Tapisseries

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Rare tapisserie intitulée «Le Thé ou Le Repas chinois» de la seconde tenture Chinoise, d’après François Boucher (1703-1770) carton ou grand patron de Jean-Joseph Dumons, manufacture d’Aubusson, atelier de Picon, XVIIIème siècle, vers 1745-1760. Hauteur: 237 cm - Longueur: 369 cm. Expert: Élisabeth Floret Provenance: ancienne collection Martin Le Roy. Dans un paysage exotique le thé est servi par un serviteur chinois tandis que sous un parasol se tient une conversation entre un homme et une femme chinois entourés d’enfants jouant autour d’eux. Cette tapisserie «Le thé» fait partie de la tenture dont les autres éléments sont: la Volière, le Jardinier, La Pêche au filet, la Pêche en barque, la Bergère et les deux entrefenêtres Femme près d’une cage à oiseaux et Femme actionnant un moulin. C’est une variante de la tenture chinoise tissée par Picon à Aubusson illustrant parfaitement un Orient imaginaire dont le succès ne se démentait pas depuis la première tenture chinoise tissée à la manufacture de Beauvais d’après Vernansal, Monnoyer et Blin de Fontenay. En 1742 il fut demandé à François Boucher de créer une seconde tenture chinoise destinée pour certains sujets à la manufacture de Beauvais et d’autres à Aubusson tissée par les ateliers de Picon associé à Pierre Mage à partir de 1756. La vente Étienne Ader. Palais Galliera 13 juin 1963 lot 136 proposait une tapisserie de même dessin. Une tapisserie similaire «Le thé» est conservée au musée du Louvre, N° d’inv. OAR 19. Catalogue raisonné de la collection Martin Le Roy «Tapisseries et broderies» par J.J Marquet de Vasselot. 1927 Pascal-François Bertrand. La seconde tenture chinoise tissée à Beauvais et Aubusson. Gazette des Beaux-Arts Nov. 1990 p. 173-180 Pascal-François Bertrand. D. et P. Chevalier. Les tapisseries d’Aubusson et Felletin. Solange Thierry Ed. 1988.p.112-115. Exposition musée des Beaux-Arts de Besançon et La Chine rêvée de François Boucher. L’Objet d’Art Novembre 2019. N°144.

Estim. 12 000 - 15 000 EUR

Le Passage du Granique Tapisserie de la Manufacture Royale des Gobelins, faisant partie de la Tenture de l'Histoire d'Alexandre Tissée en basse lisse d'après les modèles de Charles Lebrun (1619-1690) Dernier quart du XVIIe siècle, probablement vers 1686 358 cm x 274 cm La Tenture La tenture de L'Histoire d'Alexandre comportait cinq sujets : • Le Passage du Granique, • La Famille de Darius aux pieds d'Alexandre, • La Bataille d'Arbèles, • Le Triomphe d'Alexandre, • Poros blessé devant Alexandre. Iconographie Le Passage du Granique est la première bataille d'Alexandre contre Darius, en Mars 334 avant J.C. En traversant ce fleuve et en envahissant l'Asie Mineure, Alexandre conquit définitivement la Perse. Rappelons que les Grecs étaient au nombre de 30.000 et les Perses au nombre de 100.000. Sur cette tapisserie (partie gauche de la bataille), les soldats de l'infanterie sont dans des barques, tandis que les cavaliers traversent le fleuve sur leur cheval. On se rend compte de la force du courant et des difficultés des hommes à se maintenir sur la barque. Au loin, on aperçoit une autre partie de l'armée. La création des modèles C'est au château de Fontainebleau que Charles Le Brun peignit le premier tableau de l'Histoire d'Alexandre : La Famille de Darius aux pieds d'Alexandre (actuellement conservé au château de Versailles). En 1661, Le modèle du Passage du Granique fut entrepris aux Gobelins. Avant 1665, le Triomphe d'Alexandre. En 1669, la Bataille d'Arbèles, puis en 1672, Poros blessé devant Alexandre. De nombreux dessins préparatoires de Le Brun sont conservés au Musée du Louvre. Certains sont reproduits dans le catalogue de l'exposition du Mobilier national de 2008. D'autres peintres de la Manufacture royale des Gobelins peignirent ensuite les cartons à grandeur d'exécution. Pour le tissage de la tenture, chaque bataille fut divisée en trois parties, soit neuf tapisseries auxquelles s'ajoutent les deux tapisseries en une seule pièce de La Famille de Darius aux pieds d'Alexandre et celle du Triomphe d'Alexandre, ce qui porte à onze tapisseries la tenture complète, plus une entrefenêtre pour certaines tentures en haute lisse. La présente tapisserie représente l'aile gauche du Passage du Granique. Le tableau original du Passage du Granique peint par Charles Le Brun (H.4,64 x10,25 m) est conservé au Musée du Louvre (Il faut aller voir au Louvre les magnifiques tableaux originaux de Charles Le Brun). Plusieurs suites de l'Histoire d'Alexandre, furent réalisées aux Gobelins : quatre suites tissées à or en haute lisse, et quatre suites en basse lisse dont trois tissées à or et une sans or. Il est probable que la tapisserie présentée fasse partie de cette dernière tenture sans or, tissée dans l'atelier de basse lice de Jans fils et que le Roi offrit en 1686 à La grande Mademoiselle (Anne, Marie-Louise d'Orléans duchesse de Montpensier). La hauteur de cette tenture était de 3 aunes ; l'aune de Paris mesurant 1,188 m, la hauteur était donc de 3,56 m, ce qui correspond à la hauteur de la présente tapisserie. Deux autres tapisseries de cette tenture ayant appartenu à la Grande Mademoiselle sont apparues il y a quelques années sur le marché de l'Art : La Famille de Darius aux pieds d'Alexandre (Christie's Londres 2 avril 1998) et la Bataille d'Arbèles (Galerie Chevalier en 2000). Bordure et marque - Les bordures latérales sont à décor de guirlandes de fruits et de fleurs au naturel, et les bordures supérieure et inférieure comportent un enroulement de feuilles d'acanthe et de fleurs. - La bordure présente une marque dans le galon extérieur bleu, un F : ce F est différent de celui de Jean Lefevbre. Il s'agit plutôt d'un monogramme dans lequel les initiales de Jans, ou plutôt Ians le Fils (1644 - 1723) sont concentrées, puisque c'est ce lissier qui a tissé la suite en basse lisse que le Roi offrit à la grande Mademoiselle, sa cousine, dont ferait partie la présente tapisserie, livrée en 1686 avec deux autres tapisseries afin de compléter la suite en basse lisse de la tenture de L'Histoire d'Alexandre, dont huit autres tapisseries avaient été livrées en 1685 (Vittet 2008, p.49), voir ci-dessus. Son monogramme met l'accent sur FILS afin qu'on ne le confonde pas avec son père. Matériaux et état Tissée en laine et soie (chaîne en laine, trame en laine et soie - 9 fils de chaîne au cm), la tapisserie a conservé des couleurs vives. Lorsque l'on sait que les chairs étaient les parties les plus difficiles à tisser et que seuls les Maîtres étaient habilités à le faire, on réalise l'importance et la qualité de cette pièce. Des restaurations d'entretien. La tapisserie est prête à être accrochée Références Bibliographiques - Maurice Fenaille, 1903, Etat général des tapisseries de la Manufacture des Gobelins depuis son origine jusqu'à nos jours - 1600 -1900 - cinq volumes. - Jean Vittet, 2008, La Tenture de l'Histoire d'Alexa

Estim. 25 000 - 40 000 EUR

Scènes de chasse dans un parc Tapisserie d'Audenarde XVIe siècle, vers 1580 250 cm x 480 cm Description : De nombreux personnages animent cette grande fresque textile parvenue jusqu'à nous depuis son tissage, il y a environ 450 ans ! On remarque le caractère à la fois épique et ludique de la représentation de ces chasses un peu imaginaires (le léopard !) suivies par de jeunes femmes au milieu des animaux et des chasseurs lourdement armés d'épieu. Les personnages courent dans un sens au premier plan et dans l'autre sens au second plan, poursuivant les animaux, transperçant les animaux, sonnant la trompe. La scène se déroule dans une vaste clairière, tandis que les grands arbres de l'arrière-plan laissent apercevoir les châteaux. La composition est encadrée d'une large et belle bordure à décor de petits personnages et de motifs végétaux. Matériaux et état : Tissée en laine et soie : chaîne en laine (4,5 fils de chaîne au cm) trame en laine et soie, la tapisserie a des coloris encore vifs et agréables. Elle présente quelques petits trous disséminés dans la scène centrale et une déchirure dans le coin inférieur droit de la bordure. A gauche, une partie verticale correspondant à peu près à 1/8e de la tapisserie est plus encrassée, mais le nettoyage de l'ensemble de la tapisserie devrait lui rendre le même aspect. Provenance : - Collection de La Vicomtesse X. Bibliographie : - Pour des tapisseries de la même époque dans les mêmes tonalités, voir Ingrid De Meûter, 1999, Tapisseries d'Audenarde du XVIe au XVIIIe siècle, p p178 et 17

Estim. 5 000 - 7 000 EUR