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Sculptures en plâtre

Lots recommandés

NIKI DE SAINT PHALLE (1930-2002) Dominique (jambe en l'air) 1966 peinture, tissu, colle et grillage monté sur base en métal paint, fabric, glue and wire mesh mounted on metal base 116 x 113 x 52 cm. 45 11/16 x 44 1/2 x 20 1/2 in. Hauteur avec socle: 130 cm. Height with base: 51 3/16 in. Réalisée en 1966, cette œuvre est unique. Footnotes: Nous remercions la Niki Charitable Art Foundation des informations qu'ils nous ont aimablement communiquées sur cette œuvre. Provenance Guy Pieters Gallery, Belgique Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel en 1995 L'art de Niki de Saint Phalle c'est d'abord et avant tout la transcription plastique du non-conformisme d'une femme engagée. Promise à une vie caricaturale de femme de son époque, Niki de Saint Phalle n'aura de cesse de se libérer des carcans dictés par la société tant dans sa vie que dans son art. La genèse de l'art de Niki de Saint Phalle c'est la création artistique pour thérapie ; celle-ci devient cathartique, elle dira de l'art qu'il lui permit de calmer le chaos qui agitait son âme et de fournir une structure organique à sa vie. Cette artiste autodidacte, puisant ses influences dans les créations d'Antonio Gaudi, de Jackson Pollock, ou encore du facteur Cheval, est la seule femme à rejoindre le groupe historique des nouveaux réalistes. Elle exposera à leurs côtés lors de l'exposition « Comparaisons : peintures-sculptures » au musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 1961. Cette même année, elle initie la série des tirs, qui la fera connaitre mondialement. Apposés sur des planches de bois, Niki de Saint Phalle colle, intercale et enchevêtre des éléments manufacturés, au milieu de poches de peinture. Elle recouvre l'ensemble de plâtre, le peint en blanc, avant de tirer dessus à l'aide d'une carabine pour les asperger de couleur. Cette technique créative inédite permet à l'artiste de bousculer l'ordre établi et les conventions artistiques. Le cœur de lion que nous présentons fait écho à la série iconique des tirs, nous sommes ici dans l'iconographie joyeuse de l'enfance, où les figures animalières mêlées aux fleurs et lacets se retrouvent entachés par de la peinture rouge, évoquant, sans la mettre en lumière, l'enfance tourmentée de l'artiste. Cette œuvre clef fut notamment présentée lors de l'exposition Niki de Saint Phalle: Vive moi chez le galeriste Alexandre Iolas à New-York en 1965. A partir de 1964, Niki de Saint Phalle commence à créer ses célèbres Nanas qui lui apporteront une visibilité internationale. Grâce aux Nanas, ces sculptures aux corps de femmes rondes, joviales et dansantes, l'artiste, libre et en avance sur son temps, questionne la place de la femme à chaque moment important de sa vie. Dominique (jambe en l'air) que nous proposons lors de cette vacation, fait partie des premières réalisées par l'artiste. Niki de Saint Phalle modèle une structure grillagée, appose du papier-mâché, peint par-dessus et applique de la résine. Notre sculpture aux couleurs chatoyantes, à la gestuelle désinvolte et aux formes généreuses résume à elle seule l'idée des « nanas », aux antipodes de la femme-objet mais à l'image de l'artiste, affranchie et anticonformiste. L'Œuvre protéiforme de Niki de Saint Phalle marquera profondément la création artistique du vingtième siècle, exposée dans les plus grands musées internationaux tel que le centre Pompidou, où une rétrospective lui est consacrée en 1980, mais également en 2021 au MoMA de New-York lors de l'exposition Niki de Saint Phalle : Structures for life. The art of Niki de Saint Phalle is first and foremost an artistic representation of her commitment as a woman to non-conformism. Destined for the artificial life of a woman of her generation, Niki de Saint Phalle consistently rejected the rules dictated by society, whether in her life or in her art. The genesis of Niki de Saint Phalle's art was therapy through the creative process which became cathartic. She would say of art that it allowed her to calm the chaos that agitated her soul and to provide an organic structure to her life. The self-taught artist, who drew her influences from the creations of Antonio Gaudi, Jackson Pollock and Le Facteur Cheval, was the only woman to join the historic New Realist group. She exhibited alongside them at the exhibition 'Comparaisons: peintures-sculptures' at the Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris in 1961. That same year, she began the Tirs series, which would earn her global recognition. Affixed to wooden planks, Niki de Saint Phalle glued interleaved and tangled manufactured elements among bags of paint. She covered the assemblage with plaster, painted it white, then took a rifle and shot at it thus bursting the pockets of colour. The artist's innovative creative technique aimed at disrupting the established order of artistic conventions. The Coeur de Lion we are presenting ec

Estim. 180 000 - 250 000 EUR

Alfred Boucher (1850-1934) Diane, 1891-1896 Grès émaillé Édition Émile Muller & Cie, entre 1896 et 1904 Signé en bas à droite " BOUCHER " Signé en bas à droite " E∙Muller " Numéroté au-dessous " 152 " Numéroté au dos du rocher, à gauche " N7B " Cachet au-dessous " EMILE / MULLER / IVRY / PARIS " Cachet au-dessous " REPRODUCTION / INTERDITE " 34 x 32,5 x 13 cm Le modèle de Diane surprise apparaît dès 1891 dans l’œuvre de Boucher. La sculpture représente Diane assise sur un rocher, surprise par Actéon. Elle connait un certain succès : de nombreuses versions seront éditées en plâtre, marbre, bronze et céramique. Le modèle est ensuite repris par le sculpteur afin de le transformer en buste dont il existe également plusieurs versions dont une en marbre citée dans le catalogue raisonné établi par Jacques Piette. Plusieurs exemplaires en grès émaillé de Diane ont été identifiés ; tous se différencient par la couleur de leurs émaux. Parmi ceux-ci, un exemplaire à l’émail blanc et rosé est conservé dans les collections du musée d’Art et d’Histoire de Troyes, directement acheté par le musée à Louis d’Émile Muller en 1903. Un deuxième exemplaire, conservé en collection particulière, possède un émail presque entièrement blanc à l’exception de quelques coulures rouges sur le côté droit du rocher. Littérature en rapport : Mercadier, Catherine, Rault, Michèle, (sous la dir. de), La Grande Tuilerie d’Ivry, le beau et l’utile, catalogue d’ex- position, [Choisy-le-Roi, parc Maurice Thorez, 12 juin – 20 septembre 2009], Ivry-sur-Seine, Périgraphic, 2009. Piette Jacques, Alfred Boucher 1850-1934. L’œuvre sculpté, catalogue raisonné, Paris, Mare & Martin, 2014.

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

Gerhard Marcks - Gerhard Marcks Nageuse II 1938/1952 Sculpture en bronze. Hauteur 167,2 cm. Sur la plinthe, à l'avant droit, la signature de l'artiste et, à l'arrière gauche, le cachet du fondeur "H. NOACK BERLIN". Un de plus de 4 exemplaires ; fonte posthume. - Avec une belle patine brun foncé. - Sur la cuisse avant droite, quelques rares frottements ponctuels. Rudloff 354 ; Marcks, Werk-Tagebuch Gips/Bronze 197 Provenance Collection privée de Rhénanie du Nord-Westphalie (acquise directement auprès de l'artiste) Expositions Cf. entre autres Berlin 1938 (Galerie Buchholz), Bildhauerkunst, cat. n° 18 avec ill. du plâtre ; Hambourg 1940 (Kunstverein), Deutsche Bildhauer der Gegenwart, cat. n° 113 ; Hanovre 1949 (Kestner-Gesellschaft), Gerhard Marcks, cat. n° 18 ; Kassel 1955 (Dokumenta I), cat. n° 385 ; Cologne/Berlin/Brême 1989/1990 (Josef Haubrich-Kunsthalle/Nationalgalerie/Gerhard Marcks-Haus), Gerhard Marcks 1889-1981. Rétrospective, cat. n° 202, avec ill. couleur p. 201 ; Jena 2004 (Galerie im Stadtmuseum), Gerhard Marcks. Entre le Bauhaus et l'atelier de Dornburg, cat. I/25, avec ill. couleur. Littérature Adolf Rieth, Gerhard Marcks, Recklinghausen 1959, p. 17 ; Jutta Schmidt, Einige Gedanken zur realistischen Plastik des 20. Jahrhunderts, in : Bildende Kunst, 1968, cahier 9, avec ill. p. 471 ; Ursula Frenzel, Gerhard Marcks 1889-1981, Briefe und Werke, München 1988, p. 100 ; Gerhard Marcks-Stiftung (Hrsg.), Gerhard Marcks und die Antike, Bremen 1993, unpag. avec trois illustrations à pleine page Gerhard Marcks a travaillé la "Nageuse II " d'après le portrait de sa fille Brigitte, née en 1916. En 1952, l'artiste apporte encore de légères modifications à la sculpture de 1938, qui montre Brigitte grandeur nature, avec une musculature entraînée et prononcée, en ce qui concerne la coiffure. Sa deuxième fille, Ute, née en 1921, lui a servi de modèle. L'importante sculpture "Schwimmerin II" - dont un exemplaire se trouve entre autres à la Nationalgalerie de Berlin et un autre au Kaiser-Wilhelm-Museum de Krefeld - illustre la réception de Marcks de l'Antiquité classique et archaïque, transposée dans sa propre "écriture". Elle montre dans le portrait personnel la représentation universelle et intemporelle de la concentration contemplative qui précède toute activité sportive. "Dans les constantes de la position debout, assise, accroupie, couchée, il a recherché les harmonies d'une mobilité extérieure et intérieure, il s'est penché sur l'interaction et l'harmonie d'un canon de formes particulier, il a exploré le rythme d'un tracé de lignes, de volumes et d'axes. En particulier dans le cas du nu féminin, il s'agissait avant tout d'une chose : la beauté". (Martina Rudloff, Venus Urania hat keinen Namen, in : Gerhard Marcks-Stiftung 1993, op.cit., p. 101)

Estim. 150 000 EUR