Null Sceptre oshe shango, Yoruba, Nigeria
Bois
H. 27 cm

Provenance :
- Jacques …
Description

Sceptre oshe shango, Yoruba, Nigeria Bois H. 27 cm Provenance : - Jacques Kerchache, Paris - Pierre Bergé, Collection Anne et Jacques Kerchache, 12 juin 2010 - Collection Mme F. Ravissant petit sceptre oshe shango, le personnage agenouillé surmonté de la double hache symbole du dieu shango est traité avec une remarquable délicatesse.

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Sceptre oshe shango, Yoruba, Nigeria Bois H. 27 cm Provenance : - Jacques Kerchache, Paris - Pierre Bergé, Collection Anne et Jacques Kerchache, 12 juin 2010 - Collection Mme F. Ravissant petit sceptre oshe shango, le personnage agenouillé surmonté de la double hache symbole du dieu shango est traité avec une remarquable délicatesse.

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Oshe Shango Yoruba Nigéria Bois, pigments Fin du XIXème - début du Xème siècle Hauteur: 33 cm Socle Eugène Betra Provenance: Collection privée, Belgique Collection privée, France Olivier Larroque, Nîmes Collection Richard Vinatier, Avignon (inv. n°149) Bibliographie: Objet publié dans l'ouvrage Danse avec Shango, dieu du tonnerre, Richer Xavier, Joubert Hélène, Somogy, Paris, 2018, p.78 et 79. Shango, dieu de la foudre et du tonnerre, se distingue parmi les nombreuses divinités orishas du panthéon Yoruba par sa remarquable puissance. Entité protéiforme, revêtant tour à tour les identités d'homme, de roi ou d'esprit de la nature, il incarne l'une des multiples formes spirituelles déployées destiné à faire rayonner la grandeur et le pouvoir d'Olodumare, dieu suprême de la mythologie Yoruba. Aux côtés d'Ogun, dieu du fer, de la guerre et de la chasse, Shango représente la « colère » d'Olodumare. La légende à l'origine du culte raconte que Shango, un général militaire, devint le quatrième roi de l'empire Yoruba d'Oyo. Fasciné par la magie, il créa la foudre mais provoqua accidentellement des dommages considérables, y compris la mort de ses propres enfants et de ses femmes. Mettant fin à ses jours, de terrifiantes tempêtes de tonnerre apparurent, interprétées comme la colère de ce roi déchu qui fut alors divinisé en tant qu'orisha. Parmi les attributs conférés à Shango, les sceptres Oshe expriment, selon les termes d'Hélène Joubert, « la puissance créatrice de sculpteurs inspirés par la vitalité inépuisable de Shango. » (Danse avec Shango, Dieu du tonnerre, 2018). Ils affichent une double iconographie, liée à la figure de l'orante et à celle de la divinité. Le personnage féminin est représenté agenouillé sur une base circulaire, tenant dans sa main gauche une crécelle en forme de gourde et dans sa main droite, certainement un bol à offrandes. Le visage est dominé par de grands yeux ourlés aux paupières finement incisées et par une bouche aux lèvres épaisses. La coiffure en forme de dôme est surmontée de l'emblème de la double hache stylisée adu ara attribuée à Shango. L'ensemble est magnifié par les superbes nuances bleues sur la coiffe et la hache, ainsi que par les rehauts d'osun - mélange de poudre de bois de camwood, de latérite (terre rouge) et de beurre de karité. L'utilisation rituelle est attestée par la belle et ancienne patine laquée aux nuances miel, de même que par les multiples traces d'usure. La vie quotidienne des Yoruba étant façonnée et interprétée à travers le pouvoir des orishas, chaque divinité fait l'objet d'une célébration durant plusieurs semaines. Ces bâtons, faisant partie des accessoires rituels lors des danses et des chants en l'honneur de Shango, étaient brandis au-dessus de la tête afin de provoquer sa clémence. Notre objet se distingue par la touchante émotion de ses courbes, dont la patine brillante et les traces d'enduits soulignent son importance rituelle. Contrastant avec la puissance et l'imprévisibilité de la divinité Shango, l'impression de raffinement et de douceur rendue par les modelés traduit à la perfection le soin accordé à ces sculptures individuelles, accompagnant « l'expérience d'une rencontre directe avec le dieu du tonnerre. » (Richer Xavier, Joubert Hélène, Danse avec Shango, Dieu du tonnerre, 2018)