modèle un portrait peint par Charles Wilson Peale, portraitiste officiel du héros de l'Indépendance américaine, Houdon entreprend tout de même le voyage aux États-Unis afin de travailler «d'après nature» à cette prestigieuse commande. Le sculpteur, accompagné de Benjamin Franklin et de trois assistants, embarque au Havre pour Philadelphie en juillet 1785. Lors de son séjour en octobre de la même année auprès du général résidant à Mount Vernon, il exécute un masque sur le vif et un buste en terre cuite. La grande sculpture en marbre du Père fondateur des Etats-Unis d'Amérique livrée en 1796, qui se trouve toujours au Capitole de l'État de Virginie à Richmond ainsi que les différentes versions en buste découlent toutes de ces deux oeuvres modelées à Mount Vernon durant l'hiver 1785. Houdon décline en trois versions différentes le buste de l'homme d'état. Une version «à l'antique» comme la terre cuite originale, une en tunique et toge et une en chemise et écharpe. Le buste que nous présentons est une des rares versions «à l'antique». Il est difficile d'être affirmatif quant au nombre de bustes en plâtre patiné dans cette version «à l'antique». Sur place, en 1785, Houdon en exécuta un premier exemplaire en plâtre tiré d'un moulage de la terre cuite modelée à Mount Vernon pour l'offrir à Franklin, cet exemplaire n'est plus localisé. En 1786, les assistants du sculpteur rentrèrent en France avec les moules du buste. En 1789 Jefferson est à Paris et en achète une épreuve à Houdon (patiné façon terre cuite, le buste est aujourd'hui décapé, il porte les restes du cachet en cire de l'atelier et est conservé à Boston, Athenaeum, inv. UH150). Un exemplaire en plâtre, non localisé aujourd'hui, faisait partie de la vente du fond d'atelier de l'artiste en 1828 sans que sa description ne nous permette de savoir s'il était patiné ou encore vêtu. La plupart des exemplaires qui nous sont parvenus sont des répliques tardives du modèle en toge déclinés pour beaucoup en terre cuite ou en bronze. Notre buste présente, au revers le cachet de cire qu'Houdon fait apposer sur ses bustes et que l'on retrouve sur tous les plâtres et terre cuites de son atelier mis en vente en 1795 et 1828. L'oeuvre est signée sous l'épaule dans le plâtre encore frais de sa belle signature en caractères cursifs et disjoints. L'empreinte est nette, vive, nerveuse et la patine d'origine d'un beau blond doré. Le buste repose sur son piédouche d'origine ; un élégant marbre brèche signe de l'attention toute particulièr

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

ven. 28 juin

BALDUS, Édouard Le Louvre. 1149 photos orig. contrecollées sur 462 planches, 1 gravure et 2 plans. Rassemblés en 9 étuis. Les photographies sont des épreuves sur papier salé d’après négatifs sur papier (pour les petits formats : détails des sculptures) ou sur verre au collodion (pour les grands formats : pavillons du Nouveau Louvre), entre 1855 et 1857.La construction du nouveau Louvre fut l’objet d’une formidable opération de photographie commanditée par le ministre d’État, Achille Fould, et Lefuel. En mai 1854, sur instructions orales du ministre, Lefuel demanda àBaldus (1813-1882), photographe de l'histoire du Louvre, de conserver, grâce à la photographie naissante, une image de l’extraordinaire chantier du nouveau Louvre. L'objectif de Lefuel était de constituer un fonds photographique retraçant les grands moments de l’édification du nouveau Louvre. Baldus photographia ainsi les étapes de la construction du nouveau Louvre. C’est la série des "vues du dimanche" ou les "épreuves du dimanche". Baldus photographia tous les dimanches, à partir de plusieurs points de vue, les différents pavillons et ailes du Louvre en chantier, de la démolition des anciens ouvrages jusqu’à l’élévation des étages et l’installation des statues sur les façades. Aujourd’hui, grâce à ces photographies, on peut suivre pas à pas l’édification des nouveaux bâtiments. Pour les différentes étapes de la construction du Louvre, Baldus réalisa des photos de grande qualité avec un cadrage méticuleux, et une prise de vue qui donne l’impression de l’espace, du volume et de la monumentalité. Des qualités que peu de photographes de l’époque ont pu atteindre. Baldus a évité le pittoresque et ses planches sont considérées par les spécialistes comme un sommet de l’art. En 1855, Baldus reçut une nouvelle commande. Il s’agissait de photographier toutes les statues et décorations des façades du Louvre. Ce travail est une source unique pour la connaissance des statues exécutées durant cette période faste pour l’art de la sculpture. Toutes les statues ont été photographiées, celles que l’on voit aujourd’hui, mais aussi celles qui ont été proposées à Lefuel et refusées, celles qui ont été abandonnées, celles qui ont été détruites ou déplacées. Toutes les statues furent photographiées de 1855 à 1868, à l’exception de deux statues de Préault, la Guerre et la Paix (sans doute en raison de la rapidité d’exécution de l’auteur). Les photographies des statues et décorations ont été prises par Baldus, en refusant tout effet artistique et en se centrant sur la restitution la plus rigoureuse de la statuaire (toutes les photos sont prises rigoureusement face à l’oeuvre, sans aucune déformation due à la perspective). Les statues sont photographiées austade de la maquette en plâtre, au moment de leur mise à disposition par les sculpteurs dans l’île aux Cygnes. Chaque photographie est accompagnée d’un commentaire pour indiquer l’auteur, le nom de l'oeuvre ou à défaut le type d'oeuvres (fronton, groupe de couronnement...), le lieu d’installation, l’année d’exécution. Ces photographies et ces indications constituent un fonds d’une valeur inestimable pour les chercheurs et les historiens. Ce fonds documentaire exceptionnel représente plusieurs milliers de photos, cinq mille environ. Ces photos ont été largement utilisées comme référence, pour la restauration des Hommes illustres et des Génies avec attributs, entre 1990 et 1993. Ces photos sont aussi essentielles pour garder la trace de tous ces auteurs qui ont contribué à la décoration du Louvre, en particulier ceux qui sont parmi les moins connus. Quand il reçut la commande pour le Louvre, Baldus était déjà connu comme photographe d’architecture. Il avait été choisi par la commission des Monuments historiques, pour photographier les monuments historiques de France, lors de la Mission héliographiques lancée en 1851 (avec les trois autres photographes, Henri Le Secq, Gustave Le Gray, O. Mestral). En 1855, il reçut une commande pour photographier les paysages traversés par la ligne de chemin de fer de Paris à Boulogne. Il réalisa un reportage analogue en 1859, pour la liaison Paris Lyon Méditerranée. En 1856, il fut aussi chargé par le ministre de l’Intérieur d’immortaliser les paysages du Rhône après les inondations de 1856. Après 1868, et jusqu’à sa mort (en 1889), Baldus s’est contenté d’exploiter son fonds photographique en publiant ses photos sous forme d’albums et en participant à des manifestations internationales (Paris, Bruxelles, Londres...).

Estim. 2 000 - 3 000 EUR